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mardi, 30 juin 2009

Plus loin mon cas !

Notre manière de nous en sortir, de nous sortir de cette atroce réalité, sur laquelle nous ne voulons avoir qu'une emprise enfantine, qu'une emprise d'adulte doté d'une sexualité immature, est de se disposer à la voir "dans le cadre bien délimité d'un appareil produisant des images" jusqu'au moment où sans prévenir, l'appareil imaginaire (qui a pris, en nombre immense, mesure de son rêve dans chaque foyer) se casse et où la réalité apparaît (enfin !).

Et qu'en ferons-nous de cette réalité pourrie, produit direct de cette sexualité immature, de cette affectivité d'enfant à l'âge adulte ?

Que cela se passe de manière fortuite, sur un sujet photographique "hors champ" qui n'a pas à voir avec le conflit que ce cadre veut cacher et qui nous protège de la laideur de notre monde, de la réalité jusque là, et tout tombe dans la folie. La confiance misée dès l'enfance dans la rigueur des affections et des privations inutiles, se trouve tout-à-coup sans repos tangible, sans l'assise que cette confiance donnait à cette image encadrée de la vie. Dès lors que cet élément étranger est entré dans le cadre, on ne peut plus dire "ce n'est pas à moi que cela arrive… " et on est rattrapé par l'horreur de la réalité.

On croyait qu'il en était ainsi, dur comme bois ou fer de cadre, aussi dur que l'affectivité impliquée dans l'existence même de ce cadre : la morale sociale qui est sexuelle, c'est-à-dire, affective. Et puis : pouf !!! plus rien ne reste de cette certitude… et comme on n'a appris à ne se fonder sur rien d'autre que sur ce FAUX (puisqu'il disparaît devant la lumière du vrai, de ce qui est sans lui et dont il est un élément voilant) il ne vous reste plus que ce fond sans fond du désespoir qu'on nomme plus gentiment "dépression".

Généralement, à ces moments là, on plonge dans la psychose comme moyen de se protéger de cette horreur RÉELLE : la mouche et l'asticot.

Il faut se défaire consciemment de cette initiale défense du "cadre de la photo" pour éviter d'USER de la défense inconsciente de la psychose.

Pour sa plus grande part, cette peur de la réalité tient sur la puissance de l'amour que ce cadre photographique se montre apte à focaliser : l'imagination que l'on a de l'amour (même s'il n'existe pas !) que l'on NE veut PAS perdre est précisément enceint dans le périmètre du bois de ce cadre de la réalité photographique, dont les jointures sont faites d'une cheville pornographique, d'un encollage hypothécaire et d'un équerrage soporifique des moyens possibles pour cette réalisation de l'amour qu'on désire évident.

Généralement, pour résumer, tout cela tourne autour de la frustration (c'est-à-dire la RÉALITÉ de ce qui n'a pas été atteint de nos désirs, et premièrement, la princeps marque de l'amour qui est la nourriture du sein, le bon-soin et les caresses) de nos rêves plaisants : "le monde du rêve est le rêve du monde".

Bien souvent, ce n'est qu'une question de "dispositions des lumières", d'éclairage ou bien, peut-être est-ce dû au fait que ce cadre donne une consistance à cet engouement à son éviction, au BARATIN qui accompagne l'image qu'il se dispose à montrer ?

Probablement que l'information que l'on m'a transmise, pouvait me laisser supposer la non-réalité des choses (étant ce qu'elles sont : ignobles), mais je ne savais pas où poser ma pensée : dans la société du spectacle, le problème du prolétariat réside principalement dans SA gestion du DOUTE qui est du même ordre que celle du doute en amour en matière de complicité pour attenidre son but : le plaisir matériellement partagé !

vendredi, 01 mai 2009

À bas le travail !

À bas le travail ! Il faut en finir avec cette activité frénétique, destructrice et débile, origine de tous nos déboires, de ceux de la seule planète sur laquelle nous posons nos pieds et nos dos, activité de la vie changée par sa soumission au salariat en argent, l'âpre gain et la misère.

L'argent qui affame lorsqu'on en a pas et oriente la finalité de cette activité humaine uniquement vers sa propre et unique production. On ne meurt pas, on n'est pas mal logé, mal vêtu faute d'activité mais faute d'argent. Tout est organisé autour de ce travail or la vie n'a que faire du travail sinon que rendre TOUT malade de travail.

La maladie affective qui monopolise les esprits des possédants comme des possédés est l'accumulation de cet argent qu'il nous faut comprendre : comprendre ses relations avec la sexualité malade.

S'il y a du pain sur la planche que ce pain soit NOUS ! À BAS LE TRAVAIL ! ARRANGEONS-NOUS !

mercredi, 08 avril 2009

Poésie et magie

La seule et véritable magie qui nous reste de notre prime enfance et qui demeure valable à l'âge adulte, c'est la poésie : la résonance des mots sur les sens de l'autre. Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, mais l'organisation des mots, la syntaxe (à laquelle s'agrègent la grammaire et la rhétorique) dans laquelle elle s'immisce dans les interstices.

La PENSÉE MAGIQUE qui perdure dans l'âge adulte, est le fait de donner un ordre, de commander et de voir son ordre exécuté. Nous ne sommes pas, humainement, poétiquement, sortis de la la prime enfance.

La rigidification de la PENSÉE MAGIQUE et le fait qu'elle perdure dans l'âge adulte, provient de l'exécution de l'ordre et lui fait perdre la relation dans son évolution dans le temps, d'une simple relation entre nous, les êtres humains, de la poésie.

Et si vous ne répondez pas à l'ordre, à la PENSÉE MAGIQUE rigidifiée (qui considère que le monde DOIT répondre à ce que l'elle désire immédiatement, et sans faille) chez l'adulte, comme l'enfantin, elle prendra la violence pour vous l'obliger : la PENSÉE MAGIQUE n'invoque pas le dialogue, la confrontation et la recherche du consensus entre deux êtres égaux puisqu'elle implique que le JE soit plus fort que le monde, que le reste du monde dont on se pense, magiquement (faussement, bien sûr !) le roi. La poésie, si : la poésie invoque la participation de l'autre, dialogue ouvert.

Nous vivons dans la PENSÉE MAGIQUE : l'armement et la publicité (les deux premiers budgets mondiaux) en sont une simple mise en évidence, le fait que l'adulte humain pense, agit comme lors de la prime enfance dont il s'est refusé à passer le cours psychique du temps, et qu'arrivé à l'âge adulte avec les tares de cette infantilisation du monde et son imposition par la violence, il ne voit que cette manière de comprendre ses relations aux autres êtres et au monde.

Le hic c'est que cette PENSÉE MAGIQUE ne peut que se perdurer : elle ne peut pas sortir d'elle-même, de sa propre conception de la vie. Elle a besoin de la bienveillance de l'éducation pour qu'elle se rende compte d'elle-même et se mature en poésie.

Même mise de toute évidence devant ce qu'on pourrait appeler sa "stupidité", elle ne se rend pas compte, elle ne peut pas se rendre compte de son agissement, de sa réalité, de son effectivité nocive sur l'existence. C'est LA raison pour laquelle l'humanité évolue si lentement, avec tant de réticences et d'obstruction.

C'est cette PENSÉE MAGIQUE qui ne lui fait pas voir, à cet humain, l'urgence de sa situation environnementale, écologique, sociale, amoureuse ! Tout se résout, pour un tel être, par la PENSÉE MAGIQUE : l'image de la résolution par un mot, un dessin, une photo, une vidéo, une chanson ; mais dans la réalité du monde, il reste dans sa moïse !

lundi, 06 avril 2009

Y faire taire plus de mille

La réintégration de la France dans l'Otan va servir à l'intégration de la Turquie dans le périmètre de la communauté européenne. C'est une manière détournée d'en rendre indispensable, pour cause de cohésion territoriale militaire, l'effectivité de cette cohésion. Bien sûr, cela va correspondre directement avec les désirs des industriels et leurs magouilles de main d'oeuvre peu "coûteuses".

Pour cela, militairement, il devient légitime de balancer sur des manifestants des grenades et autres engins militaires, à partir d'hélicoptères en vol stationnaire. Bien sûr, ces lâchages seront ciblés : on évitera dans la meilleure mesure, les personnes qu'on ne peut pas reconnaître sous leur cagoule et leur foulard pour affoler les autres gens qui vivent à découvert. Je ne prône pas la non-violence, mais je dis que la violence est évitée par les gouvernants pour justifier l'effectivité des dispositions prises à l'encontre de cette violence, dispositions qui s'avèrent sans effectivité pour le cas de ces cagouleux.

Il devient aussi légitime de faire le blocus de toute une mégapole, en instaurant des zones suivant des procédés militaires et non pas "policiers".

Et c'est dans une société militaire que l'on va chercher des poux à des informateurs sous des prétextes farfelus qui n'ont rien à voir avec ce que la Justice se devrait de défendre d'abord : l'expression des gens selon la loi et non pas selon l'affectivité que contiendrait une loi.

C'est dans une telle organisation sociale, militaire, qu'un Parlement peut édicter des lois qui ne trouvent plus d'interprétation qu'affective permettant d'outrepasser le sens de la loi : le vivre ensemble ; et d'outrepasser le fondement de ce vivre ensemble : la Constitution qui régit sans affectivité, sinon que sa garantie de liberté, notre relation sociale. Les gens trouveront toujours des contournements à ce que ces législateurs ne comprennent pas de la vie sociale ou veulent l'ignorer pour les gains d'une partie infime de la société.

C'est suivant une organisation militaire de la société qu'il est possible d'outrepasser sans vergogne le droit des gens.

Seule une organisation militaire de la société permet de circonscrire le malaise des gens par l'emprisonnement, la matraque et les gaz, c'est-à-dire d'opposer une indifférence, un mépris, sinon même une arrogance quant à leur revendication, en les considérant ouvertement comme des incapables, des irresponsables et des ignorants, publiquement devant ces gens-mêmes.

Les militaires aiment à recevoir des ordres qu'ils aiment à ne pas discuter, car ils ne sont pas discutables, dont ils renvoient la responsabilité d'exécution sur ceux qui les leur donnent et les exécutent avec cette joie que peut procurer, pour cette engeance, la notion du TRAVAIL bien fait, puisqu'il leur correspond. Et vous n'avez aucune possibilité de discuter de ces ordres avec eux, de leur faire rendre compte de ce qu'ils font en les exécutant, puisqu'ils les exécutent pour avoir le plaisir de les exécuter, précisément, sinon ils ne seraient pas à les exécuter. Et ils veulent voir la société leur ressembler, à leur image d'une vie réalisée selon leur ordre.

Même si tout ce qu'a dit Julien Coupat pour sa défense était faux, il n'y a absolument aucune raison de lui appliquer les lois liberticides relatives au terrorisme, par exemple qui est une conception militaire de la société. Il n'y a pas, non plus, de raison qu'une procureure de la République usurpe le droit en prenant la direction des débats d'une cour, débats qu'il revient au Président de cette cour de mener : c'est ici une conception militaire de la Justice. Et le fait que le président de cette cour laisse une telle chose avoir lieu, montre sa lâcheté vis-à-vis de cette conception militaire de la Justice. Dans ce cas, nous l'aurons toujours dans le bab.

