Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 07 avril 2006

Le tain des OGM

On dit « OGM » par politesse, c'est à dire comme argument commercial, car il ne s'agit que de COMMERCIALISATION DE CHIMÈRES, un assemblage hétéroclite d'éléments disparates maintenu en "vie" (encore que, puisque le but en est un produit finalement stérile).
Il n'y a qu'une pensée chimérique qui puisse admettre de se nourrir de tels aliments, une pensée chimérique qui puisse inventer de nourrir avec de tels aliments, une pensée chimérique qui puisse affirmer que de telles CHIMÈRES puissent sauver le monde, elle qui, à cause des effets de sa pensée chimérique, le pollue tant. Vous comprenez ?
Il ne s'agit plus de savoir, si oui ou non, ces chimères sont profitables à l'humanité, mais de savoir ce qui les a produites et permet qu'on puisse les imaginer. Les arguments que ses représentants commerciaux nous annoncent n’ont rien à voir avec le problème de la chimère rendue commercialisable, mais avec la chimère même, le tain qui a produit cette chimère commerciale et veut l’imposer au monde, avec la CHIMÈRE qui est dans leur tête et stimule leur arguments commerciaux.
Lorsqu'on conteste d'en faire notre quotidien, c'est plus par culture que par nécessité : IL N'EST PAS BESOIN DE CES CHIMÈRES POUR QUE LE MONDE VIVE, sinon il serait DÉJA mort. C'est un État d’esprit qui produit de telles chimères, pas les nécessités du monde ; et c’est un autre état d’esprit qui n’en veut pas.
Ces chimères commercialisables dénoncent donc l'incapacité de cet État d'esprit à résoudre par d'autres moyens les problèmes qu'il impose de résoudre par ce moyen (moyens autres qui ne seraient pas économiques, donc), et du même temps, la volonté réalisée de ne pas résoudre ces problèmes d'une autre manière. Voila ce qu'est une CHIMÈRE, un Organisme Génétiquement Mercantilisé : un organisme transformé en marchandise jusque dans ses gènes.

Protection ciblée

On ne paye pas assez cher : faut protéger le commerce ; donc + 20% de plus pour les chaussures provenant de Chine entrant en Europe : pas assez économiques.

jeudi, 06 avril 2006

L'eau du temps

Les SYNDICATS, ces pompiers toujours près à prolonger d’un millénaire la souffrance du prolétariat pour avoir la jouissance de le protéger, laissent encore 11 jours au gouvernement pour revenir sur le CPE : 11 jours FORCÉS de plus de grève qu’ils vont pouvoir maîtriser, c’est à dire tenter d'éteindre pour que le gouvernement, de guerre lasse de la part des contestataires, puissse agir à sa guise. Déjà le foot et la grippe aviaire reprennent leur place princeps !

mercredi, 05 avril 2006

Un peu de finesse

C’est Jac Pardéfaut, Vilnique Lafrance et Sarco Zricature, parisiens de longue souche sur le parvis du Trocadéro.
Le premier : hé, tu vois la tour Eiffel, hé bé mon électorat, il est aussi grand que ça...
Le second, qui aime les hanches qui démangent : tu rigoles ! Tu vois le nuage, là derrière la tour Eiffel, hé bé mon électorat il est aussi haut que ça !
Le troisième, qui lance son karscher : hé ! Ton électorat, quand il lève les bras, il sent pas quelque chose de mou dans ses mains ? Hé bé c’est les fesses de mon électorat à moi.
Espérons qu’il n’ait pas trop les flatulences de sa grandeur !!

mardi, 04 avril 2006

Pour un rappel !

"CAMARADES,

L’usine Sud-Aviation de Nantes étant occupée depuis deux jours par les ouvriers et les étudiants de cette ville,

le mouvement s’étendant aujourd’hui à plusieurs usines (N.M.P.P.-Paris, Renault-Cléon et autres),

LE COMITÉ D’OCCUPATION DE LA SORBONNE

appelle à

l’occupation immédiate de toutes les usines en France et à la formation de Conseils ouvriers**.

Camarades, diffusez et reproduisez au plus vite cet appel.

