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lundi, 12 février 2007

Ainsi naquit la pulsation (glose 1)

Vous voulez savoir ce qu’est une pulsation ? Par l’exemple ? Alors je vous propose ceci : Cessez de respirez, aussi longtemps que vous le pouvez et constatez ce qu’est une pulsation. On y arrive du premier coup, quelle que soit la durée de l’apnée.

Aucune mécanique au monde ne peut imiter une pulsation ; ce que vous venez de ressentir en vous retenant de respirer un moment : cette irrépringible élan de la vie à se mouvoir en dépit et en sus de tout, outrepassant les pires volontés qui ne se peuvent atteindre que par la mort, c’est-à-dire la fin de la pulsation, hé bé c’est la pulsation.

J’ai trouvé bon d’en rappeler l’existence et la consistance à ceux qui en avaient un peu oublié ou omis la perception.

Car la pulsation est le mouvement de la vie, la respiration cosmique matérialisée : c’est le mouvement de la vie dans le vivant, c’est son mode de fonctionnement et le vivant ne fonctionne que par ce mode, en dépit de toutes les explications chimiques, physiques, physiologiques, hormonales, mécaniques qui soient.

En fait, toutes les explications chimiques, physiques, physiologiques, hormonales, mécaniques qui sont, le sont pour oublier ou omettre la pulsation, ce qu’elle est, comment elle fonctionne et dans quoi elle fonctionne. Et elle fonctionne dans chacun de nous, plus ou moins à son ampleur, hélas.

Elle est la grandeur de tout, de celle nos idées comme de notre appétit de vivre, de l’usage que l’on fait de la vie et de la petitesse que l’on commande à la grandeur d’âme de nos enfants. C’est l’ampleur de la pulsation, sa vigueur, alliée à sa ténacité et à sa pugnacité, qui fait la grandeur ou la petitesse du monde ; sachons une fois pour toutes que l’Économie est l’économie de cette ampleur, sa restriction, son amoindrissement, son rapetissage, son rabotage, la mesure démesurée de sa petitesse… et de l’explication qu’elle donne à la vie.

samedi, 10 février 2007

Au commencement était...(6)

La joie des lumières et des éclairs apportait une chose inconnue jusqu’alors. Et il en est là comme de la lecture : une fois qu’on l’a acquise, c’est pour la vie.

Dans ces retours sur soi de sa masse impalpable, la respiration a éprouvé comme une lassitude, un halètement : ces lumières semblaient ne pas être sans conséquences. Le fait de rebrousser le soi sur le soi, de le brasser comme une pâte à gâteau, faisait ressentir comme un léger souffle, suivit bientôt par un regain qui en demande encore.

Ainsi est née la pulsation : émanescence du revirement sur soi de la respiration et point original de toute chose matérielle.

Ainsi naquit ce sur quoi le monde se batit.

vendredi, 09 février 2007

Au commencement...(5)

Au commencement n’était que la respiration. Elle ne savait rien d’elle et pourtant elle était tout, partout : il n’y avait qu’elle.

Sans qu’elle s’en rendît vraiment compte, elle opéra de temps à autre, des revirements sur soi-même. Bien sûr, moi qui vous parle, je ne vous parle qu’avec des mots d’humain et d’une humanité arrivée à un certain stade de son humanité (si j’employais ce qu’on appelle du petit-nègre il me serait encore plus difficile de capter et de capturer votre attention sur l’origine du monde, la respiration). Au cours de ces revirements aparurent des lumières bleuâtres et douces, parfois des éclairs, parfois comme des masses colorées de gris-bleu qui se mouvaient dans son être.

Mais elle ne s’en aperçoit point encore, ni du physique ni du psychique : la chose est là, elle est là.

jeudi, 08 février 2007

Au commencement était... (4)

Vint le moment où, de se brasser, de brasser son incorporel, ce qui fait qu’elle est sans être — ho ! ne me demandez pas ce moment où ! qui fut le commencement et l’achèvement à la fois de ce qui fut et de ce qui est alors que ce qui fut est ce qui est sans n’être plus encore ! Je ne saurais vous répondre — vint le temps où la respiration vint à s’amuser d’elle-même.

Et elle trouva attractif de respirer par bouffées tourbillonnantes pour se distraire ici et là, pour se tordre dans son ordre de respiration ; à respirer par poufée qui font le sens courbe et volumétrique, qui donne au souffle la variance du tourbillon.

Et dans ce frottement, ce retournement sur soi, elle découvrit des lumières, des éclairs, des masses lumineuses qui la suivaient, l’enrobaient, la circonvalationnaient, la traversaient, l’enchantaient.

La respiration respire et tout ce qui provient d’elle, ce qui en est l’émanation ne l’étonne pas : c’est, c’est bon d’être et c’est bien d’être.

mercredi, 07 février 2007

Au commencement était... (3)

Ho ! ce temps n’est pas d’hier, ou même d’avant-hier ! Il est lointain ce temps, il est plus lointain encore que le moment où il a commencé. L’incommensable de ce lointain est aussi importante que l’est le lointain du commencement : nul ne peut lui donner de mesure qui ait caractère humain.

Le commencement, le début n’ont jamais eu lieu car ils étaient avant d’avoir existé et s’ils furent un jour, un moment, c’est pour ne plus être ensuite.

Aussi, le commencement n’est pas pour la respiration : la respiration est et tandis qu’elle est dans la masse de l’implapable d’elle-même, rien ne peut être avant, pendant ou après elle. L’incommensurable est sa dimension, l’intemporelle son être sans devenir, et son être son devenir sans futur : tout est présent, passé et futur à la fois.

On ne peut saisir la respiration dans son universalité que dans son universalité. Aussi il faut imaginer sa grandeur et sa ténuité, son immission dans son propre univers et l’étendu qui est lui inconnu, la reconnaissance sans la connaissance, ce qui la compose et ce qui est son identité simultanément.

mardi, 06 février 2007

Au commencement était... (2)

La respiration a respiré longtemps, longtemps, longtemps.

On ne peut dire depuis combien de temps elle respire puisqu’elle est le début et la source de tout et que depuis elle, il n’y a toujours eu qu’elle, sans que soit un endroit où elle ne cessât un jour de respirer ; puisqu’elle respire encore aujourd’hui, au moment où je vous parle, et qu’elle respirera encore longtemps, longtemps, longtemps sans qu’on puisse dire pendant combien de temps encore durera le temps complet de sa respiration.

La complétude de la respiration n’a pas de fin : c’est dire qu’il n’est pas imaginable de lui entrevoir une fin, c’est dire que le temps de sa complétude qui s’effectue dans l’écoulement du temps qui passe ne pourra s’accomplir que dans l’arrêt du temps… et concevrait-on la fin du temps que l’on n’aurait pas atteint la fin de la respiration !

Et pourtant elle s’effectue à chaque instant, remplie son devoir à toute heure, dégage l’énergie nécessaire à son accomplissement à tout instant qui passe, en manifeste l’alternatif mouvement à tout moment, rejoint la forme de l’intérieur à celle de l’extérieur et vice versa, les mélange et les dissocie pour leur redonner leur originale forme exempte de l’altération qui les lasserait de se mélanger encore… alors qu’elles n’ont jamais existées que par elle.

Depuis très longtemps déjà la respiration respire et longtemps elle respirera encore.

lundi, 05 février 2007

Au commencement était...

Au commencement était la respiration.

Le massage de l’impalpable était le monde, et ce monde allait dans un vaste mouvement de va-et-vient. La respiration était partout sans être précisément, car le monde n’avait pas de limite et la respiration n’avait de cesse d’exister, de passer, d’être là : elle était partout, il n’y avait qu’elle et personne n’était là pour la voir, car elle était unique ; il n’y avait qu’elle seule et elle ne pouvant se constater elle-même, elle n’existait pas tout en étant l’existence.

