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vendredi, 14 avril 2006

Étrécissement du temps

Ces prolos toujours en grève ! Tu parles : le nombre moyen de jours de grève (les JINT : journées individuelles non travaillées) sur l’année est passé de 581 356 en l'an 2000 à 193 423 en l'an 2004. Punaise, quelle bande de fainéants, ces prolos l'ont fait diminuer de trois fois !
Elles étaient de 3 700 000 en 1950. Au cours du seul mois de mai 68 il y en a eu 150 millions. Y'a vraiment de quoi pleurer, n'est-il pas, de tout ce bruit qui en est fait.

jeudi, 13 avril 2006

Ne gagner que ses chaînes

Que peut-on attendre ce ces « jeunes » dont près de 60% sont englués dans des crédits : peuvent-ils avoir la véléité de faire grève, ces gens-là, avec des banques aux fesses ? C’est Éric Berne, le créateur de l’Analyse Transactionnelle (servant maintenant au maintien en bonne forme des cadres), qui disait que le crédit est un moyen volontaire de ne jamais rien entreprendre d’aventureux dans sa vie, notamment de la prendre en main.

mercredi, 12 avril 2006

Organicité de la mémoire

Aujourd'hui c'est mon 52ème anniversaire !
J'avais 12 ans lorsque je me suis dit qu'il était certainement posssible de vivre 115 ans ; je m'en laissais 2 pour dégrossir une méthode qui me permette de me remémorer de tout le temps à venir, avec celui déjà passé.
J'ai fais la méthode, elle n'est pas si mauvaise, et c'est elle qui m'a rendu ce que je suis. Il s'agit d'avoir la capacité de retenir les évènements de sa vie en sachant qu'on la vit, c'est à dire en la vivant sans représentation, de manière que ces évènements s'incrustent, en quelque sorte, dans l'organique de l'ensemble du corps, et non pas seulement du cerveau.
C'est amusant car j'ai trouvé plus tard que, si je n'étais pas le seul à procéder ainsi, sans que cela ne gêne en rien l'écoulement de cette vie, sinon la couleur de ses décisions conclusives, nous ne sommes pas non plus très nombreux, car cette inclusive mémoire du temps, qui rend toute chose vivante, tout comme l'amour qui se renouvelle sans fatigue, se retrouve peu dans ce monde qui se reproduit à l'identique avec tant d'inconscience.
J'ai découvert plus tard, que cette "incrustation" était en fait la naturalité de la mémoire et que, si on l'oubliait, il fallait la reconquérir pour retrouver la santé par sa reconnaissance et qu'on avait découvert des méthodes payantes pour cela, dont la première dotée d'une certaine efficacité n'a pas plus de 100 ans.
C'est sûr que de prendre une telle décision si tôt, et de s'y tenir parce qu'on y trouve plaisir, ne ressemble à rien qui soit d'une carrière et y prédispose peu, car combien le champ est plus large pour être vécu moins restrictivement !

mardi, 11 avril 2006

Vend pare-glace fêlé pour cause double emploi

Ces deux mois de bataille, de « chienlit » comme le dit J.L. Debré, pour faire passer une loi favorable au patronat qui, lui, ne règlera rien : le coupable est ce « bordel » de popolo qui ne devrait rien comprendre à ce qui le concerne, il devrait rester ignard de ses propres conditions d’existence, sans jamais vouloir qu’on les détériore davantage, elles qui sont pourtant assez mauvaises, que d’autres, qu’il a « élus », se jugent plus aptes à décrire, de loin sans jamais pouvoir les vivre réellement hors de leur chaire, de leur fauteil, de derrière un micro ou une caméra. Ce patronat, pour lequel on a tant fait, et contre lequel on a tant dépenser d’énergie pour le contrer en contrant son intermédiaire, l’État, dis-je, reste immaculé.

lundi, 10 avril 2006

Le reste de la totale

La loi sur l’égalité des chances est promulguée à raison d’un réaménagement de son article 8 :
Restent de son contenu :
- fin de la scolarité par la mise en apprentissage, la mise au travail, dès l'âge de 14 ans en place de s'occuper de ce qui est un véritable échec scolaire, sans souci pour la SANTÉ de l'enfant : travailler à 14 ans aux horaires d’une entreprise, accomplir le travail de nuit étant admis ainsi que le travail le dimanche ; c'est à dire de salarier une personne dès 14 ans, alors qu'on dépense pour un apprenti ce qu’on dépense pour 100 lycéens ;
- la responsabilité parentale : mise sous tutelle des prestations familiales de la famille entière non-méritante ;
- les zones franches urbaines ;
- le service civil volontaire (sous-CPE : salaire modulé par les retombés économiques de cet emploi) ;
- la notion de civilité laissée à l’estimation de la police municipale.

