dimanche, 01 novembre 2009
C'est pas moi qui le dit, pour une fois !
"... cette terre magnifique, aux mille beautés encore inconnues que la patiente évolution a fait éclore et que notre hubris dévaste à jamais. Nous nous sommes crus « Maitres et possesseurs du monde ». Nous n’en sommes en réalité que les bourreaux implacables et inconscients, incapables de comprendre et respecter le miracle de la vie, ce gigantesque et multiforme réseau d’interactions et d’équilibres dynamiques d’innombrables êtres dont nous ne connaissons qu’une infime partie. En massacrant allégrement des pans entiers du vivant, c’est la vie elle-même dans sa totalité que nous mettons à l’agonie, nous les furieux barbares, toujours aussi incultes finalement, mais que l’évolution, puis nos sciences et le déchainement de notre technique, pilotée désormais par la seule avidité sans borne, ont promu au rang de nuisibles suprêmes. L’humanité était pourtant porteuse d’autres promesses. Combien de temps reste-t-il pour nous en souvenir, et les ressaisir ?"
L'"hybris" est le terme grec désignant la séparation d'avec l'organisation harmonique du monde.
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mardi, 20 mai 2008
Tectonique des ailes du papillon
Un colloque qui va avoir lieu demain en Allemagne, nous donne quelques indices sur l'état de la planète et sa considération économique (ce qui me fait toujours rire : Hahaha ! l'Économie ! hahaha ! et sa consort la politique ! hahaha !). On note qu'il y a présentement 2 000 milliards d'euros de perte par an du fait de cette dégradation, dont nous sommes la cause directe. Ha dit donc ! s'il y a perte, va falloir se pencher sur la question, c'est sûr ! et vite !
Un quart des mammifères, un huitième des oiseaux, un tiers des batraciens, 70% des plantes sont, aujourd'hui, menacés d'extinction, selon la liste rouge publiée par l'Union Mondiale pour la Nature (UICN). C'est dans le Figaro du 19 mai 2008, page 20.
Le manque d'absorption du CO2 que la déforestation occasionne est plus importante que la pollution générée par le 1 060 millions de voitures et etc. que porte cette planète et l'industrie afférente : c'est pas mal, non ? De plus cette déforestation (qui, comme d'habitude, ne profite qu'à quelques gugusses au grand cœur et à la cervelle bienveillante, et à poche pour porte-monnaie) stérilise la terre qu'elle découvre à la fois pour ce qui est des insectes, des micro-organismes, des animaux qu'elles tuent ou déplacent, des échanges de l'humidité et de la disparition de l'albédo spécifique à cette forêt.
Le taux actuel de la disparition des espèces est de 100 à 1000 fois plus élevé que le taux d'extinction naturel, nous dit Libération du 20/05/08, page 21. Les papillons ont disparus à 50%, l'activité biologique des sols a été détruite à 90% en 30 ans, c'est-à-dire depuis l'usage massive des engrais, des pesticides, des fongicides et des insecticides promus par nos chers industriels pour la plus grande satisfaction de leurs actionnaires. On trouve de ces adorables produits favorables à la croissance Économique, à la paix sociale, et au reste, dans les fœtus humains. Les OGMs, fruits de la recherche assidue et tenace de ces mêmes producteurs de douceurs, seraient, selon eux (mais pourquoi donc ?) LA solution pour pallier à tous ces problèmes : poulet, tomate, patate, maïs, OGM, humain OGM (sans le gène de la gêne occasionnée par ses grèves intolérables à cette Économie adorée). Pouhhh ! Quel présent !
Et si le poids d'eau du barrage des Deux Gorges en Chine n'avait pas pesé au centre de la plaque tectonique chinoise de sorte que les failles qui délimitent cette plaque aient "travaillé" à provoquer sa remise en place ? Comme d'appuyer au centre d'une feuille de papier posée sur l'eau ?
18:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique, écologie
lundi, 19 mai 2008
Détuterage d'OGM
Le Commissaire européen à l’Environnement, Stavros Dimas, émet de fortes réticences à l'adoption par la Commission d'une autorisation à la culture d'un OGM. On trouvera ici (http://write-a-letter.greenpeace.org/332) la pétition pour soutenir cette sympathique et courageuse décision.
11:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique, écologie
dimanche, 18 mai 2008
L'amer bétonnerie
Les ciments Lafarge et Italcimento, en état de pénurie de sable pour bétonner le littoral et les terres de Bretagne, ont discuté avec les Élus du cru (qui sont restés bien cois sur cette affaire jusqu'au moment où ce vent puant de la compromission est passé par les narines des citoyens concernés) pour se permettre de puiser dans les cotes situées entre Quiberon et Grâves leurs fonds marins sablonneux. L'font vraiment dans le durable du duraille, ces cimenteux pour ce qui est de la destruction par la construction, pour sûr, dans cette continuelle perspective de l'immédiat à deux chiffres !
Il y a UN moyen de se passer du ciment de Lafarge et consorts : la brique de terre compressée : simple, élégant, quasi gratuit, peut consommateur d'énergie, solide, durable, facilement destructible si besoin est, isolant thermique excellent (un des meilleurs disponibles), régulateur hydrométrique de qualité. Basta le ciment concentrationnaire d'actions passives !
14:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique, écologie
mardi, 13 mai 2008
Pergélisol qui dégèle = méthane à forte dose
Un article du Fig d'aujourd'hui me laisse particulièrement songeur.
Le 26 janvier 2009 : deux autres liens
Le permafrost et 2050
Réchaufement de l'Arctique
et non moins plus optimiste : les arbres qui transforment ce "CO2" qui dégénèrent.
17:18 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, écologie, santé
vendredi, 25 avril 2008
Rayon-activité
Le Monde du 24 avril 2008, p. 7, nous renseigne sur ceci : Dans un rayon de 5 km d’une centrale nucléaire, le taux de leucémie infantile augmente de 2,2 fois. Ce taux diminue avec la distance de sorte que l’on trouve encore, à une distance de 50 km de la CN, un taux supérieur à la normale.
Les taux anormaux se situent principalement aux environs de trois sites de re/traitement du combustible : ceux de Sellafield et de Dounrean en Angleterre et de Kummel en Allemagne, où sont relevés des taux jusqu’à 4 à 20 fois (quatre à vingt fois) supérieurs à la normal.
Et puis je lis ceci qui me rappelle la fois où, il y a une quinzaine d’années dans le même journal, en édito de première page « … Nous avons un fort faisceau de présomptions qui pourrait nous amener à penser que le réchauffement de la planète serait dû à l’activité humaine… » :
« Les scientifiques s’avouent impuissants à trouver une explication [à ce fait : l’augmentation des leucémies infantiles autour des CN]. Sauf accident, les rejets radioactifs des installations nucléaires, inférieurs à la radioactivité naturelle, ne peuvent êtres suspectés ». Toujours aussi poilants et responsables ces scientifiques ! Et ils veulent nous amener sur Mars ! Pas la peine ! L’évasion est telle qu’ici et maintenant suffisent !
À propos, il y a eu une étude qui a été faite par un Cabinet de conseil sur la somme de 3 milliards nécessaires à la construction de la CN de Flamanville et sur l'usage qu'il serait possible d'en faire en l’utilisant à d’autres fins. Cette somme consacrée aux énergies renouvelable serait plus RENTABLE pour les investisseurs que dans ces centrales nucléaires et plus avantageuses pour les gens, bien sûr : c’est bien pour cela qu’on les construit ces centrales nucléaires : pour faire c… le peuple, l’empoissonner, le polluer, l’obliger au travail, bouffer le sang de nos enfants, etc. et dire ensuite : « Ha ! Nous n’avons pas de preuves formelles, n’est-ce pas. Alors… le nucléaire n’y est pour rien. D’ailleurs vous ne pouvez douter de nos mesures : c’est nous qui les relevons, qui les compilons et les analysons. Alors… ». Vraiment poilants, à vous bouffer le sang ! Faut être vraiment bête pour les croire capables d'améliorer le sort humain, sinon en pire.
11:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique, écologie
mardi, 22 avril 2008
Dans la chaleur des centrales nucléaires /2
(l'article précédent)
On dit que les centrales nucléaires ne participent pas au réchauffement climatique : c'est archi-faux. Le rendement (électrique sur thermique) est de 30% ; les 70 autres % partent SOUS FORME DE CHALEUR dans les tours à réfrigérer, dans l'atmosphère ! C'est-à-dire que lorsque 1,3GW est prêt à être consommé au bout de la filière nucléaire, ont été dispersés dans l'atmosphère l'équivalent calorique de 6GW. Ce n'est certes pas un gaz à effet de serre, mais directement de la chaleur.
Pour une centrale nucléaire, si l'on fait passer tout le débit de la rivière dans son condenseur, l'eau de refroidissement qui va en ressortir sera trop chaude et les poissons ne seront pas contents : donc on refroidit l'eau au contact de l'air dans les grosses tours pour que la partie excédentaire se vaporise en brouillard avant de pouvoir rejeter l'eau a la rivière a une température raisonnable.
De toutes façons, c'est quasiment l'ensemble de l'énergie transformée par le nucléaire qui par en chaleur, du début à la fin, car toutes l'utilisation de l'énergie part en chaleur, principalement, avec l'usage mécanique dont le rendement est de 60% pour un moteur électrique (donc : 40% de chaleur en l'air). Les lampes à incandescences ont un rendement de moins de 1% pour ce qui est de leur valeur éclairante, le reste (99%) en chaleur.
C'est l'énergie qu'il faut économiser. L'énergie est produite pour être consumée ; on la consume par le travail, travail conçu pour la consumer. Cessons de travailler, que diable ! Cessons ! Passons à autre chose ! Zut !
15:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique, écologie
Surface et nombre
L'état d’esprit agricole induit la prospérité par la progéniture : plus nombreuse elle est, plus le père, l’ancêtre mâle, le dieu de l'agriculture sont contents, et mieux on se réjouit. Ce phénomène, essentiellement lié au patriarcat, a produit des effets du plus grand malheur, car la surpopulation induite par cette manière de penser le monde, a produit un conflit entre le milieu de vie, les capacités qu'il donne de vivre et le nombre d'individus humains qui y vivent ; autrement dit, le ratio entre ce que peut produire le milieu et le nombre de personnes qui y vivent n'étant pas étirable à l'infini, il se trouve un moment où il y a plus de gens sur la planète que cette planète n'en peut nourrir.
À chaque fois que l'humain s'est trouvé dans une situation d'abondance, soit il se voit réduit en esclavage par d'autres qui le jalousent, soit il se reproduit en inventant des dispositions sociales qui justifient cette multiplication. La deuxième génération qui suit (environ 40 ans) et il advient que l'ensemble de ce système social ne peut plus assumer la nutrition du nombre de personnes alors présentes. Le Capitalisme, avec sa vue courte, est une tare en ce sens qu'il n'est pas capable, dans son état d'esprit, d’une régulation d'un genre adéquate, d’une prospective de ce genre : ce qui compte pour lui, c’est la rentabilité, donc le SURNOMBRE. Pas plus que bien d'autres systèmes sociaux liés au patriarcat, d'ailleurs.
Mais il y a eu un pire dans cette affaire. La possibilité d'affamer l'être humain est incroyable : réduit à l'os, il est encore capable de TRAVAILLER. Pas moins qu'un animal domestique qu'il avait développé pour son usage, d'ailleurs. Mais en plus il contient cette force motrice extrêmement liée à la volonté. Aussi, ses capacités de production, le ventre creux et la chair maigre, sont supérieures à celle de l'animal : il lui suffit d'une idée, d’une représentation pour le satisfaire, un espoir même, alors que l'animal ne se nourrit pas d'idée, bien sûr. Pour faire encore plus dans le cynisme, les idées de l'animal sont les coups de fouets, tandis qu’à l'animal humain, des représentations suffisent jusqu'à ce point où il n'est plus lui-même : un être qu'on dit « réflexif ».
