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dimanche, 23 mai 2010

De l'affectivité comme universelle poésie

L'être humain est un être affectif : s'il veut gagner tant d'argent, même en écrasant et en réduisant à la misère d'autres, c'est pour gagner l'affection de ceux qu'ils considèrent comme essentiels à son existence : sa « famille affective » où l'argent détient une forte charge affective. Les mouvements sociaux actuels qui tournent autour de l'admission de l'étranger remettent en cause cette forme de l'affectivité du xénophobe, qu'ils veulent voir plus universelle ; mais ce n'est seulement qu'en tournant ainsi sa propre affectivité dans cette direction que ce mouvement se veut plus universel.

L'être humain est un être essentiellement affectif : c'est pour gagner l'affection de son maître (qui est alors la société et son organisation des relations affectives derrières lesquelles une stabilité de ces relations affectives rassure) que le sbire (esclave, militaire, policier, tortionnaire, etc.) s'emploie à faire respecter les relations affectives implicites de cette société, que cette organisation sociale induit. La reconnaissance mutuelle de l'être humain lui est indispensable... affectivement. De même, on sait pourquoi nos politiques sont si friants des gens - qu'ils rétribuent à l'aune de la monnaie de singe de leur discours et de leur sourire - et se sentent retrouver une importance à leurs yeux lorsqu'ils reçoivent, à travers les moyens de la "démocratie" qu'ils réglent-et-mentent, le choix de leurs électeurs.

L'affectivité est une nourriture que l'on boit avec le lait de sa mère en la regardant dans ses yeux ou en ressentant ses caresses.

En ne se penchant que sur la « psyché », l'esprit de l'être humain, on a peur de redevoir à son affectivité les lauriers qu'on lui doit... on a peur de cette affectivité parce qu'elle est malade et que, si on ne le sait pas, on le sent et ressent. Et c'est parce qu'elle est malade, qu'elle ne sait pas se définir (la maladie est effectivement une tautologie !). Mais en reconnaissant une relation entre la « psyché » et le comportement affectif d'une personne, on a fait un grand pas vis-à-vis duquel celui sur la lune équivaut à celui d'une fourmi qui est pourtant pourvue de six pattes.

La trahison affective est un mal absolu. Pour comprendre ce que je viens de dire, on est obligé de rentrer en soi et d'admettre comme équivalent le ressenti qu'évoque mes mots avec son ressenti passé peut-être impensé de cette manière. Mais nous n'avons pas là à seulement se souvenir de ce fait en tant que simple intellectualité (comme des mots écrits sur un papier) mais à procéder à une résonance (une compréhension de ces mots comme ressenti, une « poésie » de ces mots), une rencontre entre vous et moi à travers des mots, un vécu quelque part commun et un ressenti énoncé de ce commun comme vécu. Tout cela c'est de l'affectif, c'est ce qui nous unit dans le vaste univers du vivant.

Le mode d'emploi de toutes les psy-quelque-chose, revient à faire comprendre les diverses « trahisons affectives » que la personne a eu à subir, qu'elle n'a pu comprendre et qu'elle a intronisée sous forme de « cuirasse caractérielle » (Wilhelm Reich), son mode d'adaptation à de telles blessures affectives, qui devient comportemental.

Si j'écris, c'est certes pour tenter de comprendre la violence et l'origine de la violence présente aujourd'hui et hier dans nos sociétés et sa naissance, mais aussi bien parce que j'ambitionne la reconnaissance de mes contemporains, ou d'une petite partie, et cette reconnaissance est affective, bien évidemment : je la ressentirais intérieurement comme une eau de mer au cours d'un bain estival, ou comme une onde de plaisir donné. Enfin... j'aimerais bien ambitionner la reconnaissance de mes contemporains : hélas, je ne cherche la correspondance qu'à travers la forme de mes formulations, pfeu !

De fait, il s'agit d'un partage différé et indirect (le propre de l’humain : se raconter des histoires) dont je serais l'initiateur, pour cette partie, dans la solution d'un problème universel, solution qui ne trouvera pas obligatoirement d'universalité dans ma formulation, bien évidemment, mais dont le schéma énoncé mène à une piste sure, adéquate et opportune, et dont me revaudraient certains de mes contemporains par leur acquiescement, leur jugement positif sans être pour autant absolu, qu'ils feraient de l'à-propos de mes assertions, jugement auquel un plus grand nombre sera d'autant plus gratifiant, et qui soulagerait une tension comme un bonheur conduisant à une certaine complicité : je me sentirais alors intégré à une « société » à laquelle je serais fier d'appartenir et de collaborer, de nourrir et de combler, de nombrer et de donner vie. Voilà l'affectif, ou tout au moins, encore un autre de ses aspects.

Et je préfère être seul plutôt que d'employer, dans une relation, des schémas affectifs malades. C'est un choix douloureux, très douloureux, mais je ne sais pas faire autrement, hélas ! Mais, c'est quoi des « schémas affectifs malade » ? Si je suis rebelle à employer ces schémas affectifs malades, est-ce parce qu'ils sont malades ou est-ce parce qu'ils ne me plaisent pas ? Et ne dis-je pas qu'ils sont malades parce qu'ils ne me plaisent pas ? Ou peut-être est-ce que je ne veux plus employer de relations du type « famille patriarcale » que je regimbe à de cette forme de relations. Peut-être n'est-ce qu'une mystérieuse prédisposition qui m'a rendu si sensible à certains aspects pourrissant de ces relations sur ma propre personne, dans les compromis demandés, les chantages « affectifs » (que tout un chacun connait), dans les rétributions affectives qu'on m'a demandées et l'implication affective à des contributions auxquelles je ne voyais que des désagrément du point de vue de mon intégration dans une universalité (ce qui a raté, de toutes façons !), l'incohérence de la sagesse (que d'autres nomment « punitions ») ne tenant qu'à de l'autorité sans cohérence (sinon le monde ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui), les récompenses méta-sociales (les honneurs, l'argent, le « sexe » de Freud et l'expression de celui des femmes) et ce qu'elles demandent d'investissement, d'espoir de gain, poussant aux retranchements des méthodes de gambistes, n'étant pas à mon goût ?

Ainsi, je pourrais préciser que les relations affectives malades sont celles qui, sur la base innée de l'affectivité comme relation universelle ou comme poésie entre l'ensemble des mammifères, des oiseaux et d'autres encore, utilisent un outil, un moyen de l'intelligence pour passer outre cette affectivité ; ou bien utilisent cette affectivité à d'autres fins que la relation affective immédiate, telles que le pouvoir sur l'autre, la chéfitude, etc. C'est encore une fois une définition tautologique, me direz-vous, mais, je le répète, la maladie est un système tautologique : qui se mord la queue, qui tourne en rond, ne reconnait plus rien de l'aspect centripète de la vie, juste son aspect centrifuge.

Pour saisir ce qu'est une « cuirasse caractérielle » ou « cuirasse affective » il faut comprendre les travaux de Wilhelm Reich et de Rike Geerd Hamer. L'un et l'autre selon le contexte technique de son époque (Reich n'avait pas le scanner, par exemple, pour observer cette concrétion de la cuirasse sous la forme de « foyer de Hamer » dans le cerveau - et non pas seulement sous sa forme neuro-musculaire, mais aussi cérébrale ; et Hamer est né dans un contexte qui lui fait égarer l'aspect éthérique de la vie). Ce sera l'objet d'un autre post !

11:48 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, politique

lundi, 10 mai 2010

L'UE "prête" 110 milliards à la Grèce

"La dette publique opère comme un des agents les plus énergiques de l'accumulation primitive. Par un coup de baguette, elle doue l'argent improductif de la vertu reproductive et le convertit ainsi en capital, sans qu'il ait pour cela à subir les risques, les troubles inséparables de son emploi industriel et même de l'usure privée. Les créditeurs publics, à vrai dire, ne donnent rien, car leur principal, métamorphosé en effets publics d'un transfert facile, continue à fonctionner entre leurs mains comme autant de numéraire. Mais, à part la classe de rentiers oisifs ainsi créée, à part la fortune improvisée des financiers intermédiaires entre le gouvernement et la nation - de même que celle des traitants, marchands, manufacturiers particuliers, auxquels une bonne partie de tout emprunt rend le service d'un capital tombé du ciel - la dette publique a donné le branle aux sociétés par actions, au commerce de toute sorte de papiers négociables, aux opérations aléatoires, à l'agiotage, en somme, aux jeux de bourse et à la bancocratie moderne.

"Dès leur naissance les grandes banques, affublées de titres nationaux, n'étaient que des associations de spéculateurs privés s'établissant à côté des gouvernements et, grâce aux privilèges qu'ils en obtenaient, à même de leur prêter l'argent du public. Aussi l'accumulation de la dette publique n'a-t-elle pas de gradimètre plus infaillible que la hausse successive des actions de ces banques, dont le développement intégral date de la fondation de la Banque d'Angleterre, en 1694. Celle-ci commença par prêter tout son capital argent au gouvernement à un intérêt de 8 %, en même temps elle était autorisée par le Parlement à battre monnaie du même capital en le prêtant de nouveau au public sous forme de billets qu'on lui permit de jeter en circulation, en escomptant avec eux des billets d'échange, en les avançant sur des marchandises et en les employant à l'achat de métaux précieux. Bientôt après, cette monnaie de crédit de sa propre fabrique devint l'argent avec lequel la Banque d'Angleterre effectua ses prêts à l'État et paya pour lui les intérêts de la dette publique. Elle donnait d'une main, non seulement pour recevoir davantage, mais, tout en recevant, elle restait créancière de la nation à perpétuité, jusqu'à concurrence du dernier liard donné. Peu à peu elle devint nécessairement le réceptacle des trésors métalliques du pays et le grand centre autour duquel gravita dès lors le crédit commercial. Dans le même temps qu'on cessait en Angleterre de brûler les sorcières, on commença à y pendre les falsificateurs de billets de banque.

"Il faut avoir parcouru les écrits de ce temps-là, ceux de Bolingbroke, par exemple, pour comprendre tout l'effet que produisit sur les contemporains l'apparition soudaine de cette engeance de bancocrates, financiers, rentiers, courtiers, agents de change, brasseurs d'affaires et loups-cerviers.

"Avec les dettes publiques naquit un système de crédit international qui cache souvent une des sources de l'accumulation primitive chez tel ou tel peuple. C'est ainsi, par exemple, que les rapines et les violences vénitiennes forment une des bases de la richesse en capital de la Hollande, à qui Venise en décadence prêtait des sommes considérables. A son tour, la Hollande, déchue vers la fin du XVII° siècle de sa suprématie industrielle et commerciale, se vit contrainte à faire valoir des capitaux énormes en les prêtant à l'étranger et, de 1701 à 1776, spécialement à l'Angleterre, sa rivale victorieuse. Et il en est de même à présent de l'Angleterre et des États-Unis. Maint capital qui fait aujourd'hui son apparition aux États-Unis sans extrait de naissance n'est que du sang d'enfants de fabrique capitalisé hier en Angleterre.