Sorbonne, 16 mai [1968], 15 heures 30"

**NdR : vieux truc qui signifie aujourd'hui : élection de délégués à tous moments révocables par leurs mandants, élus pour un mandat précis à accomplir dans un temps donné, et uniquement celui-la : tous responsables, en somme, tant les mandants que les délégués.

lundi, 03 avril 2006

Incertitude de la mayonnaise

Le dialogue entre les parlementaires de la majorité et les partenaires sociaux sur le contrat première embauche (CPE) sera "ouvert, sans tabou et sans préjugés" sous le regard de la sarcosicature (le racourci vers un grand d’Espagne) qui réunira lundi soir une commission exécutive extraordinaire de l'UMP.
Lundi également, mais cette fois sous sa casquette de ministre de l'Intérieur, le même Saint Nicolas (père fouettard) recevra à nouveau les responsables syndicalistes étudiants, à la veille des manifestations prévues mardi dans toute la France.
Alors qu'on demandait quel serait le rôle du Premier toromatchiste Dominique Vil’pin (qui se dit poète lorsqu'il parle de la France avec un langage de charretier : "La France a envie qu'on la prenne, ça la démange dans le bassin" ôlé ! dans ces discussions) on estime que chacun devrait avoir sa place pour contribuer au dénouement de cette crise : tout le monde a un rôle de coordination politique à jouer.
Le président par défaut de la République promulgue et recommande de ne pas obéir à la loi qu’il promulgue.
Que le chef du gouvernement s'efface au profit du président du parti de la « majorité », qui est par ailleurs le numéro deux du gouvernement, c'est un système qui n'a jamais existé : ce n'est même plus le régime des partis, c'est un régime du parti.
Le truc c’est que dans cette confusion gouvernementesque, les gens perdus vont demander le calme, car ce boulli-boulga les perd : trouver les moyens de garder l’autonomie du mouvement qui va prendre de l’ampleur par une organisation qui lui réponde : élection de délégués révocables à tout moment de leur mandat par ceux qui les ont mandatés pour un mandat précis et non-interchangeable.

dimanche, 02 avril 2006

Odeur de lune

Le CPE est de l’intérim mais sans la prime de précarité qui est adjointe à ce dernier contrat d’emploi. À une certaine époque, disons dans les années 75-78 au début de l’intérim, on en profitait énormément : liberté de choisir son patron, bien payés, conditions de taf correctes, péruques régulières. On s’est vite aperçu que l’intérimaire était, justement, trop bien payé, aussi on a commencé à diminuer ses avantages (surtout sous le règne du mythe errant, heu... du décomposé décomposeur, je veux dire) ; et pour finir, l’intérimaire en est arrivé à n’avoir plus, comme avantage, que de toucher une prime de 8 à 10% sur son salaire, avec un tarif horaire devenu moindre, qui se mêlait à ses congés payés, qu’il perçoit directement à la fin de sa mission.
Avec le CPE, plus de 8 à 10% de précarité, et les congés payés, qui ne sont redevables qu’après un certain temps de travail chez le même employeur (entre 3 et 6 mois suivant les caisses), lui passeront sous le nez (ça m’est déjà arrivé pour un contract d’emploi normal) et avec un tarif encore bien moindre : si t’es pas content tu vas voir ailleurs !!!
Et l’employeur, lui, ne sera pas obligé de payer aux caisses de congés payés les cotisations de cet employé, qu’il fait travailler moins de temps que le nécessaire pour que ces cotisations soient effectivement comptabilisées. Donc en même temps l'employeur nique les autres cotisants, puisque les caisses de congés payés travaillent par répartition. Il faudra donc s’attendre, bientôt, à une attaque en règle sur les congés payés, comme pour les retraites, en bon ordre.
Résultat de la course, par rapport à l’intérim, qui est devenu la plaie des emplois, mais encore trop avantageux au goût du patron : moins les 8 à 10 % de prime et, pour tous, les congés payés sous forme de vapeur, pour le dire comme Cyrano de Bergerac, lorsqu’il décrivait le Monde de la Lune, à ceci près que, justement, cette lune à la drôle d'odeur, est toute proche : elle est là, pour demain, à peine... on l'a sous l'nez.

