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jeudi, 28 juin 2007

Oui... jusqu'où ?

Vous voulez aller plus vite... mais jusqu'où, plus vite ? Et pour quoi ? Diantre ! Pourquoi ?

mercredi, 27 juin 2007

L'autre insouciant

Je me demande si la joie de la femme ne venait pas du simple fait qu’elle n’est là que pour être ce qu’elle est... le plus plaisant possible auquel on mène la vie dure.

C’est à dire d’être l’être qu’elle est dans l’insouciance d’être. Car finalement qu’est ce que la vie pour la femme, sinon que le plaisir entre l’amour ??? Le plaisir d’être conjoint, absolument, de se sentir liée au monde... parfois à travers l’homme profondément.

Elle n’est pas un objet, une suivante, elle est une joyeuse participante à l’accomplissement de la vie qui va son cours. L’homme (le mâle de notre espèce) n’est pas un orientant, un dirigeant, il est l’évocation d’une idée du monde, car la vie est somme toute dérisoire, vraiment qu’elle vaille le coup d’être vécue dans l’oubli d’elle-même.

C’est pour cela que l’on peut demander à la femme n’importe quoi : de montrer son sexe, d’embrasser un autre acteur, et tout cela avec le sourire, car la vie contient ce dérisoire qui est annihilé par la joie de se donner à elle.

Je crois que la maladie affective de l’être humain a pour origine le fait d’avoir transformer les déboires de la vie en coups du sort, les aléas de la vie en avanie. Il y a longtemps, très longtemps, il n’était « matériellement » pas à même de se protéger, je veux dire que l’évolution de son intelligence n’avait pas suivi celle de ses capacités techniques pour se protéger « consciemment » des déboires de la vie, mais l’a précédé et de loin. Ce qui fait que la perception qu’il a de ces aléas, en fonction de ce qu’il aurait dû être capable (imagination), ne lui a permis de résoudre ce problème qu’en imagination, « en images » : ce qui revient à dire qu’il n’a RIEN résolu.

C’est l’angoisse du sort qui a provoqué l’angoisse d’orgasme, indirectement certes, mais indubitablement ; et à son tour l’angoisse d’orgasme a amplifié l’angoisse du sort.

À penser que le bonheur consiste pour une grande part à se laisser sortir de soi (musique, amour, poésie...) globalement, par l'activité d'une autre personne ; et que la sensation que l'on a de vivre revient alors à se dire qu'on participe à cette réalisation. Pas facile à décrire encore. Pas si facile de poursuivre le dérisoire pour le transformer en bonheur !

vendredi, 22 juin 2007

Premièrement

Le scénario de Così fan tutti de W.A. Mozart, est intéressant : on y retrouve un schéma qui peut s’appliquer sur bon nombre d’événements de la vie quotidienne : relation parent-enfant, après apprentissage enfant-enfant et relation, bien sûr, adulte-adulte.

Il s’agit de cette histoire : un pervert veut prouver à deux prétentieux que la fiancée de chacun d’eux n’est pas si fidèle qu’ils le pensent. Ce pervert imagine une épreuve dont les fiancés eux-mêmes sont les acteurs : ce sera les fiancés qui soumettront à l’épreuve la constance de leur fiancée, à ceci près que l’un va aller à la fiancée de l’autre et inversement.

Ayant trouvé un prétexte d’absence, on les voit alors revenir sous un déguisement. Et chacun d’eux de travailler au corps la fiancée de l’autre pour qu’elle lui cède. Ici tous les moyens sont permis : chantage, mensonge, duperie, bassesse, villénie et le reste. Ils sont aidés en cela par la gouvernante même de nos jeunes filles.

L’une cède. Ha ! la faiblesse féminine ; et le fiancé qui l’a séduite de pérorer devant l’autre comme un paon. Le fiancé lésé qui est un des maîtres du jeu qu’ils ont tous deux instigué à la requête d’un pervert (ils sont de fait devenus eux-mêmes pervers avec pour base l’honneur, la tenue d’une parole, etc.) se met alors à conspuer son infidèle fiancée, à se donner une autorité sur sa vie jusqu’à vouloir sa mort.

Et ce fiancé lésé entreprend de pervertir à son tour la fiancée de l’autre pour qu’elle lui cède, qu’elle se donne à lui : qu’il mette sa pine dans son con, soyons clair, car le but de ce jeu dérisoire est bien celui-là : éviter le viol par le don d’elle ; c’est plus civilisé.

À son tour, le prétentieux trahi de vilipender cette femme qui a souffert les affres de l’indécision, de l’injustice, du désir, de l’eau du baiser, des caresses chatoyantes du fait du jeu même qu’il a institué pour se prouver à lui-même qu’il ne peut en être autrement que selon ses vues perverses ; alors qu’elle aurait dû restée de glace, comme une morte, en somme, dont lui seul aurait le droit de lui donner à vivre la pulsation de la vie. Si l’honnêteté avait guidé sa pensée, il aurait tout de suite refuser de mettre à l’épreuve ce qui ne prouvera rien du tout, sinon que son propre malheur et celui dont il se dit si cher.

Ce schéma donc (aiguillonner le mal pour en reporter ensuite l’origine sur une autre personne une fois que ce « mal » éveillé eut donné un résultat pire que celui auquel on s’attendait) est visible partout et à tout moment. La mère qui, le frère ou la sœur qui, le père qui, le mari ou l’épouse qui. Cela se passe comme si cela ne pouvait pas ne pas se passer, par une sorte d’obligation (peut-être un mauvais traitement au problème de l’ennui, à celui de la morale ? Je ne sais) d’exécution à travers laquelle tout doit passer, sous le joug bêtasse de qui tout doit trouver soumission et blessure, un malheur en somme inévitable bien que pertinemment construit pour trouver son effectivité.

Et cela tient sur la déresponsabilisation de soi des événéments que l’on provoque soi : c’est se défaire soi de la responsabilité que ce que l’on a provoqué soi. La tournure n’est pas si évidente à saisir parce que l’énergie saillante se manifeste dans la catastrophe alors qu’elle se charge dans la mise en place de cette catastrophe, en amont du temps. Et un regard aiguisé perçoit très vite le changement du sain en sanie qui amplifie son écoulement, et tentera aussi vite d’en faire cesser le débit par une démonstration prospective de ce qui va advenir.

Cependant, ce regard se demande aussi si la manière dont se déroulent les choses n’est pas comme une source de plaisir (celui de se rouler dans la fange du malheur ?) car même le cas d’une démonstration pertinente de ce qui va inévitablement advenir des prémices qui se passent devant nos yeux, l’animal humain en rajoute, comme s’il voulait absolument que la catastrophe montre ses malheurs réellement. C’est le plus étonnant.

Comme s’il voulait avoir une raison de pleurer, non pas de bonheur, mais de malheur... d’une manière indispensable ! D’ailleurs, vu la difficulté qu’il a de comprendre ce scéma qui pourtant lui est montré, démontré et souligné de mille manières dans ses romans, films et pièces de théâtre, il est peu capable de construire son bonheur, par lui-même, qui ne consiste tout simplement qu’à s’éviter des malheurs, premièrement.

mercredi, 20 juin 2007

Masculine fidélité féminisée

Il faut bien le dire, la félicité n’irait que de la femme à l’homme, car c’est lui qui en est le plus susceptible de bonheur. Sinon on ne verrait pas tant de cul se promener dans la rue, mais autant de pudeur que de hardiesse.