Les journapisseux, au lieu de parler de ce qui est effectif, nous noient dans des catastrophismes face auxquels on aurait pu faire quelque chose : ils nous informent de leur propre frayeur dont on sait qu'elle a pour origine la peur que ceux qui les payent ont du monde qui s'ébroue sur sa base. Ils n'ont ainsi plus le temps de parler de ce qui leur arrivent, à eux-mêmes, de subir dans une société qui se militarise dans leur silence. Ils nous racontent bientôt qu'il est possible de fabriquer une BOMBE avec du chlorate de soude et de l'hydrate de carbone parce que le ministère de l'Intérieur leur aura expliqué la manière d'en constituer une avec de tels ingrédients ! Une usine, à Toulouse, a explosé, ne leur a-t-on pas asséné, avec des ingrédients peut-être plus simplissime encore ?

Quand une société dite "démocratique" en vient à être régentée par des dispositions militaires, le rêve "démocratique" (qui ne vole pas pourtant bien haut) est attaché par des menottes au glacial calcul égoïste du Capital, comme d'autres à des radiateurs, qui se sont vu entravés les mains dans le dos pour de simples délits mineurs et dérisoires.

Les mots ont sensiblement la même signification pour tous, mais ne sont pas dotés de la même charge affective pour tous : chez les peureux, en cette matière, cette affectivité submerge sans faillir leur entendement sans qu'ils veuillent comprendre leur effarouchement enfantin à l'âge adulte. L'aspect militaires d'une société trahit sa rigidité, la rigidité qui envahit les pensées face à ce monde étrange et incertain qui émerge dans nos pensées.

lundi, 16 mars 2009

L'os de l'eau

Mais qu'est-ce qu'ils sont bêtes ces salariés ! Ceux de Continental (fabrication de pneus ou je ne sais quoi) foutus à la porte pour cause de SURPRODUCTION (de pneus) préfèrent produire encore (des pneus) en réclamant du TRAVAIL plutôt de s'arranger pour NE PAS travailler, c'est-à-dire NE PAS SURPRODUIRE : la planète est submergée de conneries, de merde, de poubelles, de pollution, de misère sexuelle et affective et tout le monde ne veut que travailler : est-ce LÀ résoudre le problème de l'existence, la nôtre, sur la seule planète sur laquelle nous posons nos pieds ? Nom de non !

On ne parle que d'argent qui manque ! Effectivement !?! Tant qu'il faudra de l'argent pour créer de la "richesse", tout ira de travers : il faudra acheter le fait de n'être pas affamé car cette famine n'est essentiellement due qu'à cet argent et non pas à ce que NOUS produisons, NOUS !!! et pas l'argent !!! l'argent ne produit rien !

Il n'y a que l'activité humaine qui produise quelque chose, l'argent est un intermédiaire entre le fruit de cette production et les autres, intermédiaire physiquement humain qui se sert, s'en sert, et s'y sert pour créer le manque tant chez le producteur que le "consommateur", celui à qui cette production est destinée.

On décide pour VOUS ce que VOUS créer pour TOUS et VOUS laissez faire, quitte à redemander à celui qui vous dépossède ce que VOUS avez produit pour TOUS. Zut de zut !

C'est comme cette histoire d'EAU : produire de l'eau, de l'hygiène et des denrées issues de l'irrigation SANS considération de la multiplication de notre espèce, amènera, pour cause de débilité affective, à la reproduction humaine en surnombre de ce que nous sommes capables par rapport à ce que nous pouvons, d'assumer, zut de zut ! Oui à l'hygiène (10% de la consommation totale de l'eau, mais combien est-ce important dans ce cas de la reproduction de NOTRE espèce !) mais avec une régulation des naissances, c'est-à-dire l'acceptation de la sexualité dans sa plénitude, son entièreté et la responsabilité qui y est afférente, avec le PLAISiR qui y correspond et qu'on recherche à travers elle.

Mais ces gourdes de politiques qui sont eux-mêmes des malades affectifs ayant été choisi précisément (pour avoir choisi eux-mêmes de représenter cette particularité de maladie affective devant tous, de "droite"… de "gauche"…) pour représenter la maladie affective de la société, ne sont en aucun cas capables de résoudre le problème de l'amour, du confort, de la vie : comment des gens qui ne sont pas capables de gérer leurs propres déchets qu'ils considèrent moralement comme sales (latrines comprises) peuvent-ils prendre des décisions adaptées au présent pourri justement par l'argent : la latrine des rapport sociaux.

C'est un SYSTÈME d'organisation sociale qui est bancal, désuet, obsolète, claudiquant, mais rien ne bougera tant que la relation humaine sera sous le joug du TRAVAIL, de l'activité humaine considérée comme un ESCLAVAGE à l'argent, du TRAVAIL !

Ce qui est doux, le lagunage et les toilettes à compost, par exemple, ne peut être envisagé car cela ne rapporte pas d'argent, n'est pas aussi grossier qu'une centrale nucléaire et… est DOUX !!! C'est cela l'affectivité réalisée d'un système social effectivisé par l'affectif de ceux qui le composent, le réalisent et l'idéalisent !!!

La considération de la femme par l'homme et celle que cette femme aura d'elle-même, car dénuée d'une inutile réprobation stupide et autoritaire quant à son ÊTRE, ressentit dans sa résonance réelle lorsqu'elle ne se révoltera plus de n'être plus à être considérée comme un rebus social (pour rester poli) car le rebus social n'existera plus pour avoir été compris, cette femme, par l'acte de l'être, se retrouvera dans cette douceur de vivre intègre. L'"homme" aura alors intégré ce qu'il persiste à nommer encore son "déchet" et en prendra cas comme de la vie elle-même dans son ensemble !!!

Je vous avais dit que la solution est sexuée ! Comprenons-nous pour pouvoir nous arranger ENSEMBLE !

dimanche, 15 mars 2009

La rue plus d'rôle

Cette époque monomaniaque en arrive à ne plus du tout tolérer le moindre espace de parole.

Selon le Canard enchaîné du 11 mars 2009, page 8, en bas, le préfet de police de Paris, copain de sa sarkozicature, a pondu une "note" spécifiant que le moindre rassemblement outrepassant le nombre de trois personnes — ce qui signifie, pour elle, qu'il y a une foule et un "meneur" — doit faire l'objet d'une procédure de police auprès de la SIC, id est : la Salle d'Information de Commandement, le centre névralgique de la police de la région, sous bunker.

C'est à dire que la rue est à étouffer, à l'esbroufe des péteux du flicage selon lesquels NOUS n'aurions plus le droit de DIRE quoi que ce soit dans la RUE. La rue, selon cette directive enjoignant à tous les commissariats de la ville et de la région de Paris une implacable application, n'appartiendrait plus qu'à la police de DIRES : tout attroupement (les bœufs s'attroupent, les humains s'assemblent) est susceptible de troubler l'ordre public, "ordre" qui n'a JAMAIS reçu de définition judiciaire si ce n'est que selon la politique du moment des gouvernants.

Nous voici donc objets des matraques, des invectives de ce que l'on prononce de son existence, dans le cadre, le LIEU de ce qui NOUS appartient, la RUE, enjoint d'obéir à la flicaille qui jugerait de ce que NOUS devons dire ou pas de ce que NOUS vivons et désirons modifier de notre vie, dans la rue, le lieu PUBLIC par excellence.

Privatisation du public par la police personnelle des gouvernants qui se l'approprient selon des "notes" de préfêts, des pré-faits, des sucseptibilités intolérables avant même qu'elles aient eu lieu.

Ainsi donc, sa sarkozicature aura su auprès des détenteurs de la liberté publique imposer à ces esprits de peu de foi, obéissant à leur place plutôt qu'à leur cœur, la muselière de la matraque contre la jaillissance des mots disant des maux qui se cherchent une résonnace, en se prononçant selon une LOI qui n'existe PAS, à l'encontre du peuple : rien ne NOUS oblige à obéir à cette injonction de nous taire, rien qu'une sarkozicature.

mardi, 03 mars 2009

Du fond des sois

Le sexe des femmes est une ouverture
Où perdre son âme est une aventure
Au moment des flammes qui font la jointure
Entre elle et le pâme et vous la césure

On y voit le sombre parfois qui vous guette
Comm' partie d'une ombre venue en goguette
Ou sous l'onde l'ombre, aqueuse sonnette
Qui vous happe, tombe de soi à vous faite !

C'est que, dès le moment où, à vous offerte,
Sans contrainte feinte à vous abandonnée,
À tous ces sentiments se donnant sans guigne,

Au cœur de l'étreinte, à tous sens résonnée,
Échelle d'un instant, au languir en perte,
Savez-vous être à temps de son vagin l’insigne ?

vendredi, 27 février 2009

La colle de la crise

Je vais essayer, ce soir, de ne pas être trop embêtant. Il faudra admettre, tout de même, accepter une certaine forme de réflexion, sinon ce ne sera pas intéressant pour vous de continuer à lire ce message.

La crise fait que le chômage augmente. Déjà, il faut dire tout de suite que la forme d'organisation sociale qui régit les êtres humains d'hier (deux cents cinquante ans, environ) et d'aujourd'hui, est toujours en crise : ça ne fonctionne pas : pauvres, dilapidés, dilacérés, esclavagisés, putaciérisées, etc. Bon. Mais…

Disons que la crise est plus importante. LA crise crée plus de chômage. Mais que cela signifie-t-il ?

Lors de son fonctionnement normal le mode d'organisation des êtres humains passé et présent présente déjà du chômage et en est SA forme courante. Il y en a plus ? Humm ?!?

Pensons autrement, si vous le voulez bien. Pensons que le chômage est l'IMPOSSIBILITÉ pour la capital d'employer des personnes à SON ouvrage : je rappelle, chers lect-eur-trice-s, que c'est l'argent qui mène à la nourriture et non le manque de nourriture qui mène à la famine, de nos jours.

Bien. Pensons maintenant comme un poivrot (vous savez, ce genre d'ivrogne qui se met, de temps à autre, selon ses délires éthanolisés, à poser quelques jalons de philosophie qui suivent souvent la boisson qu'il ingère : ce soir ce sera du "Coteaux du Layon", pour moi) : lorsque la bouteille est vidée, il en faut une autre, bien évidemment. S'il n'y en pas d'autres, on va voir un autre poivrot, qui, comme vous être un peu bavard — cela donne soif — sera tout content de disputer ou discuter avec vous d'une chose ou d'une autre : "qu'importe la bouteille pourvu qu'on ait l'ivresse", dit-on très poliment et comme il ne se renie pas tel, le poivrot aime à boire dans le calme assez souvent, surtout entre deux seins.

Mettez une crise : un manque d'éthanol, soudain, du fait que quelques ploucs ont supputé qu'il y en avait plus qu'il n'y en a. Cela veut dire : il AURAIT existé plus d'alcool qu'il en EST en ce monde ? Humm !?! Est--ce que le nombre de gens qui travaillaient à l'élaboration de cet éthanol influerait sur la quantité possiblement ingérable ? Non, bien sûr, car les éthanolisés, tout de suite, prendrait des dispositions efficaces pour pouvoir pourvoir sensiblement rationaliser leur besoin de boire. Tout fermente, en ce monde de vie, et c'est tant mieux, sinon souhaitable !

