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lundi, 10 mai 2010

L'UE "prête" 110 milliards à la Grèce

"La dette publique opère comme un des agents les plus énergiques de l'accumulation primitive. Par un coup de baguette, elle doue l'argent improductif de la vertu reproductive et le convertit ainsi en capital, sans qu'il ait pour cela à subir les risques, les troubles inséparables de son emploi industriel et même de l'usure privée. Les créditeurs publics, à vrai dire, ne donnent rien, car leur principal, métamorphosé en effets publics d'un transfert facile, continue à fonctionner entre leurs mains comme autant de numéraire. Mais, à part la classe de rentiers oisifs ainsi créée, à part la fortune improvisée des financiers intermédiaires entre le gouvernement et la nation - de même que celle des traitants, marchands, manufacturiers particuliers, auxquels une bonne partie de tout emprunt rend le service d'un capital tombé du ciel - la dette publique a donné le branle aux sociétés par actions, au commerce de toute sorte de papiers négociables, aux opérations aléatoires, à l'agiotage, en somme, aux jeux de bourse et à la bancocratie moderne.

"Dès leur naissance les grandes banques, affublées de titres nationaux, n'étaient que des associations de spéculateurs privés s'établissant à côté des gouvernements et, grâce aux privilèges qu'ils en obtenaient, à même de leur prêter l'argent du public. Aussi l'accumulation de la dette publique n'a-t-elle pas de gradimètre plus infaillible que la hausse successive des actions de ces banques, dont le développement intégral date de la fondation de la Banque d'Angleterre, en 1694. Celle-ci commença par prêter tout son capital argent au gouvernement à un intérêt de 8 %, en même temps elle était autorisée par le Parlement à battre monnaie du même capital en le prêtant de nouveau au public sous forme de billets qu'on lui permit de jeter en circulation, en escomptant avec eux des billets d'échange, en les avançant sur des marchandises et en les employant à l'achat de métaux précieux. Bientôt après, cette monnaie de crédit de sa propre fabrique devint l'argent avec lequel la Banque d'Angleterre effectua ses prêts à l'État et paya pour lui les intérêts de la dette publique. Elle donnait d'une main, non seulement pour recevoir davantage, mais, tout en recevant, elle restait créancière de la nation à perpétuité, jusqu'à concurrence du dernier liard donné. Peu à peu elle devint nécessairement le réceptacle des trésors métalliques du pays et le grand centre autour duquel gravita dès lors le crédit commercial. Dans le même temps qu'on cessait en Angleterre de brûler les sorcières, on commença à y pendre les falsificateurs de billets de banque.

"Il faut avoir parcouru les écrits de ce temps-là, ceux de Bolingbroke, par exemple, pour comprendre tout l'effet que produisit sur les contemporains l'apparition soudaine de cette engeance de bancocrates, financiers, rentiers, courtiers, agents de change, brasseurs d'affaires et loups-cerviers.

"Avec les dettes publiques naquit un système de crédit international qui cache souvent une des sources de l'accumulation primitive chez tel ou tel peuple. C'est ainsi, par exemple, que les rapines et les violences vénitiennes forment une des bases de la richesse en capital de la Hollande, à qui Venise en décadence prêtait des sommes considérables. A son tour, la Hollande, déchue vers la fin du XVII° siècle de sa suprématie industrielle et commerciale, se vit contrainte à faire valoir des capitaux énormes en les prêtant à l'étranger et, de 1701 à 1776, spécialement à l'Angleterre, sa rivale victorieuse. Et il en est de même à présent de l'Angleterre et des États-Unis. Maint capital qui fait aujourd'hui son apparition aux États-Unis sans extrait de naissance n'est que du sang d'enfants de fabrique capitalisé hier en Angleterre.

"Comme la dette publique est assise sur le revenu public, qui en doit payer les redevances annuelles, le système moderne des impôts était le corollaire obligé des emprunts nationaux. Les emprunts, qui mettent les gouvernements à même de faire face aux dépenses extraordinaires sans que les contribuables s'en ressentent sur-le-champ, entraînent à leur suite un surcroît d'impôts; de l'autre côté, la surcharge d'impôts causée par l'accumulation des dettes successivement contractées contraint les gouvernements, en cas de nouvelles dépenses extraordinaires, d'avoir recours à de nouveaux emprunts. La fiscalité moderne, dont les impôts sur les objets de première nécessité et, partant, l'enchérissement, de ceux-ci, formaient de prime abord le pivot, renferme donc en soi un germe de progression automatique. La surcharge des taxes n'en est pas un incident, mais le principe. Aussi en Hollande, où ce système a été d'abord inauguré, le grand patriote de Witt l'a-t-il exalté dans ses Maximes comme le plus propre à rendre le salarié soumis, frugal, industrieux, et... exténué de travail. Mais l'influence délétère qu'il exerce sur la situation de la classe ouvrière doit moins nous occuper ici que l'expropriation forcée qu'il implique du paysan, de l'artisan, et des autres éléments de la petite classe moyenne. Là-dessus, il n'y a pas deux opinions, même parmi les économistes bourgeois. Et son action expropriatrice est encore renforcée par le système protectionniste, qui constitue une de ses parties intégrantes."