Car de cet aspect des choses, la femme n’en est pas plus heureuse que celui qui lui court après et qui en attend sa félicité... tout autant qu’elle attend de bonheur de lui. Mais qu’en est-il de ces choses, socialement, dans précisément cette rue, veux-je dire.

Car il est un fait social qui tourne autour du permis, tel que je l’ai énoncé dans mon dernier message, de la fidélité de la femme et celle que doit l’homme à la femme.

La femme étant posée dans une situation sociale inférieure, l’homme a la permission implicite, et parfois explicite (hahaha, il a trompé sa femme ! le coquin, tant pis pour elle : il a posé sa pine là où il fallait, finalement, pour ― tenter d’― en prendre plaisir) d’aller voir ailleurs, alors qu’elle doit se morfondre dans sa contrition vaginale car empêchée, sinon de désir, au moins de réalisation de ce désir. Et elle doit le prouver, qui plus est : sa contrition vaginale est la preuve de cette fidélité tout comme la raideur pénienne est celle de l’infidélité de son homme.

Elle se devrait, de plus, d’accepter les assauts de celui qui voudrait la pénétrer, même sans son désir à elle, son acceptation, l’acceptation du plaisir de la réunion des corps : il devrait être, pour le mâle humain, légitime, que la femme s’ouvre à lui, comme de bien entendu, qu’elle l’accepte sans volonté personnelle, sans personnalité profonde, fondamentale et personnifiante. Il conçoit que la beauté n’est que pénétrable, alors qu’elle n’est, sans plus, qu’une manifestation du possible des êtres comme particularité dans un ensemble, et que la détentrice de cette beauté serait exempte des qualités que je nommais plus haut, de personnalité.

On raconte pour assertir ce « fait » bien des bêtises : j’ai lu quelque part que ce sont les roucoulements du pigeon qui induisait chez la pigeonne l’œstrus... qui la poussait à cause de l’inextinguible « devoir de reproduction » à accepter ses avances. Fils de pute de scientifique de merde. Pour avoir bien observé, afin de vérifier et découvrir, le comportement amoureux des pigeons, j’affirme que ces piètres trous du cul coincés n’ont rien VU : c’est la femelle du pigeon qui excaurte le pigeon à l’amour, et non l’inverse. Et je l’ai observé de plus et aussi bien chez le moineau, le cygne, le colvert, de mes yeux.

La différence essentielle entre les autres animaux et le genre humain, est que le mâle de notre espèce en impose à la femelle pour qu’elle accepte son désir de mâle et, dans ce but, utilise sa force musculaire ; ce qui n’existe nul part ailleurs que chez ce genre pollueur et travailleur. Ailleurs, il s’agira toujours de collaboration, jamais d’un pouvoir sur l’autre. Le plaisir y est pair(e). Piètre genre que ce genre humain qui se targue de supériorité : trou du cul qui pête dans un slip DIM ou DIOR.

Il est capable de contraindre la femme (dont le caractère de soumission possible étonnait déjà le poète Homère) à son désir par la force ou la ruse, la distorsion de son entendement. Et s’il n’arrive pas à ses fins, dans un contexte que lui seul aura construit, tout comme il frappe ses enfants pour les contraindre à l’obéissance à ses futilités, il l’obtiendra par la force des coups. Au mieux, il procèdera à un chantage des sentiments (auxquelles elle est sensible : Homère m’aideras-tu ici ?) pour arriver à mettre sa pine dans son con chaud, parfois.

Les femmes peuvent aussi être l’objet de pari sur l’amour qu’elles peuvent donner à l’homme ; il arrive de curieuses choses à ce propos.

On sait ainsi aussi qu’il suffit de parler adéquatement à la femme pour la faire « fléchir » sur cette fidélité, qui n’est somme toutes que la réponse intérieure que l’on a su suffisamment éveiller pour qu’elle trouve tout à coup le désir de sa réalisation. Mais, ici encore, il s’agit de détourner la femme d’une volonté (je la prends, comme une forteresse de volonté) et c’est sur ce point que je mets le doigt.

Soyons équitable, tudieu, que risquons-nous ? L’abstinence ? L’abstinence est bien plus futile que l’honnêteté ! Car, bien évidemment ! présentez un gâteau à un affamé revient à le lui faire manger ! La contrition vaginale n’est pas plus naturelle que l’absence de bandaison (pour ceux qui en ont encore : si t'allais pas tant au turbin, mon pote !) au petit matin !

Dans tous ces cas, l’un(e) comme l’autre sont ridicules. L’ACHAT de l’autre est ridicule même au prix de sentiments sincères, avenants et forts. On est loin de la réciprocité, suivant la spécificité de chacun, de la construction d’un ensemble éphémère qui toujours tend à se reconstruire comme neuf, dans ses sauts qualitatifs, résultat d’un commun ressenti de l’autre à travers soi, de plaisir qui passe par la solution du quantitatif amoureux.

Qu’on se le dise !... pour qu’on le sache bien. surtout pour cette affection que l'on éprouve (parfois comme des malades affectifs) aux enfants : la liberté est transmissible suivant les liens qu'on lui induit.

lundi, 18 juin 2007

Féminine fidélité masculinisée

L’inversement des valeurs est tel que le rôle de chacun n’a plus rien à voir avec la spécificité qui fait son être. J’en veux pour exemple le rapport entre les deux (et uniques) sexes qui existent sur cette planète (et non pas de leur altérité).

La femme, par exemple donc, se devrait d’être fidèle à l’homme qu’elle aime et cette fidélité se résume « principalement » (ne soyons pas dupe, mesdames zet messieurs) à l’acceptation qu’elle fait dans son con de la bite de « son » mec. Je veux dire que la fidélité se résume, « factuellement » pour le mec à l’acceptation de sa bite, et uniquement elle, dans le con de sa nana. Combien étrange est cette disposition des choses !

Mais intéressante. Et elle doit prouver qu’il en est ainsi. J’en veux pour autre preuve qu’elle doit se garder « premièrement » (rester « vierge » jusqu’à lui) pour son mec, sinon il doutera de cette fidélité... à l’absence de plaisir sexué obtenu « avec beaucoup de plaisir » avec un autre mec que lui.

Il faut admettre que les conditions actuelles (et de longtemps passées, parfois bien en pire, sinon que pour la « fille de rien » : celle qui use de son sexe selon son bon vouloir) concidèrent le sexe fémnin comme un réceptacle appropriable exclusivement et exclusivement destiné à cette appropriation sous peine de bannissement SOCIAL.

De fait c’est la seule manière que lui concède le temps social d’expression pour un amour, à elle profond et sans partage, envers une personne qui le lui fait éprouver. Mais aussi une expression qui DOIT être sempiternelle : autrement dit : sans défaillance... qui se manifesterait, hélas (snif-snif) par le don de ce con à un autre amour qui ne serait, alors, que de passade.