"Comme la dette publique est assise sur le revenu public, qui en doit payer les redevances annuelles, le système moderne des impôts était le corollaire obligé des emprunts nationaux. Les emprunts, qui mettent les gouvernements à même de faire face aux dépenses extraordinaires sans que les contribuables s'en ressentent sur-le-champ, entraînent à leur suite un surcroît d'impôts; de l'autre côté, la surcharge d'impôts causée par l'accumulation des dettes successivement contractées contraint les gouvernements, en cas de nouvelles dépenses extraordinaires, d'avoir recours à de nouveaux emprunts. La fiscalité moderne, dont les impôts sur les objets de première nécessité et, partant, l'enchérissement, de ceux-ci, formaient de prime abord le pivot, renferme donc en soi un germe de progression automatique. La surcharge des taxes n'en est pas un incident, mais le principe. Aussi en Hollande, où ce système a été d'abord inauguré, le grand patriote de Witt l'a-t-il exalté dans ses Maximes comme le plus propre à rendre le salarié soumis, frugal, industrieux, et... exténué de travail. Mais l'influence délétère qu'il exerce sur la situation de la classe ouvrière doit moins nous occuper ici que l'expropriation forcée qu'il implique du paysan, de l'artisan, et des autres éléments de la petite classe moyenne. Là-dessus, il n'y a pas deux opinions, même parmi les économistes bourgeois. Et son action expropriatrice est encore renforcée par le système protectionniste, qui constitue une de ses parties intégrantes."

Extrait de : Le Capital - Livre premier, Le développement de la production capitaliste, VIII° section : L'accumulation primitive, Chapitre XXXI : Genèse du capitaliste industriel Karl MARX 1867

 

 

dimanche, 09 mai 2010

Un des aspects de la structure de l'a-solution

Tous ces dangers qui n'existent que parce nous sommes énergivores, c'est étrange ! Quel intérêt trouvons-nous à une cette in-satiété qui vaille tant de périls ?

Je veux dire que cette faim de consomption d'énergie est si forte qu'elle en devient totalement délirante et dangereuse : délétère.

Et pour faire quoi ? TRAVAILLER ? C'est quand même quelque peu se foutre de la gueule des gens ! Qui veut consumer une telle quantité d'énergie dans le travail et la consumation des produits de ce travail : pour produire quoi ?

J'ai bien conscience de l'état de la technique qui me permet de faire prendre conscience du substrat de cette idée. Mais qu'avons-nous à réaliser à partir de cette technique : du TRAVAIL ? Travailler davantage ou supprimer le travail ?

Car il faut se l'avouer, ce désastre énergétique ne crée que des monstruosité, des monstres.

Je me promenais le long d'un canal, à l'écart des routes. « Silence » de la campagne fait du bruissement de ses animaux rampants, volants, flottant, nageant. Et j'entendais, au loin, un unique bruit de tracteur : un paysan retournait les andains de son foin, seul, assis sur sa machine et je l'entendais changer d'allure au retour de la laisse du champ. Et je me disais : Mais c'est quoi cette modernité ? Non seulement elle est bruyante mais en plus elle isole : ce type est SEUL sur sa machine et fait un bruit monstre. C'est quoi la désertification des campagnes ? Car si c'était une communauté de paysans qui, par un calcul savant qui pèserait fatigue et activité nécessaire, se mettait en branle pour supprimer et cette solitude et ce bruit, les campagnes ne seraient et plus désertent et beaucoup moins bruyante, et la joie y règnerait.

Mais ce fait qui dure depuis 6 ou 8 000 ans, qu'il faille des baisés à qui on transforme cette activité vitale en TRAVAIL et d'autres qui réussissent par une organisation sociale ad hoc faite de prêtres ou de journalistes, de sbires irresponsables qu'on nomme militaires, soldats ou policiers, d'un fond de justice convenablement orienté par des justiciers et des politiciens autour du maintien de cette organisation sociale de sorte à la rendre incontestable par le refus radical du travail, tout cela ne tient que par l'affamement des gens : créer un chantage à la misère de la faim dont le médian repose sur un contrat IMPLICITE et jamais écrit donnant au baisé le pouvoir d'accepter cet état de fait et aux autres de le faire appliquer : l'argent, nous avons la constatation évidente et consternante que toute l'activité humaine, ou toute activité due au simple fait de vivre, doit passer par cette misère, ce bruit et cette solitude.

La richesse alimentaire, culturelle et celle des moyens de protection contre les agressions de la nature, a toujours été suffisante en tout temps, si ce n'est que son appropriation - et donc sa répartition - par quelques uns spoliant une masse énorme d'autres personnes qui en sont par ailleurs les réels producteurs.

Vous ne mourez pas de faim, de froid ou d'ignorance parce qu'il manquerait de la nourriture, des abris ou des bals, mais bien parce qu'il vous manque de l'argent, que l'argent pour acquérir la nourriture, des abris ou des livres vous fait défaut. Et qui possède cet argent ? Précisément ceux qui domine le mode de répartition, c'est-à-dire d'appropriation de cette richesse ; et un moyen sûr, pratique et sans faille est bien cet argent.

La misère n'est pas un « lot » de l'humain, la misère est inhérente à une structure sociale qui correspond à une structure caractérielle à même d'accepter ou de modérer la première. Au moins deux choses, deux actions, deux activités tournent autour de cette structure :
- tout ce qui est fait pour la maintenir et la rendre pérenne ou la recréer dans le nouveau-né et
- tout ce qui est fait pour la renouveler dans le nouveau-né comme dans les « nouveaux » moyens inventé par l'esprit technique.

La misère, SA misère, n'est pas seulement extérieure à l'être humain de Papouasie ou de Paris, elle n'est QUE le reflet de celle qui lui est intérieure, de l'état de sa structure affective, de ce que je nomme pour simplifier : son ETAT D'ESPRIT. Une structure affective admet, tolère ou n'admet pas, ne tolère pas que telle ou telle misère arrive à l'être humain : tout le reste n'est que baderne, maquillage ou bêtise volontaire, billevesée. Car, à quelques poussières près, RIEN n'est fait pour que cette misère induite par une structure caractérielle affectivement handicapante disparaisse : l'humain est quasiment incapable, il est incapable de voir autrement le monde que selon sa structure affective, sa structure caractérielle !

Une structure caractérielle, non seulement ne permet pas de comprendre ce qui se passe autour d'elle, mais permet aussi de ne pas pouvoir comprendre ce qui se passe autour de soi. On le voit, par exemple, à la manière dont je m'y prends pour tenter de clarifier cette évidence : elle est immédiatement tributaire de ma propre structure caractérielle, à ceci près que j'ai saisi que j'en suis tributaire... et c'est là un moyen minimum pour l'assouplir.

Ne pas se rendre compte de l'absurdité qui réside dans cette dépense énergétique démentielle et de ses conséquences immédiates, passées et futures sur l'environnement même de celui qui dilapide une telle énormité, montre la puissance de cette structure caractérielle affectivement handicapante ; et permet tout aussi bien de s'en étonner, de ces résidus délétères, comme d'un événement fortuit, inopportun et comme venu du ciel ; et aussi bien de n'en voir pas les conséquences (je viens de le dire) mais qu'on en est SOI responsable et de trouver, bien mieux qu'un chapeau de métal et de béton, le moyen que ces avanies ne se produisent pas ou PLUS.

Le schéma muscularisé, rendu si tangible dans l'entendement qu'il en est musculaire, que la musculature ne réagit plus à ce stimuli particulier que sous une SEULE forme : « la faim contre l'argent et réciproquement : l'argent contre la misère », montre ce qu'est une structure caractérielle. La personne ne peut pas même envisager, imaginer autrement que comme un rêve incohérent, la terminaison pratique et définitive de cette dichotomie faim-argent. Il est difficile d'admettre que la faim a été transformée, depuis tant de temps, en marchandise.

C'est-à-dire que si la pensée venait à effleurer la personne de supprimer l'argent (au moins celui qui est spéculatif, dans un premier temps) - id est : supprimer le TRAVAIL, l'activité humaine transformée en TRAVAIL - elle ne trouvera aucun effectivité dans une tentative, sinon de loin et en famille, d'y apporter une solution collective (dans laquelle elle ne serait pas seule), elle n'envisagera rien qui puit donner réalité à ce rêve de fin de la misère, de mettre un terme à la faim marchande qui transforme tout en faim d'énergie FOSSILE et l'humain en énergétivore délétère et non pas en faim de la vie, de vitalité qui déborde d'elle-même.

 

dimanche, 02 mai 2010

Nous unissâmes sésame

Nous reste à reconnaître si nous voulons être engloutis dans sa sauce, au Capital. Je pense que cette déraison (celle qui consiste à trouver un arrangement pratique à la vie qui peut s'en dispenser) n'a plus cours aujourd'hui : il n'est pas même question de noyade ni de sauce, car les gens en sont à un tel point d'inouï, qu'ils en restent béats, éblouis.

Les autres options sont présentées comme des alternatives au capitalisme, alors qu'il ne s'agit plus du tout d'alternative mais de *destruction* : soit le Capital, soit la VIE et nous ne savons plus ce qu'est la vie, perdue dans les arcanes "dialectiques" du capitalisme cherchant à survivre à "tous prix".

J'observe que la très grande majeure partie des idées qui sourdent du monde capitaliste, se présentant comme des *extractions* à cette contrainte torturante et absurde, ne sont que des pis-aller, des moindre coûts, des effloraisons d'un possible qui ne peuvent *plus* se reconnaître tant l'aliénation lui obture la vue (à cette très grande majeure partie des idées qui sourdent du monde capitaliste), l'entendement, le sens de l'odorat, de l'ouïe, de la perception de l'autre, du monde tel qu'il est et de l'ensemble de son déséquilibre.

Et il est remarquable que nous sommes trop peu, encore (et la loi de l'exponentiel ne nous en donnera pas le temps de nous atteindre, faute de temps puisque, pour lui donner corps, il faudrait que nous nous unissâmes quelque part) à être *déjà* sorti de la conception capitaliste du monde, bien trop peu pour que ce monde y trouve une empreinte à laquelle il peut se reconnaître, y retrouver une impression qui lui paraisse nouvelle et en suffisance de sorte qu'elle lui représente cette nouveauté comme un *possible* immédiatement reproductible... comme une évidence.

Peut-être que, comme en Argentine, acculés à la pénurie de tout sauf de eux, les gens auront le courage de surseoir à la morale du Capital et celui de se prendre en main, en charge, pour réaliser ce qu'est simplement la vie : un temps qui passe matérialisé par une personne dans une société, un ensemble somme toute équivalant pour tous et à tous, et principalement de l'ordre de l'affectif ou de l'empathie où ces émotions de l'âme trouve le plaisir de s'y retoruver.

Mais si en Argentine, ils ont eu le *temps* de *se* réaliser ; aujourd'hui, la mort est à nos trousses, par la pollution des environnements et de ces âmes (cette reconnaissance de l'être par sa propre perception reconnue dans sa corporalité) à un point dénaturalisées que les sens qui lui permettent cette perception, la sienne et celle de son corps, sont amoindris par cette pollution générale qui s'instille partout et aussi dans cette âme de nous-autres.

J'ai entendu certains affirmer que la chute du Mur de Berlin était incidemment due à l'explosion du réacteur nucléaire de Tchernobyl ; aujourd'hui, peut-être, pourrons-nous ne pas craindre un tel revirement (ambivalent mais unificateur d'aliénation) de la marche du Capital dans la chute de cette *fuite* du sang même de sa réalisation, telle qu'elle ira, sur nos côtes, nous arriver avec le plan *Golf Stream* ?

Hélas j'en doute. Quelque soit la maturité du temps pour une révolution, la maturité des esprits ne lui équivaut jamais. Lorsqu'on se bat, on se bat pour une idée avec laquelle on est d'accord pour une mort lente et lointaine, mais pour laquelle on est prêt à mourir *sa* mort comme correspondante à la satisfaction de trouver cela satisfaisant.

