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lundi, 27 mars 2006

Le ciel sous terre 2/2

On nous présente les informations sportives comme l'hostie de la fin de chaque messe cathodique, "les infos", l'office des journalistes où ils expliquent notre société, la corroborent, la certifient, en travestissent la réalité, par le prêche et en savent récompenser leurs ouailles de ses résultats... sportifs ; outre que leur métier leur permet de pécher par pensée, par omission et par action ils confessent dans le même temps de cette société les péchés et les leurs, dont ils donnent une mesure horaire lors de la réalisation de l'exécution de leur culte de l'auto-excitation.
La météo arrive en prime : c’est la forme aussi vide de sens que leur messe qu’ils énoncent comme un ite missa est.

Le terme « interactif » est amusant car il s'agit d'octroyer la possibilité au public le choix entre des bêtises qu’on a auparavant sélectionné pour lui, car il n’y a pas d’autres choix que celles-là, sinon ce serait dénoncer de cette « interactivité » une bêtise qui ne veut tromper qu'elle-même.

La soumission, donc, de ces critiques qui ne voient pas plus loin que le bout du scoop, de ces journalistes du quotidien qu'il faut mettre en éveil pour garder en éveil l'attention du public assoupi dans sa quotidienneté, coûte que coûte, nous amène à ce résultat déplorable où elle veut à toutes les âmes ôter l'indépendance, le sens de soi, la vérité sans meurtrissure, sans torture, saine et vivante. Voilà une jolie démonstration du salariat pour des sponsors, des hyper- ou sous-patrons, des publicitaires qui, sous de multiples prétextes argumentés par ces journalistes (religieux, monétaires, sécuritaires, économiques, obligation au travail au moindre coût, etc.) ont tout supprimé pour construire et maintenir dans notre monde un désert en pleine prospérité, où l'on creuse pour cacher les résidus de sa production dont il faudra s'occuper pour quelques millénaires : comme si, à un tel rythme, il pouvait espérer survivre à tant de temps et de bêtise, lui qui fait du temps qu'il vit au présent une telle déchèterie !

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