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dimanche, 31 octobre 2010

Mal de pieds

Pour se rencontrer il faut d’abord se croiser ; pour se croiser il faut se trouver au même endroit, à la même heure et sensiblement dans deux directions opposées. Ce n'est que de cet instant-là que la rencontre est possible en brisant le sens du mouvement inducteur pour en faire un mouvement déducteur à la mesure de la grandeur d’un étonnement ou d’une surprise qu’il faut avoir perçue, sinon c’est lettre indifférente ou morte. Ainsi, on croise une multitude de gens sans qu’il y ait pour autant de rencontre.

Depuis un bon bout de temps, j’ai remarqué qu’il y a un rythme dans le croisement des gens (pas la rencontre : le croisement des gens) et cela m’intrigue. Il arrive souvent de croiser des personnes alors qu’on se rend quelque part pour une course ou un rendez-vous et que lorsqu’on revient de cette course ou ce rendez-vous, on croise, en sens inverse, la même personne qui, elle, a eu aussi sa course ou son rendez-vous, et sensiblement -- à quelques dizaines de mètres près -- au même endroit. Cela arrive assez souvent, dès lors, bien sûr, où on n’a pas le nez dans le guidon de la vie quotidienne ou les yeux au-dessus de grosses poches de fatigue pour pouvoir le remarquer. Le temps, l’espace de temps entre les deux événements n’a pas de règle précise : il peut être de l’ordre de la vingtaine de minutes aux deux heures bien tassées. Mais pendant tout ce temps, il s’est passé deux choses de totalement différentes, dont un des résultats est ce re-croisement furtif. Amusant, non ?

Si je ne me suis pas encore arrêté, c’est que je ne sais pas trop ce que je pourrais faire avec précisément ces personnes, sinon que leur poser des questions qu’elles ne comprendraient pas, je suppose. Je suis un peu bête, parfois, je l’avoue, ou pas assez courageux. Et pour ce qui est d'aborder une femme, dans de telles conditions, c’est comme si vous alliez, pour elle, directement lui demander de lui monter dessus, en ces temps de liberté chérie, ou plus simplement vous porter au devant de recevoir un dédain, un mépris ou une moquerie à vous cacher sous terre pour une simple affirmation : « je vous ai croisée tout à l'heure et croyez bien que cela m'intrigue ».

Bien sûr que cela m’intrigue de l'avoir remarquée ! Si je réfléchis « prédestination », je ne vois pas où elle me mènerait dans l'impasse que j'ai dite tout à l'heure ; si je réfléchis « hasard », ce croisement n’a aucun intérêt en soi : il se passe, sans plus et sa fréquence est de l’ordre de la courbe de Gauss matérialisée par l’aboutissement de plusieurs billes tombant d’une hauteur et retardées par des obstacles régulièrement disposés ; si je réfléchis « humain », je n’ai pas de réponse sinon que de dire : « ça arrive ! » à quoi je  réponds : « Oui, mais, à une telle fréquence ? » car il arrive certains jours où on croise trois fois la même personne qui vous était auparavant inconnue.

Les croisements sont donc nombreux, repérables et fréquents, mais, bien que tributaires de ces croisements, les rencontres sont d’un autre ordre. Et là aussi, il y a des choses à remarquer. Il y a des périodes où on croise telle ou telle personne et on se doute bien qu’il y a comme une politique derrière tout ça dont on est le sujet, parfois bénéficiaire ou maléficiaire, ou bien elle de quelque chose de vous. C’est très lol !  Il y a comme un message à transmettre de l’un à l’autre, à un moment donné dont on ne doute pas, lorsqu’il est bénéfique, qu’il est tout à fait opportun et le contraire dans le cas contraire… mais qui est pourtant ! En y songeant un peu, on se dit qu'il est évident que, dès ce moment où l’on est un sujet de l’humanité, l’humanité se manifeste à vous en tant qu’objet intégrant. Mais pour autant, on ne rencontre pas n’importe qui n’importe quand !

Très lol, comme je disais tout à l’heure. Je ne vois pas cela comme un fortuit, bien que j’y sois obligé par la nature du hasard (billes-chemin-obstacles) ; disons que j’aimerais bien que cela ne soit pas fortuit pour me sentir comme intégré dans une immense toile de relations dont je ne suis pas toujours à même de percevoir l’enchevêtrement ou les relations causales, car ça me fait comme du bien de ne pas me sentir seul dans ce grand tout, ce grand chaudron qui contient une soupe si bigarrée, polyglotte et multiculturelle, où je le suis pourtant, affectivement. C’est se placer comme centre du monde en sachant qu’on ne l’est pas, et supposer que tout le monde se pose en centre du monde en sachant qu’il ne l’est pas ; simplement pour tenter de répondre à une question qui pourrait très bien ne pas être formulée puisqu’elle ne tient que sur l’hypothèse que l’on est le centre du monde alors qu’on sait très bien qu’on ne l’est pas tant !

Et pourtant, s’il n’y avait pas ces croisements, il n’y aurait pas de rencontre possible. La rencontre comme résultat d’un croisement particulier mène à penser que le croisement a pour but la rencontre, parfois ; selon des critères que je cherche à percer ! Imaginons que je réussisse à rendre translucide ce phénomène du croisement, combien de croisements ne provoquerai-je pas pour que les gens se rencontrent ! Les journaux titreraient, en gras : « Le maniaque de la rencontre a encore frappé » comme chapô d’article qui contiendrait en gros ceci : « Encore une fois, le maniaque de la rencontre a frappé : muni de sa théorie qu’il pense, ce fou, infaillible, il a encore poussé deux personnes à se rencontrer. Hélas, ne maîtrisant qu’à moitié son sujet, cette rencontre s’est encore soldée par une rupture : les deux personnes, initialement bien disposées l'une à l'autre, les yeux en larmes, le cœur blessé, ont dû se séparer pour partir dans des directions opposées, l’une au couchant, l’autre au levant, une main tenant un mouchoir et l’autre le vague à l’âme comme le couteau damassé des émotions fortes dont elles ont fait usage, tâché de sang cordial. Pourquoi donc, tel de piètres journalistes ou les politiques à l'âme morte, ne retient-il pas de la rencontre que le but, le peu qu'ils savent vivre ne leur permettant pas d'y percevoir davantage que les fins, pour que, comme eux, avant la fin, il n'y ai rien ? Ni la découverte, ni l'aventure du vécu, celle des approches, l'évolution et les changements, l'adaptation volontaire et celle, curieuse, involontaire dont on retire parfois des délices insoupçonnés ou des erreurs qui se retournent à vous comme des claques cinglantes, les imaginations fausses et les intuitions géniales, les déductions faramineuses et les totaux abruptement brutaux, les tentatives de solutions, leur échec comme leur réussite, les bonheurs fugaces et leur tenace persistance, ces douloureuses expériences qui s'effacent comme la brume au soleil qui se décide enfin à apparaitre, en bref la masse — dont on ne pourrait se dispenser de vivre sinon que mort — de l'histoire de ces personnes, qui se trouve à leur yeux dépourvue d'existence compréhensible ou plus simplement, plausible ou envisageable, si fatigués qu'ils sont d'avoir si peu vécu tant de petitesses ! Quand allons-nous arrêter cette folie qui crée tant de malheur dans nos foules de solitude ! Que fait la police des solitaires ! Pourquoi amener les gens à vivre vraiment ce qu'ils ont dans le cœur et qui peut avec tant d'aisance apporter accessoirement le bonheur autant que le malheur ? Combien devrons-nous subir de ses lacunes que ce démoniaque nous montre, acerbe, dans la gouverne communication mentale, dans les brochures et les sites ad hoc, dans la presse et la télévision qui n’en parlent pourtant quasiment jamais ou de manière si vicieuse ! Elles en parlent déjà trop, de cette tendance qu’ont les gens à se laisser emporter par la moindre des poésies malhabilement placardée sur les murs léchés par l’ombre sombre de nos villes. Nos efforts pour rendre malade la rencontre, en réussissant que les gens ne se croisent que toujours, sans fin occupés à une occupation inexorable et futile, resteront-ils vains tant de temps ? Que cesse cette infamie, que l’on passe à l’autodafé cette théorie mortifère pour notre morale ! Que cela cesse ! Que l’on nous protège de la rencontre ! ».