C'est que son prix qui est à payer, équivaut au coût de l'âme : le marin court la mer pour un plaisir immédiat excluant la crainte du froid et de la noyade.

mardi, 27 avril 2010

Au clair, le brouillon !

On n'est pas sans ignorer qu'ici, dans CE blog-ci, la religion n'a pas DROIT de dire son mot : c'est ainsi ici, puisque c'est, pour une grande part extraite de celle de mes lecteurs, ici mon domaine qui n'est pas le sien. Et quelque chose me chiffonne, dans cette histoire de bourca, de polygamie et de combat des chefs, ici religieux, là gouvernementaux.

Je veux dire qu'il y aura pas de cet d'évitement du grossier si grossier qu'on ne veut pas le voir : le religieux de toute affaire religieuse qui se prétend ne l'être pas. Je ne m'identifie pas à Robespierre, car j'aime la parole d'autrui et ne lui couperais pas la tête parce qu'il est bête ou endoctriné ou abruti, différent de moi.

Néanmoins, tout le monde écrit “burqa” sans qu’un seul d’entre nous soit capable de prononcer le “q” de gorge de la belle langue arabe, alors que la graphie LAÏQUE est “bourca” ! On dévie, on dévie…

Sur le bonhomme de Nantes lui-même, on aura une sorte de “preuve” selon laquelle les femmes qui forment son harem seraient “libres” de porter cette bourca : elles sont libres de ne pas la porter sinon que sous la condition sine qua non de ne pas le fréquenter, lui. Je subodore, de loin, que ce n'est pas une manière simple de proposer la liberté aux femmes, de près.

J'ai suivi qu'il était déjà fliqué ; en matière d’anguille sous roche et en général, les RG ne sont pas si bêtes : ce bonhomme a une manière de faire assez violente pour tout ce qu’il ne peut pas atteindre, et notre liberté principalement qu’il voudrait voir réduite à sa religion.

Les "raisons" concernant la sécurité/la condition de la femme/la courtoisie/… n’ont même pas à être examinées.

La seule vraie raison qui tienne dans ce débat est simple.

Mais pour mieux la comprendre, intéressons-nous à la séparation de l’Église et de l’État : ce fut un ensemble de loi, dont la première fut votée en 1880, et la plus célèbre, en 1905. Elle n’a pas uniquement pour objet de séparer le religieux de l'État, mais d’éradiquer le religieux de la sphère publique et surtout de l’espace publique (la rue, par exemple).

Ce qui distingue le modèle de la laïcité française du modèle, entre autre, anglo-saxon.

Pour appuyer cela, il est bon de rappeler que la première loi votée en faveur de la laïcité (loi du 12 juillet 1880) supprimait l’obligation du repos dominical. Mais principalement la loi suivante (loi du 16 juin et décret du 2 août 1881), qui fut la première loi à réellement et matériellement lancer la séparation de l’Église et de l’État : elle imposa la suppression des prières publiques, la suppression du serment religieux devant les tribunaux et la laïcité des écoles maternelles.

Pour conclure, le modèle français de la laïcité se distingue en ceci qu’il ne tend pas simplement en l’absence du fait religieux dans les instances de l’État, mais au confinement du fait religieux dans le privé, HORS des espaces publics, qu’ils soient rues, administrations, écoles….

Il a notablement été longtemps interdit en france de marcher dans la rue en habit de ministre de culte, ne serait-ce que par l'"insulte publique.

Ainsi, la loi d’interdiction de la burqa/niqab/voile intégral/… est une simple mesure de bon sens quant au respect du modèle français de laïcité, comme cela aurait d’ailleurs dû l'être le cas avec le voile simple (hijab).

Hortefeux, par contre, n’a saisi d’un des rapports des RG qu’un aspect “populiste” et il s’est lamentablement rétamé avec ses arguties débiles. Il a montré par ailleurs qu'il est proche de la régence du plantage sans l'avoir atteinte uniquement parce qu'il y a plus abscons que lui en karicature. Si tant est qu'il refile en douce la puanteur de ses dispositions à un pauvre hère dont il surcharge la douleur d'être, lui qui en était tant chargée, personnellement.

Mais pour moi, du fait que le christianisme ensanglanté et la juivitude maladive ont pratiquement disparu de nos terres, le port des foulards religieux revient à remettre au goût du jour, à faire admettre sur la place publique et à rendre tolérable tout ce qu’il cache (comme tout foulard qui se respecte) ; et en considération de mon caractère étourdi, à savoir sous son prétexte :

- le fait que la religion puit diriger le monde ;

- la réalité de l'abattage rituel des animaux domestiqués ;

- le ramadan forcé et les revendications qui vont avec ;

- la réclusion des jeunes filles dans les quartiers et leur douloureuse obéissance au "grand frère" ;

- la circoncision ou autre mutilation sexuelle, comme “évidemment naturelle et logique” selon un principe religieux ;

- l’acceptation implicite, pour sa cause, de l’amoindrissement de la position sociale de la femme ;

- l’unique raison sociale publique de se manifester de la spécificité du sexe féminin de la “race” humaine (une religion est un point de vue, pas une race, c'est une conception du monde, et en rien l’ensemble du monde) selon des préceptes manifestement mâles ;

- la bourca en tant que SÉPARATION évidente des sexes et n’existant que par cette SÉPARATION et POUR cette séparation comme manifestation de cet objectif ;

- le principe que la vie sociale de nous-autres doit se conformer à des inscriptions compilées dans une brochure de pages vis-à-vis de laquelle je n'ai en rien le droit d'en conspuer un contenu ;

- la virginité féminine obligatoire au mariage ;

- qu'une femme (ou une autre humain, mais émasculé) y trouve une spécification d'équivalence en manière de domesticité sous la forme d'une quantité d'animaux domestiques ;

- aussi le tabassage de l'enfant devant ses fautes d'imémorisation du sus-dit brochage de pages dans son contenu ;

- la disparition du cochon cuit dans les cantines ;

- d'un concept de habilement relatif à un nombre de couches ou d'empilage de tissu immédiatement relatif au nombre 7 ;

- à cette pensée que la femme se doit d'exciter sexuellement ou lascivement (sous forme de danse ondulante) l'homme pour se voir combler du bienfait de sa générosité copulative ;

- et j'en passe et des meilleures.

La bourca n’est pas seulement POLITIQUE, elle est de l’ordre du respect de NOUS : la bourca m'impose SA religion qu est du domaine privé.

Le mâle se revendiquant de la religion de l'Islam voudrait nous faire admettre qu’il est NATUREL que la RELIGION gouverne NOS vies. Il lui manque un contact avec cette VIE du monde qui n’a rien, mais rien de rien, à voir avec une QUELCONQUE religion, même initiée par un "habité de dieu" ; ce qui correspond, en gros, tant chez les chrétiens (Paul de Tarse) que les musulmans (Mohamed) à une crise épileptique que d'autres incapables, mais doté d'un sens POLITIQUE supérieur ont su ADAPTER, au pouvoir du moment dont ils ont pressenti, à une vacance.

Et il faudrait, car plusieurs d’entre nous croient en ces manifestations psychiatriques, que nous relevions de notre vie leur bêtise ?

Il ne fut pas si longtemps que, à force d’insultes, on a réussi à ne plus voir d’habits de prêtres dans nos rues (et de militaires itou). Et que voilà t-y pas : un autre UNIFORME religieux.

C’est comme ce truc si simple : la population française était reconnue pour sa politesse et sa gentillesse : et où voit-on, aujourd’hui, un SOURIRE dans la rue ?

La politesse ? C’est simplement concéder à l’autre une existence SOCIALE équivalente à la sienne, même si elle est souvent surfaite ou dotée d’intentions contraires, comme en politique et en patronat. Mais, entre NOUS, elle a disparue : "pardon, excusez-moi, je vous en prie, merci et sourire" : pfuiit disparus. Quand je suis poli avec les gens, ils me regardent comme un extra terrestre et en profite pour prendre un pouvoir sur moi, comme si je leur avais concédé quelque chose que je ne veux que PARTAGER !

Le problème avec cet UNIFORME qu’est la bourca, est du même ordre : le vivre-ensemble en considération de l’autre comme son vis-à-vis social. Où est la position de la personne qui porte cet uniforme vis-à-vis de moi ? Un mur ? Pas de bonjour, de bonsoir, de sourire possible ! Pas de VISAGE !

Si le monde est tel qu’il est, c’est que les gens sont ce qu’ils sont. L’empirer ne fera que l’empirer. L’emprise de la religion, sous prétexte de "libre arbitre" (qui est un concept religieux et non pas laïc), devrait supporter ce non-visage, alors que précisément, c’est le visage qui fait l’humain avec son sourire.

Je suis de la génération où on ne connaissait pas les lunettes de soleil. C’est pareil : comment parler à quelqu’un dont on ne voit les yeux ? Quel contact puit avoir cette personne avec le soleil, avec moi ou toi ?

De fait, pour la République, la bourca ne devrait être qu’un chiffon de tissu et rien d’autre… mais il arrive, ce chiffon de tissu, à nous amener sur son terrain, insidieusement.

Et c’est précisément là le problème du port de la bourca et qu’on veut absolument éviter : la concupiscence du mâle sur la femelle que celle-ci doit porter sur ses épaules ou en cachant son visage, concupiscence prise comme un fait ETABLI et irémé-diable !

Je ne suis pas pour une loi qui interdira encore une chose de plus pour rien. Je suis pour résoudre le problème du port d’un uniforme religieux des plus terrifiants : la perte de son visage à la femme.

Il en est de même de la circoncision, avec laquelle on devrait, peut-être, faire une relation d’effet à cause ou de cause à effet. Si nous regardons où se situent les velléités de guerre, aujourd’hui, la majeur partie des belligérants sont circoncis (États-Unis compris). Les autres aspirent à la PAIX. Mais c’est tabou : c’est religieux.

Oui la guerre est d’origine économique, mais le religieux est sa petite sœur qui impose à nos sœurs de se dissimuler, son levier ou son point d’appui. Nous nous en sortirons que lorsque que nous sortirons de la chambre des dieux pour avoir cessé de lui donner consistance.

mercredi, 07 avril 2010

Pauvre raison et tant pour elle !

Le fait que les pauvres ne se rebellent en rien, ou si peu (quelques manifs de temps en temps !) implique immédiatement qu’ils sont prêts à subir pire encore.

Et la pauvreté abrutit davantage pour ne plus avoir à revendiquer que moins de pauvreté et en rien une vie assez riche (amour, arts, temps à disposition, lenteur des curiosités ou des découvertes, moments dédiés à l'ingestion de boissons, aux péludes de l'aimé-e, au saisissement de l'éclosion des fleurs du pommier, au vol lent du héron gris, au croassement pénétrant de la grenouille, au crissement tétu du grillon, à la danse pulsée des groupes humains et de leur musique, etc.) qu’ils ne sont plus capables alors que de rêver dans des images qu’il leur est possible de retrouver coloriées au cinéma, à la télé ou dans la conduite de leur bagnole.

Effectivement, quelque chose grogne, aujourd'hui, mais ce ne sera que d’un ordre quantitatif, loin d’être une exigence pratiquement vécue (grève sauvage dure et inflexible, défense vigoureuse contre les actes des polices aux uniformes variés, réappropriation de la monnaie - et par là-même, abolition de l'argent spéculatif -, coups de pied aux c.ls des politiques, des syndicalistes et des bureaucrates, des religieux de tous poils, organisation responsable de la VIE, humaine comprise, critique radicale du "travail aliéné", etc.).