Les syndicats sont contents et appellent à un retour sans conditions au travail, les journalistes jubilent : enfin quelque chose de positif est arrivé dans la vie sociale : retour au quotidien : sport, météo, pape, idoles...
Exit le "Nous ne bougerons pas ! " du gouvernement, une loi c'est inamovible, et le reste.
C'est une "victoire" historique !

Songe-t-on qu'à l'aide de ces subventions, on va encore mieux payer les patrons pour qu'ils embauchent à des conditions encore plus favorables pour l'emploi, hahaha !

dimanche, 09 avril 2006

Auto-cécité sélective

Pathologie remarquable que cette obstination d’un homme d’État, le second, qui doit être tout à fait sincère, pour lui-même : il y a une autre histoire de ce genre, à une échelle moindre, qui a impliqué pourtant le malheur de quelques personnes, pour une aussi grande sincérité : c’est le propre du psychotique de ne s’apercevoir pas de sa pathologie comme nuisance à ses comptemporains en affirmant toujours qu'il réussira à palier aux ennuis qu'il a bien conscience de générer... sans qu'il puisse faire autrement que de les générer dans une grande ténacité.
Quelle drôle d’idée que de se dire qu’on agit pour le bien des autres en leur procurant au moindre prix une occupation sociale de leur temps.

samedi, 08 avril 2006

Intention d'injustice

Le jugement du « barbare » Jamal Derrar ne juge pas le barbarisme mais la conséquence du barbarisme, car on n’y dit pas que le barbarisme c’est de vouloir imposer par la violence une relation, quelqu’elle soit, qu’elle ne désire pas à une femme, à une personne. Ce qui a pour effet que ce jugement spectaculaire ne sera pas compris par les matchistes, qui ne voit dans le condamné qu’une punition pour le crime de mort ; cette mort n’étant que la conséquence de ce barbarisme.
Ce qui a pour effet de faire considérer cette condamnation pour une injustice : « quoi ? 25 ans pour une femme (la femme ne serait pas une personne à part entière) ? Si jeune (il est vivant, lui)? » car on n’a pas expliqué que la première des violences est une violence (un viol) sur la femme qui, malheureusement l’ayant somatisée (à moins d’un très lourd travail personnel) le retransmettra organiquement à la progéniture du couple humain.
Ce jugement, qui se veut exemplaire, ne veut pas protéger la fillette, l’adolescente, la femme de la violence qui lui est faite, au jour le jour, en la faisant comprendre, car il s’agit encore d’une justice de matchiste, qui cache ainsi elle-même sa propre violence et celle du contexte sociale dans laquelle elle s’exerce.
C’est la continuation de toutes les difficultés qu’a subies la reconnaissance de cette violence en la personne de Sohane Benziane, brûlée vive à 17 ans en 2002, ne serait-ce que dans l’intitulé de sa plaque mortuaire publique.

vendredi, 07 avril 2006

Le tain des OGM

On dit « OGM » par politesse, c'est à dire comme argument commercial, car il ne s'agit que de COMMERCIALISATION DE CHIMÈRES, un assemblage hétéroclite d'éléments disparates maintenu en "vie" (encore que, puisque le but en est un produit finalement stérile).
Il n'y a qu'une pensée chimérique qui puisse admettre de se nourrir de tels aliments, une pensée chimérique qui puisse inventer de nourrir avec de tels aliments, une pensée chimérique qui puisse affirmer que de telles CHIMÈRES puissent sauver le monde, elle qui, à cause des effets de sa pensée chimérique, le pollue tant. Vous comprenez ?
Il ne s'agit plus de savoir, si oui ou non, ces chimères sont profitables à l'humanité, mais de savoir ce qui les a produites et permet qu'on puisse les imaginer. Les arguments que ses représentants commerciaux nous annoncent n’ont rien à voir avec le problème de la chimère rendue commercialisable, mais avec la chimère même, le tain qui a produit cette chimère commerciale et veut l’imposer au monde, avec la CHIMÈRE qui est dans leur tête et stimule leur arguments commerciaux.
Lorsqu'on conteste d'en faire notre quotidien, c'est plus par culture que par nécessité : IL N'EST PAS BESOIN DE CES CHIMÈRES POUR QUE LE MONDE VIVE, sinon il serait DÉJA mort. C'est un État d’esprit qui produit de telles chimères, pas les nécessités du monde ; et c’est un autre état d’esprit qui n’en veut pas.
Ces chimères commercialisables dénoncent donc l'incapacité de cet État d'esprit à résoudre par d'autres moyens les problèmes qu'il impose de résoudre par ce moyen (moyens autres qui ne seraient pas économiques, donc), et du même temps, la volonté réalisée de ne pas résoudre ces problèmes d'une autre manière. Voila ce qu'est une CHIMÈRE, un Organisme Génétiquement Mercantilisé : un organisme transformé en marchandise jusque dans ses gènes.