Hélas, croyez bien que si je pouvais être un tel bandit, je me donnerai avec plaisir à une telle vergogne, d’autant que je serais moins seul… encore qu’on affirme souvent que le cordonnier est le plus mal chaussé.

dimanche, 09 septembre 2007

L'attention tierce

L'invention de Freud Sigmund, la psychanalyse, fut cette fois encore le triomphe de l'intelligence sur la chair*, la résolution des problèmes affectifs humains à l'aide uniquement de l'intelligence.(* L'apôtre Paul disait "le triomphe de l'esprit sur la chair".)

Lorsqu'ils travaillaient ensemble avec Breuer, diverses utilisations de contacts physiques pour résoudre la somatisation du psychisme, la racine somatique de la compréhension du monde, de l'intégration du sujet dans le monde dans lequel il vit et de son influence sur cette compréhension, passaient par le toucher, le massage, la suggestion, l’hypnose, etc. Il y a que ce contact est justement un contact physique et dans une époque qui abhorre le contact physique, cela est véritablement un scandale que de guérir la maladie affective à l'aide de ce qui la provoque, de guérir l'affectivité sans contact par le contact.

C'est ainsi que Freud, après un ou deux scandales issus de cette première méthode, s'est orienté vers une tentative de résolution du problème des contacts affectifs, (dans lesquels on peut inclure la grossesse, l'allaitement, la gentillesse, la douceur, etc.) par l’usage unique de l’intelligence et a bâti sa théorie sur l’absence de contact physique comme allant de soi, comme possible ; alors que la « guérison » passe et mène à l’admission par le sujet de l’indispensable de ce contact et sa résolution pratique : trouver, par exemple, un(e) amoureu(se)x avec l(a)elquel(le) on sombre dans l’amour par profond contact.

Le scandale de Wilhelm Reich et de ses successeurs (dont la plupart ont récupéré son point de vue en en soustrayant l’aspect génital, l’implication de la sexualité dans le contact) est d’avoir remis devant le nez du sujet le centre de son aliénation, son obstination, sa disposition musculaire involontaire, à éviter le profond contact avec soi, avec le monde, le cosmos, ses congénères ; et ses implications pratiques sur la société humaine et le monde.

Et nous en somme toujours et encore au même stade, peut-être avec une évolution, peut-être : on tente toujours de résoudre les problèmes de l’affectivité sociale, personnelle, familliaux par la seule intelligence, par le psychisme dépourvu de soma, séparé de son soma.

Le phénomène grandement important chez l’animal humain de la transmission des idées par des images (en tant que telles et principalement verbales) n’y est pas pour peu : comme au néolithique, nous en sommes toujours à résoudre nos problèmes en image, en pensée et à affirmer qu’ainsi ils sont résolus. Parce que nous pensons solvables les problèmes de contact, en y apposant l’image d’une solution, nous pensons qu’ils sont résolus.

Ces problèmes sont toujours et encore relatifs à notre position dans le monde, c’est-à-dire relatifs à la disposition que nous adoptons vis-à-vis de nous-mêmes. De nos jours, le résultat, pour aussi confortable qu’il soit avec les frigos, les voitures, les micro-ondes, la douche et le reste, n’a pas trouvé de solution satisfaisante car cette misère, que l’intelligence tente encore et toujours de résoudre sans la chair, est toujours prégnante, générale, totalitaire.

C’est que l’absence de contact est aussi l’absence de sa constatation. Déjà. Et ensuite, ce manque de contact n’est le plus souvent solvable que par l’amour, l’attention tierce, l’autre. Encore faut-il l’admettre !

vendredi, 24 août 2007

Le sens de l'histoire suit celui des maux

Ce matin chez la crémière, une vielle dame parle du temps présent et dit :
- Finalement, je préfère lorsqu’il y avait la guerre...
La crémière, guère plus jeune : - Ha ! tient : moi aussi !
Moi, un peu plus jeune : - Ha oui ? Et pourquoi donc ?
La dame : - Mais on parlait dans la rue, on s’asseyait pour bavarder ensemble, n’importe où ! Il y avait une entraide, une solidarité !
Moi : - Et il y avait des bals chaque semaine, et parfois même deux fois la semaine, j’en ai vécu la fin.
La dame : - Hé oui, c’est la télévision : les gens croyent vivre en regardant la télévision... ou l’Internet !

Étonnant non ? Nous sommes, nous vivons, selon des vieilles gens, dans une ambiance pire qu’à la dernière guerre, non pas à cause du confort que nous apporte notre époque, mais bien à cause de la solitude qu’elle génère, de l’isolation dans laquelle elle cantonne les personnes ; cette époque pourrie de communication !

Il n’y a que les vieux pour s’en appercevoir : les jeunes sont nés dedans, comme des serins dans une cage, et ne connaissent rien d’autre. Ils y ont baigné dès le giron, leur mère assise devant la télé, dans l’auto-mobile, dans la résignation. Qu’attendre du sens du mot « solitude » dans une telle ambiance ; de celui d’ « isolement » ?

vendredi, 03 août 2007

Encore une image

On satisfait pas le désir de satisfaction, on satisfait le désir d’être satisfait : il y a encore loin de la coupe aux lèvres ! Et on se sent si peu capable d'atteindre la satisfaction que le vie n'est plus remplie que de ce seul désir de satisfaction.

lundi, 30 juillet 2007

Empathie : totale abscence

Concupiscent individu dont la circonférence sociale se mesure à l’espace inter-pointeuse où il acquiert un tantinet de pouvoir sur l’autre parce qu’il « travaille », au cercle de sa famille où il détient un zest d’autorité, à l’habitacle de son automobile où il affirme son être comme individualité autonome et au périmètre de son crottoir où il va faire chier son chien sur le gazon d’herbe où je ne puis plus poser mon pied sans rencontrer sa merde : celle qu’il laisse sur ce gazon et celle qu’il vit.

lundi, 09 juillet 2007

Quand on en a peur, comment l’admettre ?

N’allons pas croire que je regarde cette affaire de haut. Non. Sinon, peut-être, du haut de ma tristesse.

Toute la vie organisée sur cette planète, à part de rares petits lieux quasi négligés, est rompue à la moindritude de la vivacité. Toute la vie sur cette planète, là où règne un état plus ou moins évolué du patriarcat, qui va jusqu’à nos jours dans la gestion des simples apparences pour substrat d’objets sans qualité sinon que celle d’une simple apparence, est dominée par l’obstination tenace, titique et enracinée de devoir amoindrir la vitalité dont on est pourvu dès le plus jeune âge ; et sans aucun doute dès l’instant même du zygote. Alors que j’eusse eu grand plaisir à constater le contraire.

