mardi, 27 avril 2010
Au clair, le brouillon !
On n'est pas sans ignorer qu'ici, dans CE blog-ci, la religion n'a pas DROIT de dire son mot : c'est ainsi ici, puisque c'est, pour une grande part extraite de celle de mes lecteurs, ici mon domaine qui n'est pas le sien. Et quelque chose me chiffonne, dans cette histoire de bourca, de polygamie et de combat des chefs, ici religieux, là gouvernementaux.
Je veux dire qu'il y aura pas de cet d'évitement du grossier si grossier qu'on ne veut pas le voir : le religieux de toute affaire religieuse qui se prétend ne l'être pas. Je ne m'identifie pas à Robespierre, car j'aime la parole d'autrui et ne lui couperais pas la tête parce qu'il est bête ou endoctriné ou abruti, différent de moi.
Néanmoins, tout le monde écrit “burqa” sans qu’un seul d’entre nous soit capable de prononcer le “q” de gorge de la belle langue arabe, alors que la graphie LAÏQUE est “bourca” ! On dévie, on dévie…
Sur le bonhomme de Nantes lui-même, on aura une sorte de “preuve” selon laquelle les femmes qui forment son harem seraient “libres” de porter cette bourca : elles sont libres de ne pas la porter sinon que sous la condition sine qua non de ne pas le fréquenter, lui. Je subodore, de loin, que ce n'est pas une manière simple de proposer la liberté aux femmes, de près.
J'ai suivi qu'il était déjà fliqué ; en matière d’anguille sous roche et en général, les RG ne sont pas si bêtes : ce bonhomme a une manière de faire assez violente pour tout ce qu’il ne peut pas atteindre, et notre liberté principalement qu’il voudrait voir réduite à sa religion.
Les "raisons" concernant la sécurité/la condition de la femme/la courtoisie/… n’ont même pas à être examinées.
La seule vraie raison qui tienne dans ce débat est simple.
Mais pour mieux la comprendre, intéressons-nous à la séparation de l’Église et de l’État : ce fut un ensemble de loi, dont la première fut votée en 1880, et la plus célèbre, en 1905. Elle n’a pas uniquement pour objet de séparer le religieux de l'État, mais d’éradiquer le religieux de la sphère publique et surtout de l’espace publique (la rue, par exemple).
Ce qui distingue le modèle de la laïcité française du modèle, entre autre, anglo-saxon.
Pour appuyer cela, il est bon de rappeler que la première loi votée en faveur de la laïcité (loi du 12 juillet 1880) supprimait l’obligation du repos dominical. Mais principalement la loi suivante (loi du 16 juin et décret du 2 août 1881), qui fut la première loi à réellement et matériellement lancer la séparation de l’Église et de l’État : elle imposa la suppression des prières publiques, la suppression du serment religieux devant les tribunaux et la laïcité des écoles maternelles.
Pour conclure, le modèle français de la laïcité se distingue en ceci qu’il ne tend pas simplement en l’absence du fait religieux dans les instances de l’État, mais au confinement du fait religieux dans le privé, HORS des espaces publics, qu’ils soient rues, administrations, écoles….
Il a notablement été longtemps interdit en france de marcher dans la rue en habit de ministre de culte, ne serait-ce que par l'"insulte publique.
Ainsi, la loi d’interdiction de la burqa/niqab/voile intégral/… est une simple mesure de bon sens quant au respect du modèle français de laïcité, comme cela aurait d’ailleurs dû l'être le cas avec le voile simple (hijab).
Hortefeux, par contre, n’a saisi d’un des rapports des RG qu’un aspect “populiste” et il s’est lamentablement rétamé avec ses arguties débiles. Il a montré par ailleurs qu'il est proche de la régence du plantage sans l'avoir atteinte uniquement parce qu'il y a plus abscons que lui en karicature. Si tant est qu'il refile en douce la puanteur de ses dispositions à un pauvre hère dont il surcharge la douleur d'être, lui qui en était tant chargée, personnellement.
Mais pour moi, du fait que le christianisme ensanglanté et la juivitude maladive ont pratiquement disparu de nos terres, le port des foulards religieux revient à remettre au goût du jour, à faire admettre sur la place publique et à rendre tolérable tout ce qu’il cache (comme tout foulard qui se respecte) ; et en considération de mon caractère étourdi, à savoir sous son prétexte :
- le fait que la religion puit diriger le monde ;
- la réalité de l'abattage rituel des animaux domestiqués ;
- le ramadan forcé et les revendications qui vont avec ;
- la réclusion des jeunes filles dans les quartiers et leur douloureuse obéissance au "grand frère" ;
- la circoncision ou autre mutilation sexuelle, comme “évidemment naturelle et logique” selon un principe religieux ;
- l’acceptation implicite, pour sa cause, de l’amoindrissement de la position sociale de la femme ;
- l’unique raison sociale publique de se manifester de la spécificité du sexe féminin de la “race” humaine (une religion est un point de vue, pas une race, c'est une conception du monde, et en rien l’ensemble du monde) selon des préceptes manifestement mâles ;
- la bourca en tant que SÉPARATION évidente des sexes et n’existant que par cette SÉPARATION et POUR cette séparation comme manifestation de cet objectif ;
- le principe que la vie sociale de nous-autres doit se conformer à des inscriptions compilées dans une brochure de pages vis-à-vis de laquelle je n'ai en rien le droit d'en conspuer un contenu ;
- la virginité féminine obligatoire au mariage ;
- qu'une femme (ou une autre humain, mais émasculé) y trouve une spécification d'équivalence en manière de domesticité sous la forme d'une quantité d'animaux domestiques ;
- aussi le tabassage de l'enfant devant ses fautes d'imémorisation du sus-dit brochage de pages dans son contenu ;
- la disparition du cochon cuit dans les cantines ;
- d'un concept de habilement relatif à un nombre de couches ou d'empilage de tissu immédiatement relatif au nombre 7 ;
- à cette pensée que la femme se doit d'exciter sexuellement ou lascivement (sous forme de danse ondulante) l'homme pour se voir combler du bienfait de sa générosité copulative ;
- et j'en passe et des meilleures.
