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mardi, 28 février 2006

Résistance à la transformation

Sait-on qu’environ 40% de l’énergie électrique produite se dissipe sous forme de chaleur dans l’atmosphère au cours de son transport entre le lieu de production et son lieu d’utilisation ?
Cela dû à l'effet Joule, vous ne saviez pas ? Ca se mesure en ohm et ampère.
Un fil électrique présente une résistance (ohm) du fait qu'une quantité d’électricité (ampère) le traverse.
Comme la puissance transportée est égale à ampère que multiplie voltage, on augmente le voltage pour transporter moins d'ampères, et ainsi amoindrir l'effet joule puisque la quantité fait résistance, pas la qualité (voltage).
On a besoin pour cela de deux transformations, une en tête de ligne et l’autre en bout de ligne qui change ampère en voltage, et inversement. On doit aussi ajouter leur rendement (environ 85%) au seul effet Joule dans le transport le long de la ligne haute tension.
Ce qui fait que sur 100 d'énergie produite à l'usine, qui elle-même est produite avec un rendement entre 45% (centrales nucléaires) et 70% (centrales hydroélectriques), il n'en arrive au plus que 50 au pas de la maison (transfos + lignes).
Je n’évoque pas les rendements de l’usage domestique (voir résistance) et je fais fi ici de son usage industriel dans le « pourquoi fabriquer quoi ? ».
Faisons le compte !
Un chauffage héliothermique (ce qu'on appelle capteur-plan) avec un réservoir-tampon bien conçu permet "théoriquement" (d'après les bureaucrates) une économie de 50% de l'énergie habituellement consommée pour le chauffage domestique. Mais il s'agit toujours de l'énergie électrique arrivée au pas de la porte mesurée par votre compteur. Car en comptant donc cet effet joule, l'énergie réellement économisée à partir du pied de l’usine électrique, mesurée par son compteur, avoisine les 75 à 85 % ; soit un taux de rendement de l'ordre de 90% du système héliothermique par rappoprt au système électrique, au départ usine de l'électricité jusqu’à l’utilisation.
(Même si l'énergie est utilisée par chacun elle est produite pour tous, donc nous en sommes tous responsables).
On a trouvé un mensonge de plus, n'est-il pas ?
Combien de centrales nucléaires (centralisation de la production) sont en trop, ou ont été construites pour dissiper 40% de l’énergie produite dissipée en seule chaleur lors du transport ? Ben… 40%, soit 22, minimum.
Et combien de mensonges par omission pour dévaloriser les énergies « douces » ?
Car, le taux de rendement de la transformation de l'énergie en une autre, dans notre cas héliothermique par rapport à une centrale hydroélectrique, est de 25% supérieur à la production centralisée d'énergie. Que dire, donc, d'une centrale nucléaire ?

Commentaires

Je n'ai pas trouvé d'autres documents précis sur l'affaire, sinon ces deux là :
http://www.courriermayenne.com/article.php?id=2299 où on parle de 70% de pertes, et ce document dEDF :
http://sites.debatpublic.fr/tht-france-espagne/Synthese_RTE.pdf
En outre, on parle partout de FORTES déperditions d'énergie par effet joule, ou Ohm, mais sans réelles quantifications.

Écrit par : krietaristeau | mardi, 28 février 2006

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