Nourriture dévitalisée de supermarché, drogues « purifiées » ; « où est-ce que tu as mis tes mains, encore : elles sentent le pipi » ; le micro-onde ― qui, du point de vue de la vitalité, est comparable à l’explosion de radiations nucléaires des années 50, avec cette proximité particulière que cela se passe chez soi ― ; travail sans intérêt (travail, donc !) ; pesticides dès le lait maternel ; moindre croissance du fœtus en relation avec les micro-particules issues du moteur diesel ; irrespect de l’autre ; claustration familiale ou clanique des pensées ; outillage gangrené par l’usure pré-calculée ; ce fameux réchauffement de la planète, qu’il y a seulement dix ans, malgré « un fort faisceau de certitudes » était encore incertain pour les plus obstrués par le pouvoir régissant l’organisation et la régulation de la circulation des marchandises, c’est-à-dire sa production matérielle par des imbéciles qui refusent de ne plus l’être ; fruits de la terre nourrie par le soleil gavés de chimiquerie qu’ils ne se peuvent conserver plus de trois jours à l’air libre ; soleil que cette puce organique prétentieuse parce que dotée d ‘une « réflexion de la pensée sur elle-même » veut sans fin imiter dans des dépenses énergétiques démentielles que ce même soleil a pourvu, pourvoit et pourvoira au surplus qu’il dépense comme un damné de lui-même ; la corruption des alcools et le reste.

Et après cela on va dire que les alcooliques sont des parasites humains et ennuyeux ! Mais, ces drogues, qu’on autorise ou qu’on interdit, sont précisément des moyens d’amoindrir une vitalité devenue SOCIALEMENT intolérable de vivre.

Ces transports « en commun » où l’on doit ne pas mettre la main là où on sent qu’elle serait acceptée, plus ou moins alors que l’on est si proches l’un de l’autre, car on y est tant pressés qu’on n’y peut plus bouger : n’est-ce pas là une dévitalisation de la vie rendue encloisonnée par le mur des autres humains pour des « raisons » obscures de salariat, d’achat(s), de soumission à une idée du temps, de productivité mortelle ou mortifère ?

Tout, je vous dis : tout, est fait pour amoindrir la vitalité, des bancs d’école, à la salle d’accouchement, de la police à la bureaucratie, de la justice à la liberté. Tout. Et rien pour (je n’ose pas dire « la grandir » mais plutôt :) la « maintenir » en vie.

samedi, 07 juillet 2007

Ce n'est pas moi qui suis devenu dérisoire, c'est ce monde, faute de dérisoire.

Ce n'est pas moi qui suis devenu dérisoire : c'est ce monde, faute de dérisoire.

mercredi, 04 juillet 2007

Paradoxe du cinéma, paradoxe des images, de l’imaginaire !

Pour autant, toutes les femmes et filles que j’ai rencontrées, aucune n’a jamais correspondu, même de loin, à une seule de celles que le cinéma montre. Jamais.

Pour autant ce serait assez précisément ce que me montre des femmes et des filles le cinéma qui correspondrait assez à ce que je désirerais vivre.

Aussi, devant ce phénomène contradictoire, flagrant et indubitable, je dois prendre une fâcheuse décision : qui a raison de la réalité et du cinéma ?

La réalité, bien sûr.

Le corollaire à cette réponse sera donc : le cinéma est :
- soit un baise -couillon (moi),
- soit une fumisterie,
- soit une flagornerie, une billevesée, une étourderie, un mesonge,
- soit un anesthésiant des désirs réalisables,
- soit un évocateur trompeur et fallacieux,
- soit que la montre de femmes ne correspondant pas à ce qu’on attendrait d’elles,
- soit que les femmes y sont ce qu’on attend d’elles mais ne pas être ce qu’elles sont ou seraient,
- soit le cinéma se fait un cinéma sur les femmes,
- soit les femmes se font un cinéma sur le cinéma,
- soit...
bref ça ne concorde en rien, sinon que par bribes minuscules, éparses et disparates. Les gens sont bien plus plats, inimaginatifs et terriblement beaucoup plus niais que ne le montre le plus niais des imbéciles (homme ou femme) qui figurent sur la pellicule superficialisée d'un écran.

Ce n’est pas que les gens ne soient pas intelligents, aussi tant qu’au cinoche, non, c’est que le cinoche n’a rien à voir avec ce que vivent les gens : c’est « précisément » cela qui m’intéresse, enfin.. si cela vous intéresse !

Ce que je pense, c’est que les gens qui regardent de cette ferveur rétribuante tous ces films est qu’ils attendent qu’on leur montre de ce qu’ils seraient capables de faire et ce qu’ils entendaient être. Pauvres cons dépourvus de vie propre qu’ils doivent trouver ailleurs qu’en eux, que chez eux pour y trouver un attrait. Car il faut vivre une vie sans attrait, vraiment, pour aimer tant ce que me montre le cinéma, LEUR cinéma, celui qu’ils font de leur vie propre et que l’on reproduit pour qu’ils s’y réflettent dans toute la grâce adipeuse de leur immobile vie.

Le malheur des gens est de bien plus profond que tout ce que peuvent ces images montrer. Le malheur des gens est profond. Le malheur des gens, au regard des images qu’ils nous montrent de leur assentiment rétributif, c’est leur solitude (faute de commun), l’amour qu’ils aimeraient donner et dont ils ne savent pas vivre l’expression. Le malheur des gens c’est la mort qui règne dans leur cœur, dans leur âme duquel ils ne savent se défaire qu’en visionnant des fadaises : le rêve de l’absence d’immobilité.

On est toujours jaloux de ce que l’on voudrait vivre, toujours, mais ce « ce que l’on voudrait vivre » n’aura JAMAIS de réalité, car on ne peut que le vivre par soi-même et, dès lors, nous n’aurions plus aucune raison d’en être jaloux.

dimanche, 01 juillet 2007

Mozart-Czernowin

Je viens de visionner un mixte (ISBN 0 44007 34252 7) DVD etc. : Zaide-Amada : du tonnère de dieu. Excellant. La bureaucratie gagne. Qui dit mieux ? Ayez confiance : c’est très très bon. De longtemps je n'avais vu une chose aussi intéressante.

jeudi, 28 juin 2007

Oui... jusqu'où ?

Vous voulez aller plus vite... mais jusqu'où, plus vite ? Et pour quoi ? Diantre ! Pourquoi ?

mercredi, 27 juin 2007

L'autre insouciant

Je me demande si la joie de la femme ne venait pas du simple fait qu’elle n’est là que pour être ce qu’elle est... le plus plaisant possible auquel on mène la vie dure.

C’est à dire d’être l’être qu’elle est dans l’insouciance d’être. Car finalement qu’est ce que la vie pour la femme, sinon que le plaisir entre l’amour ??? Le plaisir d’être conjoint, absolument, de se sentir liée au monde... parfois à travers l’homme profondément.

Elle n’est pas un objet, une suivante, elle est une joyeuse participante à l’accomplissement de la vie qui va son cours. L’homme (le mâle de notre espèce) n’est pas un orientant, un dirigeant, il est l’évocation d’une idée du monde, car la vie est somme toute dérisoire, vraiment qu’elle vaille le coup d’être vécue dans l’oubli d’elle-même.