Il faudra s’en contenter et admettre qu’on en reprendra pour un autre tour... auquel je n'aurai pas le loisir de raisonner.

mardi, 30 mars 2010

L'indélition de l'expédiant

Je souhaite sincèrement que tous fassent cette expérimentation qu'un jour j'avais entreprise à st-Sernin, chacun dans son milieu naturel :

- prenons un point de départ dans l'architecture de la ville. Prenons une pièce assez large - à l'époque, cinq francs - et selon la règle suivante :

* en jetant deux fois consécutives la pièce en l'air, si elle tombe face-face, vous allez à droite,

*si elle tombe face-revers vous allez tout droit et

*si elle tombe revers-revers vous allez à gauche lorsque vous vous trouvez arrivé à un carrefour,

dirigeons-nous ensuite dans cet espace géographique et architectural selon ce qui advient de vos jets. Le fait d'être esclave du hasard, pour nous, êtres humains, chamboule bien des perceptions de soi.

J'ai parcouru cette pâle et quasi uniforme partie de la ville nord de Toulouse tant frileux que je désespérais de m'y retrouver, d'y retrouver une partie de moi qui cherche la rencontre, l'abolition du hasard. Hélas ! le hasard existe et il est frigide et imbordel !

Mais, comme finitude de mon obstination conséquentielle sans laquelle rien ne puit exister sinon que, selon moi, un faux soupir, après plus de trois heures de marche désertique, j'ai ré-atterri quasiment au même point à partir duquel j'avais décidé de ce départ expéditeur, peut-être plus proche d'un bar.

Il arrive ensuite qu'on se demande ce qu'il est bien possible de concrétiser architecturalement parlant pour aisancer tous les possibles de nos rencontres et de s'appercevoir de ce qui a été réellement réalisé comme séparation de nous-autres afin de ne pas nous accomplir.

jeudi, 25 mars 2010

Négligé d'amour

Divers objets d'amour peuvent se porter sous le microscope du vrai ou celui du faux, le tout dépendant du grossissement adopté. Il y a celui qu'éprouve l'homme pour la femme (et qu'elle n'a pas toujours saisi) ; celui de la femme pour l'homme (dont il est au cosmos comme le but au goal) ; celui du père pour son fils qui n'est généralement qu'une projection d'un héréditaire plus ou moins caractérisée ; celui de la femme pour son fils qui est souvent une pointe sociale désirée prépondérante ; celui de la femme pour sa fille qu'elle voudrait préserver les douleurs des affres des incertitudes ; celui du père pour sa fille qui ne se doit pas d'être incestueux et qui l'est de ce fait faute d'un manque d'irrespect ; de la fille pour son père qui reste à jamais sans bander et celui du fils pour sa mère qu'il ne pénétrera qu'un jour où toutes ses rides le dégouteront d'un tel projet. Il y a aussi d'autres amours, plus tangentielles, du timbre, de la maquette, du vinyle (en galette ou en forme de tissu), bref une quantité d'objets amoureux dont il faut admettre qu'ils fondent la vie humaine comme la crasse à la baignoire ou la crotte de chien collante comme un spaghetti à un mur de cellule de prison au trottoir, ou comme le temps qu'il faudra ne pouvoir pas s'occuper des nucléides issus de nos centrales nucléaires chaudes pour encore environ vingt milles ans.

Je ne peux mesurer à l'aide de mon pendule ou de ma balance à perles le poids des différentes formes que l'amour adopte pour se rasséréner dans le cœur des diverses personnes qui vont d'ici de là, selon ce qu'elles sont. Ce n'est pas mon objet de ce soir. Je suis contrarié plutôt par des formes d'amour isolantes, à la manière prédéterminée ou quasi anticipée d'une protection de l'extérieur vers soi : l'usage de la musique (poésie réglée suivant les normes toujours en vigueur du clavier bien tempéré de Bach, aujourd'hui) à des décibels près de l'assourdissement de la perte de l'inaquit.

Ce soir je ne fais pas dans la dentelle. Tous les sujets que j'aborde ici sont ruminés, à la manière de l'insomnie figée sur son siège envahie par ses terreurs qu'elle combat de la lame aiguë et assidue de la logique issue du sentiment sûr et perspicace de sa pénétration affectueuse de la vie, durant plusieurs heures et parfois plusieurs jours ou semaines, avant de se voir sabordés par les sons intérieurs de ces mots pirates qui veulent aborder le réel de l'existence dans le feu et la foudre, les éclats et les frappes de taille et de pointe, le tranchant qui sectionne les cordages comme l'amoureux descend doucement (tout est relatif) les bretelles du soutien-gorge de sa bien-aimée ou l'ombrelle qui dissimule au soleil la chaleur de sa caresse afin d'éviter de ne le rendre pas jaloux.

N'empêche, si je veux discuter de l'amour que cette société me montre dans ses productions, l'honnêteté intrinsèque à la profondeur de l'humain me fait sortir de mes gongs le fouet de l'indignation, de la solitude et de l'inepte. Rien ici me donne l'affirmation que l'humain puit se correspondre à travers ses actes, en matière et en manière d'amour ; jusqu'à souligner qu'il en est impotent, difforme et nécessiteux.

Ignorant qui perdure son ignorance, stupide de sa stupeur d'aimer, débile du corroyage de ses incertitudes qu'il poursuit comme une banane au bout d'une perche, placé devant son sexe dont il ne connaît aucune assoiffitude, n'en sait se désaltérer, vit l'événement (non plus comme passage mais) comme transition, il vaque au salariat comme d'une naturalité insensée, impensée et pérenne.

De ce lieu d'oubli d'où je parle, de ce lieu d'inconscience, ce soir, je parle d'une autre langue, désuette, délavée et somme toute de loin. Sans effort, les formes d'amour que ce monde m'ont proposées n'ont valu que comme complétude à l'autre, découvertes qui se suivent l'une l'autre dans le champ du corps qui poursuit ses caresses à la résonance du ressenti qu'elles poursuivent... et je m'y suis toute âme donnée en tout temps et tout lieu perdu.

lundi, 22 mars 2010

Péloche du cinoche

Qu'on le veuille ou non, qu'on en ait conscience ou non, qu'on le sache ou non, nous sommes immanquablement influencés, dans nos comportements, par les images que cette société donne à trouver comme reconnaissance de comportement social. Excepté dans la plus stricte propagande, ce procédé n'est pas assimilable à un bourrage de crâne, mais plutôt à un apprentissage étalé sur le long terme. A tel comportement, telle action ou réaction sont possibles et l'éventail des réponses possibles est de l'ordre de la vastitude de la variété des caractères qui sont eux-mêmes une adaptation à la vie sociale selon le critère de la moindre souffrance. Mais il s'agit bien de comportement stéréotypés, ne nous y trompons pas : l''objet est d'y trouver son choix, sa manière, sa propre forme d'adaptation qui facilitera ensuite vos relations sociales.

En règle générale, ces comportements sont montrés dans un contexte faramineux, complètement hors de la réalité et c'est pour cela que le cinéma a tant d'importance dans notre société où chacun de nous court après lui-même sans vraiment y trouver sa correspondance. Le conte qui, dès les origines, expliquait le rapport et la relation entre l'humain et la nature, est devenu un scénario, une forme de parodie de relation entre les humains entre eux où la nature (et principalement de ce qu'ils sont, eux) devient un accessoire, un moyen, un inconvénient. Et, dans ce cas de figure, il y aura toujours quelqu'un de stoïque, présenté comme un type rationnel, genre flic ou savant ou psychiatre, qui cherchera à comprendre l'incompréhensible incompréhensible, bien évidemment, puisqu'il s'agit de ce qui n'existe pas, n'a jamais existé et ne trouvera jamais consistance sinon qu'en image.

L'adoption d'un ou des quelques uns de ces comportements stéréotypés, passera par la tétanisation de l'entendement qui sera la substance de ce scénario, de ce conte modernisé selon la sauce du moment à cela près que le conte montrait une adaptation possible et tangentielle au monde, tandis que le scénario en montre une adaptation inévitable, indispensable et indubitable, dont l'automobile semble un élément inextricable. Cette tétanisation de l'entendement repose la plupart du temps sur l'excitation de l'angoisse qui est, elle, bien réelle, chez le spectateur. L'angoisse est une « motion », un mouvement de l'organisme à un stimuli qui lui fait craindre pour sa vie, la vie qu'il incarne en tant qu'identité, la vie dont il est une manifestation qui a pour but primaire de vivre puisqu'il vit, de ne pas mourir, d'éviter de mourir, d'échapper à la mort. C'est une émotion princeps de la vie particulière. Et ce scénario pluriel tendra à provoquer cette émotion, tout en restant assis, immobile, sans « motion » de l'organisme.

Pour forclore un tel état, le scénario proposera des jonctions entre cet impossible et cette réalité, des pauses de satisfaction, des rapprochements entre deux entités comme solution, sinon même comme résolution. Et l'amour, ce qu'en entend le spectateur moderne disposé dans cette position assise où il aime ressentir de tels mouvements provoqués dans son être sans solution immédiate (il n'a pas même le droit de parler, à peine les filles de crier parfois devant l'horreur), suggéré et palpable passe comme un ange sur la putréfaction des enfers, le nez bouché par sa propre solution à de tels drames.

Les procédés de la police (encloisonnement, menottage) ou de la psychiatrie (médicament ou camisole) ou du savant qui vous fait passé pour timbré total, de temps à autre par une forme humoristique, vous font penser et admettre que ces procédés sont nécessaires, pas obligatoirement indispensables, mais tout de même, comment faire autrement, quasi indiscutables. C'est ici un schéma d'auto-permission de l'intolérable qui fonctionne assez bien lorsqu'on voit ce qui se passe dans la rue.

L'angoisse est une tension de l'organisme, innée placé devant un danger. Cette tension a un destin : sa décharge. La mécanique de ce mouvement (n'oublions pas que le spectateur est immobilisé dans son fauteuil !) est suscité par des images, à nouveau, et par des bruits plus ou moins musicaux. De plus, ce mouvement doit donner à voir une rationalité sociale, il doit être socialement intégré dans la société réelle sous une forme ou une autre de questionnement, d'interrogation, de bureaucratie (rigidité des solutions), de dispositifs réels que le scénario reconnait comme inadaptés ; ce qui rassure somme toute, car l'ensemble des dispositifs sociaux destinés à résoudre les problèmes de l'existence humaine, ne sont adaptés ni à la nature humaine, ni à la nature tout court, ni au plaisir de vivre ensemble, surtout pas.

Un trait encore sur ces comportements présentés comme évidents pas le cinéma, hors le contexte même du support de la péloche ou de la caméra, est le rôle octroyé à l'humain mâle, l'homme, vis-à-vis de la femme, l'humain femelle : il a le rôle du décideur, même con, de la destinée de la solution qui passe par la femme. Fort ou nul, intelligent ou brave, étourdi ou stupide, c'est par lui que la solution du problème passera, sans faille. D'ailleurs, toutes les « autorités » sont mâles, dans ces contes, décisionnaires et décisives, même brutales, débiles et impotentes. A croire que les metteurs en scènes apprécient de mettre en image cette débilité, cette brutalité et cette impotence sinon que dans la réduction à rien de celui ou celle qui n'a rien demandé d'autant de bêtise policièrement secondée. Il faudra admettre que c'est leur gagne-pain, finalement, pour comprendre ces comportements dont j'ai fait l'objet de cet article.