Extrait de : Le Capital - Livre premier, Le développement de la production capitaliste, VIII° section : L'accumulation primitive, Chapitre XXXI : Genèse du capitaliste industriel Karl MARX 1867

 

 

dimanche, 09 mai 2010

Un des aspects de la structure de l'a-solution

Tous ces dangers qui n'existent que parce nous sommes énergivores, c'est étrange ! Quel intérêt trouvons-nous à une cette in-satiété qui vaille tant de périls ?

Je veux dire que cette faim de consomption d'énergie est si forte qu'elle en devient totalement délirante et dangereuse : délétère.

Et pour faire quoi ? TRAVAILLER ? C'est quand même quelque peu se foutre de la gueule des gens ! Qui veut consumer une telle quantité d'énergie dans le travail et la consumation des produits de ce travail : pour produire quoi ?

J'ai bien conscience de l'état de la technique qui me permet de faire prendre conscience du substrat de cette idée. Mais qu'avons-nous à réaliser à partir de cette technique : du TRAVAIL ? Travailler davantage ou supprimer le travail ?

Car il faut se l'avouer, ce désastre énergétique ne crée que des monstruosité, des monstres.

Je me promenais le long d'un canal, à l'écart des routes. « Silence » de la campagne fait du bruissement de ses animaux rampants, volants, flottant, nageant. Et j'entendais, au loin, un unique bruit de tracteur : un paysan retournait les andains de son foin, seul, assis sur sa machine et je l'entendais changer d'allure au retour de la laisse du champ. Et je me disais : Mais c'est quoi cette modernité ? Non seulement elle est bruyante mais en plus elle isole : ce type est SEUL sur sa machine et fait un bruit monstre. C'est quoi la désertification des campagnes ? Car si c'était une communauté de paysans qui, par un calcul savant qui pèserait fatigue et activité nécessaire, se mettait en branle pour supprimer et cette solitude et ce bruit, les campagnes ne seraient et plus désertent et beaucoup moins bruyante, et la joie y règnerait.

Mais ce fait qui dure depuis 6 ou 8 000 ans, qu'il faille des baisés à qui on transforme cette activité vitale en TRAVAIL et d'autres qui réussissent par une organisation sociale ad hoc faite de prêtres ou de journalistes, de sbires irresponsables qu'on nomme militaires, soldats ou policiers, d'un fond de justice convenablement orienté par des justiciers et des politiciens autour du maintien de cette organisation sociale de sorte à la rendre incontestable par le refus radical du travail, tout cela ne tient que par l'affamement des gens : créer un chantage à la misère de la faim dont le médian repose sur un contrat IMPLICITE et jamais écrit donnant au baisé le pouvoir d'accepter cet état de fait et aux autres de le faire appliquer : l'argent, nous avons la constatation évidente et consternante que toute l'activité humaine, ou toute activité due au simple fait de vivre, doit passer par cette misère, ce bruit et cette solitude.

La richesse alimentaire, culturelle et celle des moyens de protection contre les agressions de la nature, a toujours été suffisante en tout temps, si ce n'est que son appropriation - et donc sa répartition - par quelques uns spoliant une masse énorme d'autres personnes qui en sont par ailleurs les réels producteurs.

Vous ne mourez pas de faim, de froid ou d'ignorance parce qu'il manquerait de la nourriture, des abris ou des bals, mais bien parce qu'il vous manque de l'argent, que l'argent pour acquérir la nourriture, des abris ou des livres vous fait défaut. Et qui possède cet argent ? Précisément ceux qui domine le mode de répartition, c'est-à-dire d'appropriation de cette richesse ; et un moyen sûr, pratique et sans faille est bien cet argent.

La misère n'est pas un « lot » de l'humain, la misère est inhérente à une structure sociale qui correspond à une structure caractérielle à même d'accepter ou de modérer la première. Au moins deux choses, deux actions, deux activités tournent autour de cette structure :
- tout ce qui est fait pour la maintenir et la rendre pérenne ou la recréer dans le nouveau-né et
- tout ce qui est fait pour la renouveler dans le nouveau-né comme dans les « nouveaux » moyens inventé par l'esprit technique.

La misère, SA misère, n'est pas seulement extérieure à l'être humain de Papouasie ou de Paris, elle n'est QUE le reflet de celle qui lui est intérieure, de l'état de sa structure affective, de ce que je nomme pour simplifier : son ETAT D'ESPRIT. Une structure affective admet, tolère ou n'admet pas, ne tolère pas que telle ou telle misère arrive à l'être humain : tout le reste n'est que baderne, maquillage ou bêtise volontaire, billevesée. Car, à quelques poussières près, RIEN n'est fait pour que cette misère induite par une structure caractérielle affectivement handicapante disparaisse : l'humain est quasiment incapable, il est incapable de voir autrement le monde que selon sa structure affective, sa structure caractérielle !

Une structure caractérielle, non seulement ne permet pas de comprendre ce qui se passe autour d'elle, mais permet aussi de ne pas pouvoir comprendre ce qui se passe autour de soi. On le voit, par exemple, à la manière dont je m'y prends pour tenter de clarifier cette évidence : elle est immédiatement tributaire de ma propre structure caractérielle, à ceci près que j'ai saisi que j'en suis tributaire... et c'est là un moyen minimum pour l'assouplir.