Le mec, ce détenteur de la bite, complémentarité du con dont les frottements réciproques provoquent suivant une détermination qui saura se perdre dans un plaisir équivalant, au moins, à celui que les deux personnages en question peuvent en attendre, ne « sera » pourtant que le seul détenteur de ce plaisir sinon que dans certain cas où il serait plus précisément le centre. En bref, car je vois bien que l’on ne m’a pas bien compris (ce qui veut dire que je ne me suis pas bien fait comprendre, je vous le concède) le mec SEUL serait détenteur du pouvoir du plaisir commun ; autrement dit, que ce « commun » plaisir ne passe que par lui, le bougre. Or, on le sait bien, c’est une piètre erreur car il n’en est rien : le plaisir de l’orgasme est pair(e), dual, commun... ou moindre pour l’un des deux.

La fidélité (remémorons-nous-le : prescriptible par le mec comme transaction à l’amour qu’il puit lui donner pleinement, en confiance et exempt du moindre doute, s’il en est) que l’on demande de la femme de conserver de l’usage orgastique de son con à un plaisir exclusif, correspond à l’infidélité qui serait de prendre un plaisir commun avec un autre mec que celui à qui elle ne devrait pas se donner exclusivement (c’est le contrat de base de la fidélité) et qui serait, socialement, susceptible de lui donner TOUT le plaisir qu’elle en demande : et à de mec et à l’usage qu’elle fait de son con.

On sait bien qu’il n’en est pas ainsi.

Je ne veux pas dire que la femme ne SE doit pas d’unique mélange des corps avec son mec, là n’est pas mon propos : c’est une affaire personnelle. Je n’analyse ces choses que dans un contexte social auquel on doit des obligations : sont-elles, ou non, sensées ? .. suivant mon point de vue, bien sûr !

C’est que le plaisir est considéré comme une récompense. Or, il n’en est rien : le plaisir n’est PAS une récompense : c’est un résultat qui suit des démarches particulières consistant essentiellement à trouver l’autre à travers soi, et soi à travers l’autre, pour s’y perdre et soi et l’autre et la conscience qui entoure cet ensemble. En rien une récompense.

L’excitation, donc, OBLIGÉE de la femme, qu’elle doit ressentir de sorte à ne pas la faire sortir des gongs de la conscience sociale (« elle se donne à l’autre ») ne doit répondre qu’à ce seul déclenchement que lui octroie (pour le défoulement de ses émotions) CE mec à qui elle ne devrait que de la devoir (l’excitation de ses émotions demandant parfois de se réaliser dans l’orgasme : le plaisir du mélange à l’autre) de se manifester.

La femme ne serait apte à ressentir autrement qu’à travers CE mec, des excitations VIVANTES et VIVACES, VIVIFIANTES et VITALISANTES ; autrement qu’à travers lui qui, me faut-il l’avouer, dans ce caractère précisément possible des possibles, devient assez fortement rachitique. Seul l’amour que l’on porte à l’être que l’on aime donne la grandeur de ce qu’on éprouve pour lui, et par-là la grandeur de la satisfaction que l’on en obtient. Seul l'amour (même éphémère, du moment) est une grandeur.

Mais ces « passades »... ? Des errances de pétasses ? Que nenni ! N’est-ce pas un désir fantastique du mec que de « posséder » deux nanas à la fois ? (Si je le puis, cela ne sera que parce que je ne suis pas aussi bavard qu’elles et que j’adore entendre parler deux femmes ensembles amicalement... moi au milieu, bien sûr).

Alors... la femme ne se devrait-elle qu’au « sacrifice » ? Sacrifice qui est celui de son con à celui auquel elle se donne (bouh ! le vilain mot... tout à coup devenu) exclusivement pour satisfaire son absence de doute, autant dire la certification de sa certitude dans l’exclusive des orgasmes (mélange ponctuel des corps -- je n’ai pas mis de « s » à « mélange » pour ne pas trop perturber le mec auquel « on doit » cette fidélité) possible.

Sacrifice auquel elle s’immolerait car elle ne serait plus que la proie de ses émotions, celles que lui soulèvent son partenaire du moment, celui vers lequel (et lequel ressent pareillement) elle tend et tend ?

Pauvres menteurs de fidélisant obligatoires !

vendredi, 08 juin 2007

Amour pour amour...

Une seule chose ne vaut d’être vécue dans cette vie d’humain : c’est l’amour que nous nous portons l’un à l’autre dans la mesure même de celui que l’on ressent pour autrui dans la résonnace que l’on en perçoit.

Tout le reste c'est d'la daube, ou de la marchandise, comme on veut ; ou de la politicardise.

Le problème c'est que l'amour est aussi lié à la sexualité qui, satisfaite, comble l'amour d'amour.

samedi, 02 juin 2007

Vin de rose

J’ai trouvé une nouvelle boisson alcoolique : faites tremper quelques heures ou jours, des pétales de roses fraîches cueuilles, beaucoup, très beaucoup, dans de l’alcool à 90°, puis s’en verser une petite quantité largement coupée d’eau. J’adore. Je connaissais la confiture de rose, mais pas cette préparation.

(Il faut bien une vingtaine de roses pour un cinquième de litre d'alccol.)

En fait, à boire de temps à autre, les préparations alcooliques que des marchands vous, nous préparent, je me demande quelle intention guide leurs gestes pour nous présenter de telles pourritures alors qu’il est si facile de faire du bon simple et plaisant. Société marchande produisant ce seul dont elle est capable : sans digestion aucune, de l’excrément qu’elle vous induit à ingérer.

En règle générale (que je conseille à tous) lorsque je bois, je bois beaucoup. Je n’ai jamais pu tant boire que les préparations que je concocte pour mon ivresse sans que cette ivresse recherchée assidûment et trouvée ne me rende malade, que ces poisons que l’on trouve dans le commerce, sinon, peut-être qu’il y a de nombreuses années.

Bon, je ne veux pas faire de morale, mais je ne peux que constater, par rapport à ce que me propose encore cette société, que je suis dans la constance de n’être pas trop malade de mes vices, de mes inclinations en les prenant en charge moi-même. Dans le cadre de cette société, ce n’est pas possible ; hors de son cadre, si : il est possible de prendre du plaisir, consciemment.

Alarmant, n’est-il pas ? Tant le plaisir, ou la jouissance de vivre, lui intolère qu’elle fera tout pour qu’il vous déplaise, à vous en rendre malade. Dès lors, celui qui a passé cette sorte de limite qui en est la précise limitation, n’a plus d’attache de cette qualité fluide avec les pauvres entraves qui forment les possibles de notre existence, autre que celle, finalement, que baigne le soleil, jour après jour, de son empreinte les couleurs de notre monde.

Femmes dont je désire tant le mélange, perdons-nous : nous nous rencontrerons !

mercredi, 30 mai 2007

Bonheur de qui ?

Nous sommes dans une société qui abhorre le bonheur de la femme. Toute manifestation profonde de sa félicité doit être cachée, corrompue ou vilipendée. Jamais ne doit transparaître sur une vue quelconque d’image le fait que la femme puit ressentir du bonheur de vivre ; je dis bien « ressentir » car on peut lui permettre d’exprimer du bonheur mais loin de la profondeur qu’elle peut en sentir, en ressentir.

Dans les textes mêmes, la femme doit souffrir et principalement de son sexe, de sa spécificité sexuelle : celle qui donne à sa nature le fait de mettre au monde, après l’avoir en son sein fait croître, le nouveau-né humain. Elle se doit de souffrir du fait de cette spécificité. Or ceci est une pure facétie, une idiotie doloriférante inutile. Pourquoi inutile ? Parce que la femme, dans notre société doit souffrir d’être ce qu’elle est !