Ce n'est ni plus ni moins que de présenter nos politiques comme des personnes rationnelles, au fond, alors que cette angoisse nous fait penser qu'il ne pourrait en être ainsi que de notre perdition à tous. Les politiques ne sont pas rationnels pour la simple raison qu'ils obéissent au peuple qui n'est pas rationnel, selon eux et maintiennent cette irrationalité par leur seul présence. On retrouvera ce dilemme de la conscience de perception du monde dans tous les scénarios, quoi qu'ils traitent : de la mafia, qu'il s'agisse de sauver une femme, un amour ou le monde, des « raisons » de la guerre, de la position relative de la femme et de l'homme, de la femme, de l'enfant ou de l'enfance, de l'imaginaire et de la réalité quotidienne.

On suppose d'emblée que l'humain a besoin de retrouver ses « rêves » dans une sorte de réalité faite d'images puisque que, effectivement, l'humain entre en correspondance avec lui-même à travers des « images verbales », des mots dont il se sert pour se retransmettre des émotions, transmettre les idées issues de ces émotions, tâcher de faire ressentir les émotions que suscitent ces idées et correspondre à l'autre à travers une émotion communément ressentie. Ainsi, l'événement « magique » est le baiser qui scelle l'amour que le spectateur ressent comme inévitable.

J'ai déjà dit que cette magie, cette digression de la réalité, cette correspondance correspond à la poésie qui sublime l'angoisse du monde en la reconnaissant ; mais le cinéma la renie. L'armée, la violence, la politique, la description logique de la mafia, les actions délirantes de la police, la muabilité des dictateurs, l'Ordre, les prescriptions religieuses, le piétinement de l'amour, de la vivacité de l'enfance et de la langueur de la nostalgie, les rigueurs de la morale comme les tentatives de supprimer le Planning familial, le rapprochement amoureux et les entreprises concernant la suppression de la circoncision, de l'excision, de l'infibulation ou le déploiement des affections réciproques, reconnues et véritables, le cinéma, et sa petite fille la publicité, justifiera ces nauséabondes vilenies de l'esprit humain séparé de son angoisse qu'il ne comprend pas, n'admet pas et ressuscite sans fin pour ne pas avoir à se retrouver.

mercredi, 17 mars 2010

Aveu d'impuissance

Si un jour j'ai été ou pu être intelligent, je n'ai jamais réussi à l'être suffisamment pour vivre avec des gens dont je n'ai rien à faire et dont l'entendement me dépasse tant je le trouve stupide. Ce n'ai pas faute d'avoir essayé : j'étais gai et inconscient, je n'ai trouvé de solution que dans la mélancolie et la méfiance. D'ailleurs, on ne peut plus faire un pas dans la vie sans marcher sur une merde de chien : c'est dire la convivialité de mes contemporains, et leur sens du partage.

La richesse ne s'est jamais posée pour moi comme facilitation à la vie, car j'ai toujours considéré que la vie pourvoie en tout ce qui m'est nécessaire pour vivre et le lendemain et sa thésaurisation me sont totalement incompréhensibles. Je n'ai d'ailleurs pas mieux réussi à différer de cette manière de vivre et n'ai jamais eu à m'en plaindre. Cette angoisse qui fourmille les nerfs de ces animaux qui se nomment humains (on se demande quelle définition ils donnent eux-mêmes à ce mot lorsqu'ils éventrent la femme enceinte, emprisonne leur semblable pour de l'argent, fusillent ceux avec lesquels ils ne sont pas d'accord, prostituent la fille qui leur a donné sa confiance, tabassent ceux qui vont librement et l'enfant qui ne suit pas leur route de crottes ou encore tente sans fin de laisser dans leur crasse leur contemporain pour éprouver la sensation de lui être supérieur) je l'ai calmée par l'amour ou le vin : ils tuent l'amour dès le giron ("ça bouge ! ha ! ça bouge !") et rendent le vin à eux seuls buvables selon leur goût, empoisonnant le reste.

Il est donc difficile d'être un peu intelligent, pas suffisamment pour s'adapter à ce monde et trop pour n'en avoir pas conscience et continuer à vivre la vie que la vie vous a donnée.

Je n'ai jamais aimé le travail, jamais. Le travail est le pire des moments de vie à passer pour moi et j'y ai rarement été assujetti, quitte à mourir. Je ne comprends pas que, doté d'un semblant d'intelligence, on s'en serve pour en souffrir et en faire souffrir les autres. C'est qu'il s'agit là d'une intelligence particulière, sur laquelle bien trop peu se sont penchés. Et c'est là le hic, car eussiez-vous été doté de celle nécessaire à cette compréhension que vous préféreriez vous faire achever devant tant de malheur, de souffrance, de torture que les uns s'infligent et aux autres.

Et c'est dans cette sorte de succession des événements du temps que j'ai été piégé, comme l'histoire de la grenouille dans un bocal placé sur une source de chaleur, où on ne se rend pas compte qu'on avance vers la perte de son âme, à moins d'un refus catégorique du système qui risque de vous porter à la folie socialement disruptive. Il est malaisé de n'être que peu intelligent ou pas assez, sans avoir cette inclination qui vous fait l'utiliser pour le malheur des autres, comme un politicien, par exemple, ou un curé d'une des quatre religions monodéistes, ou un policier, ou un militaire. La différence entre un fonctionnaire et un bureaucrate c'est que ce dernier a perdu son âme.

Il n'est pas si difficile pourtant de ne pas aimer la misère ou le misérabilisme, si ce n'est que d'en avoir un penchant à la vue comme au cœur dissimulé au cœur ou à la vue. L'humain a inventé la musique pour fortifier sa certitude de vivre gai et il l'a réduite à panser ses malheurs.

samedi, 13 mars 2010

L'âge de défaire

La démarche présente de l'animal humain est de renier son aspect animal. Il est parfaitement congru d'anticiper la douleur, puisque cet animal, comme bien d'autres, est pourvu d'une mémoire. Mais il joue sans cesse sur ce seul aspect comme contact avec le vivant : la peur de perdre la vie ; alors qu'il est évident que l'on perd, un jour un moment, la vie. Mais il s'en remet au moyen, au lieu et au temps pour dissoudre cette angoisse de l'inévitable. Et cela devient son obsession.

Alors qu'il fait parti d'une chaîne, il se croit un individu
ex-trait de cette chaîne : c'est UN individu dans une chaîne. Il perd son intégration à la chaîne en se revendiquant maillon personnel de cette chaîne. Tranquillisez-vous, je ne suis pas bête : je sais que j'existe, en tant que moi, et vous aussi : je discute de ces modalités et de leurs conséquences.

Ainsi, toute la vie est sans ce chaînage au monde et présenté uniquement sous le seul aspect du maillon qui est en soi assez ridicule, seul. Le contexte de l'affectivité sociale, promulgué par les « médias » est cette individualité soulignée d'importance susceptible de disparaître, de sombrer dans le néant, de ne plus exister. Les films modernes n'évoquent que cet aspect des choses.

Il est important pour celui qui possède les moyens de productions qui nécessitent encore des humains pour les faire fonctionner, de montrer que les fonctionnateurs de ces moyens sont des chaînons indispensables au fonctionnement de ces moyens ; et les images dont ils ont la possibilité de divulguer comme justification à ce mode d'organisation social, correspondront évidemment, à justifier l'individualisation de ces fonctionnateurs, un à un indispensable à ce fonctionnement. Et, bien sûr, l'objet princeps de ce fonctionnement est de SE reproduire.

Ainsi on portera une grande part de l'angoisse que cette organisation sociale sollicite sur la parenté, la reproduction dont la femme est le giron, la matrice et l'homme le défendeur, le muscle valeureux. La rigidité de ce système, effectivement, se retransmet dans une mécanique de l'existence faite de fer, d'ennemis où la grâce féminine est un Graal au même titre que l'obtention d'une chéfitude.

Je n'oublierai pas que la découverte du zygote comme résultat et non plus comme implication ou comme cause, la cessation « scientifiquement prouvée » du mélange des deux gamètes femelle et mâle ne date que de 1850 et des prunelles ; c'est-à-dire qu'auparavant (et bien après encore pour les plus ploucs) le spermatozoïde était le zygote lui-même que la femme faisait croitre en son giron et cela depuis plus de 8 000 ans, que c'est le mâle qui donne forme au fils ou à la fille, et lui seul. Si on fait le compte, cela ne remonte qu'à à peine 160 années pleines. Et, pour autant que ce fait eut dû être prouvé par la science, la morale en est encore au même stade d'il y a 8 00 ans auparavant quant à la sexuation (le simple fait d'être doté d'un des deux sexes) et sa fonction et ses conséquences.

D'autre part, le sur-lignage extensif de la reproduction en tant que moyen de survivance de l'individu qui se réplique dans ses rejetons ou ses seules traces, montre la faiblesse de la compréhension que
cet individu a de son intégration à un ensemble social dont il est un « maillon » qui n'a précisément d'existence que par sa seule représentativité, à un moment, comme moyen en un lieu, sans indispensable présence, tel qu'il le formule personnellement.

De sorte que tout ce qui ne correspond pas à ce qu'il perçoit être, vient comme une destruction de ce qu'il est : le problème est que l'ensemble de la vie sociale est imbibée de cette
idée sotte du monde. Cet « être » humain, tant séparé de cet « être » qu'il n' a pas saisi hors de l'exploitation bête et méchante, ne ressent plus son temps pérenne que comme une finitude. Et si je voulais montrer quelque chose, ce sera bien l'abrutissement d'une telle idée calquée sur sa vie ; mais il n'en a cure : le temps du présent est la force de sa continuité puisque ce qu'il vit, sans conscience, a au moins le résultat de lui faire admettre qu'il a échappé à la mort immédiate... qu'il vit encore (aussi bête !).

Lorsque dans un tel contexte, on songe au salariat, on reste songeur longtemps, comme abruti sous le coup d'une massue inattendue et dont la compréhension regimbe à se faire comprendre. S'il s'agissait de me faire mourir, quel est cet étrange moyen ! et s'il s'agissait de me laisser vivre : quel étrange moyen ? Ici la souffrance sans finitude, sans mort et là la vie sans finitude, inachevée... avortée ?

C'est dans ce sentiment d'abortion que réside la pérennité du Capital qui se reproduit outre mesure (quelqu'un a écrit qu'un gramme d'or placé à 5% en l'an zéro, aurait généré plus de richesse aujourd'hui que la planète n'en pourrait produire) comme monstruosité mathématique.

vendredi, 12 mars 2010

Quelle colle !

Cette histoire de glie dans le cerveau, j'allais l'oublier, on s'en fout royalement si ce n'est que la CONSCIENCE DE SOI et l'IMAGINAIRE ne tient pas au SNC (système nerveux central) mais au SNV, au système neuro-végétatif.

C'est cela que je veux, moi, dire. La poésie réside dans le SNV et non pas comme ces mécanistes le disent parce qu'ils n'y comprennent rien, dans la conscience, qu'ils situent dans le SNC.

Je me suis aperçu de cela un jour où je recherchais l'endroit d'un lieu en voiture. Je ne me souvenais pas du nom de ce lieu : je savais qu'il était vers là. En suivant les bornes de ma mémoire, comme des petits cailloux, j'ai réussi, du premier coup, à revenir en un lieu où je n'étais venu que quatre fois, à partir de Guingamp, perdu dans les méandres des routes bretonnes. C'est à ce moment que je me suis dit que la mémoire ne réside pas dans le cerveau mais dans les mouvements du corps, dans la musculature de cet ensemble du corps et que le cerveau ne fait que suivre les mouvements de ce corps qui sait se situer, se retrouver ses lieux de plaisir pour leur dire à nouveau bonjour.