Au tout commencement était la respiration. Elle ne brassait pas « rien », elle se brassait elle-même : elle respirait. La respiration respirait parfois en mouvements amples et puissants passant comme un vent chaud et tenace ; parfois elle haletait en toutes petites goulées, comme pour voir si on est bien encore là pour la ressentir.

La respiration respirait comme une respiration et rien ne l’arrêtait : elle courrait son cours dans sa plénitude et son mouvement changeant et nul n’était là pour le constater, l’arrêter, le diminuer ou l’augmenter : la respiration était le monde, son volume et sa matière, son alternance et son unité, ce qui était et ce qui n’était pas à la fois, car même ce qui n’était pas respirait, s’enflait et se dégonflait, s’amplifiait et se vidait, se gonflait et se ridait.

La respiration était la limite entre le gonflé et de détendu tout en étant l’ensemble de ces trois éléments, comme indissociables : la limite et les deux bords sans qu’aucun de ces trois éléments ne put un jour, une fois, même à un moment précis, recevoir de détermination. La respiration était le commencement, l’intérieur et l’extérieur, l’esprit et la matière du monde, le nom du monde et sa substance.

mardi, 26 décembre 2006

Cher Mr Noël Lepère

J’aimerais que tu me fasses un cadeau : j’ai envie de mourir et je voudrais bien que tu m’ôtes cette envie par le moyen que tu trouveras le plus approprié. Si je fais appel à toi c’est, crois-le bien, que je suis dépassé par la solitude affective qui m’afflige. Tout devient lourd, la vie quotidienne rude, fade et sempiternelle.

Ma femme est hystérique et chaque fois que je lui procure du plaisir (ce sont les meilleures de ce point de vue !) elle me quitte et ne veut plus me voir. Comment en trouver une autre ? Une des 5 % de saines dans le monde n’est apparemment pour moi, et je fais peur aux autres.

J’ai le cœur gros, je ne comprends pas rien à ce que la société me demande, sinon d’aller travailler et je déteste le travail.

Je ne me trouve plus de passions, d’autant que celles que je requérais de cette société s’amenuisent jusqu’à disparaître : la liberté n’est plus qu’un mot prononcé dans la bouche d’un politicien ou d’un policier. Je me sens coincé de toutes parts, étriqué dans mes mouvements par ce que m’impose d’opérer maintenant cette société. Je ne comprends rien à ce que cette société me demande car ce qu’elle me demande est stupide, méchant envers moi-même, mes congénères et mon environnement, ma planète et qui ne consiste qu’à me faire perdre mon temps pour des idioties, de basses besognes lamentables. Regardes ! Un plombier ou un médecin, un cultivateur ou un maçon sont moins bien rétribués pour leur utile activité qu’un pousseur de balles, un déblateur de télévision ou un chanteur de fond qui ne sont que de prétentieuses décorations du temps : quoi dire ? quoi faire ?

L’amour n’existe plus : il a été rendu malade par des maladies qui sont principalement et d’abord affectives. Les femmes ne vous sourient plus dans la rue, et si vous le faites, vous les avez provoquées sexuellement : elles comprennent que vous les prenez pour des salopes, des marie-couche-toi-là et pourtant elles ne montrent que leur visage de vierge avec leur cul et leur seins en proéminence. L’amour est enfermé dans la famille qui le rend débile avec des petites manies rances qui sont posées comme des jalons de statu quo tant les relations entre les êtres qui la compose sont elles-même rances car elle encore obligée de rester composée.

Je vois la capacité des gens à se prendre en main au nombre incalculable, et à la longueur des rayons des supermarchés qu’elles occupent, de préparations qu’on a élaborées pour eux et qu’ils engloutissent comme des porcs une pâtée. Les uns finissent à l’abattoir, les autres au boulot quotidien dont ils connaissent la nocivité alors qu’ils concoctent ce que d’autres ont prévu pour ceux qui les fabriquent.

J’ai envie de mourir, Mr Noël Lepère et je désire que vous me donniez le moyen de m’en ôter l’envie. Tout est devenu sérieux et booléen ; tout est organisé et réorganisé, encadré et rien ne sort de ces cadres, ne peut plus y trouver d’expression reconnue hors de ces malheureux petits cadres étriqués. L’aventure est filmée, vécue pour vous et minutieusement décrite dans le moindre des aléas qui en font le sel, mais pour ne goûter que l’image de ce sel : « Ha ! que c’était bon ! ». L’aventure s’assure à la Lloyd, mes amis. La sexualité est devenue une telle nécessité qu’elle ne se présente plus que sans l’amour et on s’étonne qu’elle soit rejetée, bannie des cœurs tendres et aimables. La rencontre, cette aventure qui supprime les jours, est morte.

Mais je m’aperçois que j’ai encore écrit cette lettre trop tard cette année, et qu’il va falloir que je m’en sorte encore seul. Merci quand même : si j’y réussis, je ne vous aurez pas dérangé pour rien !

lundi, 18 décembre 2006

Poche trouée

Cette société génère un énorme gaspillage : plus que l'équivalent de ce dont elle se sert effectivement (si elle use effectivement cela, elle en gaspille autant).

Une automobile, par exemple, a une rentabilité (rapport entre ce qu'on va chercher dans la nature sur ce qui sert réellement) de moins de 13% pour ce qui est de l'usage du carburant qu'elle emploie pour fonctionner. Et pour la voiture électrique, ce rapport descend à 9%.

De la production de l'électricité à son utilisation, plus de 6O% s'en vont dans l'atmosphère par effet Joule dans les cables électriques et les transformateurs. Je ne parle pas de la transformation même de la matière utilisée pour produire cette électricité : pour une part de pétrole, uranium, charbon ou eau, il sort moins de 10% de son équivalent électrique entre les trois transformations que le pétrole, le charbon, l'eau ou l'uranium subissent pour cette production : chaleur, vapeur, générateur, chacun avec respectivement 35, 35 et 70% de rentabilité !
On dira ensuite que la transformation de la chaleur solaire par un capteur héliothermique (capteur plan) n'est pas rentable : 35% ! Pas rentable en gaspillage, oui, c'est cela ce que veut dire "pas rentable".

Et puis il y a un autre gaspillage monstreux : celui de l'argent. Comment des gens (5% de la population de cette planète possède 35% de la richesse cumulée des autres gens) ont-il BESOIN de tant d'argent pour vivre alors que d'autres (les 95% restant) vivent avec moins de 5% de ce que possèdent les premiers : là se situe le gaspillage le plus monstrueux. Non pas que je sois jaloux, mais à quoi cela correspond-il de vivre avec autant d'argent que 95 personnes réunies ? C'est ça le gaspillage.

Finalement, ce gaspillage des engins, outils, aliments et ustensiles dont on se sert, correspond en gros au gaspillage sociale qui le génère. Les gens poussés dans le besoin et rendus individualistes (même s'il s'agit de corporations entières) jettent des tonnes de nourriture (pêche, agriculture) et d'objets (industrie avec ses pannes programmées) pour que seuls EUX puissent sortir un tantinet la tête hors de l'eau, qu'importe les autres !

Mais en fait le plus gros gaspillage qui soit dans ces comparaisons de marchant de tapis, c'est le gastillage du temps, car pour remplir ici, il faut puiser là, pour que le temps meurt ici, il faut le faire mourir là !

samedi, 16 décembre 2006

Soit dit en passant

J'ai toujours été profondément hypnotisé par la beauté et principalement la beauté humaine et particulièrement celle de la femme. Et je m'en suis plus que souvent mordu les doigts ! Quand j'étais tout jeune, j'avais trouvé le mot "subjuguer" qui correspond exactement à l'état auquel je me réfère.

Quand je dis hypnotisé c'est que la beauté me remue les entrailles si fort que je ne suis plus capable que de la voir, la regarder, me plonger dans ce que je vois, m'en submerger car, sans que je puisse précisément le décrire, j'éprouve un énorme plaisir à voir la beauté : je dis que la beauté est la nourriture des yeux, comme un bon goût est la nourriture du goût, une jolie musique, un joli son est la nourriture de l'ouïe, une sensation qui vous captive est la nourriture du tact. Et cela me rend con, bien évidemment.

