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mercredi, 07 avril 2010

Pauvre raison et tant pour elle !

Le fait que les pauvres ne se rebellent en rien, ou si peu (quelques manifs de temps en temps !) implique immédiatement qu’ils sont prêts à subir pire encore.

Et la pauvreté abrutit davantage pour ne plus avoir à revendiquer que moins de pauvreté et en rien une vie assez riche (amour, arts, temps à disposition, lenteur des curiosités ou des découvertes, moments dédiés à l'ingestion de boissons, aux péludes de l'aimé-e, au saisissement de l'éclosion des fleurs du pommier, au vol lent du héron gris, au croassement pénétrant de la grenouille, au crissement tétu du grillon, à la danse pulsée des groupes humains et de leur musique, etc.) qu’ils ne sont plus capables alors que de rêver dans des images qu’il leur est possible de retrouver coloriées au cinéma, à la télé ou dans la conduite de leur bagnole.

Effectivement, quelque chose grogne, aujourd'hui, mais ce ne sera que d’un ordre quantitatif, loin d’être une exigence pratiquement vécue (grève sauvage dure et inflexible, défense vigoureuse contre les actes des polices aux uniformes variés, réappropriation de la monnaie - et par là-même, abolition de l'argent spéculatif -, coups de pied aux c.ls des politiques, des syndicalistes et des bureaucrates, des religieux de tous poils, organisation responsable de la VIE, humaine comprise, critique radicale du "travail aliéné", etc.).

Il faudra s’en contenter et admettre qu’on en reprendra pour un autre tour... auquel je n'aurai pas le loisir de raisonner.

dimanche, 22 février 2009

Substantifique image

Quoi qu'on en fasse, ou presque, dès le moment où une /e quidam/e a décidé de reposer son angoisse (qui DOIT se détendre) sur une image-idée etc., il 'y a plus rien à faire pour lui faire entendre "raison" ou bien lui faire comprendre SA démarche : c'est cette démarche qui lui permet cette détente !

Alors, avec ces vieux mots rabat-joie de la rationalité, qu'allons-nous pouvoir RÉSOUDRE de cette angoisse ?!? Hum ???

Nous nous trouvons donc devant un cul de sac et derrière un cul de sac : comment initier une démarche amenant à une reconnaissance du mondé délesté d'images le rendant flou tandis que ces images sont un appui et un poids affectif permettant d'être adapté à ce monde d'angoisse, au monde ? Il faut détenir une curiosité dite "intellectuelle" pour admettre — ne serait-ce ! — que la préemption du monde sans image qui le défocalisent, est bien plus prégnant à vivre dans ce plaisir de vivre souvent sans images.

De fait, les diverses propositions qui induisent (comme une lumière sous un pas de porte) la possibilité d'entrevoir en correspondance avec la réalité - qui est dépourvue d'image en SOI) - se présentent encore et encore comme des avatars (des images d'images) de nos désirs de réalisation de nos désirs, jusqu'au moment où on s'aperçoit que le monde est bien plus simple (et sans aucun doute plus riche) que toutes les complications qui induisent ces images du mondes des angoisses coagulées.

Ici ou là, cela tient à une perception du vivant qui vous apporte une satisfaction vis-à-vis de laquelle chacun est accoutumé à l'intensité émotionnelle. Il pourrait ne s'agir que des bornes des limites au-delà desquelles l'angoisse vous astreint tant dans ses modalités que vous ne pouvez en admettre le franchissement. Voyons cela du point de vue de celui/celle pour qui ces bornes sont plutôt lâches dans leur géographie.

D'abord, la superficie de l'espace des plaisirs possibles est notablement agrandie, élargie ; ou bien l'orientation donné à un plaisir praticable – ce qui implique le don de soi à ce plaisir, ce qui veut dire, finalement, la perte de soi dans cette nature acceptée de ce plaisir pour praticable… ce qui est le schéma de tout un chacun, normal et universel de tout un chacun ; mais ici, il n'y a, en fait, que les seules bornes à ne pas transgresser du non-respect du plaisir comme la forme inadmissible [et là encore on retrouve un universel cuirassé ou non] car l'expérience reconnue vous en fait le dénigrer – est corroborée par le plaisir qu'on éprouve au cours de son parcours qui ne peut être que plaisant, c'est-à-dire, exempt d'angoisse, de celle qui vous empêche de vous adonner plus encore à ce que vous ressentez, que vous vivez sans… angoisse.

Je comprends pourquoi je gêne parfois, pourquoi je ne me sens pas intégré, socialement : je n'éprouve pas identiquement au même moment les angoisses de mes contemporains ; et cela d'autant plus que j'ai dûment identifié les miennes comme étant d'origine amoureuses, sexuellement amoureuses… on comprend tout !

Là où mon contemporain se tient comme à une main courante à une image qui stabilise son angoisse, moi je vague appuyé sur une ancre flottante, celle dont je suis sûr qu'elle n'est que ce qu'elle est : une angoisse lorsqu'elle se présente sous une forme de la vie, cette vie dont je n'ai rien à craindre sinon que la mort. Je suis, en somme, comme ces animaux : j'ai plus peur de la prédation que de toute autre chose et, chez cette sorte de chose qu'est l'animal qui se dit humain, j'ai immensément plus peur de LUI que de la vie en général. Et c'est l'objet de mes recherche que de comprendre cette absurdité.

De fait, l'énergie que j'attend de la vie en retour de la mienne n'a présentement pas de résonance et je reste trop souvent à plat. Les prétentions des rêves de cette société n'arrivent pas à ses propres chevilles qu'elle a très sales (pesticides, radio-activités, ce CO2 qui n'est qu'une partie de l'iceberg de la pollution générale de l'existence,etc.) tout juste à peine (de travail) du haut de ses sandales qui sont dans un état déplorable. C'est partout visible, mais le flou des images du rêve en obstrue la réelle vision, tout comme la satisfaction réelle qui est obtenue de sa sexuation pourtant indispensable, n'a pas le retour qu'on peut attendre de la satisfaction du plaisir de vivre !