Ainsi, on ne la trouvera jamais dans les diverses expressions permises par notre société dans des moments de bonheur sinon que dans la maternité souffrante, dans l’épouse souffrante, dans l’indépendance sociale souffrante, dans ses relations au sexe complémentaire souffrante, en bref, en perpétuelle souffrance tempérée de temps à autre par quelques instants de « bonheur » qui paraissent alors comme une simple absence d’une souffrance.

La féminité est assez portée sur la collaboration : sa sexuation même porte à la collaboration, à cette corroboration de la recherche du mieux être pluriel, car en n’y demeurant seulement que sous l’aspect purement reproductif, elle a besoin de l’autre, fut-il mâle ou femelle, pour y aboutir sous ce seul aspect.

Mais aussi sous l’aspect de la satisfaction sexuelle, que l’on peut aisément montrer comme princeps à l’existence humaine et qui laisse au loin le simple fait de la reproduction de l’espèce qui n’en est, au final, qu’un accessoire planétaire, un aboutissant auxiliaire plaisant de la relation de couple.

La femme aime la collaboration, le fait de faire partie d’un tout, d’un ensemble auquel elle participe activement sans qu’il y soit principalement détectable une hiérarchie des rôles, sinon que dans l’accomplissement d’une œuvre collective, selon des compétences régulièrement réparties pour le plaisir de parvenir ensembles à la réalisation de l’ouvrage dévolu.

La hiérarchie des rôles, nécessaire à l’ouvrage, n’est pas une hiérarchie rigide ou rigidifiante, mais elle ne correspond, pour l’ouvrage en question, au plaisir de le faire aboutir, d’y participer. La rigidification du rôle y est temporelle, peut-être même éphémère (bien qu’essentiellement orgastique) : en rien perpétuel, un idéal de la rigidification, une rigidification dont on a perdu l’espoir d’un jour l’atteindre (par déception, essentiellement) reportée dans un au-delà.

Et chez la femme, dans ce cas beaucoup plus que chez l’homme, cette perte de l’espoir de la rigidification est ponctuellement basée sur celle de son compagnon qui en aurait alors perdu (par arithmétique amoureuse) l’attrait amoureux.

C’est pour cela que l’on perçoit plus souvent la femme dans une forme de reniement de la rigidification mâle, ou alors dans une forme d’excès ; et que la relation qu’en ressent le mâle humain se situe précisément dans la « montrance » de la certitude de cette rigidification… dont elle serait profiteuse, débitrice et rédibitrice.

Dans l’accomplissement de l’ouvrage, la femme se soutient l’une l’autre ; tandis que le mec impose son pétant de sérieux, d’individualisme, de travail. En fait, c’est l’humain mâle, l’homme, qui a inventé le travail de la femme, principalement dans son enfantement. L’inventeur du travail sous toutes ses formes est l’humain mâle, l’homme, le rigide des rigides qui doit montrer sa rigidité dans des circonstances qui n’en ont rien, absolument rien, à faire ou affaire.

Le travail est l’absurdité de l’humain mâle présomptueusement rigide introduite dans tous les aspects de la vie où il veut affirmer sa virilité, rigidité intemporellement inadéquate, du fait que cette rigidité est dissociée de son affectivité transfondante, de son opportunité relationnelle, intime et relationnellement amoureuse, et qu’ainsi elle corrompt le temps de la vie en se manifestant en dehors de toute adéquation collaborative.

Je suis sûr que le repentir et la pénitence sont des inventions mâles. Mes longues études sur le comportement humain à travers les âges et ses contes, ses lacunes et ses possibles, ses précisions et ses incertitudes, ses déesses et ses dieux, ses désirs inachevés et ses errances d’enfant aux formulations incomplètes, montrent que le genre humain n’en est qu’au balbutiement de sa propre reconnaissance, à son « maman-papa », à son « NON ! », troisième mot de son vocabulaire dans l’ordre de son apprentissage du langage, expression réflective de ce que le monde lui apprend et qu’il reproduit comme forme de bonheur à lui resté sou scette seule forme alors accessible.

Pourquoi ce repentir et cette pénitence sont-ils issus de l’esprit mâle de notre espèce humaine ? Parce que lui seul peut culpabiliser (se rendre honteux sans solution possible autre que la fustigation) de ne pas avoir atteint ce qu’il s’est donné comme but d’atteindre. Et ce but est l’accaparement du pouvoir à travers celui que lui confère la femme de satisfaction… tandis qu’il cherche à y correspondre uniquement dans le cadre de cette quête.

Je veux dire : le fait que l’humain mâle dû un jour penser atteindre le pouvoir et ne pas l’atteindre, a fait qu’il s’est fustigé tant mentalement que physiquement de n’y être pas parvenu, le con. Et pas parvenu à quoi ? Au pouvoir que la femme lui octroyait par la satisfaction de son contentement, le contentement de sa satisfaction aussi bien. Dès lors que la conquête de la femme est devenue la conquête d’un pouvoir (vous saisissez, je n’en doute pas, les variations du mot pouvoir dans ce contexte, fins d’esprits comme vous êtes, chers lecteurs et lectrices) l’humain mâle s’est donné la mort de ne pas pouvoir y parvenir, parvenir à la satisfaction, devenue objet d’obligation et non plus de collaboration, du pouvoir de la duoté, de la sexuation de tous les genres animaux qui peuplent cette planète unique et indispensable, solitaire et positive.

On sait bien, depuis que l’humain mâle domine la société humaine, que le diable est la femme, son comparse qui l’induit dans les pertes de l’amour qu’il ne reconnaît plus, ou ne sait plus reconnaître. L’enfer de perdition est une invention du patriarcat tout comme la désuétisation de la femme. Le vagin, dans lequel l’humain mâle ne peut que se perdre, devient sa propre perte du fait qu’il en prend conscience sans vouloir la perdre ; c’est à dire sans vouloir perdre la conscience qu’il a de lui-même dans la perte de soi, le con.

Le travail est le retour de cette perte de soi sur la forme du rentable : la perte doit devenir la source d’un « revenu » d’un retour sur soi (je ne rigole pas, cher lecteur, chère lectrice, même si c’est vraiment ridicule… mais la cuirasse caractérielle est la rigidification du ridicule, nous le savons bien !). Le fait que le sperme ait retrouvé une consomption dans l’acte de la reproduction de l’espèce humaine (qui s’est dès lors reproduite sans le frein de sa propre reconnaissance) se retrouve dans la notion de travail. On trouve dans la Bible, le livre aussi vieux que la prostitution, le fameux mot « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » qu’on retrouve ici et là, tout aussi bien dans d’autre société patriarcale, dominée par l’humain mâle.

mercredi, 23 mai 2007

Again

Voici un lien critique sur les intentions de Sarkozy pour notre pauvre petite peau.

vendredi, 11 mai 2007

Un peu d'argent

L'argent c'est pour que certains en aient plus que d'autres, et d'autres encore en aient encore davantage.

S'il n'y avait l'argent, dans le contexte d'aujourd'hui, il n'y aurait personne qui n'en aurait plus que d'autres, bien sûr, puisque environ 10% de la richesse cumulée des plus riches de la planète est équivalente à 55% de la richesse cumulée des plus pauvres de la même planète.

L'argent est bien une invention (ho ! pas très vieille, de Stolon je crois, soit depuis 2500 ans environ) pour que certains en aient plus que d'autres.

