mercredi, 07 février 2007
Au commencement était... (3)
Ho ! ce temps n’est pas d’hier, ou même d’avant-hier ! Il est lointain ce temps, il est plus lointain encore que le moment où il a commencé. L’incommensable de ce lointain est aussi importante que l’est le lointain du commencement : nul ne peut lui donner de mesure qui ait caractère humain.
Le commencement, le début n’ont jamais eu lieu car ils étaient avant d’avoir existé et s’ils furent un jour, un moment, c’est pour ne plus être ensuite.
Aussi, le commencement n’est pas pour la respiration : la respiration est et tandis qu’elle est dans la masse de l’implapable d’elle-même, rien ne peut être avant, pendant ou après elle. L’incommensurable est sa dimension, l’intemporelle son être sans devenir, et son être son devenir sans futur : tout est présent, passé et futur à la fois.
On ne peut saisir la respiration dans son universalité que dans son universalité. Aussi il faut imaginer sa grandeur et sa ténuité, son immission dans son propre univers et l’étendu qui est lui inconnu, la reconnaissance sans la connaissance, ce qui la compose et ce qui est son identité simultanément.
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