C’est pour cela que l’on peut demander à la femme n’importe quoi : de montrer son sexe, d’embrasser un autre acteur, et tout cela avec le sourire, car la vie contient ce dérisoire qui est annihilé par la joie de se donner à elle.

Je crois que la maladie affective de l’être humain a pour origine le fait d’avoir transformer les déboires de la vie en coups du sort, les aléas de la vie en avanie. Il y a longtemps, très longtemps, il n’était « matériellement » pas à même de se protéger, je veux dire que l’évolution de son intelligence n’avait pas suivi celle de ses capacités techniques pour se protéger « consciemment » des déboires de la vie, mais l’a précédé et de loin. Ce qui fait que la perception qu’il a de ces aléas, en fonction de ce qu’il aurait dû être capable (imagination), ne lui a permis de résoudre ce problème qu’en imagination, « en images » : ce qui revient à dire qu’il n’a RIEN résolu.

C’est l’angoisse du sort qui a provoqué l’angoisse d’orgasme, indirectement certes, mais indubitablement ; et à son tour l’angoisse d’orgasme a amplifié l’angoisse du sort.

À penser que le bonheur consiste pour une grande part à se laisser sortir de soi (musique, amour, poésie...) globalement, par l'activité d'une autre personne ; et que la sensation que l'on a de vivre revient alors à se dire qu'on participe à cette réalisation. Pas facile à décrire encore. Pas si facile de poursuivre le dérisoire pour le transformer en bonheur !

vendredi, 22 juin 2007

Premièrement

Le scénario de Così fan tutti de W.A. Mozart, est intéressant : on y retrouve un schéma qui peut s’appliquer sur bon nombre d’événements de la vie quotidienne : relation parent-enfant, après apprentissage enfant-enfant et relation, bien sûr, adulte-adulte.

Il s’agit de cette histoire : un pervert veut prouver à deux prétentieux que la fiancée de chacun d’eux n’est pas si fidèle qu’ils le pensent. Ce pervert imagine une épreuve dont les fiancés eux-mêmes sont les acteurs : ce sera les fiancés qui soumettront à l’épreuve la constance de leur fiancée, à ceci près que l’un va aller à la fiancée de l’autre et inversement.

Ayant trouvé un prétexte d’absence, on les voit alors revenir sous un déguisement. Et chacun d’eux de travailler au corps la fiancée de l’autre pour qu’elle lui cède. Ici tous les moyens sont permis : chantage, mensonge, duperie, bassesse, villénie et le reste. Ils sont aidés en cela par la gouvernante même de nos jeunes filles.

L’une cède. Ha ! la faiblesse féminine ; et le fiancé qui l’a séduite de pérorer devant l’autre comme un paon. Le fiancé lésé qui est un des maîtres du jeu qu’ils ont tous deux instigué à la requête d’un pervert (ils sont de fait devenus eux-mêmes pervers avec pour base l’honneur, la tenue d’une parole, etc.) se met alors à conspuer son infidèle fiancée, à se donner une autorité sur sa vie jusqu’à vouloir sa mort.

Et ce fiancé lésé entreprend de pervertir à son tour la fiancée de l’autre pour qu’elle lui cède, qu’elle se donne à lui : qu’il mette sa pine dans son con, soyons clair, car le but de ce jeu dérisoire est bien celui-là : éviter le viol par le don d’elle ; c’est plus civilisé.

À son tour, le prétentieux trahi de vilipender cette femme qui a souffert les affres de l’indécision, de l’injustice, du désir, de l’eau du baiser, des caresses chatoyantes du fait du jeu même qu’il a institué pour se prouver à lui-même qu’il ne peut en être autrement que selon ses vues perverses ; alors qu’elle aurait dû restée de glace, comme une morte, en somme, dont lui seul aurait le droit de lui donner à vivre la pulsation de la vie. Si l’honnêteté avait guidé sa pensée, il aurait tout de suite refuser de mettre à l’épreuve ce qui ne prouvera rien du tout, sinon que son propre malheur et celui dont il se dit si cher.

Ce schéma donc (aiguillonner le mal pour en reporter ensuite l’origine sur une autre personne une fois que ce « mal » éveillé eut donné un résultat pire que celui auquel on s’attendait) est visible partout et à tout moment. La mère qui, le frère ou la sœur qui, le père qui, le mari ou l’épouse qui. Cela se passe comme si cela ne pouvait pas ne pas se passer, par une sorte d’obligation (peut-être un mauvais traitement au problème de l’ennui, à celui de la morale ? Je ne sais) d’exécution à travers laquelle tout doit passer, sous le joug bêtasse de qui tout doit trouver soumission et blessure, un malheur en somme inévitable bien que pertinemment construit pour trouver son effectivité.

Et cela tient sur la déresponsabilisation de soi des événéments que l’on provoque soi : c’est se défaire soi de la responsabilité que ce que l’on a provoqué soi. La tournure n’est pas si évidente à saisir parce que l’énergie saillante se manifeste dans la catastrophe alors qu’elle se charge dans la mise en place de cette catastrophe, en amont du temps. Et un regard aiguisé perçoit très vite le changement du sain en sanie qui amplifie son écoulement, et tentera aussi vite d’en faire cesser le débit par une démonstration prospective de ce qui va advenir.

Cependant, ce regard se demande aussi si la manière dont se déroulent les choses n’est pas comme une source de plaisir (celui de se rouler dans la fange du malheur ?) car même le cas d’une démonstration pertinente de ce qui va inévitablement advenir des prémices qui se passent devant nos yeux, l’animal humain en rajoute, comme s’il voulait absolument que la catastrophe montre ses malheurs réellement. C’est le plus étonnant.

Comme s’il voulait avoir une raison de pleurer, non pas de bonheur, mais de malheur... d’une manière indispensable ! D’ailleurs, vu la difficulté qu’il a de comprendre ce scéma qui pourtant lui est montré, démontré et souligné de mille manières dans ses romans, films et pièces de théâtre, il est peu capable de construire son bonheur, par lui-même, qui ne consiste tout simplement qu’à s’éviter des malheurs, premièrement.

mercredi, 20 juin 2007

Masculine fidélité féminisée

Il faut bien le dire, la félicité n’irait que de la femme à l’homme, car c’est lui qui en est le plus susceptible de bonheur. Sinon on ne verrait pas tant de cul se promener dans la rue, mais autant de pudeur que de hardiesse.

Car de cet aspect des choses, la femme n’en est pas plus heureuse que celui qui lui court après et qui en attend sa félicité... tout autant qu’elle attend de bonheur de lui. Mais qu’en est-il de ces choses, socialement, dans précisément cette rue, veux-je dire.

Car il est un fait social qui tourne autour du permis, tel que je l’ai énoncé dans mon dernier message, de la fidélité de la femme et celle que doit l’homme à la femme.

La femme étant posée dans une situation sociale inférieure, l’homme a la permission implicite, et parfois explicite (hahaha, il a trompé sa femme ! le coquin, tant pis pour elle : il a posé sa pine là où il fallait, finalement, pour ― tenter d’― en prendre plaisir) d’aller voir ailleurs, alors qu’elle doit se morfondre dans sa contrition vaginale car empêchée, sinon de désir, au moins de réalisation de ce désir. Et elle doit le prouver, qui plus est : sa contrition vaginale est la preuve de cette fidélité tout comme la raideur pénienne est celle de l’infidélité de son homme.