Ne pas se rendre compte de l'absurdité qui réside dans cette dépense énergétique démentielle et de ses conséquences immédiates, passées et futures sur l'environnement même de celui qui dilapide une telle énormité, montre la puissance de cette structure caractérielle affectivement handicapante ; et permet tout aussi bien de s'en étonner, de ces résidus délétères, comme d'un événement fortuit, inopportun et comme venu du ciel ; et aussi bien de n'en voir pas les conséquences (je viens de le dire) mais qu'on en est SOI responsable et de trouver, bien mieux qu'un chapeau de métal et de béton, le moyen que ces avanies ne se produisent pas ou PLUS.

Le schéma muscularisé, rendu si tangible dans l'entendement qu'il en est musculaire, que la musculature ne réagit plus à ce stimuli particulier que sous une SEULE forme : « la faim contre l'argent et réciproquement : l'argent contre la misère », montre ce qu'est une structure caractérielle. La personne ne peut pas même envisager, imaginer autrement que comme un rêve incohérent, la terminaison pratique et définitive de cette dichotomie faim-argent. Il est difficile d'admettre que la faim a été transformée, depuis tant de temps, en marchandise.

C'est-à-dire que si la pensée venait à effleurer la personne de supprimer l'argent (au moins celui qui est spéculatif, dans un premier temps) - id est : supprimer le TRAVAIL, l'activité humaine transformée en TRAVAIL - elle ne trouvera aucun effectivité dans une tentative, sinon de loin et en famille, d'y apporter une solution collective (dans laquelle elle ne serait pas seule), elle n'envisagera rien qui puit donner réalité à ce rêve de fin de la misère, de mettre un terme à la faim marchande qui transforme tout en faim d'énergie FOSSILE et l'humain en énergétivore délétère et non pas en faim de la vie, de vitalité qui déborde d'elle-même.

 

dimanche, 02 mai 2010

Nous unissâmes sésame

Nous reste à reconnaître si nous voulons être engloutis dans sa sauce, au Capital. Je pense que cette déraison (celle qui consiste à trouver un arrangement pratique à la vie qui peut s'en dispenser) n'a plus cours aujourd'hui : il n'est pas même question de noyade ni de sauce, car les gens en sont à un tel point d'inouï, qu'ils en restent béats, éblouis.

Les autres options sont présentées comme des alternatives au capitalisme, alors qu'il ne s'agit plus du tout d'alternative mais de *destruction* : soit le Capital, soit la VIE et nous ne savons plus ce qu'est la vie, perdue dans les arcanes "dialectiques" du capitalisme cherchant à survivre à "tous prix".

J'observe que la très grande majeure partie des idées qui sourdent du monde capitaliste, se présentant comme des *extractions* à cette contrainte torturante et absurde, ne sont que des pis-aller, des moindre coûts, des effloraisons d'un possible qui ne peuvent *plus* se reconnaître tant l'aliénation lui obture la vue (à cette très grande majeure partie des idées qui sourdent du monde capitaliste), l'entendement, le sens de l'odorat, de l'ouïe, de la perception de l'autre, du monde tel qu'il est et de l'ensemble de son déséquilibre.

Et il est remarquable que nous sommes trop peu, encore (et la loi de l'exponentiel ne nous en donnera pas le temps de nous atteindre, faute de temps puisque, pour lui donner corps, il faudrait que nous nous unissâmes quelque part) à être *déjà* sorti de la conception capitaliste du monde, bien trop peu pour que ce monde y trouve une empreinte à laquelle il peut se reconnaître, y retrouver une impression qui lui paraisse nouvelle et en suffisance de sorte qu'elle lui représente cette nouveauté comme un *possible* immédiatement reproductible... comme une évidence.

Peut-être que, comme en Argentine, acculés à la pénurie de tout sauf de eux, les gens auront le courage de surseoir à la morale du Capital et celui de se prendre en main, en charge, pour réaliser ce qu'est simplement la vie : un temps qui passe matérialisé par une personne dans une société, un ensemble somme toute équivalant pour tous et à tous, et principalement de l'ordre de l'affectif ou de l'empathie où ces émotions de l'âme trouve le plaisir de s'y retoruver.

Mais si en Argentine, ils ont eu le *temps* de *se* réaliser ; aujourd'hui, la mort est à nos trousses, par la pollution des environnements et de ces âmes (cette reconnaissance de l'être par sa propre perception reconnue dans sa corporalité) à un point dénaturalisées que les sens qui lui permettent cette perception, la sienne et celle de son corps, sont amoindris par cette pollution générale qui s'instille partout et aussi dans cette âme de nous-autres.

J'ai entendu certains affirmer que la chute du Mur de Berlin était incidemment due à l'explosion du réacteur nucléaire de Tchernobyl ; aujourd'hui, peut-être, pourrons-nous ne pas craindre un tel revirement (ambivalent mais unificateur d'aliénation) de la marche du Capital dans la chute de cette *fuite* du sang même de sa réalisation, telle qu'elle ira, sur nos côtes, nous arriver avec le plan *Golf Stream* ?

Hélas j'en doute. Quelque soit la maturité du temps pour une révolution, la maturité des esprits ne lui équivaut jamais. Lorsqu'on se bat, on se bat pour une idée avec laquelle on est d'accord pour une mort lente et lointaine, mais pour laquelle on est prêt à mourir *sa* mort comme correspondante à la satisfaction de trouver cela satisfaisant.

C'est que son prix qui est à payer, équivaut au coût de l'âme : le marin court la mer pour un plaisir immédiat excluant la crainte du froid et de la noyade.

mardi, 27 avril 2010

Au clair, le brouillon !