Seraient les non-buvants plus bêtes que les éthanolisés ? Il semble que oui. Et pourtant ils ne daignent pas de leur moral leur casser les oreilles.

Le chômage n'est que la forme IMPOSSIBLE au capital de S'employer entièrement à VOTRE exploitation.

Je veux dire que lorsque la crise apparaît sous une de ses formes aiguës, que les gens sont foutus à la rue (alors qu'ils devaient la foutre tous les jours, femelles et mâles, à leur libre accointante) et se mettent à ne plus savoir ce qu'ils sont - des suppôts du capital - se mettent à mourir de faim alors que tout regorge de nourriture (même pourrie par les OGM et les intrants d'agriculture modernes pour les seuls rendements du capital) c'est qu'ils sont vraiment CONS. Et c'est PRÉCISÉMENT cette connerie qui soutient de ses jambes frêles la structure métaphysique de CE capital.

Voudrais-je dire que cette crise qui met tant de gens au chômage, ne correspond qu'à ce ce que ce capitalisme NE peut PAS exploiter, ici et maintenant, de la force qu'il use à s'en repaître autrement ? Me comprenez-vous bien ? Vous êtes au chômage car vous n'être PLUS DU TOUT exploitables. Est-ce là une condition proprement HUMAINE ?

Serions-nous, sobres, qu'une simple bande de ploucs ! Prenons-vous en mains, que diable : soyons ivrognes de NOTRE vie ! Cette condition, intériorisée, vous correspondrait-elle ?

Non ? Bien. Alors arrangeons-nous autrement

dimanche, 22 février 2009

Substantifique image

Quoi qu'on en fasse, ou presque, dès le moment où une /e quidam/e a décidé de reposer son angoisse (qui DOIT se détendre) sur une image-idée etc., il 'y a plus rien à faire pour lui faire entendre "raison" ou bien lui faire comprendre SA démarche : c'est cette démarche qui lui permet cette détente !

Alors, avec ces vieux mots rabat-joie de la rationalité, qu'allons-nous pouvoir RÉSOUDRE de cette angoisse ?!? Hum ???

Nous nous trouvons donc devant un cul de sac et derrière un cul de sac : comment initier une démarche amenant à une reconnaissance du mondé délesté d'images le rendant flou tandis que ces images sont un appui et un poids affectif permettant d'être adapté à ce monde d'angoisse, au monde ? Il faut détenir une curiosité dite "intellectuelle" pour admettre — ne serait-ce ! — que la préemption du monde sans image qui le défocalisent, est bien plus prégnant à vivre dans ce plaisir de vivre souvent sans images.

De fait, les diverses propositions qui induisent (comme une lumière sous un pas de porte) la possibilité d'entrevoir en correspondance avec la réalité - qui est dépourvue d'image en SOI) - se présentent encore et encore comme des avatars (des images d'images) de nos désirs de réalisation de nos désirs, jusqu'au moment où on s'aperçoit que le monde est bien plus simple (et sans aucun doute plus riche) que toutes les complications qui induisent ces images du mondes des angoisses coagulées.

Ici ou là, cela tient à une perception du vivant qui vous apporte une satisfaction vis-à-vis de laquelle chacun est accoutumé à l'intensité émotionnelle. Il pourrait ne s'agir que des bornes des limites au-delà desquelles l'angoisse vous astreint tant dans ses modalités que vous ne pouvez en admettre le franchissement. Voyons cela du point de vue de celui/celle pour qui ces bornes sont plutôt lâches dans leur géographie.

D'abord, la superficie de l'espace des plaisirs possibles est notablement agrandie, élargie ; ou bien l'orientation donné à un plaisir praticable – ce qui implique le don de soi à ce plaisir, ce qui veut dire, finalement, la perte de soi dans cette nature acceptée de ce plaisir pour praticable… ce qui est le schéma de tout un chacun, normal et universel de tout un chacun ; mais ici, il n'y a, en fait, que les seules bornes à ne pas transgresser du non-respect du plaisir comme la forme inadmissible [et là encore on retrouve un universel cuirassé ou non] car l'expérience reconnue vous en fait le dénigrer – est corroborée par le plaisir qu'on éprouve au cours de son parcours qui ne peut être que plaisant, c'est-à-dire, exempt d'angoisse, de celle qui vous empêche de vous adonner plus encore à ce que vous ressentez, que vous vivez sans… angoisse.

Je comprends pourquoi je gêne parfois, pourquoi je ne me sens pas intégré, socialement : je n'éprouve pas identiquement au même moment les angoisses de mes contemporains ; et cela d'autant plus que j'ai dûment identifié les miennes comme étant d'origine amoureuses, sexuellement amoureuses… on comprend tout !

Là où mon contemporain se tient comme à une main courante à une image qui stabilise son angoisse, moi je vague appuyé sur une ancre flottante, celle dont je suis sûr qu'elle n'est que ce qu'elle est : une angoisse lorsqu'elle se présente sous une forme de la vie, cette vie dont je n'ai rien à craindre sinon que la mort. Je suis, en somme, comme ces animaux : j'ai plus peur de la prédation que de toute autre chose et, chez cette sorte de chose qu'est l'animal qui se dit humain, j'ai immensément plus peur de LUI que de la vie en général. Et c'est l'objet de mes recherche que de comprendre cette absurdité.

De fait, l'énergie que j'attend de la vie en retour de la mienne n'a présentement pas de résonance et je reste trop souvent à plat. Les prétentions des rêves de cette société n'arrivent pas à ses propres chevilles qu'elle a très sales (pesticides, radio-activités, ce CO2 qui n'est qu'une partie de l'iceberg de la pollution générale de l'existence,etc.) tout juste à peine (de travail) du haut de ses sandales qui sont dans un état déplorable. C'est partout visible, mais le flou des images du rêve en obstrue la réelle vision, tout comme la satisfaction réelle qui est obtenue de sa sexuation pourtant indispensable, n'a pas le retour qu'on peut attendre de la satisfaction du plaisir de vivre !

lundi, 02 février 2009

Camaïeu lexical du pâle travail

En regardant les définitions qui sont données au mot "travailler" ou “travail”, on se sert de ce mot comme si on refusait d'admettre la réalité de ce qui est en train d'être fait ou de ce qui se passe. Quelques exemples : au lieu de dire — on dit, non sans intention(s) :
* Faire jour et nuit un effort soutenu pour obtenir un résultat — Travailler jour et nuit.
* Réaliser une production, produire à perte — Travailler à perte.
* Avoir une profession, exercer un métier — Travailler dans les assurances.
* Étudier, apprendre — Arrête de jouer, va travailler dans ta chambre.
* Servir ou desservir quelqu'un, quelque chose — Le temps travaille pour ou contre nous.
* L’acrobate effectue sans filet un exercice — L'acrobate travaille sans filet.
* Dans tel sport, les muscles fonctionnent activement — Dans tel sport, tous les muscles travaillent.
* Mon imagination déploie une grande activité autour de ce projet — Son imagination travaille sur ce projet.
* Ce meuble s’est déformé sous l'action de l'humidité, de la chaleur, du temps — Ce meuble a travaillé.
* Cette maçonnerie ou cette charpente se déforme sous l'effet des charges, des poussées ou des tractions subies — Cette maçonnerie ou cette charpente travaille.
* Ce vin subit l'effet de la fermentation — Ce vin travaille.
* Mon argent produit un revenu — Mon argent travaille.

Voici deux dernières expressions présentant les mots pour vrais : Travailler comme un cheval, travailler comme un forçat : travailler beaucoup, travailler durement.

Lorsqu'on travaille une technique, on ne travaille pas, on s'exerce à cette technique pour se la rendre facile. Lorsqu'on travaille la terre on ne travaille pas, on laboure la terre afin de la rendre plus accueillante pour la graine ou le plant. On a tort de dire, par simplification, que du bois ou de la pierre travaille pour dire qu'il ou elle se déplace, bouge, se fendille, se tord, diminue ou augmente de dimensions, gonfle, rétrécit, etc. Cette simplification ne profite qu'au labeur, par confusion des genres puisqu'une matière ne saurait travailler : seul un animal travaille, par définition.

Lorsqu'un animal travaille, il travaille, certes, mais parce qu'on le fait travailler. D'autre part, lorsqu'il effectue un travail, il s'agit essentiellement d'un labeur : le travail contient, en soi, la capacité consciente d'exécuter une tâche et l'animal n'a pas cette conscience lorsqu'il exécute une tâche autre que celle pour laquelle la nature l'a conçu. Aussi il faudrait inventer un nouveau verbe, uniquement transitif : laborir : exécuter un labeur.

Lorsqu'un animal travaille par lui-même, il ne travaille pas, il s'active, il se réalise.

L'activité consiste, du point de vue du travail, à exécuter une tâche, à la tuer. Ce n'est pas une raison pour se tuer au travail et d'ailleurs aucun animal sauvage ne se tue au travail, sinon que par déboire ou piège.

Que peut-on comprendre lorsqu'on entend dire d'un politique qu'il travaille ?

Tuer une tâche n'implique pas qu'on s'y tue, soi, qu'on s'exécute à la tâche. Rien n'y oblige sinon que le travail devenu labeur. On peut parler du labeur comme de l'activité des sportifs, des bœufs ou des chevaux de trait, à ceci près qu'il est impossible de faire travailler ces deux derniers animaux, eux, plus de trois heures d'affilée et plus de six heures en tout par jour : il n'est pas concevable d'avoir pour but de les tuer à la tâche, de les exécuter par le travail qu’ils effectuent. Il est vrai que les sportifs sont un peu plus bornés et fournissent des efforts plus conséquents pour atteindre cette idée qu'ils ont d'aboutir à un résultat physique par le travail, le labeur, par l'idée qu'ils ont d'une vie de labeur. Des muscles ont pris chez eux la place de l'intelligence de la paresse.

Rien ne sert de travailler, il faut s'activer à point.

« Les chercheurs, ils travaillent sans relâche » entend-on à la radio, à propos de leur recherche sur une maladie grave dont ce « travail » ne leur permet pas d’y comprendre grand-chose.

On voit que le mot « travailler » dissimule quelque chose de complexe, qu’il résume. Est-ce par paresse seulement qu’on l’emploie à tant de sauces ? Ce serait étrange car précisément ce sont ceux qui « travaillent » le plus qui emploient le plus ce mot ; les plus paresseux éprouvant un dédain certain pour sa signification — le labeur.

Lorsque le poète “travaille”, je dirais plutôt que quelque chose le travaille — ce quelque chose étant le besoin de créer — et qu’il travaille finalement ce qui le travaille. Plutôt de dire qu’il travaille, on dira qu’il est habité par son œuvre ou son ouvrage qu’il réalise.

L’amour du travail :
Il en est ainsi que le JEU et le travail ne peuvent pas faire ménage ; ni l’amour des corps et des âmes. Le travailleur et plus souvent celui qui aime à faire travailler, parle de « l’amour du travail » qui résume le fait d’éprouver une forte satisfaction à se réaliser dans l’exécution d’une tâche à travers une aptitude acquise de longue main et la puissance sur la matière que l’on utilise que cette pratique procure. À bien y regarder, il n’y a là rien d’ « amour », puisque je m’imagine pas avoir une telle maîtrise sur mon amante et que je ne souhaiterais pas que mon amoureuse me traite dans ce genre d’amour. À moins que le mot « amour » possède plusieurs acceptions, ce qu’on veut dire, donc par cette expression sans sens — l’amour du travail — ne correspond pas à ce qu’elle veut décrire. L’amour du travail est autre chose que de l’amour.