La mémoire, donc, ne se situe pas dans le CERVEAU mais dans les mouvements des muscles. Et en cela je rejoints et Wilhelm Reich et sa cuirasse caractérielle et Rick Hamer et son traumatisme, car c'est précisément la jonction entre la réalité et ses désirs acceptés qui fondent la MEMOIRE d'iceux et d'icelle.

De ce fait, les mathématiques qui sont considérées comme le summum de l'intelligence et qui n'utilisent que la logique au pire quaternaire du SNC, sont complètement à côté de la plaque de la vie qui, elle, est immédiatement liée au SNV. Et le plaisir que ces mathématiciens éprouvent à leurs élucubrations correspond précisément à cette « poésie » qui les fait entrer en contact avec le SNV alors qu'ils veulent restreindre leur entendement du monde au stricte SNC, veulent le prouver ainsi et selon leur seuls critères absolus et circonscripteurs.

La déduction logique est une « course » d'un point à un autre qui se doit de se démontrer selon des jalons reconnus indubitables, repérables et fixes. Ce mot d'Isidore Ducasse qui ne voulait procéder que par INDUCTION en s'évitant de lire « Le problème du Mal » de Naville, tient ici tout à sa légèreté dans sa formule : « Je veux que ma poésie puisse être lue par une jeune fille de quatorze ans ».

La poésie est de l'ordre du SNV : je parle à des nourrissons et ils me sourient de plaisir, la poésie est de l'ordre de l'amour qui est neuro-végétatif. Et c'est précisément cet INCONTRÔLABLE qui donnent aux flics le pouvoir d'en être l'abération : « Les sentiments sont la forme de raisonnement la plus incomplète qui se puisse imaginer ». « La transition se perd. L'esprit regimbe contre la ferraille, la mystagogie. Le cœur est ahuri devant ces pages qu'un fantoche griffonna. Cette violence l'éclaire. Il ferme le livre. Il verse une larme à la mémoire des auteurs sauvages. Les poètes contemporains ont abusé de leur intelligence. Les philosophes n'ont pas abusé de la leur. Le souvenir des premiers s'éteindra. Les derniers sont classiques ».

Là, dans cette déessitude de la déduction, chacun tend à résoudre son problème au dieu qu'il vénère : une forme du parfait dont il a établit lui-même les critères (je peux m'inclure dans ce lot) ou bien qui se plie à des critères déjà établis et qu'il espère pouvoir un jour chambouler afin de devenir à son tour une référence, un dieu autre, référentiel.

Toutes les révolutions sont organiquement de l'ordre de SNV que le SNC tend de réduire à ses vues du monde !

La manière de poser le monde selon la dialectique (du fait que la dialectique -- ce mouvement qui s'entame après la cessation de la complémentarité -- est le mouvement qui tendra à retrouver la complémentarité --- lui-même moment plus ou moins court de « repos » dans le cours de la vie--- est tendancieux : je vois ce mouvement de la vie comme plutôt quadralectique (le sens trialectique de Hervé Morin est la perception simultanée et concomitante de trois effets de la vie ensembles comme cause, conséquence et tiers) c'est-à-dire aussi comme solution... car le temps passe et fuit dans nos mains comme le sable sec ou du verre, la gorgée de bière.

Lorsque Bakounine parle de rejet de l'autorité, il cause implicitement du rejet de la tyrannie du SNC sur le SNV : la bataille de Bakounine et de Marx ne revient qu'à ces modalités de domination, id est, de défection de la dépendance du prolétariat vis-à-vis de son assujettissement au salariat : le moyen d'appauvrir les gens pour les rendre misérables.

jeudi, 04 mars 2010

Poésie, one more time again

Je suis de pure spéculation : je n'apporterai aucune preuve à mes dires. J'ai remarqué que quoi qu'on dise qui soit vrai, rien ne passera s'il n'est perçu comme tel ; et pour qu'il le soit, il faut l'admettre. Comme je vais le montrer, pour l'admettre, il faut être libre d'une forme de ce monde. Car quand ce qui est dit est faux et passe, il passe du fait qu'il correspond à la satisfaction d'une angoisse.

Aussi, si je me trompe, je ne tromperai personne qui soit sain, mais lui apporterai au contraire bien du matériel pour poursuivre sa propre réflexion sur le monde, le comprendre et tenter d'y apporter son lot de solutions. Et pour celui qui se satisfera de la satisfaction de son angoisse par moi énoncée comme fausse, je lui en aurai montré, pour le moins, sans qu'il en admette la perception immédiate, mais différée à un moment ultérieur, une teneur : c'est que j'ai aussi pensé que l'énoncé du faux qui se reconnaît tel, le cauchemar, est la solution adoptée par l'enfant pour se rendre le monde tangible, faute de s'y adapter sans heurt.

J'ai mis longtemps à comprendre et surtout à admettre que quoi qu'on dise, on ne tombera juste que chez le juste ; ailleurs, l'évitement saura inévitablement éviter le juste, car il en a peur. Aussi, des preuves ? Rien n'y fera : il faut d'abord apprendre à penser juste, à confronter sans crainte son jugement au monde réel, pour me concéder que je n'ai pas été loin de la justesse, aujourd'hui, et que ces spéculations sont des moyens de preuves qui ne veulent prouver qu'elles-mêmes.

Des preuves ? Elles ne servent à rien à qui ne veut rien entendre qui ne lui correspondent pas, qui ne correspondent pas à ce qu'il attend entendre pour le rassurer et se rassurer, rassurer qu'il n' a rien à craindre de ce qui excite son angoisse du monde, apprentissage dont il a oublié les modalités.

De plus, n'importe qui sachant aussi peu écrire que moi, peut affirmer la même chose, sinon en des termes différents, sans que cela apportât quoi qui soit de valable à celui qui ne saura pas les lire, de quelque camp soit-il.

J'écris donc en toute connaissance de cause que je ne rassurerai personne puisque celui qui n'a pas besoin de me lire pourra peut-être jouir d'un autre point de vue que le sien ; que celui qui ne pourra pas le lire pour le comprendre n'y trouvera au pire qu'une autre ressource à son angoisse ; et que celui ou celle qui, sur le fil de cette lame qui ne détient que deux bords, placée en équilibre voudra se vouloir choir sur un flanc pour se reposer, le dos sur l'herbe et les fleurs à contempler les nuages qui passent, la tête sur le giron d'un ami, à ouïr les chants des oiseaux du ciel et des arbres, les narines frémissantes à l'odeur des fruits qui mûrissent.

Des preuves ? Des références scientifiques ? Que nenni ! Il faut, cependant, que je me méfie de mes propres dires, car ils pourront être interprétés pour renforcer la chasse au juste, le maquiller du sang des souffrances et des tortures, des jour sans pain dans un monde d'abondance. Non pas que je craigne d'être personnellement banni du monde du socialement correct, des verres de champagnes bus sous le catimini des polices privées, et des lumières criardes ; ou des costumes-cravate, des tailleurs trois pièces (et les sous-accessoires réhaussés de la séduction sexiste qui font que les hommes ont un sexe et que les femmes en sont un) ; de me retrouver démuni d'un véhicule « automobile » représentation de la puissance d'une présence unidividuelle, face aux autres ; de la perte de l'amour d'un de mes enfants qui aurait égaré sa reconnaissance en mes bienfaits pour lui, l'amour que j'ai éprouvé de le soigner, à prendre soin de ses besoins et de lui attacher héréditairement mes angoisses culturelles ; de perdre la révérence que j'ai pour les chefs que je n'ai jamais eu (là se pose un problème grammatical : « eus » ou « eue » ?) ; de me voir spolié de la bénédiction d'un dieu ; de craindre qu'une femme ne m'aimât pas en sachant que si elle ne m'aime pas, je ne l'aurai pas rendue moins sèche ; de me forfaire que je ne dusse qu'à moi seul d'être heureux ? Je suis assez bien conscient de la grandeur de mes imperfections que je ne voudrais pas éviter de les partager avec mon lecteur, ma lectrice, et ne vouloir pas l'enduire outre mesure de la teinte de mes erreurs : pourtant un léger effort lui sera demandé de sorte que, de mes éclaboussures de couleur, il ne s'en imbibera point davantage, « comme l'eau le sucre » !

Finalement, le testament ne sera que de poésie : partout où elle vit, elle inonde son monde de ses bienveillances ; ailleurs, c'est dans les chaînes qu'elle devient nocive, comme l'animal sauvage de Wilhelm Reich qu'on a enfermé dans une prison. La poésie transperce les preuves ; pour elle, il n'y a pas d'épreuve : elle vit. S'il me fallait user de mots modernes, je dirais qu'elle est l'information après laquelle tous ces tordus par l'angoisse de ne pouvoir simplement l'atteindre courent pour démontrer qu'elle est la vie cosmique, l'incommensurable de l'existence. Et, effectivement, elle est de mots, car nul autre que l'humain ne peut lui donner la consistance de cette « information », de cette communication au-delà du discible qui vous remplit l'âme (le cœur et le corps accomplis comme un ensemble), la comble sans le pouvoir du pouvoir de la combler sans fin en la rassasiant du moment vécu disciblement, vous rend humble comme le pouvoir de la joie partageable partagée, la division de soi dans l'éparpillement heureux du plaisir d'autrui, la poésie est de mots qui vous rend l'amour palpable en vous donnant la joie de le palper quand vous en êtes un canal.

lundi, 08 février 2010

Le voile dévoile aussi la circoncision

La portée de ce voile va beaucoup plus loin que le simple fait de cacher la joliesse du sexe féminin aux yeux des humains de sexe mâle (ne fussent-ils pas de la confession de celle qui le porte) : elle veut imposer une pratique religieuse dans l'espace réservé aux relations de la République avec ses citoyens.

Cette pratique religieuse ne se réduit pas au seul, ostentatoire et simple port d'un voile : il s'agit de l'organisation entière des existences susceptibles d'être régies d'une religion, une vision du monde, qui implique, sur le territoire de l'Europe des pratiques que l'Europe ne tolère pas dans ses lois. Je pense par exemple, à l'excision et à la circoncision (art. 16-3 du Code civil et art. 222-9 et 222-10 du Code pénal). Pour ce qui est de l'excision, apparemment, le problème serait presque résolu : la femme de confession islamique est protégée par les lois de notre Europe afin que cette mutilation sexuelle ne lui soit plus administrée : elle a, elle-même, sur le territoire de l'Europe et en ayant pour base l'Europe, pour le reste du monde où cette mutilation était pratiquée, participé à son abolition. Quoi qu'il reste du travail, c'est quand même parfait. Mais reste la circoncision.

Ainsi le voile islamique n'est pas seulement l'aliénation de la femme, car cette aliénation implique obligatoirement la circoncision, obligatoirement. Si la femme de confession islamique entend contester l'interdiction faite à toutes confessions d'exhiber tous signes d'appartenance à une religion dans les lieux placés sous la responsabilité de la République, elle corrobore par là même le fait que l'homme de confession islamique doit, de son côté, être obligatoirement circoncis ; c'est-à-dire à imposer une légitimité à la circoncision par la légitimation du port de son voile. Que le fait de se faire circoncire soit une décision d'adulte, tout comme une religion est de l'ordre de l'intime, cela ne me regarderait pas ; cependant comme il s'agit de circoncire des enfants sans que ces enfants (vers sept ans pour l'Islam) aient quoi que ce soit à dire contre cette mutilation génitale sous prétexte religieux à eux faite, là cela me concerne. Et cela concerne aussi les lois européennes qui interdisent toute mutilation d'ordre sexuelle ou corporelle faites aux enfants.