On n'est pas sans ignorer qu'ici, dans CE blog-ci, la religion n'a pas DROIT de dire son mot : c'est ainsi ici, puisque c'est, pour une grande part extraite de celle de mes lecteurs, ici mon domaine qui n'est pas le sien. Et quelque chose me chiffonne, dans cette histoire de bourca, de polygamie et de combat des chefs, ici religieux, là gouvernementaux.

Je veux dire qu'il y aura pas de cet d'évitement du grossier si grossier qu'on ne veut pas le voir : le religieux de toute affaire religieuse qui se prétend ne l'être pas. Je ne m'identifie pas à Robespierre, car j'aime la parole d'autrui et ne lui couperais pas la tête parce qu'il est bête ou endoctriné ou abruti, différent de moi.

Néanmoins, tout le monde écrit “burqa” sans qu’un seul d’entre nous soit capable de prononcer le “q” de gorge de la belle langue arabe, alors que la graphie LAÏQUE est “bourca” ! On dévie, on dévie…

Sur le bonhomme de Nantes lui-même, on aura une sorte de “preuve” selon laquelle les femmes qui forment son harem seraient “libres” de porter cette bourca : elles sont libres de ne pas la porter sinon que sous la condition sine qua non de ne pas le fréquenter, lui. Je subodore, de loin, que ce n'est pas une manière simple de proposer la liberté aux femmes, de près.

J'ai suivi qu'il était déjà fliqué ; en matière d’anguille sous roche et en général, les RG ne sont pas si bêtes : ce bonhomme a une manière de faire assez violente pour tout ce qu’il ne peut pas atteindre, et notre liberté principalement qu’il voudrait voir réduite à sa religion.

Les "raisons" concernant la sécurité/la condition de la femme/la courtoisie/… n’ont même pas à être examinées.

La seule vraie raison qui tienne dans ce débat est simple.

Mais pour mieux la comprendre, intéressons-nous à la séparation de l’Église et de l’État : ce fut un ensemble de loi, dont la première fut votée en 1880, et la plus célèbre, en 1905. Elle n’a pas uniquement pour objet de séparer le religieux de l'État, mais d’éradiquer le religieux de la sphère publique et surtout de l’espace publique (la rue, par exemple).

Ce qui distingue le modèle de la laïcité française du modèle, entre autre, anglo-saxon.

Pour appuyer cela, il est bon de rappeler que la première loi votée en faveur de la laïcité (loi du 12 juillet 1880) supprimait l’obligation du repos dominical. Mais principalement la loi suivante (loi du 16 juin et décret du 2 août 1881), qui fut la première loi à réellement et matériellement lancer la séparation de l’Église et de l’État : elle imposa la suppression des prières publiques, la suppression du serment religieux devant les tribunaux et la laïcité des écoles maternelles.

Pour conclure, le modèle français de la laïcité se distingue en ceci qu’il ne tend pas simplement en l’absence du fait religieux dans les instances de l’État, mais au confinement du fait religieux dans le privé, HORS des espaces publics, qu’ils soient rues, administrations, écoles….

Il a notablement été longtemps interdit en france de marcher dans la rue en habit de ministre de culte, ne serait-ce que par l'"insulte publique.

Ainsi, la loi d’interdiction de la burqa/niqab/voile intégral/… est une simple mesure de bon sens quant au respect du modèle français de laïcité, comme cela aurait d’ailleurs dû l'être le cas avec le voile simple (hijab).

Hortefeux, par contre, n’a saisi d’un des rapports des RG qu’un aspect “populiste” et il s’est lamentablement rétamé avec ses arguties débiles. Il a montré par ailleurs qu'il est proche de la régence du plantage sans l'avoir atteinte uniquement parce qu'il y a plus abscons que lui en karicature. Si tant est qu'il refile en douce la puanteur de ses dispositions à un pauvre hère dont il surcharge la douleur d'être, lui qui en était tant chargée, personnellement.

Mais pour moi, du fait que le christianisme ensanglanté et la juivitude maladive ont pratiquement disparu de nos terres, le port des foulards religieux revient à remettre au goût du jour, à faire admettre sur la place publique et à rendre tolérable tout ce qu’il cache (comme tout foulard qui se respecte) ; et en considération de mon caractère étourdi, à savoir sous son prétexte :

- le fait que la religion puit diriger le monde ;

- la réalité de l'abattage rituel des animaux domestiqués ;

- le ramadan forcé et les revendications qui vont avec ;

- la réclusion des jeunes filles dans les quartiers et leur douloureuse obéissance au "grand frère" ;

- la circoncision ou autre mutilation sexuelle, comme “évidemment naturelle et logique” selon un principe religieux ;

- l’acceptation implicite, pour sa cause, de l’amoindrissement de la position sociale de la femme ;

- l’unique raison sociale publique de se manifester de la spécificité du sexe féminin de la “race” humaine (une religion est un point de vue, pas une race, c'est une conception du monde, et en rien l’ensemble du monde) selon des préceptes manifestement mâles ;

- la bourca en tant que SÉPARATION évidente des sexes et n’existant que par cette SÉPARATION et POUR cette séparation comme manifestation de cet objectif ;

- le principe que la vie sociale de nous-autres doit se conformer à des inscriptions compilées dans une brochure de pages vis-à-vis de laquelle je n'ai en rien le droit d'en conspuer un contenu ;

- la virginité féminine obligatoire au mariage ;

- qu'une femme (ou une autre humain, mais émasculé) y trouve une spécification d'équivalence en manière de domesticité sous la forme d'une quantité d'animaux domestiques ;

- aussi le tabassage de l'enfant devant ses fautes d'imémorisation du sus-dit brochage de pages dans son contenu ;

- la disparition du cochon cuit dans les cantines ;

- d'un concept de habilement relatif à un nombre de couches ou d'empilage de tissu immédiatement relatif au nombre 7 ;

- à cette pensée que la femme se doit d'exciter sexuellement ou lascivement (sous forme de danse ondulante) l'homme pour se voir combler du bienfait de sa générosité copulative ;

- et j'en passe et des meilleures.