Elle se devrait, de plus, d’accepter les assauts de celui qui voudrait la pénétrer, même sans son désir à elle, son acceptation, l’acceptation du plaisir de la réunion des corps : il devrait être, pour le mâle humain, légitime, que la femme s’ouvre à lui, comme de bien entendu, qu’elle l’accepte sans volonté personnelle, sans personnalité profonde, fondamentale et personnifiante. Il conçoit que la beauté n’est que pénétrable, alors qu’elle n’est, sans plus, qu’une manifestation du possible des êtres comme particularité dans un ensemble, et que la détentrice de cette beauté serait exempte des qualités que je nommais plus haut, de personnalité.

On raconte pour assertir ce « fait » bien des bêtises : j’ai lu quelque part que ce sont les roucoulements du pigeon qui induisait chez la pigeonne l’œstrus... qui la poussait à cause de l’inextinguible « devoir de reproduction » à accepter ses avances. Fils de pute de scientifique de merde. Pour avoir bien observé, afin de vérifier et découvrir, le comportement amoureux des pigeons, j’affirme que ces piètres trous du cul coincés n’ont rien VU : c’est la femelle du pigeon qui excaurte le pigeon à l’amour, et non l’inverse. Et je l’ai observé de plus et aussi bien chez le moineau, le cygne, le colvert, de mes yeux.

La différence essentielle entre les autres animaux et le genre humain, est que le mâle de notre espèce en impose à la femelle pour qu’elle accepte son désir de mâle et, dans ce but, utilise sa force musculaire ; ce qui n’existe nul part ailleurs que chez ce genre pollueur et travailleur. Ailleurs, il s’agira toujours de collaboration, jamais d’un pouvoir sur l’autre. Le plaisir y est pair(e). Piètre genre que ce genre humain qui se targue de supériorité : trou du cul qui pête dans un slip DIM ou DIOR.

Il est capable de contraindre la femme (dont le caractère de soumission possible étonnait déjà le poète Homère) à son désir par la force ou la ruse, la distorsion de son entendement. Et s’il n’arrive pas à ses fins, dans un contexte que lui seul aura construit, tout comme il frappe ses enfants pour les contraindre à l’obéissance à ses futilités, il l’obtiendra par la force des coups. Au mieux, il procèdera à un chantage des sentiments (auxquelles elle est sensible : Homère m’aideras-tu ici ?) pour arriver à mettre sa pine dans son con chaud, parfois.

Les femmes peuvent aussi être l’objet de pari sur l’amour qu’elles peuvent donner à l’homme ; il arrive de curieuses choses à ce propos.

On sait ainsi aussi qu’il suffit de parler adéquatement à la femme pour la faire « fléchir » sur cette fidélité, qui n’est somme toutes que la réponse intérieure que l’on a su suffisamment éveiller pour qu’elle trouve tout à coup le désir de sa réalisation. Mais, ici encore, il s’agit de détourner la femme d’une volonté (je la prends, comme une forteresse de volonté) et c’est sur ce point que je mets le doigt.

Soyons équitable, tudieu, que risquons-nous ? L’abstinence ? L’abstinence est bien plus futile que l’honnêteté ! Car, bien évidemment ! présentez un gâteau à un affamé revient à le lui faire manger ! La contrition vaginale n’est pas plus naturelle que l’absence de bandaison (pour ceux qui en ont encore : si t'allais pas tant au turbin, mon pote !) au petit matin !

Dans tous ces cas, l’un(e) comme l’autre sont ridicules. L’ACHAT de l’autre est ridicule même au prix de sentiments sincères, avenants et forts. On est loin de la réciprocité, suivant la spécificité de chacun, de la construction d’un ensemble éphémère qui toujours tend à se reconstruire comme neuf, dans ses sauts qualitatifs, résultat d’un commun ressenti de l’autre à travers soi, de plaisir qui passe par la solution du quantitatif amoureux.

Qu’on se le dise !... pour qu’on le sache bien. surtout pour cette affection que l'on éprouve (parfois comme des malades affectifs) aux enfants : la liberté est transmissible suivant les liens qu'on lui induit.

lundi, 18 juin 2007

Féminine fidélité masculinisée

L’inversement des valeurs est tel que le rôle de chacun n’a plus rien à voir avec la spécificité qui fait son être. J’en veux pour exemple le rapport entre les deux (et uniques) sexes qui existent sur cette planète (et non pas de leur altérité).

La femme, par exemple donc, se devrait d’être fidèle à l’homme qu’elle aime et cette fidélité se résume « principalement » (ne soyons pas dupe, mesdames zet messieurs) à l’acceptation qu’elle fait dans son con de la bite de « son » mec. Je veux dire que la fidélité se résume, « factuellement » pour le mec à l’acceptation de sa bite, et uniquement elle, dans le con de sa nana. Combien étrange est cette disposition des choses !

Mais intéressante. Et elle doit prouver qu’il en est ainsi. J’en veux pour autre preuve qu’elle doit se garder « premièrement » (rester « vierge » jusqu’à lui) pour son mec, sinon il doutera de cette fidélité... à l’absence de plaisir sexué obtenu « avec beaucoup de plaisir » avec un autre mec que lui.

Il faut admettre que les conditions actuelles (et de longtemps passées, parfois bien en pire, sinon que pour la « fille de rien » : celle qui use de son sexe selon son bon vouloir) concidèrent le sexe fémnin comme un réceptacle appropriable exclusivement et exclusivement destiné à cette appropriation sous peine de bannissement SOCIAL.

De fait c’est la seule manière que lui concède le temps social d’expression pour un amour, à elle profond et sans partage, envers une personne qui le lui fait éprouver. Mais aussi une expression qui DOIT être sempiternelle : autrement dit : sans défaillance... qui se manifesterait, hélas (snif-snif) par le don de ce con à un autre amour qui ne serait, alors, que de passade.

Le mec, ce détenteur de la bite, complémentarité du con dont les frottements réciproques provoquent suivant une détermination qui saura se perdre dans un plaisir équivalant, au moins, à celui que les deux personnages en question peuvent en attendre, ne « sera » pourtant que le seul détenteur de ce plaisir sinon que dans certain cas où il serait plus précisément le centre. En bref, car je vois bien que l’on ne m’a pas bien compris (ce qui veut dire que je ne me suis pas bien fait comprendre, je vous le concède) le mec SEUL serait détenteur du pouvoir du plaisir commun ; autrement dit, que ce « commun » plaisir ne passe que par lui, le bougre. Or, on le sait bien, c’est une piètre erreur car il n’en est rien : le plaisir de l’orgasme est pair(e), dual, commun... ou moindre pour l’un des deux.

La fidélité (remémorons-nous-le : prescriptible par le mec comme transaction à l’amour qu’il puit lui donner pleinement, en confiance et exempt du moindre doute, s’il en est) que l’on demande de la femme de conserver de l’usage orgastique de son con à un plaisir exclusif, correspond à l’infidélité qui serait de prendre un plaisir commun avec un autre mec que celui à qui elle ne devrait pas se donner exclusivement (c’est le contrat de base de la fidélité) et qui serait, socialement, susceptible de lui donner TOUT le plaisir qu’elle en demande : et à de mec et à l’usage qu’elle fait de son con.

On sait bien qu’il n’en est pas ainsi.

