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mercredi, 25 avril 2007

Basse base

Le matin je me réveille et j’ai déjà l’envie de mourir.

Je suis devenu un végétal : mon désir n’a pas lieu d’être car il ne trouvera pas d’accomplissement ; et sa manifestation m’est plus douloureuse encore. Autant qu’il reste dans ses racines.

Je n’ai pas envie de bouger : c’est lourd, c’est dur, c’est pénible : pourquoi bouger ? Pour n’atteindre pas ce que l’on désire ?

Je n’ai pas envie de penser puisque tout me ramène à toi et principalement ton manque et que les plaisirs que me donnent le mouvement naturel des idées restent dans la cage de ma cervelle.

Ce n’est pas seulement la solitude qui pèse de ses tonnes sur mon corps, c’est aussi de ne pouvoir pas m’alléger de l’amour que j’éprouve pour toi, de le donner ― si cela a encore un sens vu que tu le refuses. Hier matin je vois une rose jeune éclose rouge de mon jardin : en en sentant le parfum, je l’embrasse de ces petits bisous qui me manquent tant lorsque je te les donne sur un endroit doux de ton visage. Et le pétale est lui aussi doux que l’endroit doux de ton visage, même odeur.

Végétal ayant rejoint le végétal faute d’animal.

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