La bourca n’est pas seulement POLITIQUE, elle est de l’ordre du respect de NOUS : la bourca m'impose SA religion qu est du domaine privé.

Le mâle se revendiquant de la religion de l'Islam voudrait nous faire admettre qu’il est NATUREL que la RELIGION gouverne NOS vies. Il lui manque un contact avec cette VIE du monde qui n’a rien, mais rien de rien, à voir avec une QUELCONQUE religion, même initiée par un "habité de dieu" ; ce qui correspond, en gros, tant chez les chrétiens (Paul de Tarse) que les musulmans (Mohamed) à une crise épileptique que d'autres incapables, mais doté d'un sens POLITIQUE supérieur ont su ADAPTER, au pouvoir du moment dont ils ont pressenti, à une vacance.

Et il faudrait, car plusieurs d’entre nous croient en ces manifestations psychiatriques, que nous relevions de notre vie leur bêtise ?

Il ne fut pas si longtemps que, à force d’insultes, on a réussi à ne plus voir d’habits de prêtres dans nos rues (et de militaires itou). Et que voilà t-y pas : un autre UNIFORME religieux.

C’est comme ce truc si simple : la population française était reconnue pour sa politesse et sa gentillesse : et où voit-on, aujourd’hui, un SOURIRE dans la rue ?

La politesse ? C’est simplement concéder à l’autre une existence SOCIALE équivalente à la sienne, même si elle est souvent surfaite ou dotée d’intentions contraires, comme en politique et en patronat. Mais, entre NOUS, elle a disparue : "pardon, excusez-moi, je vous en prie, merci et sourire" : pfuiit disparus. Quand je suis poli avec les gens, ils me regardent comme un extra terrestre et en profite pour prendre un pouvoir sur moi, comme si je leur avais concédé quelque chose que je ne veux que PARTAGER !

Le problème avec cet UNIFORME qu’est la bourca, est du même ordre : le vivre-ensemble en considération de l’autre comme son vis-à-vis social. Où est la position de la personne qui porte cet uniforme vis-à-vis de moi ? Un mur ? Pas de bonjour, de bonsoir, de sourire possible ! Pas de VISAGE !

Si le monde est tel qu’il est, c’est que les gens sont ce qu’ils sont. L’empirer ne fera que l’empirer. L’emprise de la religion, sous prétexte de "libre arbitre" (qui est un concept religieux et non pas laïc), devrait supporter ce non-visage, alors que précisément, c’est le visage qui fait l’humain avec son sourire.

Je suis de la génération où on ne connaissait pas les lunettes de soleil. C’est pareil : comment parler à quelqu’un dont on ne voit les yeux ? Quel contact puit avoir cette personne avec le soleil, avec moi ou toi ?

De fait, pour la République, la bourca ne devrait être qu’un chiffon de tissu et rien d’autre… mais il arrive, ce chiffon de tissu, à nous amener sur son terrain, insidieusement.

Et c’est précisément là le problème du port de la bourca et qu’on veut absolument éviter : la concupiscence du mâle sur la femelle que celle-ci doit porter sur ses épaules ou en cachant son visage, concupiscence prise comme un fait ETABLI et irémé-diable !

Je ne suis pas pour une loi qui interdira encore une chose de plus pour rien. Je suis pour résoudre le problème du port d’un uniforme religieux des plus terrifiants : la perte de son visage à la femme.

Il en est de même de la circoncision, avec laquelle on devrait, peut-être, faire une relation d’effet à cause ou de cause à effet. Si nous regardons où se situent les velléités de guerre, aujourd’hui, la majeur partie des belligérants sont circoncis (États-Unis compris). Les autres aspirent à la PAIX. Mais c’est tabou : c’est religieux.

Oui la guerre est d’origine économique, mais le religieux est sa petite sœur qui impose à nos sœurs de se dissimuler, son levier ou son point d’appui. Nous nous en sortirons que lorsque que nous sortirons de la chambre des dieux pour avoir cessé de lui donner consistance.

mercredi, 07 avril 2010

Pauvre raison et tant pour elle !

Le fait que les pauvres ne se rebellent en rien, ou si peu (quelques manifs de temps en temps !) implique immédiatement qu’ils sont prêts à subir pire encore.

Et la pauvreté abrutit davantage pour ne plus avoir à revendiquer que moins de pauvreté et en rien une vie assez riche (amour, arts, temps à disposition, lenteur des curiosités ou des découvertes, moments dédiés à l'ingestion de boissons, aux péludes de l'aimé-e, au saisissement de l'éclosion des fleurs du pommier, au vol lent du héron gris, au croassement pénétrant de la grenouille, au crissement tétu du grillon, à la danse pulsée des groupes humains et de leur musique, etc.) qu’ils ne sont plus capables alors que de rêver dans des images qu’il leur est possible de retrouver coloriées au cinéma, à la télé ou dans la conduite de leur bagnole.