Je ne veux pas dire que la femme ne SE doit pas d’unique mélange des corps avec son mec, là n’est pas mon propos : c’est une affaire personnelle. Je n’analyse ces choses que dans un contexte social auquel on doit des obligations : sont-elles, ou non, sensées ? .. suivant mon point de vue, bien sûr !

C’est que le plaisir est considéré comme une récompense. Or, il n’en est rien : le plaisir n’est PAS une récompense : c’est un résultat qui suit des démarches particulières consistant essentiellement à trouver l’autre à travers soi, et soi à travers l’autre, pour s’y perdre et soi et l’autre et la conscience qui entoure cet ensemble. En rien une récompense.

L’excitation, donc, OBLIGÉE de la femme, qu’elle doit ressentir de sorte à ne pas la faire sortir des gongs de la conscience sociale (« elle se donne à l’autre ») ne doit répondre qu’à ce seul déclenchement que lui octroie (pour le défoulement de ses émotions) CE mec à qui elle ne devrait que de la devoir (l’excitation de ses émotions demandant parfois de se réaliser dans l’orgasme : le plaisir du mélange à l’autre) de se manifester.

La femme ne serait apte à ressentir autrement qu’à travers CE mec, des excitations VIVANTES et VIVACES, VIVIFIANTES et VITALISANTES ; autrement qu’à travers lui qui, me faut-il l’avouer, dans ce caractère précisément possible des possibles, devient assez fortement rachitique. Seul l’amour que l’on porte à l’être que l’on aime donne la grandeur de ce qu’on éprouve pour lui, et par-là la grandeur de la satisfaction que l’on en obtient. Seul l'amour (même éphémère, du moment) est une grandeur.

Mais ces « passades »... ? Des errances de pétasses ? Que nenni ! N’est-ce pas un désir fantastique du mec que de « posséder » deux nanas à la fois ? (Si je le puis, cela ne sera que parce que je ne suis pas aussi bavard qu’elles et que j’adore entendre parler deux femmes ensembles amicalement... moi au milieu, bien sûr).

Alors... la femme ne se devrait-elle qu’au « sacrifice » ? Sacrifice qui est celui de son con à celui auquel elle se donne (bouh ! le vilain mot... tout à coup devenu) exclusivement pour satisfaire son absence de doute, autant dire la certification de sa certitude dans l’exclusive des orgasmes (mélange ponctuel des corps -- je n’ai pas mis de « s » à « mélange » pour ne pas trop perturber le mec auquel « on doit » cette fidélité) possible.

Sacrifice auquel elle s’immolerait car elle ne serait plus que la proie de ses émotions, celles que lui soulèvent son partenaire du moment, celui vers lequel (et lequel ressent pareillement) elle tend et tend ?

Pauvres menteurs de fidélisant obligatoires !

vendredi, 08 juin 2007

Amour pour amour...

Une seule chose ne vaut d’être vécue dans cette vie d’humain : c’est l’amour que nous nous portons l’un à l’autre dans la mesure même de celui que l’on ressent pour autrui dans la résonnace que l’on en perçoit.

Tout le reste c'est d'la daube, ou de la marchandise, comme on veut ; ou de la politicardise.

Le problème c'est que l'amour est aussi lié à la sexualité qui, satisfaite, comble l'amour d'amour.

samedi, 02 juin 2007

Vin de rose

J’ai trouvé une nouvelle boisson alcoolique : faites tremper quelques heures ou jours, des pétales de roses fraîches cueuilles, beaucoup, très beaucoup, dans de l’alcool à 90°, puis s’en verser une petite quantité largement coupée d’eau. J’adore. Je connaissais la confiture de rose, mais pas cette préparation.

(Il faut bien une vingtaine de roses pour un cinquième de litre d'alccol.)

En fait, à boire de temps à autre, les préparations alcooliques que des marchands vous, nous préparent, je me demande quelle intention guide leurs gestes pour nous présenter de telles pourritures alors qu’il est si facile de faire du bon simple et plaisant. Société marchande produisant ce seul dont elle est capable : sans digestion aucune, de l’excrément qu’elle vous induit à ingérer.

En règle générale (que je conseille à tous) lorsque je bois, je bois beaucoup. Je n’ai jamais pu tant boire que les préparations que je concocte pour mon ivresse sans que cette ivresse recherchée assidûment et trouvée ne me rende malade, que ces poisons que l’on trouve dans le commerce, sinon, peut-être qu’il y a de nombreuses années.

Bon, je ne veux pas faire de morale, mais je ne peux que constater, par rapport à ce que me propose encore cette société, que je suis dans la constance de n’être pas trop malade de mes vices, de mes inclinations en les prenant en charge moi-même. Dans le cadre de cette société, ce n’est pas possible ; hors de son cadre, si : il est possible de prendre du plaisir, consciemment.

Alarmant, n’est-il pas ? Tant le plaisir, ou la jouissance de vivre, lui intolère qu’elle fera tout pour qu’il vous déplaise, à vous en rendre malade. Dès lors, celui qui a passé cette sorte de limite qui en est la précise limitation, n’a plus d’attache de cette qualité fluide avec les pauvres entraves qui forment les possibles de notre existence, autre que celle, finalement, que baigne le soleil, jour après jour, de son empreinte les couleurs de notre monde.

Femmes dont je désire tant le mélange, perdons-nous : nous nous rencontrerons !

mercredi, 30 mai 2007

Bonheur de qui ?

Nous sommes dans une société qui abhorre le bonheur de la femme. Toute manifestation profonde de sa félicité doit être cachée, corrompue ou vilipendée. Jamais ne doit transparaître sur une vue quelconque d’image le fait que la femme puit ressentir du bonheur de vivre ; je dis bien « ressentir » car on peut lui permettre d’exprimer du bonheur mais loin de la profondeur qu’elle peut en sentir, en ressentir.

Dans les textes mêmes, la femme doit souffrir et principalement de son sexe, de sa spécificité sexuelle : celle qui donne à sa nature le fait de mettre au monde, après l’avoir en son sein fait croître, le nouveau-né humain. Elle se doit de souffrir du fait de cette spécificité. Or ceci est une pure facétie, une idiotie doloriférante inutile. Pourquoi inutile ? Parce que la femme, dans notre société doit souffrir d’être ce qu’elle est !

Ainsi, on ne la trouvera jamais dans les diverses expressions permises par notre société dans des moments de bonheur sinon que dans la maternité souffrante, dans l’épouse souffrante, dans l’indépendance sociale souffrante, dans ses relations au sexe complémentaire souffrante, en bref, en perpétuelle souffrance tempérée de temps à autre par quelques instants de « bonheur » qui paraissent alors comme une simple absence d’une souffrance.

La féminité est assez portée sur la collaboration : sa sexuation même porte à la collaboration, à cette corroboration de la recherche du mieux être pluriel, car en n’y demeurant seulement que sous l’aspect purement reproductif, elle a besoin de l’autre, fut-il mâle ou femelle, pour y aboutir sous ce seul aspect.

Mais aussi sous l’aspect de la satisfaction sexuelle, que l’on peut aisément montrer comme princeps à l’existence humaine et qui laisse au loin le simple fait de la reproduction de l’espèce qui n’en est, au final, qu’un accessoire planétaire, un aboutissant auxiliaire plaisant de la relation de couple.