Au lieu de jouir de son temps dans les dispositions qui l’ont mis à même de procéder à un saut qualitatif technologique, il se reproduit bêtement parce qu’il a davantage, à ce moment là, à manger et n’envisage pas ainsi la famine à venir deux générations plus tard. Cela se passe toujours par une dénégation de la femme et de l’enfant.
Cette propention à créer son malheur est des plus édifiante, si je puis dire : pourquoi l’être humain ne jouit-il pas de lui-même mais des choses et de ses congénères concidérés comme des choses ? Il a même créé la chose des choses : l’argent, pour satisfaire ce goût morbide du malheur ! Quel être !
Mais les temps modernes (le XIXème siècle) ont produit plus pervers encore. En investissant les pays africains et d’orient qui avaient une régulation assez liée à leur milieu, en imposant une forme d’agriculture (à la fois pour les besoins des exploiteurs et pour la nourriture des exploités), profitant de la multiplication des autochtones pour leurs propres espoirs de gains, la création de valeur, ces régions en viennent à ne plus pouvoir sustenter leurs membres humains. De plus, par le jeu des transports ferrovières, maritimes et aériens, l'humain a importé des denrées ou de l'argent pour mieux subvenir à ses affaires. Il a donc continué de se multiplier du fait que sa technique lui permet de produire davantage que ce que son milieu n'en peut. Mais ce « davantage » est bien sûr par lui-même une contradiciton qui n'est pas encore résolue : l'import d'engrais ou de techniques issues d'ailleurs, la surexplotation de terre (qui induit sa stérilisation et la désertification, sa salinisation par l’irrigation, etc.), tout cela mène à la catastrophe deux générations plus tard.
J’entends encore de nos Premiers ministres, appuyés par les syndicalistes, d’il y a 10, 30 ou 70 ans : « Faites des enfants ! » disaient-ils, « Faites des enfants ! ». On devrait juger ces gens sur leur obstruction de la pensée et principalement celle qui soustend leurs injonctions : dispenser et interdire à l’humain la possibilité de jouir de SON temps SANS se reproduire à l’excès pour les générations qu’il produit, lui. Ils devraient être condamné pour excès de lucre et tentative (réussie !) de corruption. Je rêve ! Des criminels contre l'humanité, en somme… et ça continue ! de nos jours ! Tout cela pour produire des producteurs, hahaha ! Le travail !
Parce qu’il se pense supérieur à la nature (comme il se pense supérieur à lui-même : certains sont plus égaux que d’autres, n’est-ce pas ?), l’humain pense qu’il peut dépasser le taux naturel de renouvellement lié à son genre. Il se trompe. Les résultats liés à cette présomption de lui-même vont se montrer dans très peu de temps. Nous aurons en plus les désagréments liés à son mode de production : joyeux Noël ! Quand donc commencera-t-il à SE comprendre ? Que son intérêt ne se situe pas dans les choses mais en lui ?
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mardi, 29 janvier 2008
Pas Carrément Bon
Il est interdit, par arrêté préfectoral de manger du poisson et des anguilles de la Seine, celle-ci étant trop polluée par des PCB (polychlorobiphényle), ce qui rend ceux-là immangeables.