La circoncision n'est pas le don de soi à Dieu, mais la prise par un adulte du prépuce de l'enfant, en le tranchant de son corps, pour le "donner" à une conception de Dieu que possède un adulte qui, de ce fait, l'impose à l'enfant. L'enfant ne donne pas son prépuce à Dieu, on le lui prend (pour rester poli). (Il en est de même des tatouages de croix fait sur le dos des mains à leurs enfants par des chrétiens dans certains pays musulmans). La femme de confession islamique désire rencontrer des humains mâles circoncis, car cela fait partie des conditions sine qua non de sa religion, c'est-à-dire que l'humain mâle non-circoncis serait "sale", non consacré à Dieu. Si ce précepte pouvait recevoir l'allégeance d'une société où les conditions matérielles de l'hygiène ne s'y prêtaient pas, aujourd'hui, cette pensée n'a plus cours, car les raisons matérielles de l'hygiène ne s'y prêtent plus ! S'il s'agit de n'avoir de relation qu'avec des adultes circoncis, l'alternative serait que seuls ces adultes décident d'eux-mêmes de cette circoncision pour rencontrer ces femmes qui se consacrent à Dieu ; c'est-à-dire, pratiquement, que la circoncision ne doit plus être pratiquée sur les enfants.

Dans toutes les religions monothéistes, on ne peut que constater le rapport direct entre l'abstinence obligatoire, c'est à dire une sexualité compulsive, le port par le mâle humain d'une calotte, kippa, etc. et, chez la femme, un voile. Car peut être cet échange douloureux : puisque je suis circoncis (même du coeur), tu dois porter un voile et je porte le voile pour montrer que je suis ostensiblement consentante à la perte du tien.

D'autre part, on sait depuis longtemps que l'adulte reproduit les blessures qu'on lui a affligées lorsqu'il était enfant. Vouloir imposer le voile islamique c'est vouloir infliger à l'enfant cette blessure de la circoncision : l'un ne va pas sans l'autre ... et ira, donc, aussi longtemps que cette mutilation sera pratiquée, plus une génération : celle des enfants présentement circoncis contre leur gré, bien sûr.

La religion est de l'ordre de l'intime : cet intime est personnel, il ne serait être imposé à un tiers. La protection de l'enfant passe aussi par la protection de la mère, c'est-à-dire la responsabilité de l'enfantement, non plus pour une cause, mais pour le bonheur et le bien-être de l'enfant lui-même.

Au surplus, il faut que cesse d'être considérée comme "raciste" la critique de la religion. La religion est une idéologie, pas une race ! Lorsqu'on critique une religion, on cherche à comprendre les tenants et les aboutissants de cette religion, les devoirs et les buts de ses pratiquants, de reconnaître parfois là où elle pèche dans les restrictions qu'elle apporte à la liberté --déjà-- établie. Les pratiquants de l'Islam immodéré parlent d'atteinte à leurs Droits de l'Humain qui sont par excellence laïques, et qui leur permettent de s'exprimer. Quelle expression laissent à ces Droits de l'Humain les pays où l'Islam immodéré régit les lois ? Aucune ; à peine sont-ils traduits dans la langue de cette religion rendue immodérée. Les Droits de l'Homme sont des droits d'ordre public, c'est-à-dire qu'ils ont très peu à voir avec ce qui est de l'ordre intime, personnel auquel, par contre, ils permettent et protègent l'expression : ils ne seraient être remis en cause, comme on tente de remettre en cause la laïcité de la République par le port d'un voile (qui implique la circoncision) pour satisfaire aux seules expressions d'une religion.

 

samedi, 28 novembre 2009

Grippe viagère

Chaque année, il y a entre 250 miles et 300 miles morts par la grippe ; chaque année. Et on vient nous brouter le mou avec 68 morts d’une variante de la grippe en trois mois. Mais qui cherche-t-on à baiser dans cette affaire et pourquoi ?

On meurt. On meurt un jour, tôt ou tard et de circonstances qui le plus souvent vous échappent, puisque désireriez-vous ne pas mourrir que vous mourrez de la mort tout de même.

Que cherche-t-on à nous insinuer :
- que la mort n’est pas un fait de la vie qu'ainsi l’on se doit de prolonger dans ces putains de souffrances ;
- que la femme n’enfante toujours pas dans la douleur du blanc médical de l’indifférence non consentie à tel point rendu "privée" qu’elle est toujours et encore seule face à cette engeance de la médicalisation de la vie ;
- que l’enfant ne grandit pas sous les coups de la morale des cons - nous ne sommes pas *complémentaires* mais individualistes - ;
- que la sexualité n’est pas brimée dès le plus jeune âge : "ça bouge !" ;
- que le produit de son travail au travailleur ne lui passe pas au travers des doigts de son salaire, un peu plus tard et qu'il n'en pleurt pas ;
- qu’il n’a de maîtrise sur rien de sa vie, sinon qu’en soudoyant un chien qu’il va promener pour faire sa crotte lorsque lui le veut ;
- et qu’arrivé à la vieillesse, il perd tous les avantages qu’il a acquis au cours de force lutte ?

CELA ce n’est-il pas cette souffrance vivante que l’on veut dissimuler derrière des images d’un malheur plus terrifiant, plus terrible quoi qu’anodin et sans faille ?

Le drap est lavé : il faut le mettre à sécher au soleil de nos possibles et pour cela débarrasser le ciel des nuages de leur "travail de misère".

Qu’on me lâche la grappe avec ces morts de rien du tout : il meurt, PAR JOUR, environ 15 milles personnes en France : c’est quoi ces 68 ou neuf là ? A quelle panique correspond cette hantise de ces quelques morts neufs ? quelle est la nouveauté de cette forme de la mort ? H1N1 ?

Il en est mort dix fois plus par accidents de la route au cours du même mois (sans que l’on supprime la voiture), du même nombre par bavures (sans qu’on supprime les matraques et autres tasers ou plus simplement les Forces de l’Ordre) et cent fois plus de tentatives de suicide chez nos adolescents (pour ne pas avoir trouvé de solution à leur détresse affective) ; sans compter les accidents du travail (sans qu’on songe à le supprimer, ce travail).

lundi, 23 novembre 2009

La grippe H1C1

Le virus H1N1 a muté chez les chiens !

Le décès de la Finlandaise de le semaine dernière, semble avoir été causé par une mutation du virus H1N1 que l'on a retrouvé chez quatre de ses chiens. Ces chiens n'en sont pas morts, car ils semblent être immunisés contre cette variation du dangereux virus de la grippe qui a fait jusqu'à ce jour, un peu plus d'une centaine de morts sur les quelques dix milles quotidiennes en Europe.

On apprend de l'Institut Pasteur de Helsinki, la découverte d'une mutation du virus si redouté H1N1 chez le chien : son propriétaire ayant contracté la grippe de ce type semble en en avoir été un révélateur qui lui a été fatal. Cette nouvelle mutation a reçu le nom de H1C1 (C comme canin).

De source sûre, les conséquences économiques de cette mutation semble colossale pour la marche de l'économie de notre civilisation occidentale où l'animal de compagnie, et particulièrement le chien, tient une place importante auprès des personnes esseulées qui y trouvent le réconfort des relations sociales perdues, que des personnes qui ne trouvent plus d'autorité sur leur vie que d'en avoir une sur un animal de compagnie. La question qui se pose est de savoir, si, face à cette épidémie de H1C1, il ne va pas falloir abattre toute cette variété de nos chers amis les bêtes que l'on amène deux fois par jour déposer sur la voie publique le dû de leur rejet obligatoire.

Va-t-il falloir abattre tous nous "amis" ? Cela serait catastrophique et génèrerait des pertes d'emplois à n'en plus finir. C'est que l'industrie de la nourriture pour animaux qui produit une nourriture industrielle d'une qualité parfois supérieure à celle produite pour les humains, s'en ressentirait gravement, tout autant que les os en peau traitée, l'industrie des colliers de promenades, etc.

On apprend en haut-lieu que les gouvernements, mis au courant de cette explosion de grippe H1C1 qui laissent en vie nos amis les animaux tandis qu'elle s'acharne avec les douleurs que l'on sait sur leurs maîtres, qu'on hésite à prendre une décision immédiate. Doit-on euthanasier ces animaux innocents ou laisser leurs propriétaires prendre la responsabilité de se voir ou non contaminés par ce virus H1C1 ? Et de voir s'il ne vaut pas mieux suivre le cours de la nature et trier ainsi les plus faibles en les affaiblissant qui laisseront la place aux plus forts, face à notre économie déjà si mise à mal qu'il a fallu produire la hantise du virus original H1N1 ?

C'est que notre économie ne pourrait résister à une telle perte : l'industrie qui tourne autour du bien-être de nos chéris, est essentielle à sa survie et la question qui se pose est celle-ci : ne vaut-il pas mieux que les animaux soient bien nourris, bien mieux que ceux qui n'en possèdent pas en d'autres lieux, et que les maîtres puissent aller toujours au supermarché se procurer de cette nourriture qui leur est indispensable ? Le dilemme est prégnant relativement aux exigences de l'économie et du travail qui lui est indispensable pour son expansion.

On attend de voir l'évolution de la propagation du virus H1C1 pour prendre les décisions plus précises qui conviennent. Dès lors l'industrie pharmaceutique a proposé ses services aux gouvernements des pays de l'Europe et s'apprête à mettre sur le marché un vaccin contre le H1C1 dont on protègera d'abord, devant la grandeur d'âme de leur propriétaire et puisque qu'il en sont le vecteur porteur, nos animaux chéris. Les services spécialisés des gouvernements, réunis à Bruxelles, sont en train de mettre au point une stratégie de communication de sorte que la population puisse, au regard des couacs de celle faite autour de la grippe H1N1, une information à l'aide des psychologues les plus réputés et des services médicaux mis en alerte maximale. La campagne va être rude.

Peut-on envisager un avenir plus sombre où seuls les chiens restent après nous et se mettent à dominer par leur nombre la planète ? Ne seraient-ils pas perdus sans nous ?

 

dimanche, 01 novembre 2009

C'est pas moi qui le dit, pour une fois !

"... cette terre magnifique, aux mille beautés encore inconnues que la patiente évolution a fait éclore et que notre hubris dévaste à jamais. Nous nous sommes crus « Maitres et possesseurs du monde ». Nous n’en sommes en réalité que les bourreaux implacables et inconscients, incapables de comprendre et respecter le miracle de la vie, ce gigantesque et multiforme réseau d’interactions et d’équilibres dynamiques d’innombrables êtres dont nous ne connaissons qu’une infime partie. En massacrant allégrement des pans entiers du vivant, c’est la vie elle-même dans sa totalité que nous mettons à l’agonie, nous les furieux barbares, toujours aussi incultes finalement, mais que l’évolution, puis nos sciences et le déchainement de notre technique, pilotée désormais par la seule avidité sans borne, ont promu au rang de nuisibles suprêmes. L’humanité était pourtant porteuse d’autres promesses. Combien de temps reste-t-il pour nous en souvenir, et les ressaisir ?"

L'"hybris" est le terme grec désignant la séparation d'avec l'organisation harmonique du monde.