Soulever le problème des équivalences dans l'échange des marchandises est un prétexte à ce phénomène du vouloir posséder plus d'argent (pas plus de richesse !) que d'autres, être plus puissant dans son action personnelle à travers l'argent, sur le monde.

Sûr qu'il y a des personnes qui ont besoin, dans un contexte particulier, d'être orientées dans le but d'une production collective à visée sociale. Mais il est déplorable que cette orientation ne soit, actuellement, disposée que dans le seul but de créer de l'argent. Car la visée sociale d'une production ne s'égarerait pas à créer le monde de m....e que la production actuelle réalise : nucléaire, nourriture industrielle, production agricole polluée, médecine de trust, etc.

mercredi, 09 mai 2007

Voici une vision du programme sarko

Voici une vision du programme sarko, orientée, certes, mais intéressante du point de vue des conséquences.

mardi, 08 mai 2007

J'ai envie d'une chair dans laquelle fondre

J'ai envie d'une chair dans laquelle fondre
À ton corps similaire pour m'y mieux confondre
Revoir de beaux yeux clairs, une toison sombre,
Et de doux seins la paire à mes sens répondre,

Puisque je t'ai un jour beau sous un ciel qui brille
Un chapeau pour atours et ta peau qui scintille
À la croisée de l'amour et des sens qui frétillent,
Bien rencontrée autour de tes yeux qui pétillent

Et que me voilà seul sachant que tu existes
Et ne puis faire le deuil de l'amour qui persiste
Perdu dans l'absence et le froid qui résiste :

Car cette rémanence qui perdure de tes traits,
Cette mémoire des sens que mon cœur tient au frais,
Me pose sur le seuil de ne mourir jamais.

dimanche, 06 mai 2007

Ras des paquerettes

Je me suis posé la question de savoir pourquoi les gens ont donné davantage d’à-valoir à sa sérkozitude qu’à la royale. Aussi je suis allé à la bibliothèque pour parcourir de loin le journal du soir qui en faisait le compte-rendu menu-menu.

Et j’ai trouvé ceci :

La sago a été beaucoup plus efficace que le sérko, beaucoup plus (au niveau où se sont placé les protagonistes, bien sûr). Le paradoxe réside donc dans une affection cachée des gens qui a fait pencher la balance en faveur du plus faible et pourtant moins efficace.

Et la raison qui a induit ce penchant est que la sago est grande, le sérko pas grand, la sago une femme et le sérko un homme. En conséquence, il a été plaint d’avoir été moins fort qu’une femme, qu’il ait dû pâlir devant le féminin, lui le petit, le petit chef qu'elle a diminué ; il a été déprimé par un femme plus grande et plus percutante que lui : c’est la raison pour laquelle les gens, s’identifiant au faible mâle face à la vigueur féminine ostentatoire, lui a donné, contre toute attente, ses faveurs. Le peuple c’est vengé de ses propres faiblesses en ne donnant pas ses faveurs à ce qui est apparu, à ce moment là (je ne suis pas dupe de l’incompétence de la sago plus que celle du sérko) le plus faible, de plus, devant une femme ; et surtout ces gens ont maintenu le statu quo social, l'organisation sociale générale, basée sur l'autoritarisme, le mâle humain.

Il serait intéressant qu’un jour on comprenne par les tripes que les gens ne sont pas rationels : ils sont affectifs ; je veux dire que leur rationalité est guidée d’abord et essentiellement par leur affectif ; et comme cet affectif est passablemment malade (l’amour et les enfants sont malades des gens), c’est de ce point de vue qu’on réussira à saisir comment ils agissent, dans un premier temps.

Ceci est pour compléter mon message de vendredi dernier, supposant pour une raison affective la victoire du plus petit chef d’État français, à par Louis xiv, peut-être, que nous ont octroyé les dernières élections présidentielles !

Maintenant il faut vraiment mettre le désordre pour les législatives, pour qu’il ne puisse pas gouverner avec autant de facilité qu’il le désirerait : pensons affectif, les amis, affectif : c’est sur l’affectif que se construit le rationel et les gens sont capables de rationel quand ils comprennent leur affectivité, c’est-à-dire lorsqu’ils comprennent que leur intérêt ne réside pas seulement dans leur affectif caché qui n’est pas si sain qu’ils le pensent, mais dans celui qu'ils reconnaisent, dont ils reconnaissent les conséquences.

samedi, 05 mai 2007

À travers le flou de cette page de blogue...

À travers le flou de cette page de blogue
Je discerne un sourire qui s’adresse au vis-à-vis,
À l’autre bout du long fil qui sans fatigue prologue
Et j’imagine qu’il m’est destiné par sympathie

Ce fil tortueux de parcours qui mène à ces lèvres rouges
Je m’en sers en retour comme d’un écran plat
Pour le renvoyer sur le banc de son éclat rouge
Par aventure dans ton regard, ou encore dans tes draps !

Car,

Un sourire fleur est une âme qui vagabonde
Pour se poser sur les lèvres de ton amour,
Traverse les airs que tes bonds abondent
Et me réveille sur le coeur de nos beaux jours.

Je vis, je viens, je vais et réponds
À l'allant des sons de ce qui vogue
A travers ce que je vois de clair jour
Qui s'en va faux-fuyant sans appel de retour

Au delà de ce que je voudrais d'amour
De ce que je voudrais d'églogue
De ce que j'aimerais d'amant
De ce que je poursuis d'atours

Hé oui ! D'espoir je gonfle mon coeur,
D'image je peints mes espoirs
D'avenir sompteux et délicats
Je traverse le temps de ce temps

De ce qui sait que je sais bien que l'heur
Qui puise à tous mes valeureux à-valoirs
Ne puit rien de plus somptueusement plat
Que ce qui est et n’en peut finalement pas tant.

Rien à priori de ma vie de passage ne vaut
Sans amour, sans tendresse, sans les féminins atours
Sans les froufrous qui folettent de ta peau
Sans les baisers que de désir je savoure

Sur ton corps inconnu, sur tes os insaisis,
Ta périphérie vague, tes alentours flous,
La circonférence nébuleuse de tes tromptitudes,
Les arachnides incertaines de tes émois,

Rien ne me laisse dans un saissisable pari,
Qu'un vague lointain qui fleurette doux,
Qu'une moiteur sans avérée certitude,
Qu'une douce heureuse que je perçois.

vendredi, 04 mai 2007

Le présent de l’avenir

À bien y regarder, c’est à qui se présentera le meilleur gestionnaire de l’angoisse des gens, de l’angoisse sociale qui obtiendra statistiquement la première place le 6 mai, des deux derniers candidats en lice pour la présidence de la République, de nous.

Et, symptomatiquement, ce qui nous est proposé là est une manière maternelle et une manière paternelle de résoudre le problème de l’angoisse que cette société génère d’elle-même parce que les gens sont incapables de prendre en main, eux-mêmes, leur existence.

Il est évident que le programme de chacun de ces deux énergumènes ne présente pas plus d’intérêt l’un que l’autre, qu’ils présentent à leur manière (maternelle et paternelle) leur manques, leurs mensonges, leurs impuissances, leur ignorance de la cause sociale, leur conception de l’insalubre, leur ignardise de la misère humaine… qui est d’abord affective.