Effectivement, quelque chose grogne, aujourd'hui, mais ce ne sera que d’un ordre quantitatif, loin d’être une exigence pratiquement vécue (grève sauvage dure et inflexible, défense vigoureuse contre les actes des polices aux uniformes variés, réappropriation de la monnaie - et par là-même, abolition de l'argent spéculatif -, coups de pied aux c.ls des politiques, des syndicalistes et des bureaucrates, des religieux de tous poils, organisation responsable de la VIE, humaine comprise, critique radicale du "travail aliéné", etc.).

Il faudra s’en contenter et admettre qu’on en reprendra pour un autre tour... auquel je n'aurai pas le loisir de raisonner.

mardi, 30 mars 2010

L'indélition de l'expédiant

Je souhaite sincèrement que tous fassent cette expérimentation qu'un jour j'avais entreprise à st-Sernin, chacun dans son milieu naturel :

- prenons un point de départ dans l'architecture de la ville. Prenons une pièce assez large - à l'époque, cinq francs - et selon la règle suivante :

* en jetant deux fois consécutives la pièce en l'air, si elle tombe face-face, vous allez à droite,

*si elle tombe face-revers vous allez tout droit et

*si elle tombe revers-revers vous allez à gauche lorsque vous vous trouvez arrivé à un carrefour,

dirigeons-nous ensuite dans cet espace géographique et architectural selon ce qui advient de vos jets. Le fait d'être esclave du hasard, pour nous, êtres humains, chamboule bien des perceptions de soi.

J'ai parcouru cette pâle et quasi uniforme partie de la ville nord de Toulouse tant frileux que je désespérais de m'y retrouver, d'y retrouver une partie de moi qui cherche la rencontre, l'abolition du hasard. Hélas ! le hasard existe et il est frigide et imbordel !

Mais, comme finitude de mon obstination conséquentielle sans laquelle rien ne puit exister sinon que, selon moi, un faux soupir, après plus de trois heures de marche désertique, j'ai ré-atterri quasiment au même point à partir duquel j'avais décidé de ce départ expéditeur, peut-être plus proche d'un bar.

Il arrive ensuite qu'on se demande ce qu'il est bien possible de concrétiser architecturalement parlant pour aisancer tous les possibles de nos rencontres et de s'appercevoir de ce qui a été réellement réalisé comme séparation de nous-autres afin de ne pas nous accomplir.

jeudi, 25 mars 2010

Négligé d'amour

Divers objets d'amour peuvent se porter sous le microscope du vrai ou celui du faux, le tout dépendant du grossissement adopté. Il y a celui qu'éprouve l'homme pour la femme (et qu'elle n'a pas toujours saisi) ; celui de la femme pour l'homme (dont il est au cosmos comme le but au goal) ; celui du père pour son fils qui n'est généralement qu'une projection d'un héréditaire plus ou moins caractérisée ; celui de la femme pour son fils qui est souvent une pointe sociale désirée prépondérante ; celui de la femme pour sa fille qu'elle voudrait préserver les douleurs des affres des incertitudes ; celui du père pour sa fille qui ne se doit pas d'être incestueux et qui l'est de ce fait faute d'un manque d'irrespect ; de la fille pour son père qui reste à jamais sans bander et celui du fils pour sa mère qu'il ne pénétrera qu'un jour où toutes ses rides le dégouteront d'un tel projet. Il y a aussi d'autres amours, plus tangentielles, du timbre, de la maquette, du vinyle (en galette ou en forme de tissu), bref une quantité d'objets amoureux dont il faut admettre qu'ils fondent la vie humaine comme la crasse à la baignoire ou la crotte de chien collante comme un spaghetti à un mur de cellule de prison au trottoir, ou comme le temps qu'il faudra ne pouvoir pas s'occuper des nucléides issus de nos centrales nucléaires chaudes pour encore environ vingt milles ans.

Je ne peux mesurer à l'aide de mon pendule ou de ma balance à perles le poids des différentes formes que l'amour adopte pour se rasséréner dans le cœur des diverses personnes qui vont d'ici de là, selon ce qu'elles sont. Ce n'est pas mon objet de ce soir. Je suis contrarié plutôt par des formes d'amour isolantes, à la manière prédéterminée ou quasi anticipée d'une protection de l'extérieur vers soi : l'usage de la musique (poésie réglée suivant les normes toujours en vigueur du clavier bien tempéré de Bach, aujourd'hui) à des décibels près de l'assourdissement de la perte de l'inaquit.

Ce soir je ne fais pas dans la dentelle. Tous les sujets que j'aborde ici sont ruminés, à la manière de l'insomnie figée sur son siège envahie par ses terreurs qu'elle combat de la lame aiguë et assidue de la logique issue du sentiment sûr et perspicace de sa pénétration affectueuse de la vie, durant plusieurs heures et parfois plusieurs jours ou semaines, avant de se voir sabordés par les sons intérieurs de ces mots pirates qui veulent aborder le réel de l'existence dans le feu et la foudre, les éclats et les frappes de taille et de pointe, le tranchant qui sectionne les cordages comme l'amoureux descend doucement (tout est relatif) les bretelles du soutien-gorge de sa bien-aimée ou l'ombrelle qui dissimule au soleil la chaleur de sa caresse afin d'éviter de ne le rendre pas jaloux.