Rupture de balance

Le problème n’est pas que les jeunes aient du travail, le problème est d’employer leur temps, car on sait que les plus innocupés sont moins dociles ; et le problème est que, à ces jeunes qui veulent s’intégrer à la société, il est proposé l’humiliation de n’y être pas vraiment acceptés à part entière, car on peut les en rejeter à l’envie. Ici on veut faire disparaître l’immoral social (ne pas travailler) en légitimant le moindre coût, là on ne veut pas légitimer le légitime (pourvoir à son existence), même au moindre coût, ce qui est effectivement socialement immoral.

samedi, 01 avril 2006

Lueur de désespoir

J’espère que ces notes ne laissent aucun rayon d’espérance passer, car alors elle serait de penser que les êtres humains peuvent encore s’en sortir. Que les gens soient bornés, grégaires, etc. (j’en fais parti, je sais de quoi je cause) cela se conçoit ; mais qu’on profite de cela pour les laisser tels qu’ils sont, qu’on profite de eux au lieu de les rendre plus autonomes, cela ne va pas de soi (quelle crétinerie le contenu de cette télévision, de cette politique, quand on en a pas ; et c’est volontaire !) ; et justement, les gens ne sont pas près de vouloir s’autonomiser de cette manière là.
Même avec une intelligence comme la mienne, pas très haute, on peut faire mieux que ce qui est. Ce n’est donc pas une question d’intelligence, mais d’usage de l’intelligence, et celle-ci est directement tributaire de l’état affectif de la personne, on le sait bien, et le fait de vouloir l’oublier situe bien cette capacité à s’en sortir. Mettez 10% d’intelligence en plus à un débile affectif, et il sera 30% plus pervers. Mettez 30% de moins d’intelligence à une personne affectivement bien portante, et elle s’en moque : celle qu’elle détiendra lui suffira toujours pour exprimer selon sa mesure son affectivité !
Pas besoin de sortir de l’ENA pour comprendre cela : j’ai bac moins 4, perso.
Les hautes écoles (ou l'école en général) ça sert justement à vous rendre affectivement débile (ce qui tient en grande partie à ce qu’on nomme l’empathie, en tant que quantité, et à l’identité de classe), sinon nos gouvernants, ou nos patrons, nos petits-chefs, nos fonctionnaires, ou les ouvriers « consciencieux », ne seraient pas si pervers, même sans le savoir. Et pas seulement que les grandes écoles : les toutes petites aussi, par exemple, de celles qu’on appelle « l’école de la vie », qui sont de vraies teignes.
Ce qui fait qu’on est dans un monde où on reçoit et donne des méchancetés, suivant les possibilités de sa position sociale, ou de celle qu’on prend, qu’on impose généralement par la force physique (toujours synonyme de douleur physique... pour l’autre, par défaut d'empathie) sans que le problème de la maladie affective se trouve pris en main, pour se régler son compte, un jour.
Ce jour là, l’espérance n’aura plus aucune raison d’exister : la vie aura un goût, déjà au présent.

vendredi, 31 mars 2006

L'exploitation du fainéant

Cette société, qui est bâtie sur le travail**, ne peut quantitativement fournir de travail à tous (et ne l'a d'ailleurs jamais fait), et ne veut pas pour autant se dispenser du labeur, c’est à dire du travail-travail (vous savez ce truc, là, que quand vous rentrez chez vous le soir, vous ne savez pas ce que vous avez fait de votre journée, unique).
Travailler cela veut dire produire ; « produire » cela veut dire « rentrer des sous dans la caisse », car on en a dépensé pour produire ; « rentrer des sous dans la caisse » cela veut dire « faire acheter » avec des sous. Mais faire acheter quoi (bonne question : des Ipods qui vous isolent d’un monde dont vous ne voulez plus entendre parler ? des télés de 3mètres de large pour mieux vous perdre dans l’écran ? des bagnoles pour vous sentir enfin maître de quelque chose ? etc ?) et avec quoi : t’es riche toi pour acheter une telle production de tant de gens, en tant d’endroits et durant tant de temps et une production de si mauvaise qualité ? La déraison est dans le travail, pas dans les fainéants, et la fainéantise ne peut organiquement se réaliser que collectivement, avec mesure, celle qui la rend possible, à tous et par tous.
C’est le seul avenir possible, à moins de continuer à pêter la planète.
Pour faire tourner cette machinerie, on produit du caca-pipi (syndica-ca-pi-pitaliste), qu’on achète à prix d’or, qui est celui d’avoir été aller chercher ses sous au prix d’un temps minable à un prix minable (stagiaire, travail d’usine, tiroir-caisse, sans consistance, SMIC, CNI, CPE, taf, turbin, gratte, boulot, RER, délinquance, dodo, pollution diurne et nocturne, etc.) et ce caca-pipi (sans compter les emballages pour le rendre plus beau et/ou pour vous empêcher de le chaparder) on le retrouve dans les poubelles 100 fois plus vite que les produits d’il y a un siècle, parce qu’il faut faire tourner cette machinerie de timbrés. La grippe aviaire a bon dos, quand on est le plus gros didon d’une très grosse farce ! farce planétaire.