Le verbe relatif au travail — travailler — possède toutes les actions possibles qu’on attribue aux verbes : il est transitif (il agit directement sur quelque chose, quelqu’un), intransitif (il agit indirectement sur quelque chose, quelqu’un), réflexif (quelque chose SE travaille, soi et quelque chose SE travaille par l’intermédiaire de quelqu’un). C’est le mot fourre-tout, imprécis, indirect, confus et vague.

C’est un peu comme si du fait que toutes ces expressions ne contenant plus la notion d'activité satisfaisante, affectivement enrichissante, gratifiante socialement car on est une partie de ce social et qu'il ne peut en être autrement à moins d'être fadingue, elles deviennent insuffisantes à décrire ce qui se passe, qu’elles deviennent exsangues d’une vitalité qui tend à s’exprimer avec plus de force ; que cette force est dans le travail, dans le labeur, le fait qu’on en « chie », comme on dit, c'est-à-dire exactement le contraire de ce que l'on vourait faire de son existence, de son activité vitale !!! Éprouver des difficultés au cours de l'exécution d'une tâche n'est pas du déplaisant, mais qu'on vous y force, qu'on vous y oblige car vous n'éprouvez aucune satisfaction sociale, affective à son aboutissement, oui cela est du TRAVAIL, du labeur.

On trouve, en ce moment, des recommandations du gouvernement de l'arrêt publique disant que « l’arrêt de travail est abusif » en présentant un adolescent au lit en ajoutant : « maintenant vous êtes grand ». Amusant, non ? C’est justement quand on prend la responsabilité de ne pas travailler qu’on redeviendrait un enfant !

C’est que le travail est la valeur indirecte de cette société (puisque c’est un être qui l’effectue, ou une chose, c’est indirect), ce dont cette société a le plus besoin pour exister, il faut donc le cacher dans cette imprécision, ce vague du ravage ou ce confus des formes. D’une part il en est la source de gain essentielle, puisque c’est par le seul “travail” (l’activité qui change les formes des choses et des êtres) valorisé, source de gain et d’espoir de gain, que sont établis tous ses rapports sociaux. Les plus démunis en sont dépourvus, les moins éveillés ont les mains les moins propres, les plus maniaques les mains les moins sales. À ceci près que la valorisation du travail exécuté ne passe plus que par la dévalorisation du travail, de cette activité de transformation, c’est-à-dire son perpétuel renouvellement par la renaissance sans fin des mêmes choses qui n’ont plus besoin d’être refaites à moins de déterminer, dans le travail exécuté, la prévision de son renouvellement ; et ceci au moindre prix.

On ne gagne pas sa vie : on la valorise par le travail, par la vente de son activité sociale, sa force d'activité devenue strandardisée, découpée, monayée, achetée. Le temps vivant de la vie est devenue une chose.

Il est évident qu’environ 95% du travail exécuté aujourd’hui est absolument inutile sinon qu’en tant que valeur, qu’espoir de gain pour les uns et pour d’autres ; et au moindre prix puisque 95% du "travail" est effectué par l’argent, la spéculation. 95% du travail effectué aujourd’hui est inutile, nocif et rébarbatif, meurtrier, affameur (on ne meurt pas de faim pour cause d'abscence de nourriture, mais pour cause d'abscence d'argent pour POUVOIR l'acheter !), infâmant.

On voit que le mot « travail » enlève à 95% toute poésie à la description de la vie et on constate que ceux qui l’ont le plus à la bouche sont ceux qui en sont le plus dépourvus… de poésie, veux-je dire ! Ils ne reconnaissent de leur propre activité que ce qu’en reconnaissent d’autres à une image d’activité, un reflet de travail, car s’ils en connaissaient quelque chose de tangible, ils ne l’imposeraient pas aux autres, ou comprendrait qu’on ne peut avoir d’affection pour une telle activité. Peut-on dire de l’activité du soleil qui, elle, crée réellement tout de notre monde, qu’elle travaille ? Et qui, et quoi, et comment ? Non, bien sûr, on n’ose pas employer une telle expression parce qu’elle rendrait ridicule le labeur qu’ils décrivent comme « travail » que les petits bouts de chair pullulant après s’être nommés « humains » — et voudraient donc s’en arroger des prérogatives— exécutent au cours de leur vie, en commençant parfois dès peu après le berceau.

Il vaudrait mieux pour lui “travailler” son orgueil incommensurable qui se manifeste par sa propension à imposer à d’autre ce qu’il s’impose à lui-même par peur de la liberté du vivre du fait de ne pouvoir supporter cette liberté du vivre en dehors de lui-même, c’est-à-dire en dehors de cette liberté qui le travaille, lui et qui ne vit pas en vie, qu’il ne fait pas vivre en lui. À bas l'travail !

En somme « travailler » cache toujours une autre activité sous-jacente et silencieuse. Hegel l’a ciblée comme étant l’angoisse présente chez l’être humain, en la prenant pour naturelle telle qu’elle se manifeste. Reich a montré que cette activité, ce « travail » est la manifestation de l’angoisse, effectivement, mais dont l’origine n’est pas naturelle, mais culturelle et il l’a ciblée comme étant un fruit de l’angoisse d’orgasme. L’activité est naturelle, l’activité orientée est naturelle et évidente, l’activité obligée n’a pas de raison d’être sinon que le travail et l’espoir de gain qui l’accompagne, la spéculation sur cette activité.

Lorsque, donc, je parle de « travail », je parle de quelque chose de passionnant, etc., qui n’a rien à voir, sinon que sous une forme de résultat qui en pâtit, avec ce qu’en entend la société de labeur, celle dans laquelle je vis présentement. Voilà qui est bien étrange : la vie devrait être un espace de vie où on en « chie », pénible mais dont on requiert tout de même des satisfactions, une satisfaction mesurée à l’effort produit pour l’obtenir. On trouve de semblables poussifs en de multiples endroits et non des plus crus (sans accent circonflexe) : c’est qu’on ne peut leur en vouloir à ces creux poussifs puisque la tâche qu’ils se sont donnée d’accomplir et les moyens qu’ils utilisent pour la réaliser ne correspond pas à ce qu’ils désirent obtenir ! À Perdre le but, on ne peut l’atteindre et comme le but est la perte…

vendredi, 30 janvier 2009

Chéfitude, angoisse et affectivité

Posons un stress dans un groupement d'individus d'une même espèce et on observe, selon cette étude, l'adoption d'une organisation sociale particulière à ce stress subit par cette collectivité.

L'adoption de cette organisation sociale est la forme qui, dans cette condition particulière, est adoptée par l'espèce en question. Ici c'est le rat. D'aucuns sautent sur l'occasion pour justifier des bêtises chez l'être humain et son organisation sociale sur lesquelles ils reportent le schéma de cette organisation "de classe" : grosse bête, va !

Mais ce stress est comme une maladie sociale, dont le CORPS social adopte une défense de sorte à se perpétuer, à perpétuer l'espèce. Et, chose qui me paraît moyennement étrange, cette position nouvelle face au stress n'est PAS DES PLUS adaptées à la survie de l'espèce en question, tout comme la maladie, chez l'être humain, n'est pas des mieux adaptée comme résolution d'un problème.

Ainsi, l'adoption par le rat, dans sa forme sociale, d'une organisation sociale telle que nous le présente cette expérience et telle que la relate l'expérimentateur, c'est le rat le plus stressé qui est le plus violent : injectons-lui un anxiolytique et cette organisation sociale particulière disparaît. Ceux que l'on nomme les "chefs", du fait qu'ils imposent à l'autre par la violence un comportement, sont les animaux les plus stressés, les plus fragiles devant le stress imposé à la communauté.

C'est ceux qui paniquent le plus devant une situation de stress qui deviennent le plus violent, de sortent à 1) ne pouvoir pas s'en sortir par eux-mêmes, 2) imposer à l'autre qu'ils les servent dans leur propre survie.

Allant à l'encontre des conclusions que l'on donne généralement à ce genre d'expérience, je dis donc que le "chef" est l'individu le MOINS adapté à une situation de stress ; c'est le sujet le MOINS adapté individuellement dans une situation de stress d'un groupement d'une même espèce, qui impose LA chéfitude aux autres pour, ou bien se rassurer lui, ou bien chercher chez celui ou ceux qu'il "commande" le soutien à sa propre existence tant angoissée qu'elle le paralyse, LUI.

Le "chef" est l'individu qui panique tant dans une situation de stress qu'il reporte sur les autres sa propre angoisse en les obligeant à exécuter ce qu'il craint de réaliser et qui lui est pourtant indispensable pour sa propre survie.

Bon, maintenant, qu'en est-il de ces "obéissants" ? Le rapport de l'expérience ne nous en dit pas grand-chose. Ils subissent la violence des hyperstressés, violence physique qui peut aller jusqu'à leur mort. Les "chefs" usent de leur violence physique à l'encontre de ceux qui ne peuvent s'en échapper. Au contraire de ceux qui réussissent à se protéger, ils ne peuvent, eux, que subir. Cette violence a pour effet, je le suppose, d'obnubiler la conscience qu'ils ont d'eux-mêmes de sorte à rester identique à ce qu'ils sont hors de la situation de stress expérimentale. Et de toutes façons, la chéfitude est d'une telle violence qu'elle SE doit de trouver des "obéissants", sinon, le chef meurt, physiquement, d'inanition, car il n'est pas capable de subvenir, lui-même, à ses propres besoins.

De fait, les "obéissants" ne sont pas moins stressés que les "chefs", mais pour une raison extérieure (par les "chefs") et non pas intérieure (par l'angoisse générée par une situation de stress). Mais peut-être que le stress, chez ces "obéissants", est tel qu'ils n'ont rien d'autre à faire qu'obéir ? Peut-être qu'ils réagissent par cette "obéissance" ? Que non ! C'est ici une pensée de "chef", bien sûr. Car, dans l'expérience, ces "obéissants" s'organisent à l'identique qu'entre des sujets épars.

Cela me fait penser à un article écrit dans les années 50 d'un auteur dont j'ai oublié le nom, qui émettait l'hypothèse selon laquelle la "molécule" responsable de la chéfitude est celle composant l'acide urique. Je n'ai relevé cette hypothèse nulle part ailleurs que chez lui.

D'ailleurs, cet acide urique est présent avec un excès d'efficacité chez l'être humain mâle car dans la succession des transformations des molécules en une autre successivement, il est le passage obligé de la construction de la vitamine C qui n'est pas métabolysée par l'être humain, lequel doit absolument à s'en procurer par la nourriture. Chez la femme et l'enfant, selon lui, l'acide urique ne provoque pas de chéfitude

Cet auteur avait aussi fait un rapport entre un régime très carné et cet acide urique, régime que l'on retrouve souvent chez les "chefs", effectivement, dont il disait avoir trouvé un taux plus que moyen chez les militaires, les responsables d'entreprise, etc. L'acide urique est le résultat de la dégradation des protéines et provoque la goutte.