La beauté me prend aux couilles, ni plus ni moins. Il ne s'agit pas, bien sûr de voler la beauté, de la chaparder, de la violenter, d'en devenir fou. Et je me suis aperçu que la beauté est une apparence : la personne qui l'est est autre chose que la beauté qu'elle paraît : elle est autre chose que ce qui pour moi est. C'est un hic.

Dans certains cas, je ressemble au chien ou au chat qui se roule sur une odeur, qui s'y frotte, qui veut s'y noyer, qui y revient, s'en délecte, la hume à nouveau avec précaution, comme lié à elle ; mais je ne le fais pas, c'est ce que j'éprouve (et combien le mot est juste !) face à la beauté.

Pour m'en protéger, j'en suis venu à distinguer deux sortes de beauté : la beauté froide et la beauté chaude. La beauté chaude est de celle que Asger Jorn disait qu'elle émeut en poussant à l'amour ; la froide émeut en repoussant, en vous tenant à distance. Mais face à la chaude encore, je demeure saisi. J'ai de la chance ! car des êtres humains, en fait peu me provoquent une telle réaction. Il m'est arrivé une ou deux fois d'aller chercher la plus belle fleur de chez le fleuriste, en priant pour que le temps nécessaire pour un tel achat ne me fasse pas perdre la trace de ce qui m'émeut, pour l'offrir à la belle en lui disant : "Je vous trouve très belle : merci". C'est qu'elle commence à se poser des questions lorsqu'un homme, moi, du mieux qu'il puisse dans de telles circonstances rester dans la discrétion pour ne pas être indisposant, la regarde avec mes yeux qui la boivent ! Il faut bien que je me fasse pardonner. Quel bonheur de se repaître de l'autre !

La beauté froide est une glace, un miroir : elle est guindée, surfaite, orgueilleuse : elle n'a pas de relation avec le profond de la vie, elle a perdu la portion gaie de son enfance. Je ne vois pas ce qui est réellement lorsque je vois une femme que je trouve belle car j'aurais (et ai eu) force-raison de m'apercevoir de la bêtise (c'est un être humain !) que me cache cette beauté. J'en suis venu alors à constater que j'étais hypnotisé par des femmes que je trouve finalement stupides (bien souvent il est plus commode d'adopter la stupidité que de souffrir pour preuve d'intelligence) : quel idiot je fais, tout de même. L'amour du piège, le piège de l'amour ? J'ai, je ne sais pourquoi, en moi la certitude que la beauté est liée au moins à un usage que l'on fait de son intelligence. C'est que la beauté doit se protéger sexuellement des personnes qu'elle rend folles, de leur violence, de leur vol, etc. Chaque pingouin qui détient un pouvoir l'utilise dans ce but : posséder la beauté, le corps de la beauté, dédaignant le fait que ce corps est régi par une pensée, une opinion, un point de vue tous personnels, identifiant. Il en a joui sans le partage de cet identifiant. Encore que beaucoup de beautés se contentent d'être telles pour se trouver un protecteur et ne demandent rien d'autre et surtout pas trop d'usage de leur intelligence.

Si je vois ce que je suis et les difficultés que j'ai d'être du fait de m'être penché tôt sur la sexuation (le simple fait d'être sexué) et ses modalités intégrantes ou non de fonctionnement, je comprends pourquoi, en général, les filles sont si fermées : il ne leur est pas autorisé d'être autre chose au-delà de 13-14 ans, quand elles ont réussi avec bonheur à ne pas l'être alors. Après, c'est le suicide (direct ou indirect : drogues légales ou non, alcool excessif, prostitution parfois) ou l'auto-castration. Et puis les hommes le savent bien : s'il s'agit de trouver une baisouille tous les jours, il n'y a qu'à en engrosser une et elle finira ses jours derrière l'évier, un gosse au jupon, qui dormira dans votre lit tous les soirs !

On ne se cache plus que l'être humain est intelligent, mais qu'il a l'entendement limité. Des femmes qui m'impressionnent, en fait, quelques-unes sont vraiment belles, mais j'aime aussi cette beauté de la force du caractère, lorsque je sens une puissante défense à se maintenir soi comme entité et non comme une autre que quelqu'un voudrait à votre place. Je vois alors des personnes qui me donnent envie de les connaître intimement pour savoir ce qu'elles sont, ce à quoi elles tiennent, la manière qu'elles ont de désirer, l'expression de leur désir. Ce n'est jamais plus banal qu'autre chose, et c'est parfois bien étrange de complications, mais c'est le désir qui fait fonctionner la vie, désir qui s'est, dans notre société froide, reporté sur les choses... pour oublier les êtres et les transformer en transporteurs de choses, de beauté froide, par exemple.

Quand on a réussi à correspondre à une femme dotée d'un tel caractère, qu'on a montré que le monde entier n'est pas une source de protection mais aussi d'ouverture intime (ce qu'elle demande en tout eprofondeur), alors on la voit s'épanouir et se montrer comme une révélation d'elle-même en devenant vraiment belle. Et dans ce cas je suis très content, car je peux, en toute liberté, m'enivrer de cette chaude beauté et la regarder dans les yeux ! Mais, hélas, une fois qu'elle a assouvi sa soif, elle s'en gave et, lasse, s'en défait : et la patience que j'ai mise à dure épreuve avec mes erreurs, mes incertitudes, mes gaffes : tout ressort tout à coup et les joies et les rires qui ont eu lieu ne pèsent plus rien confrontés à cette saturation. Un phénomène particulier s'opère en ces moments-là : je devient toujours l'objet d'une angoisse que seule la personne peut résoudre par la certitude de son choix : choix qu'elle a laissé incertain. De fait, au lieu de retourner sur soi cette angoisse pour la comprendre, on m'en fait la source : bien sûr que j'en suis la source, mais indirecte, puisque le plaisir que nous avons de notre fréquentation n'est pas dû qu'à moi seul ; et lorsque ce plaisir devient coupable par la coagulation de la morale sur l'amour qu'on éprouve (loin des cochonnerie, il s'agit de l'action de la société et de ses effets nauséabonds sur le moral des gens) le "pharmacos" ressurgit, le bouc émissaire fait sa réapparition et il faut le tuer, ou s'en écarter le plus loin possible. J'en fais parfois les frais !

On ne peut rien contre le ciment de cette société : la morale. Non pas que je sois un être amoral, mais que ma morale est différente de celle de la société (je n'écrirais pas ceci sinon, ou pas de cette manière). Comme je l'ai dit tout à l'heure, je suis parfois très gourd et les plaisirs que je retire de la vie sont simples : l'amour, la musique à faire, la paresse. Ce cinéma ne m'intéresse pas (représentation de la résolution bourgeoise d'un problème bourgeois), les arts sont bien souvent plats et sans âme (de la simple décoration avec un petit peu d'esprit pour consistance) et leurs prises de position sociales sont ridicules, les voyages ne me font plus voir que la misère qui règne partout ; en fait je suis très limité : seul l'humain m'intéresse. Et combien je suis paresseux !

Va donc venir, à nouveau, une relation avec une nouvelle femme (enfin, je le souhaite !) qui va s'intéresser à moi pour une raison cachée et profonde pour, à nouveau, parcourir le même périple qui se refait sans fin : celui de la connaissance, de la découverte, celui de l'adaptation aux nouvelles limites et à l'exploration de l'inconnu : les bornes du connu étant aussi celles de l'inconnu !

mercredi, 29 novembre 2006

Fatalité volontaire

Il y a des gens qui sont toujours prêts à torcher le cul du malheur et à le faire chier un maximum pour cela : ils le cajolent, le nourrissent, le réconfortent, le bercent, l'affectionnent, l'abreuvent, lui écrivent des chansons, l'alimentent de leurs lamentations, de leurs meurtrissures, de leurs mensonges, de leur vilénie, et que ne sais-je encore.

