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samedi, 21 avril 2007

Élections : pièges à snoc !

J’ai reçu, comme tout citoyen, les propectus programmatiques avec les photos des candidats.

Le baille-routine, avec toutes nos forces, qui vous regarde dans les yeux qu’on se demande ce qu’il vous veut vendre : c’est bien louche et bien rose, bien propre sur soi, l’alliance bien en évidence, chemise rayée sur costard noir ;

La royale en noir et blanc : alors là ??? Connait pas la couleur, la dame ? Se croit en guerre, clandestine ?

Le sourire carnassier BCBG du CPNT ;

La photo de guingoit du parti de travailleurs, qui ne parle pas de supprimer le travail : un noc, quoi ;

Le sourire le plus moche de la collection : celui de l’écolo qui affirme que l’entretien de la planète est une affaire de parti polique, dont elle fait parti : il faut passer sur elle ;

Le pâté romantique du paysan qui sent le pain chaud, mais qui donne son aval à des pratiques religieuses rétrogrades ;

Le nez fier d’être français : on ne voit que ce nez, bien mis en évidence par une grimace qui retrousse les babines vers le haut, les yeux mis-clos du chasseur français, protecteur des abeilles ;

La gaminerie de la révolution selon la LC révolue ;

La docte des cocos, lèvres de la minceur de leur générosité ;

L’affiche du plouc, la main levée en pré-victoire manquée à cause de ce complot coco-droito-gocho-hips ! Hach, c’est qu’on l’a bien eu chaude, la dernièr’ fois !

Sa sarkozicature, les lèvres tirées chacune de chaque côté de la bouche, bien au carré, avec son regard de chien battu : tout un programme ;

La guigne du prolétariat : « Travailleurs ! Travailleuses ! Travaillez ! ».


Ainsi, si je ne vais pas voter, c’est le plouc qu’a la peine à jouir qui passe : c’est toujours le même nombre de gens qui vote pour cet individu, qui voyent en leur champion la liberté de la serrure pour tous, et pour les autres en particulier.

Si je vote la ségozi, je laisse des espoirs d’intellots se manifester pour résoudre les problèmes sociaux présents (j’ai acheté hier 5 oignons et un morceau de fromage : 5,50 euros, soit 36 francs ; le pain se vend 7 francs la baguette de 250 gr – en 1969, le pain d’un kilo valait 50 ct de franc : 4 fois plus cher aujourd’hui, par rapport au « salaire minimal interprofessionnel », chacun pour son époque). Lorsque la mite errante était passée, il nous restait quand même pas mal d’avantages sociaux qu’il a fait passer à la trappe, en douce, sans rien dire, comme son cancer ;

Si je vote le sazkolène, le roquet va vraiment plus s’y croire avec son « projet de société » ;

Si je vote le baille-routine, pour ne pas voter les autres, ce serait le moins pire effectivement mais la barre de ce pire étant déjà si hautement placée...


Et dans le paquet, tous les buletins des noms de candidats. C’est ainsi qu’on vote pour quelqu’un et non pour quelque chose. Dans la forme même du vote en France : quand on me demande de voter, on me demande de voter pour quelqu’un, ce qui fait que les bulletins blancs ou nuls ne sont pas pris en compte dans le résultat du vote. Hors je vote bien pour un programme, représenté par un nom, mais bien en faveur d’un programme. Et si le programme des programmes ne me plait pas, le seul moyen de le dire, c’est-à-dire de voter, c’est de voter blanc ou nul.

Le bordelais revenu de son exil au Canada pour cause de condamnation judiciaire, a été réélu dans sa ville avec moins de 15% des incrits. Le pen de la serrure a toujours le même nombre de votants, toujours, mais la proportion qu’il prend est supérieure quand l’abstention est forte. J’en avais déjà fait le calcul quand il avait fait une percée journalistique en 1985 ou 6 à des élections européennes : c’est ces putaciers de journaleux qui montent une crème sordide autour d’une proportion, et non pas sur la réalité d’un nombre.

Tous les calculs sont établis sur des buletins qualifiés d’exprimés, c’est à dire hors des nuls et des blancs : la personne qui a voté blanc ou nul n’entre pas en ligne de compte. Elle n’a donc plus besoin de se déplacer, puisque son vote n’est pas pris en compte. Il faut voter pour un programme, on est obliger d’élire, de faire un choix dans ce qui vous est présenté, c’est comme à l’étalage. Pas moyen d’utiliser les légumes de votre jardin, l’air qui vous environne, le soleil qui vous éclaire : tout doit passer par le filtre des programmes et doit vous convenir, sinon c’est nul, ou blanc, pas pris en compte.

Bien sûr, ça fait désordre quand le nombre réel des votants pour ceci ou cela apparaît dans sa médiocrité. Il n’y a que les journalistes pour ne pas s’en offusquer.

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