Ce que je veux dire, dans un premier temps, par cette évocation de "molécule", c'est qu'on est obligé certes de se conformer à son effet (à moins de réflexion) une fois produite ; mais la raison de sa production reste à trouver.

La conclusion est que, alors que l'on dispose des animaux dans une situation de stress encagée et encagés, situation sur laquelle ils n'ont aucune emprise, on constate l'instauration d'une organisation collective montrant
— des "chefs" qui imposent aux autres leur incapacité à se sortir correctement et individuellement de cette situation ;
— des "obéissants" qui se font exploiter par la violence ;
— des "autonomes" qui se débrouillent très bien de cette situation.

Il s'avère que ce que l'on nomme "chefs" sont ceux qui sont les plus stressés et le moins capable de se sortir par eux-mêmes de cette situation artificielle ; que les "obéissants" sont violemment poussés par les chefs à cette obéissance qui consiste à TRAVAILLER pour ces chefs. Vu de cette manière, cela ne vous dit rien ?

On ne peut reporter cette analyse des "classes" établies dans un tel contexte sur l'organisation humaine, car l'être humain est doté de parole, je veux dire qu'il a inventé des moyens de guérir des maladies, mêmes affectives telles que les angoisses soulevées par la vie vivante ! Il est vrai que pour faire admettre qu'un "chef" est un malade affectif n'est pas du premier repos, mais être soumis à la maladie d'un pauvre hère non plus !

lundi, 26 janvier 2009

Jaunisation du monde

À la gare St-Lazare, à Paris, le 24 janvier 2009, un arrêt des trains a provoqué une étrange réaction de certains usagers : ils s'en sont pris physiquement aux cheminots. Cet arrêt des trains était nécessaire pour nettoyer les voies d'un reste d'un suicide et pour procéder à un semblant d'enquête. Mais ces gens, excédés par les difficultés d'accéder à leur travail ou à leur domicile, à ce qui les faisait avoir besoin de prendre le train, en colère, se sont tournés contre les cheminots bien que, pour cette fois, ces cheminots n'y étaient pour rien — en tant que fait de grève, veux-je dire — dans cette affaire.

Cela signifie que l'incompréhension qui règne entre les gens (ici, les usagers du train, là les cheminots) est telle qu'elle leur fait faire la guerre entre eux qui sont les objets d'une même situation sociale déplorable, malicieuse et délétère sur laquelle ils n'ont plus physiquement d'emprise que violente physiquement, comme des matraqueurs, finalement.

Ce projet du gouvernement de rendre chacun de nous débile, réussit, fonctionne par impossibilité psychique de comprendre qu'on doit ne plus s'arrêter à l'apparence, mais à ce que l'apparence cache. Chacun est devenu un Jaune par seul souci personnel, en somme, un potentiel briseur de grève, un délateur, une personne qui fait justice elle-même contre son camp, sa classe sociale. Chacun perd la notion d'être exploité par un système social pour pencher sa pensée sur le fait d'être un objet de fonction autonome, dissocié d'un ensemble social, d'un être atomisé : un atome de société, avec ses propres problèmes (qui sont identiques pour tous : loyer, bouffe, boulot aléatoire, impôts, enfants, maladie, anxiolytiques, flicage, etc.) qu'il refuse de voir dans le regard hagard de chacun des êtres qui l'entourent dans cette immense masse de BRUIT qui obscurcit le cheminement de la dialectique, ce mouvement du vivant dans la recherche de son équilibre.

C'est qu'il y un une sorte de complot (une considération des gens dans la tête de nos gouvernants) contre cette masse que forment ces gens qu'il faut absolument déliter pour la maîtriser dans le sens que les tenants de ce complot contre le vivant veulent voir adopter. Cela paraît étrange, mais cela est. Car il s'agit de la faire TRAVAILLER au moindre coup, avec le moins de contestation possible, et de la faire ACHETER cela même que cette masse produit pour satisfaire cette propension au travail de quelques malades affectifs (mais ceux qui travaillent, pour la plupart, sont , de même, des malades affectifs !) qui pue, pollue et tue. La somme des travaux des humains détruit son environnement et ils n'ont a cure : ils TRAVAILLENT et c'est cela seul qui a de l'importance pour eux, car, sinon, ils ne peuvent pas ACHETER.

J'ai trouvé ici, la ressention d'un livre en langue anglaise relative aux formes et à la volition des personnes qui l'organisent, de ce complot. Il faudra admettre qu'on nous veut du mal. On peut y voir comment les gens sont manipulés.

Mais la question qui demeure est : Pourquoi donc, les gens se laissent si facilement manipuler ? Une réponse peut être trouvée dans le livre de Wilhelm Reich : "La psychologie de masse du fascisme", titre que Guy Debord a détourné en "Psychologie de masse de la soumission". L'irresponsabilité des gens face à régir leur propre vie correspond au peu de profondeur de leur possible d'émotion qui est tributaire de leur, ici précisément la sienne, vitalité amoureuse, sexuée. Pensons bien, mes amis : pourquoi les gens sont-ils si facilement bernables ? Ils se font baiser la gueule à tarlarigot (loyer, bouffe, boulot aléatoire, impôts, enfants, maladie, anxiolytiques, flicage, etc.) car ils ne savent pas baiser, ce qu'est le plaisir de l'amour sexué.

Trop pressés par l'angoisse (loyer, bouffe, boulot aléatoire, impôts, enfants, maladie, anxiolytiques, flicage, etc.) qui les dépasse, ils espèrent trouver en un chef, une organisation sociale sur laquelle ils n'ont aucune emprise ou une organisation mystique de leur vie, la solution de leurs problèmes qui ne relèvent que de eux-mêmes, que de leur propre impuissance face à la satisfaction de la vie possible. Les seules émotions soulevées dans leur corps en colère est le regard qu'ils ont du mouvement des autres qui les importune, les distrait, les immobilise dans leur fauteuil.

Introduire dans les pensées que le ver (quelques-uns d'entre nous) est dans le fruit (nous) qui vous apporte LA misère, c'est-à-dire, nous, les gens, pour nous obnubiler celle qui nous ferait à la fois nous rendre compte de ce que nous sommes, vraiment, et quelle est la véritable origine de nos déboires, de notre soumission.

Et dès qu'ils ne peuvent plus accéder à ce confort étrange, les gens renforcent leur aspect de bêtes de somme en étant plus violent contre leurs congénères. C'est bien triste ! Lorsqu'ils s'intéressent à leur amour, ce sera comme des petites filles ou des petits garçons auxquels les mains auront été liées au-dessus du lit, bien sages, sexuellement irresponsables. La relation à l'Autre, qui passe par l'identification, en est réduite à ce qu'on est incapable, SOI, de ressentir de SOI alors que le fait humain est précisément cette identification à l'Autre et de l'Autre comme phénomène social. Le désir n'a plus d'autre solution de manifestation que comme exigence brutale, exsangue de mots prononcés du fait d'avoir perdu à la fois l'identification de l'Autre comme relation à soi, mais aussi les mots qui permettent la communication des DEUX (dialectique) entités en présence, pour le moins, car ces gens ont laissé perdre le sens, la sensation de LEURS mots dans la publicité, la journalistisation de la vie, et la guerre économique comme moyen d'imposer sa bêtise.

Car, à bien y regarder, c'est bien comme à des petites filles et des petits garçons bien sages, sexuellement irresponsables ou immatures, qu'on parle à ces gens, à nous, non ? Ne nous prend-on pas pour des irresponsables ? des gens immatures ? auxquels ont confronte des experts en tous genres pour les rassurer, les amadouer, les assagir ? N'est-ce pas ce que nous sommes, pratiquement, réellement, manifestement ?

Cette activité frénétique générée par cette frénésie d'angoisse, individuelle et autonomisée, relative à chacune des personnes, personnelle et pourtant générale et collective, SOCIALE, détruit tout sur son passage dans le temps, on le sait, mais on s'en ressent impuissant à y donner une aténuation pratique et manifeste : frénésie ! Cette société vit constamment dans l'urgence et le bruit de cette frénésie s'entend à ces sirènes de police hurlantes pour une urgence qu'elles seules pourraient décrire mais sur laquelle nul n'a d'emprise, personne, sinon cette urgence proprement dite : frénésie ! Au moindre souffre de vent, cette société de carton, de panneaux publicitaires et de lumières scintillantes qui cachent leur support par simple phénomène hypnotique (bling-bling !), tout est par terre et tout est une catastrophe devant laquelle ces Jaunes sont bien incapables de réagir selon leurs exigences propres qu'ils attendent de leur soumise vie.

samedi, 24 janvier 2009

Éveil de la somme

Qu'en est-il de ce désir de nous
En tenir à nous serrer les coudes
Alors que nous devons nous tenir par l'épaule ?
Et chaudement !
Le trouble du temps n'a pas la paresse
De se présenter à nous :
Il est sans fin de son temps qui presse
Lorsqu'il nous recommande
Dans le cours de son actualité
La séparation de qui concentre
La variété des possibles de l'être.
On se cherche, on se tâtonne
(toujours se tâte ou tâtonne l'incertitude)
Dans cet inaccompli de la corroborescence :
C'est ici déjà le signe du mouvement de ces temps
Duquel, chacun en son nom, doté de sa volition
Du bien public
Participe à la découverte du maux commun
Le signe de sa mouvance
Dans le désir de sa bien complétude !
Le bruit et le son distordent,
L'image et la représentation se désordrent,
L'idée et l'acte se dilapident,
L'acte ne correspond plus à l'idée qu'on en a
Et l'idée n'a plus la résonance de sa concrétude vraie.
Tout est faux hors du sincère !
Que cherchons nous ?
La joie, la vigueur, la bravoure, la sagesse, l'amour ?
Humm ! Ne sommes-nous pas tous emportés par le souffle de la vie,
À l'étreindre, nous n'en voulons pas tous l'éteindre : à NOUS que vaille !
Nos angoisses sont infantiles quant à nos désirs d'adultes
Conscients de ne devoir se réaliser que par l'Autre,
Celui, celle qui est hors de soi, la soie de la vie.
Nos combats sont obsolètes quant à ce projet :
Pas de compromis, certes, mais de consensus : oui !
Apprenons à reconnaître ce que je suis, nous, somme,
Dans la reconnaissance de nos désaccords.
Puisque dans chacun de nos cas,
Poussés par le destin nous sommes,
À formuler une forme des possibles de l'être,
Le désaccord ne peut résider que dans …
Hé !!! Devrions-nous ne compter que sur moi seul
D'une solution qui ne devra qu'à NOUS ?!?!

vendredi, 09 janvier 2009

Âne nie corps

La femme n'a pas la même sensation que l'homme a de son être à elle, ou de l'être du corps (esprit es-tu là ?) en général. C'est un peu dommage (au sens étymologique du terme : "qui porte une atteinte à l'intégrité") car la correspondance qu'on peut attendre de l'existence corporelle de deux êtres qu'on oserait dire "complémentaires" a, de ce fait, quelques difficultés à se rencontrer sur un "plan" de correspondance.

