Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 04 mai 2007

Le présent de l’avenir

À bien y regarder, c’est à qui se présentera le meilleur gestionnaire de l’angoisse des gens, de l’angoisse sociale qui obtiendra statistiquement la première place le 6 mai, des deux derniers candidats en lice pour la présidence de la République, de nous.

Et, symptomatiquement, ce qui nous est proposé là est une manière maternelle et une manière paternelle de résoudre le problème de l’angoisse que cette société génère d’elle-même parce que les gens sont incapables de prendre en main, eux-mêmes, leur existence.

Il est évident que le programme de chacun de ces deux énergumènes ne présente pas plus d’intérêt l’un que l’autre, qu’ils présentent à leur manière (maternelle et paternelle) leur manques, leurs mensonges, leurs impuissances, leur ignorance de la cause sociale, leur conception de l’insalubre, leur ignardise de la misère humaine… qui est d’abord affective.

Le programme de chacun est aussi nul ici que là. Surtout pour tout ce qui est crucial.

Et comme le temps de la collaboration des sexes, qui doit être réelle ― c’est-à-dire octroyer la liberté (responsabilité, reconnaissance, franchise, sexualité & amour) de penser, d’agir et de non-obligation à l’autre, et son effectivité ― n’est toujours pas à l’ordre du jour, c’est à coup sûr la gestion sous un aspect paternel de cette angoisse qui va primer : dans ce conflit des sexes c’est, bien sûr, depuis que le conflit existe sans (dis)solution du fait que la réunion des sexes ne se soit pas opérée dans leur spécificité respective, le paternel qui va primer.

C’est qu’une multitude de gens pensent encore comme lorsqu’ils étaient enfant de leurs parents nourriciers : du bien des trusts pharmaceutiques, de nos producteurs d’énergie nucléaire (en France), comme des préparateurs industriels des repas qu’ils consomment, parce que cet ensemble pourvoit à leur existence, alors que c’est bien eux qui les produisent, socialement, sous la coupole, les ordres et la nécessité de ces drôles d’entités. Une multitude de gens sont encore une bande de gamins zet de gamines.

Ils naissent dans ce mode et comme tel prennent le monde comme il est, tel qu’il se présente à eux. Il faut faire un sacré retour sur soi pour s’apercevoir que cette organisation sociale est étrange, truquée, fadasse. Et on ne peut demander à ces gens indolents de critiquer les rayons des supermarchés : su que ce qui s’y présente est ce avec quoi on les a nourrit depuis la plus tendre enfance (le retour à l’allaitement au sein est tout neuf !), ils trouvent naturel de s’en nourrir encore (goût, aspect, consistance), alors qu’ils sont bien mieux à même de pourvoir à la fois à leur propre goût, leur propre mode de préparation et leur propre choix dans les ingrédients adéquats pour une nourriture saine, par exemple (on peut penser de la même chose de l’air que l’on respire, du bruit qui nous environne, de la pollution de tout et de tous, intra-utérin compris, et du reste, du travail qu’ils effectuent, etc.).

C’est pourquoi ils en sont, ces gens qui composent l’ensemble tangible et statistique de notre société, toujours à demander l’avis de ceux qu’ils considèrent comme plus à même de répondre à une demande qu’ils ont du mal à exprimer, à préciser par eux-mêmes : résoudre une fois pour toute la misère de l’être humain, ses guerres, ses maladies, ses avanies, ses déboires, ses méchancetés, des perfidies, ses jalousies, ses pouvoirs sur les autres, ses polices et ses armées (ordre, discipline, valeur, obéissance), la maîtrise et la régulation du régalien de l’État et sa cécité douteuse, et le reste. Ces « ceux plus à même » sont ses chefs, ses politiques, ses bureaucrates, ses syndicats toujours prêts à prolonger d’un siècle encore la souffrance du prolétariat pour avoir la satisfaction de le défendre, ses avocats.

Et ils demandent l’avis de ces malades (qui pensent pouvoir guider le peuple au bonheur de voir l'espoir du bonheur un jour arriver) parce qu’ils s’y identifient, d’abord, ensuite parce qu’ils ne se causent pas entre eux, selon la base princeps de leur existence sociale : égaux à eux-mêmes en parole pour avoir cesser d’admettre que l’on puisse parler, chacun, à sa place, à leur place. Ils préfèrent causer du match de foot qu’on a organisé pour qu’ils en cause pour ne pas causer de leur propre existence qui remettrait en cause l’existence de ces p.....s de c..s de matchs de foot qui ne changent rien à la misère du monde, sinon pour un ou deux « pelés » dont ils sont fiers qu’ils soient du pays qui les intéresse, sur lequel ils affectionnent de poser leurs pieds, ou les pieds de leur chaise et de leur table pour boire un coup avec des potes zet potesses.

Je ne crois pas en la sagesse populaire car si elle existait nous ne serions pas là où nous en sommes : le couteau sous la gorge de notre pollution et la survie de notre espèce à l’échelle du siècle ; elle qui a mis 750 000 ans pour se manifester et qui depuis 8 500 ans, environ, est dominée par le mâle et sa violence faute de reconnaissance de nos spécificités sexuelles, les deux seuls aspects qui vaillent, qui se manifestent et qui composent ce monde affectivement, orgastiquement, socialement, péremptoirement. On ne trouve pas de cours, de la maternelle à la terminale, sur nos spécificités sexuelles sinon qu’une ou deux heures sur son aspect physique et reproductif alors que, précisément, notre sexualité n’a rien à voir avec le reproductif.

Aucune discussion relative à ce sujet n’est organisée dans la moindre des classes scolaires ou sociales («la classe c’est la lutte ! »). Le mot « sexuation » (le fait même d’être doté de l’un ou de l’autre des deux sexes) est rarement évoqué par des doctes qui en ont perdu la saveur.

Et pourtant la femme montre ostentatoirement son corps, l’homme suit comme il attend de voir et qu’elle met un plaisir intangible à pourvoir suivant ce qu’elle attend du moment et en entend dans le miroir de ses espoirs qui ne restent, tant pour l’une que pour l’autre, que des images : la régulation des choses se passant sous la responsabilité de l’autre alors qu’on en est le moteur suputatif.

Ainsi donc, la conclusion d’un tel monde ne peut valoir et montrer sa manifestation que dans la mâlité, je le répète : du fait de la non-corroboration de la concomitance des sexes !

Les commentaires sont fermés.