C'est sûr que s'ils s'occupaient du bonheur de cette manière, ils l'emmerderaient moins ! et encore : sans doute qu'ils s'ennuiraient trop et qu'ils se mettraient à le faire chier lui aussi et finiraient par en faire un autre malheur !!! Quelle tristesse, tudieu !

mardi, 14 novembre 2006

Le problème de l’amour sans l’obsession du problème

Une jeune-femme grandit, rencontre un ou deux garçons, a avec l’un ou l’autre un passage de vie sensuel. Elle se marie. L’expérience érotique s’intensifie un moment, sans doute, et elle décide de devenir enceinte.

En cette occasion, cette sensualité est notablement amoindrie, sans qu’on sache réellement pourquoi, enfin... on ne veut pas vraiment le dire, ou se l’avouer... se laissant dépassée par les petits soucis, les accommodements, les arrangements et les mises en conditions, surtout dans les 2-3 derniers mois de cette grossesse.

Elle accouche d’un beau bébé, sans doute sous péridurale (en oubliant que la drogue dont elle bénéficie des effets passe aussi dans le cordon ombilical et va donc droguer son rejeton) : ce qui montre sa peur de cet événement véritablement sexuel. C’est que, pas d'pot, l’entourage dans lequel elle se trouve à ce moment là n’a absolument rien à foutre de la sexualité humaine (ou même strictement animale) et donc, est absolument incapable de procéder sans être de pures mécaniques... sans sexe !

Le reniement de la sexualité est tel qu’un accouchement n’a plus rien de sexuel, et encore moins de sexué, alors qu’il s’agit précisément d’un événement sexuel, se passant sexuellement devant vos yeux !

L’allaitement, ou le biberon (de moins en moins fréquent, heureusement !) lui ôte encore l’envie du rapprochement amoureux : le souci de l’enfant à nourrir, à laver, à langer, à calmer, à dés-angoisser ne lui permet pas, sans culpabilité et sans fatigue excessives de jouir de la vie accompagnée de cet aspect de la vie. D’autant que le souvenir, généralement assez cuisant, de son accouchement, lui a laissé une blessure que seul le temps, selon elle, ne peut que cicatriser.

Son homme ? Il ne lui reste plus qu’à « sublimer » (ici : (s’)oublier !) dans son activité sociale, dans cette activité nommée travail, oublier sa propre vivifiance sexuelle (ce que la société corrobore de tout son poids et d’une gigantesque quantité d’arguments prouvant le maintien de sa virilité malgré une sorte d'absence) et le couple s’installe dans une pseudo-abstinence, à raison d’environ une étreinte hebdomadaire par semaine, parfois sans film porno et sans petite culotte dans la raie des fesses : distance temporelle certifiée par les soucis d’emprunts à rembourser, les conditions de ce « travail », la charge vitale diminuée de cet homme qui passe par tant d’humiliations, subies ou données. Ce n’est pas misérable, non, c’est quotidien.

L’occupation commune des enfants donne au couple le sentiment d’un lien, aussi fort qu’une brasure (soudure exogène). Il y a que l’indépendance de cette soudure, de l’enfant en pâti** : d’être dépendant, celui-ci doit devenir indépendant, et très vite, finalement : à quatre ans déjà, il devrait être capable de choisir ses vêtements, de se les capeler, de choisir quoi et quand il a besoin de se nourrir et d’être propre, d’aller seul à l’école (si cela l’intéresse et si on le lui a bien montré l’utilisation, et non pas l’utilité), d’émettre des jugements qui doivent être considérés comme opportuns pour tout ce qui le concerne directement, etc., etc.

Or le résultat de ce métal d’apport à la cohésion du couple donne qu’à 16 ans, âge où il est rendu à la pleine capacité de ses moyens, cet « enfant » est toujours aussi dépendant affectivement, monétairement, socialement de ses parents, qui s’étonnent qu’il fasse des conneries, qu’il se comporte comme un irresponsable ou en mouton. Cela commence dès la poussette : l'outil de la résignation où cet enfant s'y voit, au plus tôt, sanglé, immobilisé. On retrouve les conditions patriarcales ancestrales de l'emmaillotement ayant pour conséquence de produire des enfants insensibilisés, exempts d'empathie, et propre à l'enrégimentation.

L’appareil génital féminin se rétrécissant, diminue le plaisir ressenti de la mouvance de l’organe génital complémentaire dans son être : beaucoup même ressentent des douleurs à la pénétration et le rapprochement amoureux se distancie davantage. L’homme peut devenir agressif, s’il ne l’est déjà pas par éducation, et le désir, par transmutation, devient violent : à moins d’une castration chimique (médicaments calmants, somnifères, traitement des hémorroïdes, etc.) il faut que nature exulte et le respect mutuel qui a fait le ciment de ce couple, porte à d'autres anifestations, demande à se répandre vers d’autres ailleurs.

Du fait de l’éloignement des étreintes, celles-ci ne sont plus aussi satisfaisantes, ludiques, gaies : non seulement l’homme, qui est comprimé par sa charge sociale et l’abstinence, est devenu moins attentif, vu que ce n’est plus lui, en tant que personnalité, mais lui en tant que besoin qui sollicite cette étreinte, qui rencontre sa compagne, mais aussi la femme qui se trouve exactement, mais à sa manière, dans les mêmes conditions, y porte peu, il y a aussi une condition biopsychique qui ne demande plus à vivre « en mieux » ses exigences plongée dans la torpeur de la résignation, toutes ces choses rendent ce rapprochement plus court, plus affamé, moins « amoureux ».

S’identifier au plaisir que l’autre éprouve n’apporte plus autant de bonheur, de gratification.

L’occupation des enfants lui donne à penser, à elle aussi, que le monde de l’amour asséxué est plus satisfaisant lorsqu’on ne se réfère pas à son aspect sexué : le tabou de l’inceste est là pour en certifier l’exactitude... indirectement. L’épouse s’installe donc dans un monde de semi-abstinence, et le monde suit son cours. Un revirement s’opère, parfois, à la joie de l’époux, où elle s’adonne à des comportements excitant la sexualité mâle comme un chiffon rouge bordé de jaune agité aux yeux d’un taureau tenu en abstinence avant la corrida : sa satisfaction prend goût alors dans cette sorte de sacrifice. Un statu quo peut ainsi s’instaurer, car la satisfaction féminine est souple lorsqu’elle est acceptée partielle.

Il arrive parfois que ses yeux brillent en se posant sur un visage, un corps, une démarche, un mot d’un autre homme que son mari, que sa curiosité s’éveille pour ce qui était resté jusqu’à endormi, mais bien présent, à l’évocation du plaisir : le désir transparaît alors dans cette étincelle de bonheur. Mais peut-on imaginer une femme allant alors, son enfant à la main, aller voir cet homme ? Ou bien l’inverse : qu’elle accepte de parler sensuellement avec un homme alors qu’elle tient son enfant à la main ? Et puis, même s'il ne peut affirmer de véritables prérogatives affectives, son époux est là, du coin de l'oeil à la surveiller... on peut dire jalousement, puisque le plaisir qu'il n'a plus s'en irait se poser ailleurs !

Un enfant à la main, non, bien sûr : cela est totalement immoral, car la morale de cette socialité n’est pas la satisfaction sensuelle que l’on peut directement vivre soi, mais au contraire, une sorte de sensualité que l’on doit vivre à travers les choses : le plaisir sexué étant toujours « rivé » sur la reproduction de l’espèce, le rejeton n’y comprendrait plus rien car il ne comprendrait pas que sa mère puisse encore vouloir aimer quelqu’un d’autre que celui dont il est le rejeton, que cela soit permis ! On le lui interdit plus ou moins directement à lui/elle-même, ayant appris que le seul amour qui soit est celui de ses parents, point.

En conséquence, il est immoral d’avoir l’idée même de réaliser cette satisfaction, soi, avec ses propres moyens, sa vie, son corps, son âme. Par son comportement, ou par la remontrance, elle empêchera sa fille d’aller s’aventurer avec l’amour sous le prétexte fallacieux de la maladie ou de la grossesse, et son fils par la peur instillée de l’amour comme perte de sa virilité, de l’esclavage, de la décérébration à cause du plaisir qui vous est donné de vous abandonner.