Certes, on sait et on voit que la femme se pare, s'accommode, s'attife, se dénude, etc. Mais selon quels critères, quelles représentations, quelles substance corrélative ? Une image d'elle-même dans son imagerie d'elle à travers laquelle elle veut correspondre ? Ou la correspondance à cette tentative d'aller vers l'autre pour le/la rencontrer ? Il semblerait que c'est les deux cas à la fois.

Ce qui signifie que cette femme se propose comme une ambivalence à QUATRE plateaux.
1) Cette séduction qui veut se refléter dans son pouvoir (l'autre comme miroir) ;
2) La reconnaissance que chaque être attend d'ÊTRE identifié (l'autre image du miroir) ;
3) La correspondance qu'on attend de l'autre à soi dans le phénomène de l'amour (l'image de soi qui se dissout pour fait de vécu à travers l'autre) ;
4) Le simple fait d'aimer, de se donner à l'autre comme correspondance à cet ensemble "qui ouvre les portes du grand tout" que l'on compose AVEC l'autre (l'identification de l'autre comme son propre pouvoir dans la perte de soi commune).

En fait, la femme n'a pas du tout la même sensation de son corps que l'homme l'a d'elle (à moins de la correspondance de l'amour), l'a de son corps, je veux dire.

Il m'apparaît cette dissemblance comme un facteur très troublant, car, dans mon esprit primitif (ou primaire), j'ai toujours été enclin à penser (ce qui signifie que cette "pensée" CORRESPOND à mon état d'être de biteux, de cette personne qui aime avec son sexe — et moi c'est une bite) qu'elle n'est pas tout-à-fait sur cette "longueur" d'onde qui ferait que nous rencontrassions pour jouir de nous-mêmes selon la complexe rencontre des sexes, à moins d'un présupposé qui la mettrait en force de primauté. Et je trouve cela très instructif.

Il me semble qu'il y a une dissension entre la femme et l'homme qui dure depuis un certain temps, environ 6 à 8 mille ans. Je n'ai pas encore saisi ce sur quoi cette dissension se bâtit ; je n'ai pas fondamentalement capté le caractère SÉPARATEUR de notre harmonique, mais j'en perçois, de-ci de-ça, les légumes, les herbes, le "fouillage" (le fait de chercher dans une substance ce qui va pourvoir à la satisfaction de votre vie), les DISPUTES aussi bien.

Dans la pornographie, il me semble que l'objet se formule comme féminin. Je n'évite pas de dire que la pornographie est la mise en OBJET du féminin sous diverse formes HUMAINES.

Ici, je suis dans l'éther de l'humain, si je puis dire (et je le peux, suivant ce que je bois).

Je dis que la femme, pour autant que le Capital et son organisation sociale lui octroie le possible de vivre d'une manière autonome par l'argent qu'elle acquiert dans la vente (représentative ou matérielle) de ses formes ou de ses aptitudes, je retrouve la complicité des sexes (le sien et le mien) dans la REPRÉSENTATION de ce qu'elle est, et uniquement cela et non pas dans sa profondeur. Le Capitale réside donc dans la représentation de la femme suivant sa forme et non pas suivant sa profondeur, dont j'aimerais, chère Annie, profiter. (Je vous jure : quelle pénibilité d'être amoureux d'une femme dont on est amoureux — à laquelle on semble correspondre pour le fondamental : le plaisir des corps ??? hum… pauvre bête ! et qui se refuse à vous pour des raisons qu'on ne comprend pas — et qui vous permettraient de vous en sortir, de jouir de la vie qui vous est donnée de vivre ??)

Quelle connerie que l'amour ! Breuuuuuu !

Revenons à nos moutons. Je disais que la femme n'a pas la même sensation de sa corporéité que l'homme l'a d'elle. C'est évident : l'homme n'est pas la femme, et réciproquement. Et ce qui m'intrigue est cette disparité dissentieuse entre ces deux aspects représentés du corps et l'effet affectif qui y correspond. Car la question fondamentale est de savoir POURQUOI une femme se refuse de correspondre à vous (moi, homme) alors que vous en ressentez au plus fort la corporéité : la manière d'être suivant une forme donnée par l'être né/e ressentie par l'autre qui peut se pourvoir dans son désir simple de la forme de l'ÊTRE.

La corporéité ne signifie pas uniquement le simple fait d'être un corps, cela signifie l'ensemble des éléments qui VOUS formulent suivant une forme ; ce n'est pas un simple jet vers vous, c'est le désir de fondre dans la similitude (j'allais dire une "similance") d'une correspondance qui n'existe que pour ce qu'elle est : humaine.

Pas même les rêves ne se résoudront dans cette similance que dans la pure et simple correspondance de ce que nous sommes, nos êtres sur le seuil de la porte du "grand tout", prêts à s'en laisser imprégner et à s'y abandonner.

mardi, 30 décembre 2008

L'outrance de l'outrage

Des jeunes collégiens dont deux délégués de classe, en colère devant ce qu'ils trouvent être une injustice, laissent celle-ci s'échapper par deux mots qui n'ont pas plu à leur directeure de collège. Cette dernière porte plainte pour "menace de mort et outrage".


Un autre et sa compagne vis-à-vis de laquelle (sans aucun doute pour opposer une "pression psychologique" — qu'il ne faut pas confondre avec torture psychologique, bien évidemment) la Justice même dédaigne observer le cas alors qu'elle est emprisonnée depuis de 11 novembre 2008, a écrit, il y a une ou deux années, un livre "L'insurrection qui vient".

Il n'y a pas de charge directe contre lui (et encore moins contre elle) mais il reste en prison : c'est que ce livre qui fait une analyse des conditions actuelles de l'entendement du monde, est en lui-même un outrage. Non pas un outrage genre "Casse-toi pauv' con !" que seul un président de l'arrêt public a droit de prononcer à l'égard d'un de ses concitoyens, sans concéder à un autre concitoyen ce même droit, mais un outrage à l'autorité par dénis de cette autorité.

Il y a eu, en février de cette année, deux "jeunes" emprisonnés pour s'être portés en voiture, avec dans leur coffre un gros fumigène fait maison et quelques clous tordus, à la défense d'une injustice qu'ils trouvaient dans l'arrestation et l'emprisonnement de quelques étrangers à notre beau pays.

Je veux dire qu'auparavant (à ce que j'en avais compris et auquel je trouvais dérisoire de collaborer) les gens qui se "révoltaient" contre le pouvoir, le faisaient à la manière d'un enfant vis-à-vis de ses parents, en gosse : "Casser du flic". Aujourd'hui, il n'en est plus exactement de même : ce qui est rejeté, ce n'est pas l'autorité en tant que telle, mais les conséquences qu'elle provoque sur la vie en général, la liberté du penser, du bouger qu'elle restreint sans qu'on puisse en trouver une légitimité, sinon, effectivement, SON angoisse de se voir passée outre, c'est-à-dire, de son point de vue : "outragée". De ne plus être prise en considération : le désir de surseoir à sa bêtise est tel, qu'on n'éprouve même plus le besoin de la prendre en considération, qu'on préfère, pour pouvoir vivre un tant soit peu, défaire de son espace mental un telle aberration. C'est beaucoup plus intéressant.

Le problème de l'outrage ne se situe PLUS dans le fait de "marcher dessus la chose", mais de "passer à côté de la chose en l'ignorant", de passer outre, et cela, pour le pouvoir, c'est intolérable, insupportable. Il ressent envers lui un tel mépris pour ce qu'il est, alors qu'il EST précisément pour qu'on s'occupe de lui, qu'on tienne compte de lui, qu'on fasse avec lui, qu'on calcule avec lui, par lui. C'est alors que, lorsqu'on agit de cette nouvelle manière adoptée finalement correcte, SA la répression, à la manière d'un enfant gâté par la connerie de ses parents qui on manqué de lui dire les principes du respect de l'autre, le simple fait que les autres ne sont pas des objets, devient terrible à cause de SON pouvoir sur les êtres qui n'ont pas pigé ce qu'il se passe.

Il n'est pas permis de DIRE qu'on n'est pas d'accord, de le dire sans utilisation des moyens que ce pouvoir outrancier autorise (et qui seront toujours là pour le corroborer, bien évidemment), et, au vue du fait qu'il ne tient pas compte de ce qu'on lui dit, il ne peut tolérer qu'on passe à côté de son pouvoir, qu'on l'outrepasse : ainsi il le prend pour de l'outrage.

J'ai lu quelque part que le pouvoir, névrotique par essence, se transforme AUJOURD'HUI en psychose, cette manière d'être qui consiste à ne plus se savoir malade et donc, à considérer le monde comme malade, à l'inverse de soi. Mais comme ce pouvoir détient les moyens de s'asseoir encore, à travers les membres de sa Police, ceux de sa Justice, les drôles de ses Services Secrets, sa Publicité omniprésente, ses syndicalistes et journalistes, cela ne va pas être facile de zigzaguer (ce que j'ai toujours fait pour préserver ma liberté) entre SES embûches. Il va falloir donc, mes amis, se serrer les coudes, les uns les autres. Le flic, ou le militaire, qui se fera "casser" aura su choisir son camp pour la chose même qui le tient à la gorge : son salaire. Et c'est ce qui l'aura perdu alors qu'il aura voulu asseoir le pouvoir qui l'assoit à travers lui.



vendredi, 26 décembre 2008

Ne nous rangeons pas bas, gnoleux, par cœur, à l'électrique

Mettons 3% de voitures électriques en France que le réseau électrique actuel ne suffirait pas à la recharge de leurs batteries : il faudrait construire une Centrale Nucléaire en plus par tranche de 3%. C'est-à-dire que pour l'ensemble du parc automobile de ce pays, il faudrait construire 33 CN de plus.

Et je ne parle pas de la pollution générée par les batteries elles-mêmes. J'ai d'ailleurs trouvé quelque part que le RENDEMENT d'une voiture "électrique" est moindre de 3 ou 5 points qu'une voiture diésel, par exemple ; c'est-à-dire qu'elle pollue plus, À L'USAGE qu'une voiture ordinaire : quel espoir !

Pour la soixantaine actuelle dont un dernier rapport européen spécifie l'idiotie de propagande, et les autres du monde avec lesquelles l'usine de retraitement a contrat, ne serait-ce que Aréva a passé avec la Hague une formule de sorte à monter à un traitement (qu'en reste-t-il ? mystère ! de toute cette merde ?) allant de 850 tonnes à 1050 tonnes des déchets nucléaires "normaux" et de 100 à 120 tonnes de MOX par an jusqu'en 2020. (Le Monde du 25-12-08 p. 4). 12 ans… = 12 600 tonnes de déchets "normaux" et 1440 tonnes de MOX.

C'est que notre couple Aréva et EDF préfère investir à perte dans la chimère nucléaire plutôt que d'investir dans la rénovation du circuit de transport électrique de sorte qu'à la moindre tempête de neige, ceux qui les payent, les subventionnent (et vont subventionnner les dites-pertes d'espoir de gain), passent la semaine qui suit dans le sombre de la nuit et le froid de l'hivers.

Le hic, c'est que pour GÉRER tout ce caca nucléaire et la contestation inévitable qui lui est corrolaire, il va falloir une POLICE, sans aucun doute très SPÉCIALE, avec des "droits" particuliers et spécifiques qu'il n'est pas possible de penser "à minima".

