mercredi, 07 avril 2010
Pauvre raison et tant pour elle !
Le fait que les pauvres ne se rebellent en rien, ou si peu (quelques manifs de temps en temps !) implique immédiatement qu’ils sont prêts à subir pire encore.
Et la pauvreté abrutit davantage pour ne plus avoir à revendiquer que moins de pauvreté et en rien une vie assez riche (amour, arts, temps à disposition, lenteur des curiosités ou des découvertes, moments dédiés à l'ingestion de boissons, aux péludes de l'aimé-e, au saisissement de l'éclosion des fleurs du pommier, au vol lent du héron gris, au croassement pénétrant de la grenouille, au crissement tétu du grillon, à la danse pulsée des groupes humains et de leur musique, etc.) qu’ils ne sont plus capables alors que de rêver dans des images qu’il leur est possible de retrouver coloriées au cinéma, à la télé ou dans la conduite de leur bagnole.
Effectivement, quelque chose grogne, aujourd'hui, mais ce ne sera que d’un ordre quantitatif, loin d’être une exigence pratiquement vécue (grève sauvage dure et inflexible, défense vigoureuse contre les actes des polices aux uniformes variés, réappropriation de la monnaie - et par là-même, abolition de l'argent spéculatif -, coups de pied aux c.ls des politiques, des syndicalistes et des bureaucrates, des religieux de tous poils, organisation responsable de la VIE, humaine comprise, critique radicale du "travail aliéné", etc.).
Il faudra s’en contenter et admettre qu’on en reprendra pour un autre tour... auquel je n'aurai pas le loisir de raisonner.
22:56 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, politique, image
Commentaires
Reste là, Mademoiselle K
Écrit par : mademoiselle | samedi, 10 avril 2010
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