 

jeudi, 10 septembre 2009

Déjà usé est l'usé

C’est sans fin le même refrain : les pannes programmées dans tous les outils, des aciers merdeux pour l’outillage, des vêtements déjà usés, antennes micro-ondes pour téléphones portables, nucléaire : tout cela c’est pour satisfaire le peuple, ses convoitises de prestige de plouc, ses nikes et ses tocs.

Rien n’y fera ! D’ailleurs, les ouvriers qui SE tuent à ce TRAVAIL s’habillent de même, ont les mêmes désirs d’apparence pour ces appâts rances.

Télé, bagnole sans alcool, fringues d’apparat, on dépensera sa VIE pour l’image de soi, et même son soi-même pour qu’il ne correspond plus à ce que l’on est, mais à ce qu'on veut que l'autre voit de soi. Chacun s’oublie dans la transe de l’apparence, tant est vide l’âme qui vous anime.

Société de pacotille, de fétiche.

On ne meurt pas de faim parce qu’il n’y a rien à manger, mais parce qu’il faut ACHETER à manger. Il en est de même du reste. La perception de la dijonction entre le besoin identifié et la satisfaction possible ne sera possible que par décision, détermination et constance ainsi qu’un certain je-m’en-foutisme pour les réalisations que cette société trouve des plus importantes.

Pour cause de renouvellement précipité, tout est déjà vieux avant l'âge, car déjà vieilli dès le giron de l'existence, essentiellement pour faire travailler davantage, en pure perte.

samedi, 29 août 2009

Halte ! Terre native !

Du fait que je ne possède pas d'abonnement à un téléphonne portable, bien des amis me demandent :

- Mais qu'est-ce donc que tu proposes à sa place ?

Car il s'agit de salubrité publique : les ondes auxquelles sont asservis ces engins correspondent, à peu de chose près, à celle de ce "four" à micro-ondes (le portable rugit et la fourmi cro-onde...) qui est tant trop entré dans les mœurs et qui est précisément destiné à exciter la molécule d'eau qui est présente dans la vapeur de notre air sous forme de taux d'humidité, et accessoirement, de point de rosée... (mais qui s'intéresse au "point de rosée", de nos jours ! Allez-vous me le dire ?).

Ces ondes porteuses correspondent à celles ce ces *fours* qui ont pour but d'exciter la molécule d'eau afin de *cuire* l'aliment qui est composé, pour près de 90% de cette molécule universelle (universel pris au sens de *terrien*, bien sûr, parce qu'ailleurs, perlipopette, sous la forme précisément présente sur cette terre, il n'y en a pas des masses ; je dirais même que c'est assez rare, accessoirement).

N'empêche, oui, j''ai une proposition et c'est celle que je ressorts à tous ces charmants interrogateurs. Ô muse caresse mon front chaud et souffle de ta fraîche haleine le vent qui le refroidira.

C'est simple : chacun qui soit sur cette planète possède un RÉPONDEUR sur un Service Universel mis en place pour pourvoir à cette carence. Une "boîte vocale" à laquelle il pourra avoir accès à un coût ridicule de n'importe où sur la planète, du moment où il aura accès, soit à une cabine téléphonique, soit à l'Internet, soit à un simple téléphone. Cette boîte sera un Droit. Ce droit comprendra aussi à celui de le protéger ou d'en changer les paramètres. Cette boîte vocale conservera les messages jusqu'à la mort de son possesseur. Il est imaginable une connexion entre cette boîte vocale et une adresse courrielle. C'est tout.

Dès ce moment où chacun, dès qu'il est né, possède ce moyen social accordé d'office de communication, il n'est plus besoin de "portable". Car chacun est joignable selon des procédé simples, ne demandant qu'une technologie simple répondant à ce besoin simple de communiquer entre nous.

Je compare souvent la relation sociale au plaisir de boire du vin. Ce vin est élaboré non loin de chez moi (je pourrais me rendre à son lieu de production en cinq jours de marche). Et il me procure l'ivresse que le vigneron s'attend à me procurer. C'est matériel. C'est un moyen de communication bien plus complexe que le seul fait de communiquer à travers ces réseaux qui pourrissent la planète, bien plus. Tout comme de manger une salade fraîche. Les moyens employés, bien souvent, pour des affaires qui nous touchent immédiatement (à moins d'aller se coltiner avec les supermarchés : rien à dire) sont très enfouis sous une somme de relations *sociales* bien plus complexes que le seul fait d'user des ondes micro-ondiques pour s'inter-parler. Et pourtant, c'est ce qui apparaît du plus à la mode.

Si la mode consistait en hyper-production de cyprine et de mouillure, fortement alimenté par du fruit, du fromage, du pain, des baisers et du vin, elle serait, de la VIE, bien moins polluante !

Il est vrai, hélas, que bien des ploucs à la cuirasse inamovible sont employés à nous pourrir l'existence pour des buts sombres comme des coffres fermés.

 

vendredi, 17 juillet 2009

L'immature et son creux relatif

Une vidéo présentant une jeune fille énoncer des désirs de mieux-être à l'Assemblée de l'ONU circule depuis début juin, sur l'Internet. Cette vidéo a été tournée en 1992. Le discours qui semble pourtant bien étayé, n'a servi à rien : l'état du monde a même empiré.

D'ailleurs, aujourd'hui, la police ne permettrait pas une telle "altercation" à des gens d'aussi bonne compagnie, il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé à Strasbourg, dernièrement, et le spectacle creux du G8 en Italie. Et la police (ou sa forme plus achevée : l'armée) est justement orientée et entraînée dans ses dispositions comme dans ses actions, par ceux qui font du gain une chose si âpre dans sa démesure.

Déjà, en 1974, René Dumont, disait la même chose dans son livre "À vous de choisir : l'écologie ou la mort". Et rien n'a bougé sinon qu'en pire, entre nous et le "reste" du monde pillé pour du gain effréné et âpre ; ou un petit mieux du point de vue des relations entre nous, les humains.

En 1974, nous étions environ 4 milliards, en 1992 (date de cette vidéo) nous étions environ 5 milliards et aujourd'hui nous en sommes à 7 milliards et on sait que 5% de cette population détient la richesse cumulée de 85% du reste des gens. Plus on naît et plus il y a de misère et dans tous les cas on naît pour aller au travail, au moindre coût, sous les coups, la corde de la police ou de l'armée ou de la famine au cou… rien n'a été résolu ! ça continue !

La psychologie de l'inconscient, venant juste après une critique du travail et de son organisation sociale par Karl Marx, avait commencé à ouvrir une brèche dans la bêtise humaine, en reliant cette bêtise à la satisfaction sexuelle sans forme (Freud : Trois essais sur la sexualité). Mais nous en sommes toujours à souder bêtement cette satisfaction à la reproduction de l'espèce, espèce qui se reproduit dans la violence, reproduit sa misère, le travail et son résultat en évitant de reconnaître quelles sont les implications de son action sur le monde dans lequel elle vit, quelle est la FORME de SA vie. Le caractère révolutionnaire du livre de Freud a vite été piétiné pour n'être plus qu'une référence lointaine (c'est-à-dire : seulement psychologique), à cet "inconscient" de lui-même qu'est l'humain. Cette approche de la vie humaine a montré que la pulsion de l'amour, qui palpite tout autour de nous dans sa rutilance généreuse, a une fonction, et est rejeté par l'être qui sait SE raconter des histoires après qu'il ait appris à la craindre, parfois dès le giron, dans les *images* mêmes qui lui servent à raconter ses histoires.

Une multitude de livres renommés ont mis à l'évidence la relation entre l'âpreté au gain (qui implique l'irrespect de l'autre, comme inégal à soi, c'est-à-dire toujours inférieur à soi) et une sexualité délirante, *immature* à l'âge adulte. Il en est de même de la perception "écologique" de la vie : dans les intérêts de cet "inconscient d'humain", la vie vivante n'est que vétille et sans commune mesure avec ce qu'il désire et n'atteindra jamais. Elle est gênante, même, car il faut s'en occuper… et il trouvera la solution, à nouveau, dans l'âpreté au gain qu'il trouve naturelle, lui : le film "Home" a été financé par Pinaut, par exemple, qui va donner à sa production une *valeur* écologique dont il détiendra l'exclusivité : personne d'autre que lui ou sa bande, n'aura son mot à dire sur la question.

Cette vidéo, finalement, est gentille : elle ne parle pas du travail et de son organisation sociale, alors que c'est cette production sans fin d'objets sans finalité qui submerge de ses détritus la planète, épuise de son creux la planète, obstrue de sa pollution radio-active (25 ans de nucléaire, 250 000  ans de déchets), chimique et biologique le vivant de cette planète. Elle resurgit dans l'actualité sans aucun doute pour appuyer une action spectaculaire (creuse) d'un de ces gouvernants qui sont là, avec fierté, détermination et responsabilité pour organiser cette destruction, en faire encore et plus accepter une forme, celle que cet "inconscient d'humain" ira le mieux gober. Ce n'est pas les décisions des puissants qui polluent la planète, c'est la réalité de la production des gens, celle que les gens, eux-mêmes, font de leur production ; c'est l'obéissance de personnes immatures qui pollue la planète : pour cela il suffit de leur raconter des histoires correspondant à leur maturité… sexuelle.

Elle ne parle pas du travail et de son organisation sociale, ni des âpres intérêts de ceux qui en sont si préoccupés qu'il est impossible de penser autre chose et autrement. Elle montre les intérêts d'une enfant immature qui parle d'une voix enfantine à notre enfance à d'autres, absolument différents qui n'y verront qu'une sorte de poésie qui ne sera toujours pour eux qu'une histoire d'enfants immatures à laquelle ils applaudiront et ils s'en iront ensuite continuer leur ouvrage. C'était il y a 17 ans et c'est "bon-enfant".

Ce sera sans fin car l'humain a peur de lui-même, il SE fuit sans fin comme il fuit la perte du temps alors qu'il en réalise l'effectivité. Il craint ce qui est profond alors qu'il s'éloigne toujours plus loin dans des explications de la nature dont il n'a que faire, sinon qu'un déplacement de son affectivité vers des *objets*, sans expliquer jamais sa propre nature. On bien, d'un autre côté, on le voit expliquer le monde avec des dieux auxquels il faut faire allégeance, par les coups et la meurtrissure corporelle s'il le faut, qui seraient eux seuls responsables de ce qui EST : dédouanement de la conscience de la peur de soi. Il affectionne des *images* qu'il prend pour réelles.

Et tout ce beau monde immature perçoit bien quelque part que quelque chose cloche, mais il ne voit pas ce qu'il fuit, sa profondeur, le creux de son âme désirant l'amour profond de l'âme qui est liée à la maturité sexuelle satisfaisante ; et il fuira d'autant plus tout ce qui évoque cette profondeur, ou bien l'annihilera. Il est adulte pourtant, il prend des décisions, il travaille, comment donc peut-il ne pas se comprendre ? Il approchera la compréhension de la misère quand il aura compris et résolu sa misère, sa fuite de lui-même.

Et c'est peut-être cet aspect qui plaît tant dans cette vidéo : qu'une personne très jeune et sexuellement immature (sinon elle ne présenterait aucun intérêt particulier) exprime son ressentiment face à la catastrophe régentée par d'autres gens sexuellement matures d'après l'âge mais irresponsables, c'est-à-dire affectivement immatures. Et, effectivement, c'est sans cesse l'enfance qui pâtit des bêtises de l'adulte de son temps, qui l'a engendré sans rien y comprendre pour autant… et qui paraît plus sensé dans sa maturité affective !