N'empêche, si je veux discuter de l'amour que cette société me montre dans ses productions, l'honnêteté intrinsèque à la profondeur de l'humain me fait sortir de mes gongs le fouet de l'indignation, de la solitude et de l'inepte. Rien ici me donne l'affirmation que l'humain puit se correspondre à travers ses actes, en matière et en manière d'amour ; jusqu'à souligner qu'il en est impotent, difforme et nécessiteux.

Ignorant qui perdure son ignorance, stupide de sa stupeur d'aimer, débile du corroyage de ses incertitudes qu'il poursuit comme une banane au bout d'une perche, placé devant son sexe dont il ne connaît aucune assoiffitude, n'en sait se désaltérer, vit l'événement (non plus comme passage mais) comme transition, il vaque au salariat comme d'une naturalité insensée, impensée et pérenne.

De ce lieu d'oubli d'où je parle, de ce lieu d'inconscience, ce soir, je parle d'une autre langue, désuette, délavée et somme toute de loin. Sans effort, les formes d'amour que ce monde m'ont proposées n'ont valu que comme complétude à l'autre, découvertes qui se suivent l'une l'autre dans le champ du corps qui poursuit ses caresses à la résonance du ressenti qu'elles poursuivent... et je m'y suis toute âme donnée en tout temps et tout lieu perdu.

lundi, 22 mars 2010

Péloche du cinoche

Qu'on le veuille ou non, qu'on en ait conscience ou non, qu'on le sache ou non, nous sommes immanquablement influencés, dans nos comportements, par les images que cette société donne à trouver comme reconnaissance de comportement social. Excepté dans la plus stricte propagande, ce procédé n'est pas assimilable à un bourrage de crâne, mais plutôt à un apprentissage étalé sur le long terme. A tel comportement, telle action ou réaction sont possibles et l'éventail des réponses possibles est de l'ordre de la vastitude de la variété des caractères qui sont eux-mêmes une adaptation à la vie sociale selon le critère de la moindre souffrance. Mais il s'agit bien de comportement stéréotypés, ne nous y trompons pas : l''objet est d'y trouver son choix, sa manière, sa propre forme d'adaptation qui facilitera ensuite vos relations sociales.

En règle générale, ces comportements sont montrés dans un contexte faramineux, complètement hors de la réalité et c'est pour cela que le cinéma a tant d'importance dans notre société où chacun de nous court après lui-même sans vraiment y trouver sa correspondance. Le conte qui, dès les origines, expliquait le rapport et la relation entre l'humain et la nature, est devenu un scénario, une forme de parodie de relation entre les humains entre eux où la nature (et principalement de ce qu'ils sont, eux) devient un accessoire, un moyen, un inconvénient. Et, dans ce cas de figure, il y aura toujours quelqu'un de stoïque, présenté comme un type rationnel, genre flic ou savant ou psychiatre, qui cherchera à comprendre l'incompréhensible incompréhensible, bien évidemment, puisqu'il s'agit de ce qui n'existe pas, n'a jamais existé et ne trouvera jamais consistance sinon qu'en image.

L'adoption d'un ou des quelques uns de ces comportements stéréotypés, passera par la tétanisation de l'entendement qui sera la substance de ce scénario, de ce conte modernisé selon la sauce du moment à cela près que le conte montrait une adaptation possible et tangentielle au monde, tandis que le scénario en montre une adaptation inévitable, indispensable et indubitable, dont l'automobile semble un élément inextricable. Cette tétanisation de l'entendement repose la plupart du temps sur l'excitation de l'angoisse qui est, elle, bien réelle, chez le spectateur. L'angoisse est une « motion », un mouvement de l'organisme à un stimuli qui lui fait craindre pour sa vie, la vie qu'il incarne en tant qu'identité, la vie dont il est une manifestation qui a pour but primaire de vivre puisqu'il vit, de ne pas mourir, d'éviter de mourir, d'échapper à la mort. C'est une émotion princeps de la vie particulière. Et ce scénario pluriel tendra à provoquer cette émotion, tout en restant assis, immobile, sans « motion » de l'organisme.

Pour forclore un tel état, le scénario proposera des jonctions entre cet impossible et cette réalité, des pauses de satisfaction, des rapprochements entre deux entités comme solution, sinon même comme résolution. Et l'amour, ce qu'en entend le spectateur moderne disposé dans cette position assise où il aime ressentir de tels mouvements provoqués dans son être sans solution immédiate (il n'a pas même le droit de parler, à peine les filles de crier parfois devant l'horreur), suggéré et palpable passe comme un ange sur la putréfaction des enfers, le nez bouché par sa propre solution à de tels drames.

Les procédés de la police (encloisonnement, menottage) ou de la psychiatrie (médicament ou camisole) ou du savant qui vous fait passé pour timbré total, de temps à autre par une forme humoristique, vous font penser et admettre que ces procédés sont nécessaires, pas obligatoirement indispensables, mais tout de même, comment faire autrement, quasi indiscutables. C'est ici un schéma d'auto-permission de l'intolérable qui fonctionne assez bien lorsqu'on voit ce qui se passe dans la rue.