** l’exploitation du travail est, elle, l’espoir de gain du travail : je suis un cran en dessous.

jeudi, 30 mars 2006

L'objet du travail

Le gouvernement tient dur comme fonte à ce CPE car il ne sait pas quoi faire d’autre, à la fois pour amener les gens au travail, et à la fois pour amener du travail au gens dans les condition des employeurs. C’est à dire que l’Économie est arrivé à un tel point de sensiblité qu’il n’est plus loisible à un gouvernement, dont la destination est de réguler (en tirant une partie de la couverture à soi, puisque si les ouvriers travaillant, ils peuvent en récupérer de grosses parts) le rapport entre les patrons et les ouvriers qui ne sont pas d’accord sur ces modalités de travail, de moduler les conditions d’applications des rapports entre ces patrons et les ouvriers. L’Économie en est arrivé à une telle sensiblité que ce gouvernement doit rester sur sa rigueur quant aux modes réglementés pour faire travailler les gens... qui ne veulent pas de cette forme de travail, sinon que dans une société de travail, pour s’en sortir pas trop mal.
Si les gens acceptent ces conditions, ils savent qu’ils mettent le doigt dans un engrenage qui les emportera dans leur âme, qu’ils n’existeront plus en tant que personne (pour peu qu’il en reste quelque chose) mais, comme je le disais cruement avant-hier, comme objet du travail, l’emploi qui est l’emploi qu’ils font de leur temps unique.

mercredi, 29 mars 2006

La forme irréductible du travail

La nourriture de cette organisation sociale c’est le travail, NOTRE travail : c’est lui qui fait marcher cette boutique qui vend du vent, sans qu'on nous en laisse la forme ; d'ailleurs eussions-nous eu une autre proposition de forme qu'elle laisse absolument indifférent. On ne laisse aucune brèche pour que nous en soyons, individuellement, responsable, tandis que la globalité de ce travail nuit à l’ensemble.
Et collectivement la représentation qu’on donne au monde, à l'effectivité de notre travail sur le monde, est elle-même (elle l’affirme tous les jours, les heures de ce temps qui passe, les journalistes sont là pour le confirmer) irresponsable ; coupable, certes, mais irresponsable.
Bien sûr, je ne parle pas de la nourriture saine et goûteuse, du logement agréable et spacieux, de l’habillement confortable et accessible, de l'air frais et vivifiant que nous respirons dans nos villes tout aussi saines et fraîches, des loisirs que l’on se crée soi-même avec l’amitié, bien sûr, je parle de tout le reste, et ce n’est pas peu, en comptant le travail lui-même, activité vitale qui est décomposée par cette irresponsabilité : ce monde est ainsi car est ainsi notre irresponsabilité, chacun, personnellement, de ce qu’il produit de sa vie, unique.
Poser la réponse c'est avoir la question.