Alors que tous les romans, films, scénarios et que ne sais-je encore, n’ont pour point de départ et de mire que cette rencontre, précisément : ses modalités (imaginées), ses conditions (imaginées), son aboutissement (imaginaire !).

Mais cet enfant, lui, qui voit ce qui se passe, comprend lui aussi ce qui se passe. La fille qui perçoit le fond des choses, et le fils qui perçoit la surface des choses, comprennent ce qui est admis et ce qui ne l’est pas : c’est à dire ce qui « leur » est admis et ce qui ne « leur » est pas admis. Quoi d’étonnant, dès lors, de voir les filles s’habiller à réveiller la génitalité d’un mort {(Papa ! t’as vu comme je suis une belle poupée ? Viens jouer avec moi...) Ce père et cette fille, bouffis de désir caché, lui pour sa chair, elle pour une satisfaction fixée à un grand amour désexué ; et ce père n’en a jamais voulu en « toucher » un mot car cela serait se compromettre avec et dans son désir} et de voir les garçons ne rien comprendre au fait qu’on ne puisse pas parler d’amour {(Mais pourquoi elles montrent toujours leurs culs ces filles ? alors qu’elles ne veulent jamais baiser...) Ces garçons qui n’ont jamais reçu très tôt l’autorisation d’aller voir ailleurs que chez leur mère et qui leur empêche la masturbation, leur propre prise en main, mère qui n’ose pas expliquer l’origine sexuelle des relations humaines car elle veut elle-même en oublier la teneur réelle}, c’est-à-dire aimer aussi avec son corps.

Un jeune-homme ou une jeune-fille n'a pas le droit d'avoir sa propre chambre avec sa propre clé d'une entrée indépendante, aujourd'hui encore.

La manière de faire de la mère transmettra à la fille cette crainte-désir, piment de la pornographie, qui l’éloignera de l’amour. Tu m’étonnes qu’elles soient si connes ! Comment pourrait-il en être autrement ? Sa mère n’a pas baisé depuis deux ans, elle se dessèche et au regard d’un homme, rougissant, elle a honte d’elle-même car elle ne peut pas répondre à son désir, à elle, de fondre dans un autre être qui lui évoque ce désir à en rougir. Qu’attendre d’une telle cohérence ?

Tout dans cette société est contraire à cette sorte d’amour : que peut-on se souvenir des sensations du « démon de midi » au moment où il se présente, à 14 heures sociales, avec ce décalage horaire à la noix ? Regardons autour de nous pour constater ceux qui s’y adonnent encore, à la fraîcheur des visages qui se présentent à nous ?

Oh ! il ne s’agit pas de fidélité au mariage, et le reste, puisque ce mariage n’en est plus un, sinon que trois fois dans un lit par an. Cette fidélité est là, encore, pour maintenir loin la vie des plaisirs de la vie que la vie a pourvue pour la vie et son entretien en bonne santé.

Cette crainte-désir l’effrayera mais elle aura peut-être le courage de s’adonner une fois ou deux aux sensations particulières de la pornographie, qui ne sont telles que pour un autre, fusse son compagnon d’alors, ou elle-même dissociée d’elle-même. Ce désir-crainte l’effrayera lorsqu’elle rencontrera un homme qui la pénètrera avant de l’avoir fait, qui l’émouvra dans son cœur. Surtout ! pas de bite dans son vagin ! même quand cette émotion lui en évoquera l’envie, anticipant participant du bonheur escompté !

Tout cela est à effacer de la mémoire du corps : on a encore des règles régulières, mais on voudrait que cela cesse, pour en être débarrassée. La « ménopause » arrivera avec des désagréments du fait que l’on se soit maintenue dans cette abstinence du rapprochement amoureux satisfaisant, mais on en assumera, comme une extraction de dent, les conséquences, les vapeurs, cette émotion énergétique restreinte dans le cadre, devenu prison, de sa peau.

L’homme de son côté s’est résigné, son sadisme a augmenté d’autant, il trouvera un poste social à cette mesure de cette maladie affective et en profitera peut-même pour profiter d’une femme plus délurée, rusée ou plus faible qu’une autre. Mais le monde, lui aussi, se sadisera, se cérébralisera un peu plus à sa mesure, puisqu’il le transforme à cette mesure : c’est ici la justification de cet aspect « boolien » que prend le monde (d’autres disent : blanc ou noir, ou un... deux, un... deux, un... deux)... vous avez : l’électronique (zéro-un-zéro-un...), sensée résoudre les problèmes ?!? Hahaha !

Il s’agit d’abord de résoudre le problème de l’amour, avant toute autre chose. Et les vieux n’y peuvent plus rien faire : ils doivent laisser les jeunes s’en dépêtrer en leur en concédant les moyens pratiques (logement entre autres...). Il s’agit de cesser de cacher que le problème est le problème de l’amour, que c’est lui, comme notre sujet, qui guide le monde, directement ou indirectement ; et que si le monde est en si mauvais état, humain ou naturel, c’est que l’amour est en plus mauvais état, et non pas l’inverse. Il ne s’agit pas de l’amour de dieu, ou des dieux : il s’agit de l’amour humain : que l’humain éprouve pour lui-même et corrélativement pour le monde, le sien et celui qui l’abrite, l’accueille. Il faut cesser de travailler à autre chose ! Ce monde construit, fabrique des déchets (que ce soit la pollution nucléaire, chimique, alimentaire ou sociale : ce qu’on nomme « délinquance ») pour les vendre aux plus offrants avant même qu’ils ne le soient devenus ! Il en est de même de nos enfants, des enfants à qui on rend de plus en plus difficile la tache de résoudre le problème de l’amour en continuant à travailler tel que nous le faisons. Qu’on se le dise.

Ainsi donc, nous vivons dans un monde où ce qui apparaît est le refus, le reflet de ce qui ne veut pas apparaître, de ce qu’on voudrait qui ne soit pas et qui ne peut qu’être : tu m’étonnes qu’il soit déglingué !
____________
**Il faut lire et relire Les étapes majeures de l'enfance de Françoise Dolto @ Folio poche !!!

lundi, 13 novembre 2006

Fin des vieux clichés : place aux neufs !

Finalement l’humanité ne sera heureuse que, non pas quand elle aura pendu le dernier capitaliste avec les tripes du dernier bureaucrate, mais quand le sexe masculin ne sera plus une arme et pour lui et pour elle et quand le sexe féminin ne sera plus une blessure ni pour elle ni pour lui : quand le plaisir aura fini de faire souffrir, en somme.

Y’a du taf, compagnons & compagnes !

La seule solution à laquelle je suis arrivé est que nos enfants n’en connaissent, n’en sachent, n’en approche rien ; pour nous c’est niqué. Il faut faire un réel effort sur nous-mêmes pour permettre une telle accession... et apprendre à savoir fermer notre gueule à leur égard. Conseil, bon aloi, bon sens, à propos, nourriture, chaleur, réconfort, affection et tendresse : voilà notre emploi, et RIEN d’autre.

Apprendre à fermer notre gueule de vieux ploucs amochés, meurtris, chefs d’entreprise, blessés, stars, amoindris, hypnotiseurs, travailleurs, laborieux, pollueurs, destructeurs, flics, politiques, alcooliques, moralistes, psychiatres, instituteurs, militaires, profs, professeurs d’université et de médecine, mauvais cuisiniers, industrieux, industriels, drogués, malbaisés et mauvaises coucheuses, écrivailleurs, théâtreux, et que ne sais-je encore !

dimanche, 12 novembre 2006

Les dieux sont toujours ce qu’ils étaient, à quelque chose près !

