mardi, 30 mars 2010
L'indélition de l'expédiant
Je souhaite sincèrement que tous fassent cette expérimentation qu'un jour j'avais entreprise à st-Sernin, chacun dans son milieu naturel :
- prenons un point de départ dans l'architecture de la ville. Prenons une pièce assez large - à l'époque, cinq francs - et selon la règle suivante :
* en jetant deux fois consécutives la pièce en l'air, si elle tombe face-face, vous allez à droite,
*si elle tombe face-revers vous allez tout droit et
*si elle tombe revers-revers vous allez à gauche lorsque vous vous trouvez arrivé à un carrefour,
dirigeons-nous ensuite dans cet espace géographique et architectural selon ce qui advient de vos jets. Le fait d'être esclave du hasard, pour nous, êtres humains, chamboule bien des perceptions de soi.
J'ai parcouru cette pâle et quasi uniforme partie de la ville nord de Toulouse tant frileux que je désespérais de m'y retrouver, d'y retrouver une partie de moi qui cherche la rencontre, l'abolition du hasard. Hélas ! le hasard existe et il est frigide et imbordel !
Mais, comme finitude de mon obstination conséquentielle sans laquelle rien ne puit exister sinon que, selon moi, un faux soupir, après plus de trois heures de marche désertique, j'ai ré-atterri quasiment au même point à partir duquel j'avais décidé de ce départ expéditeur, peut-être plus proche d'un bar.
Il arrive ensuite qu'on se demande ce qu'il est bien possible de concrétiser architecturalement parlant pour aisancer tous les possibles de nos rencontres et de s'appercevoir de ce qui a été réellement réalisé comme séparation de nous-autres afin de ne pas nous accomplir.
23:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, politique
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