Non pas pour nous protéger d’une contamination, non ! Car 58% de nos enfants et 20% de nos adultes sont déjà contaminés et dépassent les doses journalières d’absorption. « Pour protéger les consommateurs, il faudrait abaisser les seuils de concentration en PCB dans les aliments à des niveaux tels qu’on serait obligé d’interdire la commercialisation de 40% des poissons d’eau de mer et presqu’autant les viandes… Faute de mieux, on s’oriente vers des doses admissibles en fonction des catégories spécifiques : enfants, adultes mâles, femmes en âge de procréer… » (60 millions de consommateurs de février 2008, page 23.) Pareil pour les minima du nucléaire, de la pollution par hydrocarbure, pour les pesticides, les gaz d’échappement des bagnoles, les insecticides, les trucs, les machins, les bidules, la pollution en règle générale, les risques bancaires et le reste, le temps de travail, pourquoi pas !
D’ailleurs, si on ne cure plus ni les canaux ni les rivières c’est à cause de la dose que contient la vase en métaux lourds, résidus de pneumatiques (une bagnole-mobile a 4 pneus et il y a 48 millions de bagnole-mobile en France ; un pneu fait environ 100 000 Km. Ça s’use et la gomme s’en va dans les rivières à chaque pluie), les hydrocarbures (les huiles, le gas-oil, etc.) et les produits chimiques divers agricoles ou industriels qui forme notre civilisation, c’est que lors de ce curage, le nuage que cette vase formerait dans l’eau tuerait toute vie, sauf celle qui résiste à de telles agressions, évidemment.
Il y a 400 millions de tonnes de cette substance PCB disséminés dans notre environnement. Elle ne se dégrade presque pas (c’est pour ses propriétés de stabilité qu’elle intéressait l’industrie), elle est liposoluble et se concentre dans les graisses. Troubles neurologiques, métaboliques, reproductifs et immunodépresseurs. « Certains PCB sont mutagènes et l’ensemble de ces toxiques est classé “ probablement cancérigène pour l’homme “. »
C’est amusant : en cas de pénurie alimentaire, ce coup-ci, ce sera les plus débrouillards qui crèveront d’abord !
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dimanche, 20 janvier 2008
Le grossier du parcimonieux
Page 9 du Monde du 19 janvier 2008, une demi-page consacrée à de la pub pour des tires : « Meilleurs vœux pour l’environnement », c’est le titre de la pub. Alors, alors…
Une bagnole que cette pub vante produit en gros, selon des critères autogérés bien évidemment, 125g de CO2 au km. Intéressant pour l’environnement ? Une telle bagnole qui va à 90 km/h a produit plus de 11 kg de CO2 en UNE heure ; plus de 16 kg si elle va à 130 km/h. Il s’agit, bien évidemment, de voitures modernes sur lesquelles le constructeur a porté une attention sourcillieuse sur ce point, au point qu’il vante et s’en vante.
Ces bagnoles se sont vues décerner le « bonus écologique gouvernemental ». Il y avait effectivement de quoi en faire une demi-page. 48 millions de bagnoles en France qui parcourent, à 95% pour le transport d’une seule personne qui tient les gouvernes de cette petite boîte à roues et à volant, qui pue, environ 150 000 km par an.
15:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique, écologie
Les excès du parasite ou le parasite de l'excès
Je ne sais comment dire. Il s’agit des OGM dont il est affirmé qu’ils minimisent l’usage de certains poisons chimiquement élaborés par l’humain pour les prémunir des insectes, des champignons et le reste.
J’ai un tout petit bout de terre (1m x 6m) et je plante des bulbes, des herbes, des trucs qui m’amusent. J’aime voir la croissance des plantes, leur floraison, leur fructification et leur déclin. Bon : chacun ses goûts.
Mais je vais relater une expérience que je trouve éclairante. J’adore la fleur de la capucine : ça a goût à poivre et c’est sucré. Je plante de la capucine de graines qu’une amie m’a refilées. Ça pousse pépère. Mais, à mon goût, ça ne pousse pas assez vite. Alors j’arrose copieusement.
Et un matin, je vois que ma capucine, bien gonflée d’eau, est envahi par des pucerons communs. Zut ! Je commence à les enlever à la main. Mais, les jours passant, l’ouvrage devient impressionnant ; et puis on a l’impression d’être dépassé.