mardi, 28 mars 2006

Le caractère fétichiste de la valeur

Déficit signifie débiteur qui signifie créditeur. De fait c'est le créditeur qui donne la consistance du déficit, car s'il ne considère plus son débiteur comme solvable, bien entendu il perd son crédit.
En d'autres mots, quand un déficit est très important, le considérer dans sa réalité revient à décréditer, c'est-à-dire auto-décrédibiliser le créditeur : donc le créditeur continuera à créditer le débiteur, ne serait-ce que dans sa confiance, qu'il sait pertinemment ridicule. Si le créditeur, dans ce système économique, prend vraiment conscience de la fatuité de son débiteur (par exemple le décifit extérieur des Etats-Unis), ce n'est pas qu'il perde de l'argent qu'il sait perdu, mais qu'il n'a plus, lui, le crédit de créditeur ; c'est ce crédit qui lui donne une consistance sociale dans ce monde de l'économie.
C'est uniquement pour cela qu'on tient dur comme pot-de-terre à la dette du tiers-monde : pour conserver son crédit, c'est-à-dire sa position sociale dans le monde de l'économie.
La guerre du Golf a pour base le fait que le dictateur Saddam (on attend la fin de la dictature de l'Economie...) voulait créer une bourse au pétrole créditée en euros, dans la région du Golf : le résultat immédiat qui découlerait de sa réalisation, est le décrédit du dollar, qui est la forme de payement qui détient le plus de confiance, de fiduciarité malgré sa fatuité ; ce qui induirait que les créditeurs en dollar voyaient leur débit (ce qu'ils sont sensés détenir) déprécié. La dette des Etats-Unis est le ciment à la fois des croyances en cette économie particulière états-unienne, et en l'Economie tout cours, qui ne restera que la poursuite effrénée à l'échelle mondiale d'un "espoir de gain".
Cet espoir de gain trouve sa réalisation dans la valeur qu'on donne aux choses, à l'activité des êtres et à leurs relations. Je peux affirmer que la guerre est une confrontation de deux formes qu'on accorde à la valeur, suivant la confiance qu'on accorde à l'une où à l'autre ; mais ce serait oublier que l'histoire va un cours, et il s'agira donc de la guerre que fait une vieille conception de la valeur à une nouvelle. A ceci près que, dorénavant ce sera à l'Economie, qui ne tient que sur la valeur, l'espoir de gain, qu’on doit faire la guerre, et ça c’est une autre paire de manche, mais un super programme que de s’attaquer à cet espoir de gain (est-ce une maladie ? induite par quoi, alors ? Est-ce naturel, inné à l’humain ? Peut-on voir les choses autrement ? Etc.), à cette valeur cet espoir de gain !

lundi, 27 mars 2006

Néo-barbares

Si le CPE est une période d’essai pour l’emploi, l’humain est alors l’outil de test de cet emploi : encore moins d’une serviette, quelque chose proche du papier-toilette, vu que je considère le travail de cette société pour ce à quoi sert ce papier : vous comprenez ?
C’est quoi cette manière gouverner qui met à feu et à sang le pays ? Pour l’emploi, l'outil du travail ?

Le ciel sous terre 2/2

On nous présente les informations sportives comme l'hostie de la fin de chaque messe cathodique, "les infos", l'office des journalistes où ils expliquent notre société, la corroborent, la certifient, en travestissent la réalité, par le prêche et en savent récompenser leurs ouailles de ses résultats... sportifs ; outre que leur métier leur permet de pécher par pensée, par omission et par action ils confessent dans le même temps de cette société les péchés et les leurs, dont ils donnent une mesure horaire lors de la réalisation de l'exécution de leur culte de l'auto-excitation.
La météo arrive en prime : c’est la forme aussi vide de sens que leur messe qu’ils énoncent comme un ite missa est.

Le terme « interactif » est amusant car il s'agit d'octroyer la possibilité au public le choix entre des bêtises qu’on a auparavant sélectionné pour lui, car il n’y a pas d’autres choix que celles-là, sinon ce serait dénoncer de cette « interactivité » une bêtise qui ne veut tromper qu'elle-même.

La soumission, donc, de ces critiques qui ne voient pas plus loin que le bout du scoop, de ces journalistes du quotidien qu'il faut mettre en éveil pour garder en éveil l'attention du public assoupi dans sa quotidienneté, coûte que coûte, nous amène à ce résultat déplorable où elle veut à toutes les âmes ôter l'indépendance, le sens de soi, la vérité sans meurtrissure, sans torture, saine et vivante. Voilà une jolie démonstration du salariat pour des sponsors, des hyper- ou sous-patrons, des publicitaires qui, sous de multiples prétextes argumentés par ces journalistes (religieux, monétaires, sécuritaires, économiques, obligation au travail au moindre coût, etc.) ont tout supprimé pour construire et maintenir dans notre monde un désert en pleine prospérité, où l'on creuse pour cacher les résidus de sa production dont il faudra s'occuper pour quelques millénaires : comme si, à un tel rythme, il pouvait espérer survivre à tant de temps et de bêtise, lui qui fait du temps qu'il vit au présent une telle déchèterie !