Dieu est un enfantillage passé à l’âge adulte. La notion de dieu a une base véritable, pourtant, bien matérielle, affective, biopsychique, elle a une bonté. Les dieux créateurs de l’enfant sont ses parents, bien sûr. Ce sont ses parents qui l’ont véritablement créé, ce sont eux qui l’ont pourvu en tout ce qui permet de rester en vie, ce sont eux qui ont créé le monde dans lequel il est né, ou tout au moins qui ont entretenu celui qu’ils ont reçu de leurs propres parents, c’est la mère qui a donné les premiers mots intra-utérins, les toutes premières émotions (mis en mouvement, mise en vie), c’est des parents que l’on reçoit sa manière de s’adapter au monde par le choix de la nourriture, de l’environnement, de la langue et même de la position sociale.

Le sacrifice aux dieux de sa personne, c’est à dire la fusion de sa personne avec le dieu, correspond à ce don de soi dans la bonté du dieu, car la dissociation de sa personne (« dé-fusion », l’individualisation) correspond exactement, dans cet entendement enfantin du monde, à la perte du monde, de tout ce dont ses parents pourvoient, au présent. Ainsi, la valeur de sa propre vie n’ayant pour référence que ce qu’apporte le dieu, qui est pour soi une réalité, trouve son importance dans un retour fusionnel au dieu, une perpétuelle tentative de s’y refondre, car c’est de l’époque de sa prime enfance dont on a gardé ce délicieux souvenir de la félicité dont vous octroie vos dieux, vos parents, à laquelle on se réfère qualitativement. Quelque soit ce que l’on a vécu à ce moment là, ce sera toujours la référence de la bonté du dieu : malheur, douleur, plaisir, joie : nous avons gardé de cette époque la base du bonheur, le fondement de la félicité, le roc de notre manière de jouir du monde, les réponses (positives ou négatives, à l’époque de l’être, cela n’a pas d’importance : c’est) de son adpatation au monde.

Exemple simple : on dit d’une personne dotée d’une belle éloquence qu’elle parle comme un dieu, et à l’époque historique grecque ou latine particulièrement, elle était considérée comme un dieu, comme possédée par un dieu, comme contactée par un dieu et contact d’un dieu (c’est à dire que l’on avait l’opportunité d’avoir devant soi un dieu qui parle) du simple fait de pouvoir énoncer correctement (concordance des temps, des lieux et des actions) une, ou des idées que d’autres attendre de trouver leur formulation : comme on attendait nourriture ou caresses de nos parents lorsqu’on en avait faim. Prendre pour pain béni les paroles des Évangiles ou du Coran, ou un chanteur à la mode, c’est rester en contact fusionnel avec les dieux, avec cette réminiscence que l’on a de la félicité « à condition » (si tu fais ceci tu auras cela, si ne tu veux avoir cela, fais comme ceci), c’est se dispenser à compte (un, deux, trois, quatre, ...) de l’angoisse existentielle qui émerge tout autant de cette période fusionnelle de la prime enfance que les dieux (les parents, ou le père, ou la mère) ont su prolonger par éducation bien plus tardivement que nécessaire.

Car cette période fusionnelle est, bien sûr, un passage obligé du fait de l’entendement que l’on ne peut alors qu’avoir du monde (selon sa condition de totale dépendance – et elle n’est que joie ! – envers les dieux) tant que l’on n’accède pas à une indépendance de compréhension de ce monde auquel on est en train d’accéder, soi. Dans les conditions du contact fusionnel avec un dieu, la mort elle-même a peu d’importance, puisque l’on rentre en fusion, par la mort, avec ce dieu de la mort. Les jeux du cirque romain ne correspondaient qu’à entrer en contact avec le dieu de la mort qui avait autant de consistance pour certains d’entre nous que l’autorité de la police, d’un homme politique, qu’un footballeur, qu’une star de cinéma. C’est une charge affective qui donne consistance à un ou des dieux, rien d’autre. Et la genèse de cette charge se trouve dans la prime enfance : le dieu est une tentative de résolution du problème fusionnel de la personne d’avec sa prime enfance, d’avec ses parents. La personne habitée par un ou des dieux ne peut pas comprendre qu’on ne puit pas l’être !

Mais finalement, que nous présente notre société, qui pourvoit en tout à nos vies : nourriture, air, confort, bonté, amour ... ou leur contraire ? Car elle ne nous présente que des actions de dieux : exempts de lois, d’honnêteté, de bienveillance et même d’usage de l’intelligence ? À la télé (je n’ai pas de télé, j’en aperçois le contenu ici ou là, au hasard du temps) il ne nous est présenté que des dieux, c’est à dire des personnes avec lesquelles on a un contact fusionnel, auxquelles on s’identifie, dont on voit – et admet ! ― des actions extraordinaires, totalement détachées de la réalité, du possible.

L’être humain est un être d’image : sa particularité naturelle (pourvue par la nature, la vie qui passe son cours sur un lieu particulier : la planète) est de se transmettre des images : mots (images verbales), images proprement dites (images, sculptures, symboles) : il ne vit que par l’intermédiaire, l’usage d’images, et il a besoin d’objets pour matérialiser, fixer ces images qui lui sont, finalement, une assez grande source d’angoisse. (Je me demande parfois si ce n’est pas une erreur de la nature, d’ailleurs, au vu du résultat : elle s’essaye toujours dans ce genre de chose, cela fait partie de sa vie). Néanmoins, les gens, n’ayant pas saisi la « teneur » de ces images, persistent dans une perception paresseuse du monde, je veux dire infantile : l’enfance dans l’âge adulte.

L’humain s’est donné la possibilité d’une compréhension de lui-même, de se détacher de l’infantilisation de sa condition infantile, par la technique... que l’on a devant nos yeux. Cependant, son infantilisation, sa perpétuelle recherche de la fusion avec les dieux, le laisse dans son stade infantile et tous les moyens qu’il a extrait de la technique ne nous donne à voir, penser, réfléchir, constater, comprendre notre monde que pour corroborer cette infantilisation : on voit simultanément sur des milliers d’écrans des personnes se disputer un ballon, par exemple, ou des femmes à demi-nues, qui vous sourient béatement en restant totalement immobiles, comme des meubles. Parfois quelques bannières passent de-ci de-là pour énoncer quelques idées que ce monde a de lui-même et comment il compte le rester, malgré toute une série importante de conséquences délétères : la pub. Et les dieux eux-mêmes ont le sourire cynique du salarié fier de sa feuille de paye dont il voit le montant s’accroître à mesure de son pouvoir, et de son usage, de séduction fusionnel.

Et les gens gobent ces effets de dieux pour les adorer : ces gens sont malades, affectivement et cette maladie est leur dépendance à une quémande de fusion d’avec les dieux. Tout ce qu’il font, comme ensemble des dieux et des adorateurs, est d’oublier qu’ils sont malades car il bien plus facile de rester afffectivement fusionnel que de se prendre en main. La société empêche même cette prise d’indépendance qui aurait dû se situer dans l’enfance, précisément dans l’enfance, dans la prime, et déjà lointaine, enfance.

vendredi, 20 octobre 2006

La mort des vivants

Combien sont pénibles les gens sans orgasme ! Combien ils sont teigneux avec les gens qui bougent comme les vers de terre (les enfants aussi, par exemple). En fait ils détestent tout ce qui bouge librement : c'est insupportable pour eux, intolérable. Allez, hop ! un règlement, et plus vite que ça !

Ces gens sont si peu à même de se prendre en main qu'il leur faut se montrer prêts à prendre en main les autres pour leur interdire ce qu'ils s'interdisent : bouger, et bouger librement. Il y a une conscience qui leur fait défaut, celle du raisonnable, de la juste mesure, de l'auto-responsabilité : ces trois qualités d'une personne à même de se prendre en main amoureusement, ils ne peuvent les concevoir, en imaginer le fonctionnement, en délimiter les caractéristiques.