Protection ciblée

On ne paye pas assez cher : faut protéger le commerce ; donc + 20% de plus pour les chaussures provenant de Chine entrant en Europe : pas assez économiques.

jeudi, 06 avril 2006

L'eau du temps

Les SYNDICATS, ces pompiers toujours près à prolonger d’un millénaire la souffrance du prolétariat pour avoir la jouissance de le protéger, laissent encore 11 jours au gouvernement pour revenir sur le CPE : 11 jours FORCÉS de plus de grève qu’ils vont pouvoir maîtriser, c’est à dire tenter d'éteindre pour que le gouvernement, de guerre lasse de la part des contestataires, puissse agir à sa guise. Déjà le foot et la grippe aviaire reprennent leur place princeps !

mercredi, 05 avril 2006

Un peu de finesse

C’est Jac Pardéfaut, Vilnique Lafrance et Sarco Zricature, parisiens de longue souche sur le parvis du Trocadéro.
Le premier : hé, tu vois la tour Eiffel, hé bé mon électorat, il est aussi grand que ça...
Le second, qui aime les hanches qui démangent : tu rigoles ! Tu vois le nuage, là derrière la tour Eiffel, hé bé mon électorat il est aussi haut que ça !
Le troisième, qui lance son karscher : hé ! Ton électorat, quand il lève les bras, il sent pas quelque chose de mou dans ses mains ? Hé bé c’est les fesses de mon électorat à moi.
Espérons qu’il n’ait pas trop les flatulences de sa grandeur !!

mardi, 04 avril 2006

Pour un rappel !

"CAMARADES,

L’usine Sud-Aviation de Nantes étant occupée depuis deux jours par les ouvriers et les étudiants de cette ville,

le mouvement s’étendant aujourd’hui à plusieurs usines (N.M.P.P.-Paris, Renault-Cléon et autres),

LE COMITÉ D’OCCUPATION DE LA SORBONNE

appelle à

l’occupation immédiate de toutes les usines en France et à la formation de Conseils ouvriers**.

Camarades, diffusez et reproduisez au plus vite cet appel.

Sorbonne, 16 mai [1968], 15 heures 30"

**NdR : vieux truc qui signifie aujourd'hui : élection de délégués à tous moments révocables par leurs mandants, élus pour un mandat précis à accomplir dans un temps donné, et uniquement celui-la : tous responsables, en somme, tant les mandants que les délégués.

lundi, 03 avril 2006

Incertitude de la mayonnaise

Le dialogue entre les parlementaires de la majorité et les partenaires sociaux sur le contrat première embauche (CPE) sera "ouvert, sans tabou et sans préjugés" sous le regard de la sarcosicature (le racourci vers un grand d’Espagne) qui réunira lundi soir une commission exécutive extraordinaire de l'UMP.
Lundi également, mais cette fois sous sa casquette de ministre de l'Intérieur, le même Saint Nicolas (père fouettard) recevra à nouveau les responsables syndicalistes étudiants, à la veille des manifestations prévues mardi dans toute la France.
Alors qu'on demandait quel serait le rôle du Premier toromatchiste Dominique Vil’pin (qui se dit poète lorsqu'il parle de la France avec un langage de charretier : "La France a envie qu'on la prenne, ça la démange dans le bassin" ôlé ! dans ces discussions) on estime que chacun devrait avoir sa place pour contribuer au dénouement de cette crise : tout le monde a un rôle de coordination politique à jouer.
Le président par défaut de la République promulgue et recommande de ne pas obéir à la loi qu’il promulgue.
Que le chef du gouvernement s'efface au profit du président du parti de la « majorité », qui est par ailleurs le numéro deux du gouvernement, c'est un système qui n'a jamais existé : ce n'est même plus le régime des partis, c'est un régime du parti.
Le truc c’est que dans cette confusion gouvernementesque, les gens perdus vont demander le calme, car ce boulli-boulga les perd : trouver les moyens de garder l’autonomie du mouvement qui va prendre de l’ampleur par une organisation qui lui réponde : élection de délégués révocables à tout moment de leur mandat par ceux qui les ont mandatés pour un mandat précis et non-interchangeable.