dimanche, 26 mars 2006

Ensommeillement

C'est ce Giscard qui avait, en 1977, si j'ai bonne mémoire, introduit cette satanée heure d'été, pour faire des économies d'énergie, lui qui a lancé le programme nucléaire français (62 centrales à ce jour, sans compter celles construites à l'étranger passées, et à venir).
Elle me fatigue inutilement cette heure d'été, et elle m'agace.
Même le sénat a sorti un rapport à son propos. Il y est dit dans la conclusion :
"Il ressort de l'ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l'heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations.
En conséquence, la logique conduit à souhaiter l'abandon de ce dispositif artificiel et de revenir à un déroulement plus naturel du temps
. "
C'est que les gens sont fatigués, déjà par une multitude de détails, d'ennuis de toutes sorte, s'il fallait encore raler pour celui-là !
Mais les enfants, eux, ils ne sont pas assez adultes pour énoncer leur avis sur la chose : on voit manifestement, pourtant, durant bien trois semaines, des lourdes et sombres cernes sous leurs yeux endormis, des problèmes de digestion, des fautes d'attention, des évanescences.
Ca n'a pas d'importance : eux aussi faut les élever à l'obscure, invérifiable et pourtant sans pitié loi de la répu-publique au service de quoi, je me le demande ? Ha oui ! de la poudre aux yeux, qui pique pour dire qu'il faut aller se coucher.
Dans quelques jours on dira que le mouvement anti-CPE se sera essouflé !

Le ciel sous terre 1/2

A quelqu'un qui n'est pas respecté, quand il se sent provoqué à nouveau, il reste trois solutions : la soumission, l'indifférence ou la violence.

Les journalistes protestent, eux aussi, mais d’être maltraités par les casseurs, et s’en offusquent. On ne fait que notre métier, finalement, laissez-nous travailler, que diable ! C’est vrai que ces journalistes ne s’offusquent en aucun cas de la maltraitance qu’ils font de ce que peuvent dire et disent ces casseurs, et ne comprennent pas, eux qui ne font que leur métier, que respecter ceux qui vous ne respectent pas c'est ne pas vous respecter. A moins d'être un moraliste (et on connait la résistance de la morale aux cailloux) maltraiter du journaliste semble, honnêtement, respectable lorsqu'on ne connait ni la soumission ni l'indifférence, pour avoir eu trop l'occasion de connaître l'une et d'être fatigué d'user de l'autre, donc, sinon que pour un faux-cul toujours du côté du pouvoir, avec un micro, une caméra, des articles de journaux.

Le journaliste n’est pas seulement un prêtre du pouvoir pour le plaisr d'être du côté du plus fort… enfin de qui a un pouvoir, mais principalement parce qu’il est absolument ignare de ce que peut être la vie pour ne l’avoir jamais vécue que derrière ce micro, cette plume ou cette prise de vue, devant les autres. On le constate à ce sur quoi il s’étonne, à cette manière de se rendre compte de certains aspects de la vie, lorsqu’ils lui sont portés à la connaissance.

Dans le monde journalistique, ce qui est évident sera interdit de certitude : la bouffe y est un simple composé commercial étiquetable, la pollution nucléaire y est une aberration d’illuminés, la prison y est une sorte de purgatoire thérapeutique, une révolte en acte le fait d’une horde sauvage, la liberté une licence bureaucratique, les médecins-mécaniciens-organiques comprendraient tout de la vie qui bouge ou qui ne bouge pas ou plus, la police se voit dotée des plumes de l’ange Gabriel qui, on le sait, a les plumes un peu dures, et les politiques sont des êtres compétents prêts à tout pour vous satisfaire, vous qui ne demandez pourtant pas grand-chose.

Il discute de la misère, des conflits sociaux, de l’amour, mais n’en sait rien, ni de leurs aspects sociaux, ni de leurs aspects physiques, ni de leurs aspects psychiques, affectifs ; ni des relations que ces trois aspects de la vie saucissonnée entretiennent entre eux.

Ce qui l’intéresse c’est les paillettes, les couleurs, les variances, ce qu’il considère comme des extravagances, mais même ici comme seules curiosités, jamais comme profonde réalité. Ce ne sont pas les choses qui ont une signification pour lui, mais ce qu’il peut en penser et comme ignare il pense à côté, à la mesure de son ignorance, celle du côté du pouvoir.