Le programme de chacun est aussi nul ici que là. Surtout pour tout ce qui est crucial.

Et comme le temps de la collaboration des sexes, qui doit être réelle ― c’est-à-dire octroyer la liberté (responsabilité, reconnaissance, franchise, sexualité & amour) de penser, d’agir et de non-obligation à l’autre, et son effectivité ― n’est toujours pas à l’ordre du jour, c’est à coup sûr la gestion sous un aspect paternel de cette angoisse qui va primer : dans ce conflit des sexes c’est, bien sûr, depuis que le conflit existe sans (dis)solution du fait que la réunion des sexes ne se soit pas opérée dans leur spécificité respective, le paternel qui va primer.

C’est qu’une multitude de gens pensent encore comme lorsqu’ils étaient enfant de leurs parents nourriciers : du bien des trusts pharmaceutiques, de nos producteurs d’énergie nucléaire (en France), comme des préparateurs industriels des repas qu’ils consomment, parce que cet ensemble pourvoit à leur existence, alors que c’est bien eux qui les produisent, socialement, sous la coupole, les ordres et la nécessité de ces drôles d’entités. Une multitude de gens sont encore une bande de gamins zet de gamines.

Ils naissent dans ce mode et comme tel prennent le monde comme il est, tel qu’il se présente à eux. Il faut faire un sacré retour sur soi pour s’apercevoir que cette organisation sociale est étrange, truquée, fadasse. Et on ne peut demander à ces gens indolents de critiquer les rayons des supermarchés : su que ce qui s’y présente est ce avec quoi on les a nourrit depuis la plus tendre enfance (le retour à l’allaitement au sein est tout neuf !), ils trouvent naturel de s’en nourrir encore (goût, aspect, consistance), alors qu’ils sont bien mieux à même de pourvoir à la fois à leur propre goût, leur propre mode de préparation et leur propre choix dans les ingrédients adéquats pour une nourriture saine, par exemple (on peut penser de la même chose de l’air que l’on respire, du bruit qui nous environne, de la pollution de tout et de tous, intra-utérin compris, et du reste, du travail qu’ils effectuent, etc.).

C’est pourquoi ils en sont, ces gens qui composent l’ensemble tangible et statistique de notre société, toujours à demander l’avis de ceux qu’ils considèrent comme plus à même de répondre à une demande qu’ils ont du mal à exprimer, à préciser par eux-mêmes : résoudre une fois pour toute la misère de l’être humain, ses guerres, ses maladies, ses avanies, ses déboires, ses méchancetés, des perfidies, ses jalousies, ses pouvoirs sur les autres, ses polices et ses armées (ordre, discipline, valeur, obéissance), la maîtrise et la régulation du régalien de l’État et sa cécité douteuse, et le reste. Ces « ceux plus à même » sont ses chefs, ses politiques, ses bureaucrates, ses syndicats toujours prêts à prolonger d’un siècle encore la souffrance du prolétariat pour avoir la satisfaction de le défendre, ses avocats.

Et ils demandent l’avis de ces malades (qui pensent pouvoir guider le peuple au bonheur de voir l'espoir du bonheur un jour arriver) parce qu’ils s’y identifient, d’abord, ensuite parce qu’ils ne se causent pas entre eux, selon la base princeps de leur existence sociale : égaux à eux-mêmes en parole pour avoir cesser d’admettre que l’on puisse parler, chacun, à sa place, à leur place. Ils préfèrent causer du match de foot qu’on a organisé pour qu’ils en cause pour ne pas causer de leur propre existence qui remettrait en cause l’existence de ces p.....s de c..s de matchs de foot qui ne changent rien à la misère du monde, sinon pour un ou deux « pelés » dont ils sont fiers qu’ils soient du pays qui les intéresse, sur lequel ils affectionnent de poser leurs pieds, ou les pieds de leur chaise et de leur table pour boire un coup avec des potes zet potesses.

Je ne crois pas en la sagesse populaire car si elle existait nous ne serions pas là où nous en sommes : le couteau sous la gorge de notre pollution et la survie de notre espèce à l’échelle du siècle ; elle qui a mis 750 000 ans pour se manifester et qui depuis 8 500 ans, environ, est dominée par le mâle et sa violence faute de reconnaissance de nos spécificités sexuelles, les deux seuls aspects qui vaillent, qui se manifestent et qui composent ce monde affectivement, orgastiquement, socialement, péremptoirement. On ne trouve pas de cours, de la maternelle à la terminale, sur nos spécificités sexuelles sinon qu’une ou deux heures sur son aspect physique et reproductif alors que, précisément, notre sexualité n’a rien à voir avec le reproductif.

Aucune discussion relative à ce sujet n’est organisée dans la moindre des classes scolaires ou sociales («la classe c’est la lutte ! »). Le mot « sexuation » (le fait même d’être doté de l’un ou de l’autre des deux sexes) est rarement évoqué par des doctes qui en ont perdu la saveur.

Et pourtant la femme montre ostentatoirement son corps, l’homme suit comme il attend de voir et qu’elle met un plaisir intangible à pourvoir suivant ce qu’elle attend du moment et en entend dans le miroir de ses espoirs qui ne restent, tant pour l’une que pour l’autre, que des images : la régulation des choses se passant sous la responsabilité de l’autre alors qu’on en est le moteur suputatif.

Ainsi donc, la conclusion d’un tel monde ne peut valoir et montrer sa manifestation que dans la mâlité, je le répète : du fait de la non-corroboration de la concomitance des sexes !

mercredi, 25 avril 2007

Basse base

Le matin je me réveille et j’ai déjà l’envie de mourir.

Je suis devenu un végétal : mon désir n’a pas lieu d’être car il ne trouvera pas d’accomplissement ; et sa manifestation m’est plus douloureuse encore. Autant qu’il reste dans ses racines.

Je n’ai pas envie de bouger : c’est lourd, c’est dur, c’est pénible : pourquoi bouger ? Pour n’atteindre pas ce que l’on désire ?

Je n’ai pas envie de penser puisque tout me ramène à toi et principalement ton manque et que les plaisirs que me donnent le mouvement naturel des idées restent dans la cage de ma cervelle.

Ce n’est pas seulement la solitude qui pèse de ses tonnes sur mon corps, c’est aussi de ne pouvoir pas m’alléger de l’amour que j’éprouve pour toi, de le donner ― si cela a encore un sens vu que tu le refuses. Hier matin je vois une rose jeune éclose rouge de mon jardin : en en sentant le parfum, je l’embrasse de ces petits bisous qui me manquent tant lorsque je te les donne sur un endroit doux de ton visage. Et le pétale est lui aussi doux que l’endroit doux de ton visage, même odeur.

Végétal ayant rejoint le végétal faute d’animal.

mardi, 24 avril 2007

Le leurre touche le fond

Cependant, je ne veux tromper personne : je ne suis rien, sinon que ma prétention, c’est à dire pas grand’chose.

Je n’ai rien fait, je n’ai pris plaisir qu’à paresser, à penser parfois, sinon à réfléchir sur un ou deux sujets sans jamais écrire une ligne sur ces réflexions, ou d’une manière si confuse que rien ne peut en sortir de fructifiant.

Vains mots pour un vain homme. Car, même si j’étais un peu doté d’un talent, quelqu’il soit, je ne serais pas si seul : un talent, comme son nom l’indique, attire des gens. Et du fait de me dire en être doté d’un (lequel ?) si intransigeant, je ne sais pas venir à ceux qui en possèdent un autre de sorte, à au moins, m’en faire un disciple, puisque tant j’aime le talent.