J’avais lu un truc d’un Danois qui disait que la plante a une relation organique avec son environnement ; c’est-à-dire que ce que l’on nomme « maladie » chez la plante est une manière d’échange entre deux « trop », deux éléments qui sont en excédent, dont l’un pourvoie et l’autre dilapide. Et je me suis demandé si je n’arrosais pas « trop » ma plante.
Aussi, j’ai cessé de l’arroser, émettant l’hypothèse que l’eau du ciel lui suffirait. Deux semaines plus tard, elle était bien plus « maigrichonne » mais bien plus robuste, aussi. Et les pucerons avaient diminué en nombre d’au moins 75%. J’ai donc pensé que ces petites insectes profitaient de l’excédent de sève de la plante, excédent dont j’étais responsable par un arrosage excessif.
Je n’ai pas eu moins de fleurs car la plante était diminuée par les pucerons qui étaient présent sur les tiges à fleurs. J’ai eu le nombre de fleurs que ma plante m’a donné. Aurais-je utilisé un produit destiné à me débarrasser des insectes que ces fleurs auraient eu un drôle de goût : impensable, donc d’en utiliser.
Et puis j’ai lu chez Bourguignon que les engrais, en fait, « gonflent » la plante comme une baudruche mais n’apportent rien de plus que cette transformation gonflante. C’est comme de la poudre de talc dans la farine : le poids et le volume augmentent, certes, mais le pouvoir nutritif (ce à quoi la plante est destinée, finalement) n’est en rien modifié, sinon même diminué. Si je suppose que ce gonflement correspond à mon excès d’eau, il est normal donc que des insectes et des champignons se mettent à « profiter » de ces excès. Les « mauvaises » herbes (qui sont chez elles là où elles poussent, finalement !) profitent de même des excès humains.
L’usage des insecticides et des pesticides et des fongicides et des herbicides demandent donc une réflexion, indispensable, avant d’être utilisés : ceux sont là des POISONS, non pas seulement pour les insectes, herbes et champignons, mais à un ensemble dont les insectes, herbes et champignons sont une partie dans la relation plante/environnement. En fait, ces insectes, etc., sont là pour indiquer à l’humain intelligent un déséquilibre (par rapport à la destination que cet humain attend de SON usage de la plante) d’avec l’environnement de la plante et, plutôt, qu’augmenter ce déséquilibre, il serait plus judicieux de le comprendre et de l’utiliser à nos fins : pas de DÉTRUIRE l’environnement de la plante, bien sûr.
Cette réflexion, nul ne pourra l’entreprendre s’il n’est déterminé à botter le commerce chimique du pays de la vitalité. On en est loin, ne nous en faisons pas ! On a le temps de crever, du simple fait que le parasite meurt de ses excès sur le parasité : on le sait, on l’a étudié, répertorié, classé ; mais cela s’adresse aux autres animaux, pas à nous… ainsi que le raconte cette petite histoire : Un scorpion désire traverser un cours d’eau. Il va voir la grenouille. La grenouille est méfiante, mais le scorpion la rassure : « Si je te pique, tu meurs, et si tu meurs, je me noie ». La grenouille, assurée de cette logique, prend le scorpion sur son dos et se met à traverser le ru. Au mitan du lit, le scorpion la pique. La grenouille : « Mais pourquoi ? ». Le scorpion : « Nul ne peut outrepasser sa nature ». Il a crevé donc de sa bêtise mais en emportant quelqu’un d’autre avec lui.
Bien qu’il ne l’ait jamais été jusqu’au environ de 18ème siècle, si on veut, l’humain est devenu depuis cette époque un parasite : il n’a fait, finalement, qu’augmenter son domaine d’exploitation à la nature ce qu’il s’octroyait gentiment à lui-même. Mais si auparavant son action sur la planète ne posait pas trop de problème, si son sang versé par le fer et le plomb, ne faisait qu’engraisser la terre, aujourd’hui il a porté son exploitation au ROUGE feu.