Et cela, c'est pour les plus actifs car plus pénibles encore sont les passifs, ceux qui maintiennent par leur inaction le statu quo, ceux qui font en sorte que la prise de conscience de cet étrange aspect de la vie (vivre sans orgasme) soit le plus éloigné possible de leur esprit, de leur corps. Ce sont eux qui maintiendront mordicus des inepties corroborant celles de leur leader (des Sarkozicatures, des Ségoduvent, des Outretombiens, des Revenants, des Repris de justice, et le reste) en leur suggérant la petite idée dévoyeuse qui jette une question cruciale dans le purin de leur vie quotidienne ; ce sont eux qui aiment le travail car ils ne savent pas quoi faire de leur dix doigts et n'en demande qu'une obligation d'usage pour ne pas se prendre en main, eux-mêmes !

Et il faut à tout prix que cette prise de conscience ne se fasse pas, que le besoin d'amour (le donner et le recevoir) ne parvienne pas à la conscience en élevant ses enfants de sorte à les s'éloigner de ce besoin (par la crainte instillée dans les corps et dans les coeurs sous des prétextes stupides, futiles, dérisoires, ridicules, à la mesure de leur propre peur, de leur propre angoisse que soulève dans leur être la vie en mouvement) ; que ne soit jamais abordé de face le problème de la sexuation, le fait d'être sexué : que le besoin de fondre d'amour ne soit jamais abordé sous l’angle de la sexuation, et encore plus pornographiquement.

Il n’est pas tolérable que la sexuation apparaisse au grand jour, au temps présent, comme un PROBLÈME irrésolu, dont on languit sans fin de la solution, caché derrière sa misère intime, sa pauvreté sociale, son désir fou d’être fou d’amour (amour dont on ne sait rien et dont on ne doute pas, dès lors, qu’il ne peut être que fou !). On voit presque partout du cul mais jamais de la sexuation, du phénomène de la vie en tant que complément de l’un(e) à l’autre, de l’un(e) pour l’autre ; et ce partout transforme la vie en rêve où elle perd sa réalité.

Il est préférable de rester béat devant sa propre irresponsabilité, en octroyant à d’autres le pouvoir de régenter une vie dont on ne sait que faire (sinon qu’à trouver dans le rêve mauvais que l’on a devant soi un sujet d’imitation) et de s’en déculpabiliser en se disant que ce que l’on a devant soi, et que l’on crée de sa propre passivité, vaut d’être rêvé et réalisé et qu’il est bon qu’il en soit ainsi même si on est si loin de ce qu’on désire intimement : la passivité se paye et on se la fait rembourser par la mort des vivants.

jeudi, 19 octobre 2006

Autoperception en défaillance

L'interprétation du monde par l'humain ne sert à rien, de rien, de rien de rien... sinon qu'à lui-même. On dirait qu'il cherche quelque chose qu'il ne trouvera jamais, car l'objet de cette recherche n'est jamais lui-même qu'il évite sans cesse : l'humain fuit sa profondeur et tout ce qu'il fait tend à fuir sa propre profondeur.

Je pense à cette interprétation grecque qui comptait 3 phases lunaires, alors que nous en comptons 4 (PL, DQ, NL, PQ) : pour eux il y avait l'absence de lune, la pleine lune et la lune en croissant ; qu'il soit d'un bord ou de l'autre cela n'avait pas de signification particulière ! Et l'une comme l'autre de ces interprétations de la forme de la lune (qui n'est que le passage du temps) n'a aucune signification pour ce temps, la lune, la planète, le moineau, l'herbe, le vent, le chat, etc. ! Seulement pour l'humain, rien que pour l'humain et tout pour l'humain.

Et l'une comme l'autre de ces interprétations n'est pas plus juste sinon que suivant un certain contexte social qui donne valeur à cette interprétation en particulier. Tout le monde croit en ce contexte social particulier sans pour autant pouvoir connaître et reconnaître qui il est : qui est le monde humain ? Qu'est-ce que le monde humain ? Nul ne le sait et toutes les philosophies du monde ne le précisent pas davantage car elle ne répondent qu'à un contexte particulier qui donne forme à une interprétation particulière du temps que passe l'humain à vivre.

Et l'une ou l'autre de ces interprétations, je me répète, n'a pas plus de sens que l'autre ; il arrive même qu'elles se disputent jusqu'à se faire la guerre, sans que l'humain découvre qui il est, sache comment il agit et réagit, quelles sont ses interprétations du monde et sur quoi elles se basent ici ou là, en ce temps-ci ou en ce temps-là.

C'est que nous vivons tous, individuellement et collectivement, avec des choses auxquelles nous attribuons une partie de notre interprétation du monde ("mais, bordel de merde ! il n'a pas fini de me faire chier ce putain de morceau de bois ?"). Malgré nous, les choses inertes (qui ne sont pas douées d'un mouvement propre) sont entachées d'une forme de vie qui est mystérieuse car nous ne nous connaissons pas nous-même et rien n'est fait pour qu'on y procède et que nous y réussissions, bien au contraire !

Et il y a un stade véritablement mécanique où les choses sont sensées ne pas (ou plus) avoir de vie, où la vie n'est plus une globalité mais une somme d'éléments épars, dissociés et distants les uns des autres, comme dotés d'une autonomie de solitude : où l'humain n'est plus intégré aux choses (qui existent !), est dissocié de la vie qui l'entoure et traite le monde et son propre monde en objet et non plus en chose, comme un être mécanique le ferait.

Serait-ce cette mécanique qui l'empêcherait de se reconnaître, de se reconnaître un élément de la vie, de la nature des choses ? Je n'en doute pas !

samedi, 09 septembre 2006

Ca c'est de la concrèt-politique qui paye

Mes chers amis,

Aux orties, le purin d'ortie ! Et tout autre produit fabricable soi-même utilisable pour la protection des plantes de façon naturelle. Ils sont désormais hors-la-loi : Code Rural, article L253-17. Quiconque les recommande, en fabrique ou en détient est passible de 2 ans de prison et 75 000 euros d'amende depuis le 1er juillet 2006 (en plein été comme c'est bizarre...), date du décret d'application de la loi n° 2006-11 du 5 janvier 2006 d'orientation agricole.
Cette loi n'autorise désormais la recommandation et l'utilisation que des produits disposant d'une autorisation de mise en marché, appelés concrètement "les pesticides"


Il y est dit en particulier (article 70 section 1):
Sont interdites la mise sur le marché, l'utilisation et la détention par l'utilisateur final des produits phytopharmaceutiques s'ils ne bénéficient pas d'une autorisation.
La mise sur le marché étant toute remise à titre onéreux ou gratuit. L'importation constitue aussi une mise sur le marché.
Les produits phytopharmaceutiques étant les préparations contenant une ou plusieurs substances actives et les produits composés en tout ou partie d'organismes génétiquement modifiés présentés sous la forme dans laquelle ils sont livrés à l'utilisateur final, destinés à :
* a) Protéger les végétaux ou produits végétaux contre tous les organismes nuisibles ou à prévenir leur action ;
* b) Exercer une action sur les processus vitaux des végétaux, dans la mesure où il ne s'agit pas de substances nutritives ;
* c) Assurer la conservation des produits végétaux, à l'exception des substances et produits faisant l'objet d'une réglementation communautaire particulière relative aux agents conservateurs ;
* d) Détruire les végétaux indésirables ;
* e) Détruire des parties de végétaux, freiner ou prévenir une croissance indésirable des végétaux ;
D'autre part, toute publicité commerciale et toute recommandation pour ces produits ne peuvent porter que sur des produits bénéficiant d'une autorisation de mise sur le marché et sur les conditions d'emploi fixées dans ces autorisations.

C'est à dire que tout produit fait à la maison à partir de macérations végétales ou de composés minéraux afin de protéger les végétaux, étant considérés comme des produits phytosanitaires, d'après la loi qui protège ainsi les trusts énumérés ci-dessus, est interdit : vous n'avez pas le droit d'en avoir une goutte chez vous, et évidemment de le promouvoir.
Seules les bons produits des boîtes phyto Monsanto, Bayer... vous sont autorisés. c'est pas beau ça ? Si ça c'est pas une belle démonstration de mon article sur le pouvoir (1) !! je devrais presque les remercier d'apporter autant de crédit à mon discours !