La bourca n’est pas seulement POLITIQUE, elle est de l’ordre du respect de NOUS : la bourca m'impose SA religion qu est du domaine privé.
Le mâle se revendiquant de la religion de l'Islam voudrait nous faire admettre qu’il est NATUREL que la RELIGION gouverne NOS vies. Il lui manque un contact avec cette VIE du monde qui n’a rien, mais rien de rien, à voir avec une QUELCONQUE religion, même initiée par un "habité de dieu" ; ce qui correspond, en gros, tant chez les chrétiens (Paul de Tarse) que les musulmans (Mohamed) à une crise épileptique que d'autres incapables, mais doté d'un sens POLITIQUE supérieur ont su ADAPTER, au pouvoir du moment dont ils ont pressenti, à une vacance.
Et il faudrait, car plusieurs d’entre nous croient en ces manifestations psychiatriques, que nous relevions de notre vie leur bêtise ?
Il ne fut pas si longtemps que, à force d’insultes, on a réussi à ne plus voir d’habits de prêtres dans nos rues (et de militaires itou). Et que voilà t-y pas : un autre UNIFORME religieux.
C’est comme ce truc si simple : la population française était reconnue pour sa politesse et sa gentillesse : et où voit-on, aujourd’hui, un SOURIRE dans la rue ?
La politesse ? C’est simplement concéder à l’autre une existence SOCIALE équivalente à la sienne, même si elle est souvent surfaite ou dotée d’intentions contraires, comme en politique et en patronat. Mais, entre NOUS, elle a disparue : "pardon, excusez-moi, je vous en prie, merci et sourire" : pfuiit disparus. Quand je suis poli avec les gens, ils me regardent comme un extra terrestre et en profite pour prendre un pouvoir sur moi, comme si je leur avais concédé quelque chose que je ne veux que PARTAGER !
Le problème avec cet UNIFORME qu’est la bourca, est du même ordre : le vivre-ensemble en considération de l’autre comme son vis-à-vis social. Où est la position de la personne qui porte cet uniforme vis-à-vis de moi ? Un mur ? Pas de bonjour, de bonsoir, de sourire possible ! Pas de VISAGE !
Si le monde est tel qu’il est, c’est que les gens sont ce qu’ils sont. L’empirer ne fera que l’empirer. L’emprise de la religion, sous prétexte de "libre arbitre" (qui est un concept religieux et non pas laïc), devrait supporter ce non-visage, alors que précisément, c’est le visage qui fait l’humain avec son sourire.
Je suis de la génération où on ne connaissait pas les lunettes de soleil. C’est pareil : comment parler à quelqu’un dont on ne voit les yeux ? Quel contact puit avoir cette personne avec le soleil, avec moi ou toi ?
De fait, pour la République, la bourca ne devrait être qu’un chiffon de tissu et rien d’autre… mais il arrive, ce chiffon de tissu, à nous amener sur son terrain, insidieusement.
Et c’est précisément là le problème du port de la bourca et qu’on veut absolument éviter : la concupiscence du mâle sur la femelle que celle-ci doit porter sur ses épaules ou en cachant son visage, concupiscence prise comme un fait ETABLI et irémé-diable !
Je ne suis pas pour une loi qui interdira encore une chose de plus pour rien. Je suis pour résoudre le problème du port d’un uniforme religieux des plus terrifiants : la perte de son visage à la femme.
Il en est de même de la circoncision, avec laquelle on devrait, peut-être, faire une relation d’effet à cause ou de cause à effet. Si nous regardons où se situent les velléités de guerre, aujourd’hui, la majeur partie des belligérants sont circoncis (États-Unis compris). Les autres aspirent à la PAIX. Mais c’est tabou : c’est religieux.
Oui la guerre est d’origine économique, mais le religieux est sa petite sœur qui impose à nos sœurs de se dissimuler, son levier ou son point d’appui. Nous nous en sortirons que lorsque que nous sortirons de la chambre des dieux pour avoir cessé de lui donner consistance.
02:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, politique, religion, islam, catholicisme
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