dimanche, 02 avril 2006

Odeur de lune

Le CPE est de l’intérim mais sans la prime de précarité qui est adjointe à ce dernier contrat d’emploi. À une certaine époque, disons dans les années 75-78 au début de l’intérim, on en profitait énormément : liberté de choisir son patron, bien payés, conditions de taf correctes, péruques régulières. On s’est vite aperçu que l’intérimaire était, justement, trop bien payé, aussi on a commencé à diminuer ses avantages (surtout sous le règne du mythe errant, heu... du décomposé décomposeur, je veux dire) ; et pour finir, l’intérimaire en est arrivé à n’avoir plus, comme avantage, que de toucher une prime de 8 à 10% sur son salaire, avec un tarif horaire devenu moindre, qui se mêlait à ses congés payés, qu’il perçoit directement à la fin de sa mission.
Avec le CPE, plus de 8 à 10% de précarité, et les congés payés, qui ne sont redevables qu’après un certain temps de travail chez le même employeur (entre 3 et 6 mois suivant les caisses), lui passeront sous le nez (ça m’est déjà arrivé pour un contract d’emploi normal) et avec un tarif encore bien moindre : si t’es pas content tu vas voir ailleurs !!!
Et l’employeur, lui, ne sera pas obligé de payer aux caisses de congés payés les cotisations de cet employé, qu’il fait travailler moins de temps que le nécessaire pour que ces cotisations soient effectivement comptabilisées. Donc en même temps l'employeur nique les autres cotisants, puisque les caisses de congés payés travaillent par répartition. Il faudra donc s’attendre, bientôt, à une attaque en règle sur les congés payés, comme pour les retraites, en bon ordre.
Résultat de la course, par rapport à l’intérim, qui est devenu la plaie des emplois, mais encore trop avantageux au goût du patron : moins les 8 à 10 % de prime et, pour tous, les congés payés sous forme de vapeur, pour le dire comme Cyrano de Bergerac, lorsqu’il décrivait le Monde de la Lune, à ceci près que, justement, cette lune à la drôle d'odeur, est toute proche : elle est là, pour demain, à peine... on l'a sous l'nez.

Rupture de balance

Le problème n’est pas que les jeunes aient du travail, le problème est d’employer leur temps, car on sait que les plus innocupés sont moins dociles ; et le problème est que, à ces jeunes qui veulent s’intégrer à la société, il est proposé l’humiliation de n’y être pas vraiment acceptés à part entière, car on peut les en rejeter à l’envie. Ici on veut faire disparaître l’immoral social (ne pas travailler) en légitimant le moindre coût, là on ne veut pas légitimer le légitime (pourvoir à son existence), même au moindre coût, ce qui est effectivement socialement immoral.