Car mon caractère rétif à admettre qu’il puit y avoir un être plus talentueux que moi, ne tolère pas, non plus, de me laisser aller, sans critique superflue, à ce à quoi j’aspire à l’extérieur de moi.

Piètre individu qui, finalement, n’a que le sort qu’il s’est donné ! Foi de vitupérentes, de vilenies somptueuses et de cafardages délétères : je ne suis rien, n’ai rien fait qui soit tangible et ne vaux pas plus que mes œuvres.

Tant pis pour moi.

Mais que faire aussi lorsque tant de gens, et des femmes surtout, prennent tant de psychotropes pour supporter la vie sans amour. J’ai rencontré une femme très jolie, à mon goût, intéressante, qui éveille mon esprit d’homme. Mais, hélas, la femme est sous anti-dépresseur : que peut-elle ne pas avoir peur d’un homme qui possède encore toute sa vigueur du fait qu’elle n’est pas altérée par ces psychotropes ? Vous l’approchez, lui dites des mots doux, caressants, sans aucune intrusion ou obligation : que voulez-vous que cette femme ne prenne pas peur de ses émotions, des émotions qu’elle ressent en elle, car c’est justement ce manque d’amour qui la rend dépressive, qui lui fait dire qu’elle n’y arrive pas, c’est le manque d’émotion positive qui la rend dépressive. Et le courage de se prendre en main à travers des médicaments correspondra toujours à celui de prendre en main son destin avec des béquilles.

Mais c’est cela ou la mort, me dites-vous. Et ma mort, à moi, qui refuse ces béquilles parce que je sais de quoi cette dépression est faite, quelle est son origine, et que pour résoudre son problème il faut toute sa tête garder ?

Je discute de ce problème avec une amie qui me dit : « hé oui, ces gens ont souffert et ne sont pas près à souffrir encore d’une nouvelle relation ». Je lui réponds : « C’est justement cela qui est désolant : que les gens n’ont plus d’énergie pour dépasser la souffrance passée en entamant une nouvelle orientation. C’est ce manque d’énergie vers le nouveau qui est désolant ». La souffrance sera toujours là lorsqu’il n’y a pas la joie pour l’effacer et ces médicaments effacent la joie même de se donner.

Les femmes ne sont que ce qu’elles sont, c’est-à-dire ce qu’on en fait et qu’elles acceptent, depuis la nuit des temps, depuis environ 750 000 ans, à peu près. Et les hommes, qui ne savent pas ce qu’ils sont du fait de ne se savoir pas se situer dans l’élément du couple humain qui n’est qu’un couple issu de la nature, animal, n’est qu’un présomptueux, et encore, quand il bande, car alors la femme s’attire cette disposition lorsqu’elle apparaît et qu’elle la retrouve opportune. Et quand il se manifeste par trop de cette manière, tout à coup, car c’est sa forme d’amour, elle se met à le fuir pour en prendre un autre moins présomptueux et plus docile.

Les gens iront toujours au travail, même après des événements terribles, ils se laisseront bernés par les syndicats, les beaux-dires politiques pleins d’espoir, et le reste. La femme aime la comédie, l’homme le drame, quoi faire, quoi dire : ils se supportent joyeusement l’une(e) l’autre !

Si tu ne me sens pas dans ce monde, mon ami, disparaît ! Que diable ! Que crains-tu ? Le vide ? Cesse de nous casser la tête ! Tu pestes comme un potiron que ne se voit pas transformé en carrosse ! Ou comme un Donald qui pleure de n’être pas plus réel qu’un papier dessin ; ou qu’une cuillère à pot sur la cheminée d’une centrale nucléaire pour l’éteindre.

De tout temps j’ai été hypnotisé par la beauté de la femme. C’est moi le con. Qu’on en parle plus ! Car ce que j’ai dû confronter pour admettre que le monde est fou et qu’il ne peut en être autrement, c’est bien ma propre folie.

lundi, 23 avril 2007

Le micro-onde cuit aussi le cru

L'usage du micro-onde est un serpent qui se mange la queue : les premières fois, il vous brûle la langue, le palais et les dents et ensuite vous ne sentez plus la brûlure sur la langue, les dents et le palais car vous êtes tout bonnement brûlés et qu'ainsi vous ne pouvez plus rien sentir de cette brûlure. Cessez durant trois semaines d'en faire l'usage et reprenez un aliment cuit dans son four : vous vous appercevrez de ce qu'il vient d'être dit parce que la brûlure réapparaîtra.

Le micro-onde agite à une vitesse frénétique les molécules d'eau contenues dans l'élément qui y est déposé. Cette vitesse est de l'ordre de 6 gigaHerz soit 6 milliards de fois par seconde : c'est dire la petitesse de la moléclue d'eau ! C'est cette vitesse de vibration qui chauffe son environnement immédiat, c'est à dire l'élément qu’on veut « cuire ».

Mais croyez-vous que lorsque vous sortez l'élément du four, ces molécules se sont arrêtées, tout net, de vibrer, c'est à dire de poursuivre le processus auquel on a destiné cette vibration : « cuire » ? Non, bien sûr ! Et le moyen de savoir quand cette vibration a cessé est quand il n'y a plus de chaleur dans l'élément à « cuire », c'est-à-dire quand cet élément est froid. Vous comprenez ?

C'est quand il est froid que l'élément mis à « cuire » ne présente plus de molécules d'eau en état de vibration, état de vibration destiné précisément à « cuire » cet élément. Dès lors, quand vous mettez dans votre bouche ― qui ne doit pas être cuite, elle ― un tel élément chaud issu d'un micro-onde, c'est que vous proposez aux molécules d'eau toujours en vibration de « cuire » vos dents, votre langue, votre palais aussi bien, puisque ce sont ces vibrations qui sont précisément l'élément moteur de cette cuisson, que c’est ce chaud qui indique que la cuisson par ces vibrations est encore opérant.

Mettons aux poubelles de l'enfer le micro-onde, sinon c'est lui qui vous y mènera. Pour réchauffer l'utilisation de la vraie vapeur ne demande, chronomètre en main, guère plus que deux fois plus de temps ! Et c’est bien meilleur.

Si on y a cru, dans le micro-onde, ça le cuit aussi.

samedi, 21 avril 2007

Élections : pièges à snoc !

J’ai reçu, comme tout citoyen, les propectus programmatiques avec les photos des candidats.

Le baille-routine, avec toutes nos forces, qui vous regarde dans les yeux qu’on se demande ce qu’il vous veut vendre : c’est bien louche et bien rose, bien propre sur soi, l’alliance bien en évidence, chemise rayée sur costard noir ;

La royale en noir et blanc : alors là ??? Connait pas la couleur, la dame ? Se croit en guerre, clandestine ?

