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jeudi, 16 février 2006

Le substrat des caricatures : connivence des religions

Au début de l'année, une députée protestante européenne a cafté à la « haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité » (Halde) que la soupe qu'on distribue aux SDF de Strasbourg dans la rue est faite à base de cochon. La Halde a porté plainte pour discrimination envers des Mahométans et des Juifs. (Libération du 14/02/06 p.15 en haut à droite).

On ne revendique pas du caviard, on revendique quelque chose selon des formes qu’imposent une religion, pour une âme, pas pour un corps, alors que l’objet de la revendication ne concerne que le corps. Car cette soupe de rue est bien faite pour satisfaire des corps, sans considération des âmes, bien sûr.
Et le pervers est que cette revendication peut être légitime (d’avoir une nourriture convenable) de la part de ceux dont on ne reconnaît pas d'âme, ou si peu, fut-elle est religieusement pointilleuse.

Les personnes qui composent cette soupe peuvent avoir l’idée, elle aussi perverse, d’obliger les phobiques du cochon à manger du porc ; mais sont-ils les seuls à bénéfier de cette nourriture, ces religieux qui considèrent alors qu’on veut empoisonner leur âme, c’est à dire leur être contre le prix de leur corps ?
Le perfide est de penser qu’en distribuant cette soupe, qui agit réellement pour sustenter des corps, on « oblige », sinon que leur faim et contre leur gré, des personnes à manger d’une telle soupe tandis qu’elles demandent que cette faim soit satisfaite selon les exigences d’une âme et non plus d’un corps.

Cesserait-elle de distribuer cette soupe, parce qu’elle est écoeurée ou comme on cherche à la faire condamner, on dira alors que la bonne âme qui s'est mise au service de ces revendiquants est perverse en ne s’occupant pas d'eux, ce qu’elle ne fait tout autant pas en ne répondant pas à la variété de goûts de ces gens dont on ne s’occupe pas de l’âme.

Mais ces religieux à l'âme fixe ne revendiquent pas une autonomie par laquelle ils se prendraient en main, ils revendiquent « une aliénation dans l’aliénation », prétendant devenir le centre du monde autour duquel tourne toute autonomie d’âme libre, ce que corrobore béatement cette députée de la Rébublique.

mercredi, 15 février 2006

Aléa professionnel

Le journaliste n’est pas seulement un prêtre du pouvoir par plaisir, celui d’être du côté du plus fort… enfin de qui a un pouvoir, mais aussi parce qu’il est absolument ignare de ce que peut être la vie pour ne l’avoir jamais vécue que derrière un micro, une plume ou une prise de vue, devant les autres.

On le voit à ce sur quoi il s’étonne, à cette manière de s’apercevoir de certains aspects de la vie, lorsqu’ils lui sont portés à la connaissance.

Il discute de la misère, des conflits sociaux, de l’amour, mais n’en sait rien, ni de leurs aspects sociaux, ni de leurs aspects physiques, ni de leurs aspects psychiques, affectifs ; ni des relations que ces trois aspects entretiennent entre eux.

Ce qui l’intéresse c’est les pailletes, les couleurs, les variances, ce qu’il considère comme des extravagances, mais même ici comme seules curiosités, jamais comme profonde réalité. Ce ne sont pas les choses qui ont une signification pour lui, mais ce qu’il peut en penser et comme ignare il pense à côté, à l’exacte mesure de son ignorance, du côté du pouvoir.

A la différence de son copain le politique qui détient un petit sens historique, le journaliste voit venir à lui les choses dépourvues d’histoire, toujours nues, comme est racontée la venue du couple humain dans un livre aussi vieux que la prostitution.

mardi, 14 février 2006

Etat d'esprit

Lorsque les riches demandent une augmentation de leurs appointements ou de leurs salaires, ce n’est pas pour être plus riche, en soi, mais bien pour conserver la sensation d’être plus riche que les pauvres.

Le fait d'être riche signifie « effectivité de n'être pas pauvre grandement » ; l'inverse est vrai pour les pauvres.

Cette sensation qu'on les riches de la pauvreté émerge de celle qu’ils ont du fait de pouvoir être au monde en étant pauvre, d'être dans le dénuement, qu'ils laissent aux pauvres ; et cet autre fait que les pauvres revendiquent un peu plus de richesse, c'est à dire, dans leur cas, effectivement un peu moins de pauvreté, n'a pas à être prise en compte pour un riche, car il n'est riche que par la réalité de la pauvreté. C’est une torturante tournure d’esprit qu'il rassérène dans la molesse de son fauteuil.

Or la richesse, comme la pauvreté, n'est pratiquement qu'une question de quantité pour un pauvre, tandis que le jugement qu’en ont les riches est qualitatif. C'est ainsi que les pauvres ne peuvent un jour voir leurs revendications agrées par les riches, alors qu'elles sont humainement admissibles, et que la sensation que les pauvres ont de leur propre état social diminue encore la vérité, à leurs yeux, la légitimité de cette revendication, car le riche détenant cette quantité, les pauvres doivent en revendiquer des miettes qualitatives, c'est à dire à travailler à contribuer à la richesse des riches.