Peut-être une solution viendra-t-elle quand il aura compris ce qu’est un « parasite » lui-même… peut-être ! Est-il assez humble pour cela ? J’en doute fort. Il ne sait pas ce qu’est l’humilité, sinon que de bigot qui n’a rien à voir avec l’intelligence.
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Maxima des minimums
Dans le Figaro du 19-20 janvier 2008, page 18, il y a un article d’un économiste amusant. Dans les extraits, toutes les italiques sont de moi.
Il nous dit que l’OCDE s’est donné « de limiter l’augmentation de la température à un maximum de 2°C (3,6°F) au dessus des températures pré-industrielles ». (…) « Empêcher les températures de s’élever de plus de 2°C nécessiterait des réductions d’émissions draconiennes et immédiates. Pour les pays de l’OCDE, les réductions devraient être inférieurs de 40 à 50% de celles prévues sur douze ans ».
Autrement dit : non seulement les moyens prévus pour atteindre un objectif maximum de 2°C sont insuffisants de 40% à 50%, mais en plus il faudrait 40% à 50% de plus de mesures « draconiennes et immédiates » par rapport à celles PRÉVUES d’être adoptées. C’est-à-dire que non seulement nous restons dans la simple prévision, mais ces prévisions, ces rêves de résolution du problèmes, sont insuffisantes de 40% à 50%.
Il continue plus loin : « Notre objectif de réduction rapide des émissions de CO2 est à la fois inutilement cher et sans grande chance de succès. Au sommet de Rio de 1992, nous avions promis de réduire les émissions avant 2000 et nous avons dépassé l’objectif de 12%. À Kyoto, en 1997, nous avions promis des réductions encore plus radicales d’ici l’an 2010 que nous manquerons de 25%. » Joli travail n’est-il pas ? Ha ! ces politiques quels rigolos ! quels supositoires du Capital, quels incapables ! Ils réalisent, finalement, que ce qu'on leur permet de réaliser, ni plus ni moins et selon la seule manière dont ils sont capables.
C’est que notre économiste nous en donne une raison un peu auparavant : « Même si le consensus politique pouvait être atteint [remarquons qu’il ne s’agit que du consensus POLITIQUE, pas de la résolution du problème planétaire], le coût serait phénoménal : une simulation avance que le coût mondial total tournerait autour de 84 trillions de dollars, alors que les bénéfices économiques ne se monteraient qu’à un septième tout juste de ce montant ». Sacrifions le monde pour 6/7ème de dépenses exemptes de retour sur investissement ! Qu’importe la perte du monde face à une perte économique ! On voit aussi sur quoi se porte l’intérêt d’un tel artiste de l’Économie.
Ce point de vue émanant d’un « groupe de huit économistes renommés dont trois Prix Nobel qui travaillent sur la meilleure manière d’améliorer le bien-être global » (sic !) montre la borne de l’Économie ayant à ce point imprégné les têtes qui refusent à la fois d’admettre qu’il s’agit là du système générateur des nuisances mais aussi son incapacité à résoudre le problème qu’elle génère car elle ne pense qu’en « retour sur investissement » quitte à crever d’une constipation de dollars en décomposition. La solution, donc, du problème de ne pas dépasser de 2°C de réchauffement climatique (ce qui est ÉNORME à notre échelle d’humain) ne réside PAS dans l’Économie ; et pour résoudre ce grave problème demandant en plus 40% à 50% des dispositions draconiennes et immédiates que celles PRÉVUES il faut adopter autre chose qu’un plan de l’OCDE.
Cessons de travailler pour l’Économie est une des meilleures dispositions qui soit. À nous d’en trouver l’organisation, de rendre organique cette disposition adéquate et indispensable !
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mardi, 30 octobre 2007
Généraliser ce qui n’est pas généralisable
Voici un petit article sur l’agriculture moderne, son action, ses motifs, sa détermination et la mort.
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