Le sourire carnassier BCBG du CPNT ;

La photo de guingoit du parti de travailleurs, qui ne parle pas de supprimer le travail : un noc, quoi ;

Le sourire le plus moche de la collection : celui de l’écolo qui affirme que l’entretien de la planète est une affaire de parti polique, dont elle fait parti : il faut passer sur elle ;

Le pâté romantique du paysan qui sent le pain chaud, mais qui donne son aval à des pratiques religieuses rétrogrades ;

Le nez fier d’être français : on ne voit que ce nez, bien mis en évidence par une grimace qui retrousse les babines vers le haut, les yeux mis-clos du chasseur français, protecteur des abeilles ;

La gaminerie de la révolution selon la LC révolue ;

La docte des cocos, lèvres de la minceur de leur générosité ;

L’affiche du plouc, la main levée en pré-victoire manquée à cause de ce complot coco-droito-gocho-hips ! Hach, c’est qu’on l’a bien eu chaude, la dernièr’ fois !

Sa sarkozicature, les lèvres tirées chacune de chaque côté de la bouche, bien au carré, avec son regard de chien battu : tout un programme ;

La guigne du prolétariat : « Travailleurs ! Travailleuses ! Travaillez ! ».


Ainsi, si je ne vais pas voter, c’est le plouc qu’a la peine à jouir qui passe : c’est toujours le même nombre de gens qui vote pour cet individu, qui voyent en leur champion la liberté de la serrure pour tous, et pour les autres en particulier.

Si je vote la ségozi, je laisse des espoirs d’intellots se manifester pour résoudre les problèmes sociaux présents (j’ai acheté hier 5 oignons et un morceau de fromage : 5,50 euros, soit 36 francs ; le pain se vend 7 francs la baguette de 250 gr – en 1969, le pain d’un kilo valait 50 ct de franc : 4 fois plus cher aujourd’hui, par rapport au « salaire minimal interprofessionnel », chacun pour son époque). Lorsque la mite errante était passée, il nous restait quand même pas mal d’avantages sociaux qu’il a fait passer à la trappe, en douce, sans rien dire, comme son cancer ;

Si je vote le sazkolène, le roquet va vraiment plus s’y croire avec son « projet de société » ;

Si je vote le baille-routine, pour ne pas voter les autres, ce serait le moins pire effectivement mais la barre de ce pire étant déjà si hautement placée...


Et dans le paquet, tous les buletins des noms de candidats. C’est ainsi qu’on vote pour quelqu’un et non pour quelque chose. Dans la forme même du vote en France : quand on me demande de voter, on me demande de voter pour quelqu’un, ce qui fait que les bulletins blancs ou nuls ne sont pas pris en compte dans le résultat du vote. Hors je vote bien pour un programme, représenté par un nom, mais bien en faveur d’un programme. Et si le programme des programmes ne me plait pas, le seul moyen de le dire, c’est-à-dire de voter, c’est de voter blanc ou nul.

Le bordelais revenu de son exil au Canada pour cause de condamnation judiciaire, a été réélu dans sa ville avec moins de 15% des incrits. Le pen de la serrure a toujours le même nombre de votants, toujours, mais la proportion qu’il prend est supérieure quand l’abstention est forte. J’en avais déjà fait le calcul quand il avait fait une percée journalistique en 1985 ou 6 à des élections européennes : c’est ces putaciers de journaleux qui montent une crème sordide autour d’une proportion, et non pas sur la réalité d’un nombre.

Tous les calculs sont établis sur des buletins qualifiés d’exprimés, c’est à dire hors des nuls et des blancs : la personne qui a voté blanc ou nul n’entre pas en ligne de compte. Elle n’a donc plus besoin de se déplacer, puisque son vote n’est pas pris en compte. Il faut voter pour un programme, on est obliger d’élire, de faire un choix dans ce qui vous est présenté, c’est comme à l’étalage. Pas moyen d’utiliser les légumes de votre jardin, l’air qui vous environne, le soleil qui vous éclaire : tout doit passer par le filtre des programmes et doit vous convenir, sinon c’est nul, ou blanc, pas pris en compte.

Bien sûr, ça fait désordre quand le nombre réel des votants pour ceci ou cela apparaît dans sa médiocrité. Il n’y a que les journalistes pour ne pas s’en offusquer.

vendredi, 20 avril 2007

La scène du monde

Sur la scène du théâtre, l’humain se joue ses propres sentiments, haines, affections, avec bassesse ou fierté, dans le meilleur des appareils, sous les meilleures hospices et sans aucune réelle souffrance ; peut-être de la joie : celle de jouer son rôle devant d’autres.

Mais toutes ces bonnes choses, ces morales, ces certitudes, ces explications, ces dévotions, ces conclusions ne sont que du vent et on peut se demander s’il ne les joue pas pour ne pas les vivre, ou parce qu’il n’est pas capable de les vivre autrement que comme représentation de lui-même.

On applaudit souvent pour la sincérité de la reproduction des sentiments, car cela a attendri un cœur qui se cache derrière la crainte de paraître ce qu’il est vraiment et que l’on voit reproduit devant soi.

On y voit parfois de la méchanceté guérie ou villipendée, mais c’est une vue de l’esprit car ce ne peut être réalisé ainsi, selon un schéma qui n’a rien d’autre qu’idéal, de l’ordre de l’idée.

On y voit des tords redressés, des enquêtes savantes pour rechercher la vérité, mais rien de toutes ces bonnes « œuvres » ne se retrouvent dans la réalité ; à croire même que plus elles sont représentées et davantage elles sont bafouées, comme à plaisir : celui de se voir dans sa pure réalité, le reflet de ce qu’on désire vraiment vivre, et le reflet seulement sur une mare d’eau croupie.

Ceux sont les vicères des mauvaises gens qui doivent être guéries, pas l’image de leur malfaisance, car cette malfaisance est vicérale (je n’ai pas dit « volontaire », j’ai dit « vicérale »). Il faut lier indissociablement les idées aux vicères, à la peau, au système nerveux (autonome et central), aux muscles (aux os, je ne sais pas, mais il y a des maladies des os, aussi bien).

Comme si le mal pouvait être commué en bien ; comme si le mauvais pouvait un jour sentir bon, comme par magie, la magie du théâtre ; comme si le bien pouvait être sauvé du mal en restant assis à le regarder souffrir, être meurtri, battu, écrasé ; comme si le monde pouvait être sauvé par un seul et unique individu et se maintenir sain lorsqu’il est malade, c’est-à-dire incapable de se prendre en main et qu’il lui faut un seul et unique sauveur pour le dispenser d’agir par lui-même sur sa propre destinée ? Hein ? Comment peut-on imaginer supprimer des souffrances comme d’un coup de gomme sur un dessin qu’on aurait mal fait ?

Tout cela c’est du pipeau, de la poudre aux yeux. Tout cela ne correspond qu’à un souhait, un profond désir, certes, d’en finir avec la douleur, les avanies du quotidien, la malfaisance des voisins, la vilénie de la police, l’irrespect de son patron, l’humiliation de la bureaucratie, le délétère des relations familiales, qu’un souhait, qu’un désir que l’on tente de réaliser dans une image. D’ailleurs, généralement, la beauté des personnages qui incarnent cette image n’est pas plus belle, sinon qu’en image, que la réalité qu’ils tentent de dissimuler par leur jeu, leur rôle, la directive de la comédie ou du drame, par ailleurs écrites par un autre, aussi bien. Et ils sont tout autant psychotopiques.

Et on sort satisfait de l’affaire pour retourner dans un monde puant, bruyant, misérable, qui se déglingue comme une déstructuration vitale, dans lequel règne sans partage tous ce que ce cinéma de théâtre vous met sous les yeux, minoré d'une solution valable.