Maintenir la confusion mentale est un état d’esprit, c’est à dire une stratégie et une tactique ensemble, car c'est l'obligation au travail qui est la pauvreté universelle inductrice de toutes les autres facéties du monde humain.

lundi, 13 février 2006

Résistance

On peut faire de notables économies d’énergie en débranchant le fil isolé de la résistance (il y est incrit un nombre à 4 chiffres, dont au moins deux Ø, suivi de la lettre W, qui signifie watt, unité de puissance) de votre machine à laver, et en prolongeant de 1/3 le temps de lavage : pour un même résultat vous économiserez 90% de l’énergie électrique utilisée habituellement en chauffant l’eau de brassage.
Vous pouvez conserver le même temps de lavage, la résitance débranchée, en interrompant (bouton marche/arrêt ou on/of) le cycle une simple heure, une fois le tambour plein d’eau pour faire tremper le linge, et le reprendre ensuite normalement sans que cela n’abime en rien votre matériel.
Travaillez machine débranchée, bien sûr. Le fil débranché, puisqu'il est isolé par son capuchon de plastic, peut rester ainsi, écarté de la cuve par un scotch.

Prochaine suggestion : l’usage du frigo : des révélations étonnantes !

Les malheurs du jour

Les journalistes font vivre le monde comme un film d’angoisse qu'ils rééditent chaque jour : l’humain serait impuissant à régir les catastrophes du monde, ou tout au moins à y réagir correctement, alors qu’il détruit par sa quotidienneté ce monde, créant ainsi les véritables conditions d’existence qui le mettent dans l’angoisse du fait de son action propre.

Les journalistes font de tout et de n’importe quoi une source d’angoisse, et ils interrogent les experts, les politiques, les responsables des polices pour assertir que le monde est ainsi, sans jamais prendre une position sensée, car l’objet même du journalisme est l’équivoque, l’ambigu, le paradoxale, le conflictuel.

Dans le monde journalistique, ce qui est évident est interdit de certitude : la bouffe y est un simple composé commercial, la pollution nucléaire y est une abhération d’illuminés, la liberté une licence bureaucratique, les médecins-mécaniciens-organiques comprennent la vie qui bouge, la police a des plumes d’ange et les poliques sont des êtres compétents près à tout pour vous satisfaire.

Une réalité qui ne se rencontre pas, ou mal, dans son énonciation, alors qu’on en est parfaitement capable, est l’énergie de cette angoisse : si l’humain doit mettre des mots sur la vie, autant qu’ils y correspondent, non ?

Pour un journaliste, qui a peur comme de la peste de la vérité -- qui est comme le vent --, toute possibilité réelle de résoudre les problèmes que se pose l’humanité doit être hideusement cachée par la mort, qui n'est pas pour eux naturelle, mais un artifice de la nature, la coquine, qui s'est liguée contre l'humanité, puisqu'à elle seule elle est un milliard d'angoisses: c'est qu'ils ne savent pas même ce qui fait l'objet de leur quête, la mort, dont ils s'effrayent tant, les pauvres gamins salariés. Un journaliste ne jouit de la vie que par la mort : c'est un malheureux, qui a le micro, qui vous innonde de son malheur de vivre et se déclare heureux de pouvoir le faire, parfois une centaine de fois du jour.

C’est vraiment les gens qui font la misère du monde et non pas le monde qui fait leur misère, nulle part..

samedi, 11 février 2006

Vomi froid

Les quatre religions monodéïstes, qu’elles circoncisent du prépuce ou du cœur, sont à la fois la pérénisation des mutilations qu’elles infligent et à la fois professent la justification de ces mutilations qu’elles veulent faire passer pour des évidences. Nous avons réussi à fermer leur gueule à trois d’entre elles (quoique le protestantisme, outre-atlantique, soit encore assez virulent, on en est moins dupe car il conserve des apparences) va-t-il falloir encore attendre longtemps pour que se close celle de la quatrième ? Si elle parle présentement entre ses dents parce qu’elle y enserre un couteau, faudra-il attendre jusqu’à l’an 1789 de l’hégire (dans 405 ans) pour qu’elle la tienne fermée par la crainte de devoir ravaler les malséances qui en sortent ?

vendredi, 10 février 2006

Retard à l'allumage (bis)

Les mahométans scrupuleux ont réagi avec 4 mois de retard ; Bush, lui, qui est vachement intelligent (il a pigé rapidement les avantages du truc), mais est un peu plus lent, réagit 5 ans plus tard : chacun ses possibilités.
Et les journalistes de s'exciter sur la chose, mais juste sur la forme, pas sur la bêtise du fond : ils n'atteindront jamais la leur, semble-t-il.