samedi, 01 avril 2006

Lueur de désespoir

J’espère que ces notes ne laissent aucun rayon d’espérance passer, car alors elle serait de penser que les êtres humains peuvent encore s’en sortir. Que les gens soient bornés, grégaires, etc. (j’en fais parti, je sais de quoi je cause) cela se conçoit ; mais qu’on profite de cela pour les laisser tels qu’ils sont, qu’on profite de eux au lieu de les rendre plus autonomes, cela ne va pas de soi (quelle crétinerie le contenu de cette télévision, de cette politique, quand on en a pas ; et c’est volontaire !) ; et justement, les gens ne sont pas près de vouloir s’autonomiser de cette manière là.
Même avec une intelligence comme la mienne, pas très haute, on peut faire mieux que ce qui est. Ce n’est donc pas une question d’intelligence, mais d’usage de l’intelligence, et celle-ci est directement tributaire de l’état affectif de la personne, on le sait bien, et le fait de vouloir l’oublier situe bien cette capacité à s’en sortir. Mettez 10% d’intelligence en plus à un débile affectif, et il sera 30% plus pervers. Mettez 30% de moins d’intelligence à une personne affectivement bien portante, et elle s’en moque : celle qu’elle détiendra lui suffira toujours pour exprimer selon sa mesure son affectivité !
Pas besoin de sortir de l’ENA pour comprendre cela : j’ai bac moins 4, perso.
Les hautes écoles (ou l'école en général) ça sert justement à vous rendre affectivement débile (ce qui tient en grande partie à ce qu’on nomme l’empathie, en tant que quantité, et à l’identité de classe), sinon nos gouvernants, ou nos patrons, nos petits-chefs, nos fonctionnaires, ou les ouvriers « consciencieux », ne seraient pas si pervers, même sans le savoir. Et pas seulement que les grandes écoles : les toutes petites aussi, par exemple, de celles qu’on appelle « l’école de la vie », qui sont de vraies teignes.
Ce qui fait qu’on est dans un monde où on reçoit et donne des méchancetés, suivant les possibilités de sa position sociale, ou de celle qu’on prend, qu’on impose généralement par la force physique (toujours synonyme de douleur physique... pour l’autre, par défaut d'empathie) sans que le problème de la maladie affective se trouve pris en main, pour se régler son compte, un jour.
Ce jour là, l’espérance n’aura plus aucune raison d’exister : la vie aura un goût, déjà au présent.

vendredi, 31 mars 2006

L'exploitation du fainéant

Cette société, qui est bâtie sur le travail**, ne peut quantitativement fournir de travail à tous (et ne l'a d'ailleurs jamais fait), et ne veut pas pour autant se dispenser du labeur, c’est à dire du travail-travail (vous savez ce truc, là, que quand vous rentrez chez vous le soir, vous ne savez pas ce que vous avez fait de votre journée, unique).
Travailler cela veut dire produire ; « produire » cela veut dire « rentrer des sous dans la caisse », car on en a dépensé pour produire ; « rentrer des sous dans la caisse » cela veut dire « faire acheter » avec des sous. Mais faire acheter quoi (bonne question : des Ipods qui vous isolent d’un monde dont vous ne voulez plus entendre parler ? des télés de 3mètres de large pour mieux vous perdre dans l’écran ? des bagnoles pour vous sentir enfin maître de quelque chose ? etc ?) et avec quoi : t’es riche toi pour acheter une telle production de tant de gens, en tant d’endroits et durant tant de temps et une production de si mauvaise qualité ? La déraison est dans le travail, pas dans les fainéants, et la fainéantise ne peut organiquement se réaliser que collectivement, avec mesure, celle qui la rend possible, à tous et par tous.
C’est le seul avenir possible, à moins de continuer à pêter la planète.
Pour faire tourner cette machinerie, on produit du caca-pipi (syndica-ca-pi-pitaliste), qu’on achète à prix d’or, qui est celui d’avoir été aller chercher ses sous au prix d’un temps minable à un prix minable (stagiaire, travail d’usine, tiroir-caisse, sans consistance, SMIC, CNI, CPE, taf, turbin, gratte, boulot, RER, délinquance, dodo, pollution diurne et nocturne, etc.) et ce caca-pipi (sans compter les emballages pour le rendre plus beau et/ou pour vous empêcher de le chaparder) on le retrouve dans les poubelles 100 fois plus vite que les produits d’il y a un siècle, parce qu’il faut faire tourner cette machinerie de timbrés. La grippe aviaire a bon dos, quand on est le plus gros didon d’une très grosse farce ! farce planétaire.

** l’exploitation du travail est, elle, l’espoir de gain du travail : je suis un cran en dessous.

jeudi, 30 mars 2006

L'objet du travail

Le gouvernement tient dur comme fonte à ce CPE car il ne sait pas quoi faire d’autre, à la fois pour amener les gens au travail, et à la fois pour amener du travail au gens dans les condition des employeurs. C’est à dire que l’Économie est arrivé à un tel point de sensiblité qu’il n’est plus loisible à un gouvernement, dont la destination est de réguler (en tirant une partie de la couverture à soi, puisque si les ouvriers travaillant, ils peuvent en récupérer de grosses parts) le rapport entre les patrons et les ouvriers qui ne sont pas d’accord sur ces modalités de travail, de moduler les conditions d’applications des rapports entre ces patrons et les ouvriers. L’Économie en est arrivé à une telle sensiblité que ce gouvernement doit rester sur sa rigueur quant aux modes réglementés pour faire travailler les gens... qui ne veulent pas de cette forme de travail, sinon que dans une société de travail, pour s’en sortir pas trop mal.
Si les gens acceptent ces conditions, ils savent qu’ils mettent le doigt dans un engrenage qui les emportera dans leur âme, qu’ils n’existeront plus en tant que personne (pour peu qu’il en reste quelque chose) mais, comme je le disais cruement avant-hier, comme objet du travail, l’emploi qui est l’emploi qu’ils font de leur temps unique.