Arangeons-nous autrement. C'est du TRAVAIL dont il faut parler, discuter, tordre et essorer. Si l'économie réellement produite par le TRAVAIL est égale à 2% de l'économie totale (l'autre étant tout simplement la spéculative) le TRAVAIL est excédentaire à raison de l'INVERSE de ces 2% : c'est-à-dire 50 fois !!! On TRAVAILLE 50 fois TROP !!! Zut de zut !

La pollution, par exemple, est l'exacte mesure du TRAVAIL excédentaire : qu'on se le dise.

jeudi, 11 décembre 2008

11 novembre 2008

L'ami,

Te rends-tu compte du désordre en trance
Qui règne dans notre beau pays de France :
La liberté s’enfuit, tout se débine
Car derrière elle, courent les sombres combines.

Des bruits de bottes surgissent avant l’aurore,
Boursculent l’enfant blotti qui dort encore,
Et tu te retrouves mains et pieds liés
À devoir obéir aux ordres, l’arme sous le nez.

Ils fouillent partout pour trouver quoi ?
Pour prouver les horreurs qu’ils pensent de toi !
La moiteur de leur peur qui les pourchasse
Va sur toi leur honte jeter, ouais, à ta face.

T’amener ils vont loin de tes tiens, perdu,
Te mettre à l’ombre sombre ou à la lumière crue,
T’accuser d’images et de méfaits, défait,
Décortiquées, compliquées, t’en faire porter le faît.

Ils scrupteront ton passé le plus vert intime,
Regarderont tes fautes les plus grises infimes,
Les mea cumpta que tu as refusés d'énoncé
Pour ne pas te soumettre à ce que tu crois de plus éhonté.

Ils vont trouver des broutilles, des bagatelles,
Afin d’échafauder leur échafaud, se mettre en selle,
Et te tenir, comme ils disent, à soutenir ta peine
Pour avoir osé désobéir à leur pensée si vaine.

Et c’est en vain que tu iras te débattre,
Te justifier de ces vieux liens au goût saumâtre,
Que tu as oublié dans les oubliettes de ton histoire
Pour garder au clair le plus clair de ton espoir.

Qu’ils n’en trouvent pas en adjuvante suffisance,
De ces « preuves » qui feraient leur assise aisance,
Ils en découvriront, par terre, pour aussi tangible et logique
Qu’un homme de promesse en campagne politique.

Te voilà donc dans de bien mauvais draps bien froids,
Affamé, assoifé, sans tendresse, face à ces murs roids,
Sans lacets aux souliers, sans ceinture au froc,
À digérer leur bêtise, leur bavure, leurs crocs.

Mais saches que tu n’es pas seul, esseulé
Seul et perdu dans ce marrasme désolé,
Car la solidarité qui unie les corps
Te chauffe de sa chaleur encore le corps.

C’est pourquoi rape ce triste couplet de décembre
Où on a vu la liberté bien bas descendre,
Nous qui croyions la justice protectrice et sincère,
Elle demeure une piètre chose que le politique lacère.

Ne te pense donc pas trop esseulé dans ta geôle
Toi qui fut arrêté et que ma pensée frôle
Ne te pense donc pas seul, car tu ne l’es pas :
Pense que nous sommes plusieurs et peut-être plus, sur tes pas !

N’oublie pas que cette mesquinerie pleutre et acerbe
Peut s’instiller à la manière incidieuse d’un mauvais verbe
Dans nos cœurs fragiles, vierges et malhabiles
Qu’à leur rang ils veulent rendre absolument débiles.

mardi, 09 décembre 2008

De l'érotisme sans partage

Chacun convient (quand ça commence comme ça, ça va saigner, les garcs et les filles…) que les deux classes fondamentales de Karl Marx sont valides et vivantes et ce Marx leur a donné de nom (en gros) de « prolo » et « bourge ». OK.

Sans y réfléchir plus qu’il n’en faut, on va tout de suite admettre (puisque c’est vrai) que chacune de ces deux classes a une forme bien à elle d’érotisme. Cela paraît bien évident, puisqu’on y distingue, avec la même facilité, ici l’érotisme de la soumission et là l’érotisme de la domination.

L’érotisme est la manière dont le vivant éprouve du plaisir à solliciter chez lui(-même) du plaisir. C’est une « manière » de s’exciter (ou d’exciter l’autre, pour ceux-ce qui ont perdu la réflexion de cette excitation, son écho en soi(-même) puisque le plaisir est échoable, le plaisir est réverbérant : naturellement, on ressent le plaisir de l’autre lorsqu’on a pas perdu cette capacité) de sorte à éprouver du plaisir à et de cette excitation.

Mais, encore un mot sur ces deux classes fondamentales. Les deux classes fondamentales sont médiasées par quatre autres sous-classes intermédiaires et indispensables : les Syndicats, les Prêtres, l’État et la Justice.

Si la Justice était innément réalisable dans un contexte social de liberté et de responsabilité, l’institution de Justice n’aurait pas à avoir lieu, car elle trouverait les moyens de trouver sa résonance dans l’organisation sociale. Or, lors d’un contexte où prépondèrent les deux classes sociales fondamentales de Karl Marx, une classe domine l’autre par la possession des moyens de production et de distribution de la production et elle doit répondre à une légitimité. Et la classe qui ne possède rien que ses os et sa chair (parfois une bicoque pour l’abriter et une voiture pour l’amener à son travail), autrement dit, sa « force de travail », doit trouver un écho à l’injustice de sa position. On trouve donc bien là, dans l’institution de Justice, un intermédiaire placé entre ces deux classes fondamentales. Dans l’institution de Justice, sont comprises aussi bien, les polices qui sont de toutes sortes (nationales, municipales, militaires, réglementaires, para réglementaires, fichieuses ou matraqueuse).
Un autre élément médiateur est le Syndicat : c’est le syndicat qui légitime l’ouvrier dans sa position d’ouvrier en lui donnant la consistance de la coagulation, de la reconnaissance d’avec celui qui l’exploite, l’interlocuteur indispensable pour NE PAS supprimer le travail, donc maintenir la société de classe.
Nous trouvons aussi une classe que je nomme de « prêtres » : dans notre monde présent, ils se retrouvent dans l’ensemble de ce qui est nommé le « médiatique » : journalistes, cinéma, etc. : tout ce qui donne à penser à une image qui n’est pas résonnante à la votre et à vous le faire admettre.
Et cet ensemble, bien entendu, demande un cadre et ce cadre est l’État qui « régule » au frais de la classe des prolos, tout l’ensemble.

On ne conçoit pas tout cet ensemble sans diverses contributions sonnantes et trébuchantes. L’objet, donc, de cet ensemble, est de transformer cette « force de travail » multipliée (de l’ordre de six milliards ou plus) – que d’aucun s’ingénierie à nommer « force vitale » – en une autre force métallique antérieurement, puis virtuelle présentement. Mais les comptes y sont et y sont bien maintenus par la Justice et ses accessoires, les Syndicats, les Prêtres et les Comptes en banque. Vous avez, je pense, sauté sur le mot « multiplié » : plié plusieurs fois et démultiplié tout en étant beaucoup.

On me rétorque toujours que ces quatre sous-classes sont une émanation de la classe des bourges. Ça ne résout rien du tout de le dire, ça ne dit rien de la spécificité de l’effectivité de chacune de ces sous-classes, ça n’ajoute rien à notre affaire et ça en retranche même car ce ne sont pas les bourges qui s’occupent de ce dont s’occupe chacune de ces quatre sous-classes : les Bourges dominent, point. Les autres obéissent. Or, même si chacune des sous-classes susnommées est bien à la botte des bourges, tout en contenant une certaine autonomie de sous-classe, chacune aborde effectivement un champ d’application de la domination : là l’esprit, là le corps, là le cœur, là la socialité.
Mais j’admets que mon argumentation pêche quelque part puisque, c’est vrai, ces sous-classes, finalement, ne sont que des sous-classes des bourges. Autrement dit : c’est l’« ensemble » des bourges qui se distingue en quatre sous-classes : la Justice, les Prêtres, Les Syndicalistes et l’État et c’est cet « ensemble » qui détermine la classe des bourges.
Oui mais… les Syndicats ont été un progrès pour l’humanité. Certes, pour l’humanité mais pas pour les prolos : le meilleur des syndicats est celui qui prône et proclame la fin du travail et se détermine à être un maillon déterminant dans l’organisation de l’« activité » humaine dans son ensemble et non pas la seule négociation de la vente de sa force vitale, de TRAVAIL.

De même que je distingue quatre sous-classes chez les bourges… oui… dans le fond de la salle ??? Les Syndicats sont une émanation des prolos ? Vous avez tout à fait raison ! Je vous remercie de me le rappeler. Cependant, bien que la plupart des syndicalistes proviennent de la classe des prolos, il s’avère vite (à de rares exceptions près, qui font les choux gras de la maigre chèvre) qu’ils adorent le pouvoir de faire faire face à un adversaire opiniâtre, acerbe et omnipotent.
Certes, les syndicalistes sont généralement des rejetons de la classe « ouvrière » mais ils l’oublient vite, soit par la mort, pour les plus sincères, soit pas la domination de la suppression du travail et sa régulation.
Un « esprit de classe » ne se distingue pas par l’individu qui en fait partie, mais par l’ensemble des individus qui composent cette classe, ou sous-classe dans notre cas des Syndicats. Les Syndicats sont une réelle bonne idée, mais d’une pratique lamentable quant à cette idée. L’idée du « travail » est la pire des abominations qui soit, et les syndicats veulent, demandent, quémandent, exigent, stipulent, corroborent, facilitent, proposent, sollicitent, du ou le travail. Il ne s’agit pas de travail (pensons donc, camarades, à l’érotisme du « travail » : celui qui est proposé par les Syndicats y correspond-il ?) il s’agit d’activité humaine gratifiante, cela n’a rien de ressemblant !
Dès lors que les Syndicats aménagent le « travail », ils affirment la domination du travail sur l’activité humaine, sa spécification et ses modalités. Autant sa spécification (la manière dont ce travail va être effectué, sous quelle forme et dans quelles conditions) que ses modalités (ce qui est fait de cette activité humaine, ce qui devient de cette activité et ce qu’elle en requiert) ne répondent en rien aux « revendications » des Syndicats pour lesquels le travail doit rester ce qu’il est… pour le bourge ! Et c’est précisément de cela que je veux parler : du travail des Bourges. Merci pour votre remarque, je reprends…

Le « travail » des Bourges correspond à un érotisme, même si cet érotisme est du genre plat, sans émotion éprouvée, ce qui ne peut être puisqu’on en éprouve au moins l’ennui (l’ennui est-il une émotion ? Oui ! Justement oui ! Car l’ennui est un état du corps ressenti ! aussi plat soit-il). Ainsi, autant je distingue quatre sous-classes chez les Bourges, autant, comment faire autrement, je distingue quatre formes à l’érotisme de la domination. C’est bien là une « raison » pour le Prolo de ne s’y plus reconnaître, de s’y perdre.
Ces quatre formes d’érotisme de la domination, chacun de nous les connaît. Chacun de nous la perçoit, chacun peut la circonscrire, en relever les variantes de souffrance, de satisfaction factice, car rien n’est jamais atteint que ce qui reste dans l’espoir sans finitude, chacun la ressent dans cette anesthésie de la profondeur de son sens, de son propre sens qui vous reste comme dans un lointain au bout de vos doigts qui tentent de l’atteindre sans parvenir à le toucher, ou même vos yeux qui en distinguent la forme mais pas le contour ni le volume ni la couleur autrement que dans un camaïeu de brun et de gris, parfois de vert ou de rose.