À la différence de son copain le politique qui détient un petit sens historique, le journaliste voit venir à lui les choses dépourvues d’histoire, toujours nues, comme est racontée la venue au monde du premier couple humain, cette seule fois là dépourvu de nombril, dans un livre aussi vieux que la prostitution.

samedi, 25 mars 2006

Remember a lot

Ce savoir que l'on trouve, donc, dans l'article de journal évoqué hier me fait penser à cette petite Colombienne, le 13 novembre 1985, à Armero que des journalistes ont filmée en train d'être aspirée par une coulée de boue, se noyant, sans qu'ils lachent un instant leur caméra pour l'aider à s'en sortir ; et ça a duré soixante (60) heures. Elle s'appelait Omeyra Sanchez (elle avait eu le temps de se nommer, de dire adieu à ses parents, qu'elle aimait), elle était filmée soi-disant d'un hélicoptère (comment a-t-on pu avoir un son si propre d'un hélico ?), il y avait un caméraman et son assistant, le pilote et un copilote et une autre personne encore. Sont venus ensuite leurs petits copains, bien sûr, comme des charognards d'images de vie mourante.
"On a pu rien faire, vu les circonstances". Si, ils ont fait : filmer sans âme une mort que des millions de personnes ont pu voir sur leur écran. J'avais à l'époque une télé N&B récupérée d'une poubelle, je n'ai pas vu la mort de cette jeune fille, j'ai juste vu à peine une demi-minute d'image pour comprendre tout de suite ce qui se passait. Le résultat effectif je l'ai entendu à la radio. Je n'ai fait que briser de colère quelques meubles et les portes de mon appartement à coups de pied. On ne m'a pas vu au travail durant plus de deux semaines. Nous n'avons pas été nombreux, ces semaines là, à nous mettre en grève sauvage : tout le monde a été stupéfié, mais tous sont retournés sagement au travail.
Hé bé, ce qui nous a été présenté individuellement, vu qu'on a tant laisser faire l'infâmie, on nous le laisse tranquilement anticiper et globalement, à l'échelle de la surface de cette croute que nous habitons.

vendredi, 24 mars 2006

Ca coule !

J'aime ce pessimisme qui se trouve dans cet article :
http://www.liberation.fr/page.php?Article=369495 : sincèrement, que penser, tudieu! de tous ces gens à naître qui vont devoir vivre ce qui les attend, qui est prévu ?
Cela me fait penser à un suicide général, mais dont chacun rejetterait sur un autre, ailleurs, la responsabilité : tant qu'on est pas, soi, mort, y'a d'la vie, n'est-ce pas ?
C'est comme du nucléaire : on laisse aux générations futures les déchets dont on se dit qu'elles auront l'ingéniosité de savoir, elles, se défaire. Punaise ! mais quel monde on leur laisse ! Cela laisse, inductivement, penser que le progrès résoudra tout, alors même que c'est CE progrès qui génère toutes ces insanités. Soyons honnêtes, que diable !
Mais si nous étions honnêtes, il n'y aurait pas toutes ces insanités, car l'honnêteté ne veut pas savoir qu'elle produira un mal à l'autre, en connaissance de cause, et agirait en conséquence.

Défêtiste

J’ai entendu, hier, à la radio, que chaque habitant de notre pays est responsable de la production de 1 kilogramme de déchets nucléaires, dont 5 grammes d’extrêmement radioactifs. Je suis désolé, mais même en comptant large, c’est à dire avec les colatéraux sociaux, je ne peux pas dire que j’en suis vraiment responsable : je n’ai pas de micro-onde (vous savez ce truc qui transforme des choses en les « chauffant » pour préparer vos enfants à des temps de mutations plus intenses), ma machine à laver lave froid, je n’ai pas de frigidaire (ça consomme une énergie folle ce truc là, pour manger du pas frais, du vieux refroidi en vous permettant d’aller travailler cinq jours par semaine), je cuisine au gaz, je n’ai pas de voiture, juste un vélo, je n’ai pas de télé. Je ne m’éclaire pas à la bougie, non plus. Certes j’ai l’Internet, avec un ordinateur, une petite radio à pile et un bel instrument de musique. C’est donc qu’il y a des gens qui doivent sérieusement consommer de l’énergie électrique : c’est profondément irresponsable lorsqu’on sait le résultat de cette consommation : 1 kilogramme de déchets nucléaires, dont 5 grammes d’extrêmement radioactifs par personne, et notre pays est peuplé d'environ 62 millions de personnes.