Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 23 octobre 2010

Tract comburant

[j'ai recopié à la main ce tract trouvé sur le toile d'araignée mondiale encore libre]


Le retour de la croissance n'est ni possible ni souhaitable

Puisque nous vivons dans un monde dont les ressources finies ne sauraient soutenir une croissance sans fin et que nous parvenons de plus en plus précisément à envisager le moment où la Terre sera entièrement consumée par notre mode de vie, nous invitons les salariés, chômeurs, précaires, étudiants, retraités à réfléchir à ce que pourrait être une vie pérenne et souhaitable.

En ces temps de désastre écologique très avancé, nous pensons qu'aucune position politique et auc [ou] une revendication qui n'intègre ni le caractère d'impasse du développement économique, ni l'aspect suicidaire de la croissance, ne peuvent avoir la moindre valeur.

Nous sommes donc à la fois fantastiquement utopistes et radicalement pragmatiques, bien plus pragmatiques au fond que tous les gestionnaires "crédibles" du capitalisme et des mouvements sociaux, syndicats de cogestion, partis opportunistes et autre tenants de la croissance comme planche de salut.

Le retour au plein emploi n'est ni réalisable ni désirable

Nous voulons ainsi briser le culte de la création d'emplois et de richesses, réhabilités avec le concours de la gauche dite socialiste dans les années 1980. Aucun discours sur l'exploitation et la précarité n'a de sens et d'efficacité, s'il fait l'économie de la remise en question du travail et d'une interrogation profonde sur la nature de la production.

La perspective du plein-emploi, qui sous-tend la plupart des mots d'ordre et des revendications, n'est ni réaliste ni désirable. En effet, [la matérialité du] le travail humain, en Occident, est supprimée massivement par les machines et les coordinateurs depuis plusieurs dizaines d'années. Il est évident que le capitalisme ne peut plus créer assez d'emplois pour tous. Et ceux qu'il crée encore péniblement sont de plus ne plus vides, déconnectés de nos besoins fondamentaux. De plus, les importants bénéfices [relatifs aux] des gains croissants de productivité, ne profitent toujours qu'à la même classe, pendant que les travailleurs doivent se dévouer encore et craindre pour leur avenir.

Dans ce système, la production matérielle est délocalisée vers les pays dit "en voie de développement", où se concentrent le désastre écologique -- même si nous ne sommes pas en reste… -- et les pires conditions de travail. Dans notre économie de services, fleurissent les emplois de serviteurs : esclaves des cadences robotique, domestiques des "services à la personne", petits soldats du management.

Soyons conséquents, détruisons l'industrie et son monde !

Nous pensons qu'un mouvement social conséquent doit se donner pour but d'aider l'économie à s'effondrer. Le monde actuel ne connaît pas d'en-dehors, on ne peut pas espérer le fuir. Il faut donc y constituer des milieux de vie où émergent de nouveaux rapports humains et où l'on puisse produir ses moyens de subsistance, hors logique capitaliste et sans le concours de la machinerie industrielle.

Il faut dans le même temps entreprendre le démantèlement de pans entiers de l'appareil de production existant, inutiles et nuisibles. Bien sûr, tout cela exige, dans nos discours comme dans nos pratiques, un refus du capitalisme et un rejet de l'Etat et de ses représentants, qui sont et seront toujours des obstacles à nos projets d'autonomie.

Cessons de réclamer un emploi stable et une retraite correcte pour chacun ! Il n'y en aura pas, organisons-nous pour ne plus en avoir besoin !

Que la crise s'aggrave !
Grèves, sabotages, occupations !
Que le capitalisme s'effondre !


Groupe libertaire de Lons et alentours

"""""""""""

[quand les anars commencent à avoir une syntaxe approchable, il y a de l'huile quelque part à ajouter au feu...]

Les commentaires sont fermés.