L’organisation du travail – cette activité vitale et revitalisante lorsque mise dans des conditions propices à cette vitalité et revitalisation humaine – par le bourge est symptomatique de son érotisme. Pointeuse (organisation du temps), calcul de poids (usage des « énergies » de la nature), de mesure (puisage sans fin des forces), d’espace de temps (le repos, la détente), de rétribution (la satisfaction de l’élémentaire chez tous), de redistribution (la rétention des insatisfactions), de thésaurisation (anticipation pour l’avenir) : tout est parcimonieux, ridiculement petit ; le mot « mesquin » est le mot de l’érotisme bourge. L’érotisme bourge est la tumescence incomplète ou, si complète, extrêmement dure, douloureuse, exigeante, impartiale, roborative, violente, exsangue de coparticipation.
Lorsque incomplète, cette érection pleure, ne sait comment atteindre la tendresse, devient quémandeuse d’un amour dont elle n’a jamais eu connaissance (mais que chacun de nous connaît car inhérent à la nature de la vie, aussi humaine fut-elle). Et je parle de l’érection du désir, tant chez la femme que chez l’homme ; je ne parle pas de son acomplissement qui est l'affaire de chacun sur lequel je n'ai pas à dire puisqu'impersonnel.

En règle générale, pour autant que mes observations puissent se rendre utiles, l’érotisme de la domination nécessite un ACCESSOIRE. Mais tout aussi bien l’érotisme du prolo ! Ne déduit pas, camarade (femme, homme) de ce que tu lis, que l’érotisme du bourge est le contraire de l’érotisme de prolo : ils sont COMPLÉMENTAIRES ! Autant l’un que l’autre (selon la dialectique de l'Esclave et du Maître de Hegel), l’érotisme du prolo autant que celui du bourge, si nous voulons, selon notre désir de mieux-être qui ne se marche pas sur les frusques, qu’il se retrouve dans son effectivité, la nôtre, doit se vaporiser dans la chaleur de nos étreintes, la force de nos existences, la vitalité du sang qui circule comme un fou dans nos veines des tempes et de plaisir, de déplaisir, de jalousie, de force, d’organisation, de bordel, de représentation, de bouffe, de repas, de nous et du monde dans lequel nous nous serons et sentirons intégrés.

Mais, pour l’instant, je reviens sur l’aspect pratique, ou pratiquant, de notre affaire : l’érotisme du bourge comme celui du prolo sont, certes, antagonistes, mais essentiellement complémentaires. Il nous faut en finir autant avec l’un qu’en finir avec l’autre, en finir avec le travail, autant en finir avec l’autre pour en finir avec l’un. Je souhaite que cette modeste contribution à notre cause, présentée sous forme de conférence, concourra à l’obtention de cette prise en compte de la réalité de notre réalité, de sorte que l’aveuglement de l’espoir porté par la libération prolétarienne hors des murs des bourges ne nous empêche pas de voir NOTRE réalité et les inconvénients qui l’accompagnent.

Merci à vous et bonsoir !

lundi, 08 décembre 2008

Cagagne de la mesure d’exception

Le procédé employé qui permet n’importe quoi en trouvant une justification dans diverses comparaisons au pire, doit être éclairé de sorte à disparaître de l’ombre qui l’abrite.

Non seulement son emploi développe l’abrutissement du jugement critique et de la conscience de soi dans l’irrespect de l’autre, mais aussi l’avilissement du meilleur, ce qui est finalement bien pire en soi.

Il repose sur l’autre comme néfaste face à soi qui devient alors le bon en pratiquant le mal. Car dans cette démarche, c’est bien le pire qui est appliqué au nom du bon !

Le sacrifice suggéré comme indispensable de ce qui est acquit et de bon aloi à un moindre, est un des déterminants de la mesure d’exception au nom de la perpétuation du néfaste présenté comme indispensable, comme meilleur.

Le substrat bio-psychique de cette démarche est le besoin de trouver, hors de soi, un sauveur, un pharmakos, de le désirer, de l’attendre ou de le montrer du doigt de l’opprobe. Et ce sauveur ou ce pharmakos, le con, vous dirait ce que vous devez faire pour vous sauver de la cagagne dans laquelle vous vous trouvez et qui vous amène à le désirer parce que vous vous sentez impuissant, personnellement (alors qu’il s’agit d’un fait social, reconnu individuellement par tous) à le résoudre ⎯ et qui nous place bien dans cette position pour amener à une telle idée de soi-même ; nous dirait la manière dont il nous faut être obéissant, participant et approbant sous peine d’une peine plus dure, acrimone et gluante.

Pour cela, la mesure d’exception est de détourner notre attention en la portant sur un quidam ou un groupe de quidams qui n’est pas moins dans cette cagagne que nous, mais qui nous paraît pire selon les yeux de ce sauveur auquel nous donnons la mesure de notre propre vision du monde de potentiellement (en image) sauvé ; tandis que vous vous y enfoncez de plus en mieux.

Les mesures d’exception, ou les détournement de la Justice et de l’esprit d’équité du droit, sont les nouvelles formes de progrom en ce sens inverse qu’ici c’est la religion du pouvoir qui se veut voir maîtresse.

Bien évidemment, la solution est ailleurs, en nous et nulle part ailleurs qu’en nous. Si elle est en l’autre, c’est que vous la partagez en vous.

La présentation par le sauveur ou son antagoniste, le pharmakos, de sa solution d’exception nous montre une radicalité qui reflète notre désir de se défaire TROP promptement du problème du moment car lancinant, comme doté d’un goût de perpétuel, pénible ; et nous dissimule nos erreurs. Le problème est celui du désamour, il réside dans une sorte d’activité dégradante (car elle dégrade son environnement aussi bien duquel nous nous extrayons !) nommée travail qui vous obnibule l’entendement dans les délices fangeux de l’abnégation, de la perte de temps et de celle de la participation d’un ensemble déterminé à poursuivre la recherche du bien-être partageable dans sa tentative de se comprendre : encore un effort, tudieu !

Ne partageons pas la mesure d’exception et discutons du reste ; ou discutons-la pour ne pas l’employer, ce qui correspond assez à trouver une solution bien plus adaptée à résoudre le ou les problèmes du moment, ceux-là qui vous font attendre un sauveur d’exception : son pharmakos, son sacrifice.

vendredi, 28 novembre 2008

La peur des veaux doux !

Sa sarkozicature en prend pour sa garde : il fait lui-même sa pub de vaudou ! Quel stratège ce type ! Quelle sens de la vision du futur et de ses possibles, du poids de la conséquence de ses actes et de ses décisions ! Quel est son intérêt de porter à la justice de tels aussi anodins événements ? Il nous montre ce qu'il est capable de faire pour et à lui-même (en se mettant dans un tel ridicule, puisqu'il fait proprement la pub pour ce qu'il voulait interdire — et je salue en passant les juges qui ont eu le subtil de leur décision !) et ce qu'il réalise pour ce qu'il appelle la France qui emprisonne (c'est pas les même juges, c'est sûr) des jeunes qui ne pensent pas comme lui, comme son sens du démiurge borné par des affectifs désuets.

Mais, lui, il a droit d'insulter (le Casse-toi pauv' con) et pas le citoyen de la rue qui, pour les MÊMES mots qui s'adresse à qui ON veut, à qui les lit, à l'air qui ne sait pas lire aussi bien, se retrouve à l'amende.
Ou cet internaute qui a été condamné pour un mot faisant référence à l'histoire. Et encore un autre type dont la mémoire m'échappe.

Il en est de même de faire porter une responsabilité pénale des mineurs de 12 ans : on se souvient de la peine de mort : comme si elle avait pu, un jour, empêcher quoi que ce soit d'une manière PRÉVENTIVE ?

Ce mec, ces gens sont des PROCÉDURIERS, je veux dire des gens qui pensent que pour faire ceci, il faut faire cela POINT, comme on ouvre une bonde pour que l'eau s'évacue de l'évier : l'irrésistible de la pesanteur. C'est penser selon une binarité : Zéro-Un-Zéro-Zéro-Zéro-Un…. Se comporter de la sorte relève de l'ordre du métronome, du miseur sur le pas militaire, un pas-rieur sur la rigidité des choses et des événements, un bleufeur qui marche à la veuglette, comme les veaux qu'ils se donnent l'impression d'orienter à coups de bâton : veuheuuu, veuhheuuue : Mon lait, mon herbe, mon paquage, mon image !

Le procédurier n'a pas d'anticipation, car il n'envisage que son but puisqu'il a établit cette procédure de crainte de ne pas l'atteindre jamais, dans notre cas.

Un exécutant de procédure. Si je veux arrivé à tel but, se dit-il, la nuit, je dois passer par là, par ici et avant par ce passage. Et il s'y tient, coûte que coûte, comme dans l'exécution de la procédure qu'il a décidé d'exécuter sans aucune considération des événements adjacents qui lui viendraient mettre à l'oreille la puce de ses égarement. Et, de même pour cette société bornée qui dévaste le monde sur lequel elle pose ses pieds, qu'importe pour lui les désastres "collatéraux". Comme si la vie humaine était ce qu'ils sont, eux, et ils s'évertuent, en dépis de l'existence des autres, d'en reproduire la vision selon leur vision du monde qui ne réside que dans ce qui les gratte.

Il y a une technique de thérapie musculaire qui fait usage de ce qu'elle appelle le "Trigger". Avec ses tics, voici un beau "Trigueur" qui pense comme un trigueur (appuie ici et cela fera ceci, appuie là et ceci fera cela).
Car "trigger" signifie à peu près "gâchette" : il y a des points du corps présents chez tous les animaux à sang chaud, qui font, comme une gâchette, se contracturer ou se décontracturer un muscle en relation directe avec ce point de pression. Il y a que le thérapeute, lui, doit être dépourvu de tics, sinon ce n'a aucune efficacité ! Et on voit bien les catastrophes qu'induisent, en les cachant, ces procédures ticomatiques, à côté de la plaque, de sa position de résident du pré publique.

Sa sarkozicature a l'âme trop sensible à ce qu'il ne voudrait pas paraître et c'est cet excès même qui la lui fait montrer davantage : pauvre homme qui se mord la queue pour ne pas la perdre et qui court par monts et par vaux doux pour se la rattrapper !

J'ai beaucoup de mal, en fait, j'ai un mal fou, à penser un homme croyant doté d'un certain pouvoir, et surtout d'une telle ampleur quant à celui de décision, suffisamment supersticieux pour s'imaginer qu'il puisse y avoir une relation directe entre une poupée, des aiguilles et lui et que cela puisse l'empêcher de dormir ; et qu'il ait pensé que son "pouvoir" sur les êtres et les choses aurait dû rencontrer une rationalité plus effective. J'ai beaucoup de mal, oui…