La femme aime la collaboration, le fait de faire partie d’un tout, d’un ensemble auquel elle participe activement sans qu’il y soit principalement détectable une hiérarchie des rôles, sinon que dans l’accomplissement d’une œuvre collective, selon des compétences régulièrement réparties pour le plaisir de parvenir ensembles à la réalisation de l’ouvrage dévolu.

La hiérarchie des rôles, nécessaire à l’ouvrage, n’est pas une hiérarchie rigide ou rigidifiante, mais elle ne correspond, pour l’ouvrage en question, au plaisir de le faire aboutir, d’y participer. La rigidification du rôle y est temporelle, peut-être même éphémère (bien qu’essentiellement orgastique) : en rien perpétuel, un idéal de la rigidification, une rigidification dont on a perdu l’espoir d’un jour l’atteindre (par déception, essentiellement) reportée dans un au-delà.

Et chez la femme, dans ce cas beaucoup plus que chez l’homme, cette perte de l’espoir de la rigidification est ponctuellement basée sur celle de son compagnon qui en aurait alors perdu (par arithmétique amoureuse) l’attrait amoureux.

C’est pour cela que l’on perçoit plus souvent la femme dans une forme de reniement de la rigidification mâle, ou alors dans une forme d’excès ; et que la relation qu’en ressent le mâle humain se situe précisément dans la « montrance » de la certitude de cette rigidification… dont elle serait profiteuse, débitrice et rédibitrice.

Dans l’accomplissement de l’ouvrage, la femme se soutient l’une l’autre ; tandis que le mec impose son pétant de sérieux, d’individualisme, de travail. En fait, c’est l’humain mâle, l’homme, qui a inventé le travail de la femme, principalement dans son enfantement. L’inventeur du travail sous toutes ses formes est l’humain mâle, l’homme, le rigide des rigides qui doit montrer sa rigidité dans des circonstances qui n’en ont rien, absolument rien, à faire ou affaire.

Le travail est l’absurdité de l’humain mâle présomptueusement rigide introduite dans tous les aspects de la vie où il veut affirmer sa virilité, rigidité intemporellement inadéquate, du fait que cette rigidité est dissociée de son affectivité transfondante, de son opportunité relationnelle, intime et relationnellement amoureuse, et qu’ainsi elle corrompt le temps de la vie en se manifestant en dehors de toute adéquation collaborative.

Je suis sûr que le repentir et la pénitence sont des inventions mâles. Mes longues études sur le comportement humain à travers les âges et ses contes, ses lacunes et ses possibles, ses précisions et ses incertitudes, ses déesses et ses dieux, ses désirs inachevés et ses errances d’enfant aux formulations incomplètes, montrent que le genre humain n’en est qu’au balbutiement de sa propre reconnaissance, à son « maman-papa », à son « NON ! », troisième mot de son vocabulaire dans l’ordre de son apprentissage du langage, expression réflective de ce que le monde lui apprend et qu’il reproduit comme forme de bonheur à lui resté sou scette seule forme alors accessible.

Pourquoi ce repentir et cette pénitence sont-ils issus de l’esprit mâle de notre espèce humaine ? Parce que lui seul peut culpabiliser (se rendre honteux sans solution possible autre que la fustigation) de ne pas avoir atteint ce qu’il s’est donné comme but d’atteindre. Et ce but est l’accaparement du pouvoir à travers celui que lui confère la femme de satisfaction… tandis qu’il cherche à y correspondre uniquement dans le cadre de cette quête.

Je veux dire : le fait que l’humain mâle dû un jour penser atteindre le pouvoir et ne pas l’atteindre, a fait qu’il s’est fustigé tant mentalement que physiquement de n’y être pas parvenu, le con. Et pas parvenu à quoi ? Au pouvoir que la femme lui octroyait par la satisfaction de son contentement, le contentement de sa satisfaction aussi bien. Dès lors que la conquête de la femme est devenue la conquête d’un pouvoir (vous saisissez, je n’en doute pas, les variations du mot pouvoir dans ce contexte, fins d’esprits comme vous êtes, chers lecteurs et lectrices) l’humain mâle s’est donné la mort de ne pas pouvoir y parvenir, parvenir à la satisfaction, devenue objet d’obligation et non plus de collaboration, du pouvoir de la duoté, de la sexuation de tous les genres animaux qui peuplent cette planète unique et indispensable, solitaire et positive.

On sait bien, depuis que l’humain mâle domine la société humaine, que le diable est la femme, son comparse qui l’induit dans les pertes de l’amour qu’il ne reconnaît plus, ou ne sait plus reconnaître. L’enfer de perdition est une invention du patriarcat tout comme la désuétisation de la femme. Le vagin, dans lequel l’humain mâle ne peut que se perdre, devient sa propre perte du fait qu’il en prend conscience sans vouloir la perdre ; c’est à dire sans vouloir perdre la conscience qu’il a de lui-même dans la perte de soi, le con.

Le travail est le retour de cette perte de soi sur la forme du rentable : la perte doit devenir la source d’un « revenu » d’un retour sur soi (je ne rigole pas, cher lecteur, chère lectrice, même si c’est vraiment ridicule… mais la cuirasse caractérielle est la rigidification du ridicule, nous le savons bien !). Le fait que le sperme ait retrouvé une consomption dans l’acte de la reproduction de l’espèce humaine (qui s’est dès lors reproduite sans le frein de sa propre reconnaissance) se retrouve dans la notion de travail. On trouve dans la Bible, le livre aussi vieux que la prostitution, le fameux mot « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » qu’on retrouve ici et là, tout aussi bien dans d’autre société patriarcale, dominée par l’humain mâle.

mardi, 08 mai 2007

J'ai envie d'une chair dans laquelle fondre

J'ai envie d'une chair dans laquelle fondre
À ton corps similaire pour m'y mieux confondre
Revoir de beaux yeux clairs, une toison sombre,
Et de doux seins la paire à mes sens répondre,

Puisque je t'ai un jour beau sous un ciel qui brille
Un chapeau pour atours et ta peau qui scintille
À la croisée de l'amour et des sens qui frétillent,
Bien rencontrée autour de tes yeux qui pétillent

Et que me voilà seul sachant que tu existes
Et ne puis faire le deuil de l'amour qui persiste
Perdu dans l'absence et le froid qui résiste :

Car cette rémanence qui perdure de tes traits,
Cette mémoire des sens que mon cœur tient au frais,
Me pose sur le seuil de ne mourir jamais.

samedi, 05 mai 2007

À travers le flou de cette page de blogue...

À travers le flou de cette page de blogue
Je discerne un sourire qui s’adresse au vis-à-vis,
À l’autre bout du long fil qui sans fatigue prologue
Et j’imagine qu’il m’est destiné par sympathie

Ce fil tortueux de parcours qui mène à ces lèvres rouges
Je m’en sers en retour comme d’un écran plat
Pour le renvoyer sur le banc de son éclat rouge
Par aventure dans ton regard, ou encore dans tes draps !

Car,

Un sourire fleur est une âme qui vagabonde
Pour se poser sur les lèvres de ton amour,
Traverse les airs que tes bonds abondent
Et me réveille sur le coeur de nos beaux jours.