mercredi, 29 mars 2006

La forme irréductible du travail

La nourriture de cette organisation sociale c’est le travail, NOTRE travail : c’est lui qui fait marcher cette boutique qui vend du vent, sans qu'on nous en laisse la forme ; d'ailleurs eussions-nous eu une autre proposition de forme qu'elle laisse absolument indifférent. On ne laisse aucune brèche pour que nous en soyons, individuellement, responsable, tandis que la globalité de ce travail nuit à l’ensemble.
Et collectivement la représentation qu’on donne au monde, à l'effectivité de notre travail sur le monde, est elle-même (elle l’affirme tous les jours, les heures de ce temps qui passe, les journalistes sont là pour le confirmer) irresponsable ; coupable, certes, mais irresponsable.
Bien sûr, je ne parle pas de la nourriture saine et goûteuse, du logement agréable et spacieux, de l’habillement confortable et accessible, de l'air frais et vivifiant que nous respirons dans nos villes tout aussi saines et fraîches, des loisirs que l’on se crée soi-même avec l’amitié, bien sûr, je parle de tout le reste, et ce n’est pas peu, en comptant le travail lui-même, activité vitale qui est décomposée par cette irresponsabilité : ce monde est ainsi car est ainsi notre irresponsabilité, chacun, personnellement, de ce qu’il produit de sa vie, unique.
Poser la réponse c'est avoir la question.

mardi, 28 mars 2006

Le caractère fétichiste de la valeur

Déficit signifie débiteur qui signifie créditeur. De fait c'est le créditeur qui donne la consistance du déficit, car s'il ne considère plus son débiteur comme solvable, bien entendu il perd son crédit.
En d'autres mots, quand un déficit est très important, le considérer dans sa réalité revient à décréditer, c'est-à-dire auto-décrédibiliser le créditeur : donc le créditeur continuera à créditer le débiteur, ne serait-ce que dans sa confiance, qu'il sait pertinemment ridicule. Si le créditeur, dans ce système économique, prend vraiment conscience de la fatuité de son débiteur (par exemple le décifit extérieur des Etats-Unis), ce n'est pas qu'il perde de l'argent qu'il sait perdu, mais qu'il n'a plus, lui, le crédit de créditeur ; c'est ce crédit qui lui donne une consistance sociale dans ce monde de l'économie.
C'est uniquement pour cela qu'on tient dur comme pot-de-terre à la dette du tiers-monde : pour conserver son crédit, c'est-à-dire sa position sociale dans le monde de l'économie.
La guerre du Golf a pour base le fait que le dictateur Saddam (on attend la fin de la dictature de l'Economie...) voulait créer une bourse au pétrole créditée en euros, dans la région du Golf : le résultat immédiat qui découlerait de sa réalisation, est le décrédit du dollar, qui est la forme de payement qui détient le plus de confiance, de fiduciarité malgré sa fatuité ; ce qui induirait que les créditeurs en dollar voyaient leur débit (ce qu'ils sont sensés détenir) déprécié. La dette des Etats-Unis est le ciment à la fois des croyances en cette économie particulière états-unienne, et en l'Economie tout cours, qui ne restera que la poursuite effrénée à l'échelle mondiale d'un "espoir de gain".
Cet espoir de gain trouve sa réalisation dans la valeur qu'on donne aux choses, à l'activité des êtres et à leurs relations. Je peux affirmer que la guerre est une confrontation de deux formes qu'on accorde à la valeur, suivant la confiance qu'on accorde à l'une où à l'autre ; mais ce serait oublier que l'histoire va un cours, et il s'agira donc de la guerre que fait une vieille conception de la valeur à une nouvelle. A ceci près que, dorénavant ce sera à l'Economie, qui ne tient que sur la valeur, l'espoir de gain, qu’on doit faire la guerre, et ça c’est une autre paire de manche, mais un super programme que de s’attaquer à cet espoir de gain (est-ce une maladie ? induite par quoi, alors ? Est-ce naturel, inné à l’humain ? Peut-on voir les choses autrement ? Etc.), à cette valeur cet espoir de gain !