J'APPELLE TOUT LE MONDE A DIFFUSER L'INCROYABLE SOUMISSION AUX LOBBIES INDUSTRIELS DONT A FAIT PREUVE L'ETAT AVEC CE TEXTE DE LOI

Ce sont nos savoirs culturels et ancestraux que l'État nous empêche désormais de transmettre et d'utiliser. Cet État là ne me représente pas et je crois que vous non plus. En cherchant bien, je me demande même si ce n'est pas anticonstitutionnel.
Nous devons absolument faire résistance. Voir aussi le billet de raffa sur ce sujet et la chronique d'un journaliste horticole de France Inter avant le 1er juillet 2006 (http://www.dailymotion.com/video/xd2ap_purin-dortie).

C'est pourquoi je vous propose de diffuser le plus largement possible le petit texte suivant (ou autre de votre cru!):

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Aux orties, le purin d'ortie ! Et tout autre produit fabricable soi-même utilisable pour la protection des plantes de façon naturelle. Ces savoirs et savoir-faire culturels et ancestraux sont désormais hors-la-loi. Quiconque les recommande, en fabrique ou en détient est passible de 2 ans de prison et 75 000 euros d'amende depuis le 1er juillet 2006, date du décret d'application de la loi n° 2006-11 du 5 janvier 2006 d'orientation agricole. Cette loi n'autorise désormais la recommandation et l'utilisation que des produits disposant d'une autorisation de mise en marché, appelés concrètement "les pesticides".

C'est pourquoi il est impératif de déconseiller strictement l'utilisation de produits fabriqués maison tels que :

- le spray à l'ail : il ne convient pas du tout pour éloigner les insectes mangeurs de feuille
-et surtout pas le spray anti insectes composé d'eau, d'un peu d'alcool à 90° (ou tout alcool fort de type vodka), et de quelques gouttes essentielles de thym, de sauge et de lavande
-encore moins le spray au piment qui ne protège pas du tout les plantes des fourmis : Si vous trouvez une préparation à base de piment, d'aneth et d'ail hachés en égale quantité dans de l'eau, jetez-le !!
-la pomme de terre peut vous mettre sous le coup de la loi si vous la mélangez à de l'eau chaude et une toute petite dose de liquide vaisselle : elle n'est aucunement efficace contre les pucerons et autres petits insectes suceurs de sève.
-surtout, ne broyez aucune coquilles d'oeuf et n'étendez pas de cendres autour de vos plantes : ils risqueraient d'être pris pour une barrière contre les gastéropodes par nos législateurs
- et n'utilisez surtout pas le fameux purin d'ortie !!

L'obligation est désormais morale : n'hésitez pas à diffuser cette liste d'interdictions et à l'enrichir afin de protéger quiconque d'être poursuivi pour de tels délits.

vendredi, 08 septembre 2006

Encore de l'énergie, que diable !

Dans le 20 minutes du 5 septembre (non seulement je n'achète aucun journal, mais je ne me presse pas de prendre possession de ceux qui sont gratuits) page 11, je lis que le nombres d'obèses est plus important que le nombre de crèves-la-faim : c'est sympa.
"La suproduction d'huile, de graisse et de sucre, largement due aux subventions publiques visant à garantir les revenus agricoles" (qui s'en met plein la fouille ??? .... les grands céréaliers, bien sûr, pas les producteurs bio... si tant il en est), dit ce journal "contribue depuis des décenies à la crise sanitaire que nous connaissons". N'attendons pas, braves gens, que la question se résolve sans nous (VOUS) ! Les gars sont gras car ils sont gras et les crèves-la-faim sont maigres car les gras sont gras.

Mega watt

4 (quatre) mégawatt : c'est le coût énergétique du dernier essai factice nucléaire qui a eu lieu dernièrement en France... pour prouver qu'on en peut.
Moi je mange deux oranges et une cuillérée de pollen (encore que je parle de cela LORSQU'il ne sagit pas de mon amoureuse) et j'en peux autant ! Mais on dit sur les ondes que 1/3 des bonhommes n'en peuvent pas, qu'1/3 en peuvent mais trop tôt et que 1/3 en peuvent mais trop violent : faut savoir satisfaire son monde, is'nt it ?
Bon... moi qui suis attentif [car pour avoir de générale règle d'aimer une femme (je suis un mec) lorsque j'éprouve une forte aimance pour elle (et non pas pour moi, même si moi, dans ce cas là a une forte équivalence à elle)], attentif, donc, je comprend pourquoi tant de femmes sont si comment dirais-je ??? ''distante'', vu la PAUVRETE d'homme qu'elles PEUVENT rencontrer : 1/3 ceci, 1/3 cela et 1/3 violent. Et combien j'en peux rencontrer qui aime l'homme au vu de ce qui leur est proposé en ce "bas" monde !!! Et au vu de leur INTERET !!! Hahaha !
On ne peut pas même les traiter de "pauvres cons" vu qu'ils n'en connaissent rien, les cons.
Et pour ce qui est des connes, si on comprend bien ce que je veux dire, peu leur est donner de l'être !!! Trop peu !!! Bien trop peu !!!
Si les cons dépensaient mieux l'énergie qu'en MEGA-watt, il y aurait (pardonnez tout le respect) moins de connes sur terre !!!! Ha ! les cons !!!!

mercredi, 30 août 2006

Un petit rien de moins

Je n'ai lu nulle part que la différence entre un végétal et un animal, alors qu'il est possible d'y voir une multitude de points communs (et c'est parfait !), genre sève = sang, feuille/racine = poumon/intestin, etc., bref tout ce qui est métabolisme est assez semblable (c'est à dire que, encore ici, la vie se présente sous une forme similaire lorsqu'on l'appréhende dans ses grands traits), la différence, dis-je est que le végétal continue de croître même après sa puberté, et lorsqu'il cesse de croître (ou l'inverse !), il meurt ; tandis que l'animal cesse de croître sensiblement après sa puberté pour continuer à vivre 3 à 12 fois (environ) le temps de sa croissance de sa naissance à cette puberté.
Autrement dit : le végétal croît, se déploie, se développe jusqu'à sa mort (ou bien sa mort est la fin de sa croissance) tandis que l'animal croît jusqu'à un moment clef (la puberté) pour continuer de vivre sans plus croître, se déployer, sans plus se développer. Chez l'animal, le renouvellement de son existence ne sert pas de croissance mais d'entretien d'un stade qui a environ cessé de se développer à la puberté ; tandis que le renouvellement de son existence chez le végétal procède encore par accumulation de la vie SUR la vie : c'est pour cela qu'elle pousse !
Cette idée est intéressante (et je la propose dans ce sens au public) car on s'aperçoit que la perception de la vie qu'ont nos scientifiques, nos enseignants, nos médecins, etc. s’arrête à ne voir la vie que SANS la sexualité, que la sexualité n'a aucune valeur vitale pour eux de sorte à ne pas même remarquer un si petit détail dans l'organisation de la vie... physique. C’est que la valeur sociale de la pubeté est très importante chez l’animal (puisqu’il passe le temps qui la suit – et donc son énergie ! – à ne plus croître mais à concentrer cette énergie autour de la sexuation et l'activité de cette sexuation), et d’autant plus chez l’humain : aussi mieux vaut-il n’en rien dire car c’est sans aucun doute le plus grave problème de la vie de cet humain... qu’il passe SEUL, et qu’il faut ÉVITER de résoudre. Et c’est certainement tout ce qu’évitera la politicaille puisque l’entendement que l’on a encore de la vie se réduit à n’en savoir RIEN de vital, mais tout de chimique, comme notre politicaille qui fait de la chimie sociale (dont la grosse molécule est le commerce, l'échange de choses, sinon même de fétiches) et non pas de social physique, vital.
J’espère avoir apporter mon petit cailloux à l’édifice consitant à résoudre ce problème par son approche.