Je vis, je viens, je vais et réponds
À l'allant des sons de ce qui vogue
A travers ce que je vois de clair jour
Qui s'en va faux-fuyant sans appel de retour

Au delà de ce que je voudrais d'amour
De ce que je voudrais d'églogue
De ce que j'aimerais d'amant
De ce que je poursuis d'atours

Hé oui ! D'espoir je gonfle mon coeur,
D'image je peints mes espoirs
D'avenir sompteux et délicats
Je traverse le temps de ce temps

De ce qui sait que je sais bien que l'heur
Qui puise à tous mes valeureux à-valoirs
Ne puit rien de plus somptueusement plat
Que ce qui est et n’en peut finalement pas tant.

Rien à priori de ma vie de passage ne vaut
Sans amour, sans tendresse, sans les féminins atours
Sans les froufrous qui folettent de ta peau
Sans les baisers que de désir je savoure

Sur ton corps inconnu, sur tes os insaisis,
Ta périphérie vague, tes alentours flous,
La circonférence nébuleuse de tes tromptitudes,
Les arachnides incertaines de tes émois,

Rien ne me laisse dans un saissisable pari,
Qu'un vague lointain qui fleurette doux,
Qu'une moiteur sans avérée certitude,
Qu'une douce heureuse que je perçois.

vendredi, 04 mai 2007

Le présent de l’avenir

À bien y regarder, c’est à qui se présentera le meilleur gestionnaire de l’angoisse des gens, de l’angoisse sociale qui obtiendra statistiquement la première place le 6 mai, des deux derniers candidats en lice pour la présidence de la République, de nous.

Et, symptomatiquement, ce qui nous est proposé là est une manière maternelle et une manière paternelle de résoudre le problème de l’angoisse que cette société génère d’elle-même parce que les gens sont incapables de prendre en main, eux-mêmes, leur existence.

Il est évident que le programme de chacun de ces deux énergumènes ne présente pas plus d’intérêt l’un que l’autre, qu’ils présentent à leur manière (maternelle et paternelle) leur manques, leurs mensonges, leurs impuissances, leur ignorance de la cause sociale, leur conception de l’insalubre, leur ignardise de la misère humaine… qui est d’abord affective.

Le programme de chacun est aussi nul ici que là. Surtout pour tout ce qui est crucial.

Et comme le temps de la collaboration des sexes, qui doit être réelle ― c’est-à-dire octroyer la liberté (responsabilité, reconnaissance, franchise, sexualité & amour) de penser, d’agir et de non-obligation à l’autre, et son effectivité ― n’est toujours pas à l’ordre du jour, c’est à coup sûr la gestion sous un aspect paternel de cette angoisse qui va primer : dans ce conflit des sexes c’est, bien sûr, depuis que le conflit existe sans (dis)solution du fait que la réunion des sexes ne se soit pas opérée dans leur spécificité respective, le paternel qui va primer.

C’est qu’une multitude de gens pensent encore comme lorsqu’ils étaient enfant de leurs parents nourriciers : du bien des trusts pharmaceutiques, de nos producteurs d’énergie nucléaire (en France), comme des préparateurs industriels des repas qu’ils consomment, parce que cet ensemble pourvoit à leur existence, alors que c’est bien eux qui les produisent, socialement, sous la coupole, les ordres et la nécessité de ces drôles d’entités. Une multitude de gens sont encore une bande de gamins zet de gamines.

Ils naissent dans ce mode et comme tel prennent le monde comme il est, tel qu’il se présente à eux. Il faut faire un sacré retour sur soi pour s’apercevoir que cette organisation sociale est étrange, truquée, fadasse. Et on ne peut demander à ces gens indolents de critiquer les rayons des supermarchés : su que ce qui s’y présente est ce avec quoi on les a nourrit depuis la plus tendre enfance (le retour à l’allaitement au sein est tout neuf !), ils trouvent naturel de s’en nourrir encore (goût, aspect, consistance), alors qu’ils sont bien mieux à même de pourvoir à la fois à leur propre goût, leur propre mode de préparation et leur propre choix dans les ingrédients adéquats pour une nourriture saine, par exemple (on peut penser de la même chose de l’air que l’on respire, du bruit qui nous environne, de la pollution de tout et de tous, intra-utérin compris, et du reste, du travail qu’ils effectuent, etc.).

C’est pourquoi ils en sont, ces gens qui composent l’ensemble tangible et statistique de notre société, toujours à demander l’avis de ceux qu’ils considèrent comme plus à même de répondre à une demande qu’ils ont du mal à exprimer, à préciser par eux-mêmes : résoudre une fois pour toute la misère de l’être humain, ses guerres, ses maladies, ses avanies, ses déboires, ses méchancetés, des perfidies, ses jalousies, ses pouvoirs sur les autres, ses polices et ses armées (ordre, discipline, valeur, obéissance), la maîtrise et la régulation du régalien de l’État et sa cécité douteuse, et le reste. Ces « ceux plus à même » sont ses chefs, ses politiques, ses bureaucrates, ses syndicats toujours prêts à prolonger d’un siècle encore la souffrance du prolétariat pour avoir la satisfaction de le défendre, ses avocats.

Et ils demandent l’avis de ces malades (qui pensent pouvoir guider le peuple au bonheur de voir l'espoir du bonheur un jour arriver) parce qu’ils s’y identifient, d’abord, ensuite parce qu’ils ne se causent pas entre eux, selon la base princeps de leur existence sociale : égaux à eux-mêmes en parole pour avoir cesser d’admettre que l’on puisse parler, chacun, à sa place, à leur place. Ils préfèrent causer du match de foot qu’on a organisé pour qu’ils en cause pour ne pas causer de leur propre existence qui remettrait en cause l’existence de ces p.....s de c..s de matchs de foot qui ne changent rien à la misère du monde, sinon pour un ou deux « pelés » dont ils sont fiers qu’ils soient du pays qui les intéresse, sur lequel ils affectionnent de poser leurs pieds, ou les pieds de leur chaise et de leur table pour boire un coup avec des potes zet potesses.

Je ne crois pas en la sagesse populaire car si elle existait nous ne serions pas là où nous en sommes : le couteau sous la gorge de notre pollution et la survie de notre espèce à l’échelle du siècle ; elle qui a mis 750 000 ans pour se manifester et qui depuis 8 500 ans, environ, est dominée par le mâle et sa violence faute de reconnaissance de nos spécificités sexuelles, les deux seuls aspects qui vaillent, qui se manifestent et qui composent ce monde affectivement, orgastiquement, socialement, péremptoirement. On ne trouve pas de cours, de la maternelle à la terminale, sur nos spécificités sexuelles sinon qu’une ou deux heures sur son aspect physique et reproductif alors que, précisément, notre sexualité n’a rien à voir avec le reproductif.

Aucune discussion relative à ce sujet n’est organisée dans la moindre des classes scolaires ou sociales («la classe c’est la lutte ! »). Le mot « sexuation » (le fait même d’être doté de l’un ou de l’autre des deux sexes) est rarement évoqué par des doctes qui en ont perdu la saveur.

Et pourtant la femme montre ostentatoirement son corps, l’homme suit comme il attend de voir et qu’elle met un plaisir intangible à pourvoir suivant ce qu’elle attend du moment et en entend dans le miroir de ses espoirs qui ne restent, tant pour l’une que pour l’autre, que des images : la régulation des choses se passant sous la responsabilité de l’autre alors qu’on en est le moteur suputatif.

Ainsi donc, la conclusion d’un tel monde ne peut valoir et montrer sa manifestation que dans la mâlité, je le répète : du fait de la non-corroboration de la concomitance des sexes !