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dimanche, 02 avril 2006

Odeur de lune

Le CPE est de l’intérim mais sans la prime de précarité qui est adjointe à ce dernier contrat d’emploi. À une certaine époque, disons dans les années 75-78 au début de l’intérim, on en profitait énormément : liberté de choisir son patron, bien payés, conditions de taf correctes, péruques régulières. On s’est vite aperçu que l’intérimaire était, justement, trop bien payé, aussi on a commencé à diminuer ses avantages (surtout sous le règne du mythe errant, heu... du décomposé décomposeur, je veux dire) ; et pour finir, l’intérimaire en est arrivé à n’avoir plus, comme avantage, que de toucher une prime de 8 à 10% sur son salaire, avec un tarif horaire devenu moindre, qui se mêlait à ses congés payés, qu’il perçoit directement à la fin de sa mission.
Avec le CPE, plus de 8 à 10% de précarité, et les congés payés, qui ne sont redevables qu’après un certain temps de travail chez le même employeur (entre 3 et 6 mois suivant les caisses), lui passeront sous le nez (ça m’est déjà arrivé pour un contract d’emploi normal) et avec un tarif encore bien moindre : si t’es pas content tu vas voir ailleurs !!!
Et l’employeur, lui, ne sera pas obligé de payer aux caisses de congés payés les cotisations de cet employé, qu’il fait travailler moins de temps que le nécessaire pour que ces cotisations soient effectivement comptabilisées. Donc en même temps l'employeur nique les autres cotisants, puisque les caisses de congés payés travaillent par répartition. Il faudra donc s’attendre, bientôt, à une attaque en règle sur les congés payés, comme pour les retraites, en bon ordre.
Résultat de la course, par rapport à l’intérim, qui est devenu la plaie des emplois, mais encore trop avantageux au goût du patron : moins les 8 à 10 % de prime et, pour tous, les congés payés sous forme de vapeur, pour le dire comme Cyrano de Bergerac, lorsqu’il décrivait le Monde de la Lune, à ceci près que, justement, cette lune à la drôle d'odeur, est toute proche : elle est là, pour demain, à peine... on l'a sous l'nez.

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