L'angoisse est une tension de l'organisme, innée placé devant un danger. Cette tension a un destin : sa décharge. La mécanique de ce mouvement (n'oublions pas que le spectateur est immobilisé dans son fauteuil !) est suscité par des images, à nouveau, et par des bruits plus ou moins musicaux. De plus, ce mouvement doit donner à voir une rationalité sociale, il doit être socialement intégré dans la société réelle sous une forme ou une autre de questionnement, d'interrogation, de bureaucratie (rigidité des solutions), de dispositifs réels que le scénario reconnait comme inadaptés ; ce qui rassure somme toute, car l'ensemble des dispositifs sociaux destinés à résoudre les problèmes de l'existence humaine, ne sont adaptés ni à la nature humaine, ni à la nature tout court, ni au plaisir de vivre ensemble, surtout pas.

Un trait encore sur ces comportements présentés comme évidents pas le cinéma, hors le contexte même du support de la péloche ou de la caméra, est le rôle octroyé à l'humain mâle, l'homme, vis-à-vis de la femme, l'humain femelle : il a le rôle du décideur, même con, de la destinée de la solution qui passe par la femme. Fort ou nul, intelligent ou brave, étourdi ou stupide, c'est par lui que la solution du problème passera, sans faille. D'ailleurs, toutes les « autorités » sont mâles, dans ces contes, décisionnaires et décisives, même brutales, débiles et impotentes. A croire que les metteurs en scènes apprécient de mettre en image cette débilité, cette brutalité et cette impotence sinon que dans la réduction à rien de celui ou celle qui n'a rien demandé d'autant de bêtise policièrement secondée. Il faudra admettre que c'est leur gagne-pain, finalement, pour comprendre ces comportements dont j'ai fait l'objet de cet article.

Ce n'est ni plus ni moins que de présenter nos politiques comme des personnes rationnelles, au fond, alors que cette angoisse nous fait penser qu'il ne pourrait en être ainsi que de notre perdition à tous. Les politiques ne sont pas rationnels pour la simple raison qu'ils obéissent au peuple qui n'est pas rationnel, selon eux et maintiennent cette irrationalité par leur seul présence. On retrouvera ce dilemme de la conscience de perception du monde dans tous les scénarios, quoi qu'ils traitent : de la mafia, qu'il s'agisse de sauver une femme, un amour ou le monde, des « raisons » de la guerre, de la position relative de la femme et de l'homme, de la femme, de l'enfant ou de l'enfance, de l'imaginaire et de la réalité quotidienne.

On suppose d'emblée que l'humain a besoin de retrouver ses « rêves » dans une sorte de réalité faite d'images puisque que, effectivement, l'humain entre en correspondance avec lui-même à travers des « images verbales », des mots dont il se sert pour se retransmettre des émotions, transmettre les idées issues de ces émotions, tâcher de faire ressentir les émotions que suscitent ces idées et correspondre à l'autre à travers une émotion communément ressentie. Ainsi, l'événement « magique » est le baiser qui scelle l'amour que le spectateur ressent comme inévitable.

J'ai déjà dit que cette magie, cette digression de la réalité, cette correspondance correspond à la poésie qui sublime l'angoisse du monde en la reconnaissant ; mais le cinéma la renie. L'armée, la violence, la politique, la description logique de la mafia, les actions délirantes de la police, la muabilité des dictateurs, l'Ordre, les prescriptions religieuses, le piétinement de l'amour, de la vivacité de l'enfance et de la langueur de la nostalgie, les rigueurs de la morale comme les tentatives de supprimer le Planning familial, le rapprochement amoureux et les entreprises concernant la suppression de la circoncision, de l'excision, de l'infibulation ou le déploiement des affections réciproques, reconnues et véritables, le cinéma, et sa petite fille la publicité, justifiera ces nauséabondes vilenies de l'esprit humain séparé de son angoisse qu'il ne comprend pas, n'admet pas et ressuscite sans fin pour ne pas avoir à se retrouver.

mercredi, 17 mars 2010

Aveu d'impuissance

Si un jour j'ai été ou pu être intelligent, je n'ai jamais réussi à l'être suffisamment pour vivre avec des gens dont je n'ai rien à faire et dont l'entendement me dépasse tant je le trouve stupide. Ce n'ai pas faute d'avoir essayé : j'étais gai et inconscient, je n'ai trouvé de solution que dans la mélancolie et la méfiance. D'ailleurs, on ne peut plus faire un pas dans la vie sans marcher sur une merde de chien : c'est dire la convivialité de mes contemporains, et leur sens du partage.

La richesse ne s'est jamais posée pour moi comme facilitation à la vie, car j'ai toujours considéré que la vie pourvoie en tout ce qui m'est nécessaire pour vivre et le lendemain et sa thésaurisation me sont totalement incompréhensibles. Je n'ai d'ailleurs pas mieux réussi à différer de cette manière de vivre et n'ai jamais eu à m'en plaindre. Cette angoisse qui fourmille les nerfs de ces animaux qui se nomment humains (on se demande quelle définition ils donnent eux-mêmes à ce mot lorsqu'ils éventrent la femme enceinte, emprisonne leur semblable pour de l'argent, fusillent ceux avec lesquels ils ne sont pas d'accord, prostituent la fille qui leur a donné sa confiance, tabassent ceux qui vont librement et l'enfant qui ne suit pas leur route de crottes ou encore tente sans fin de laisser dans leur crasse leur contemporain pour éprouver la sensation de lui être supérieur) je l'ai calmée par l'amour ou le vin : ils tuent l'amour dès le giron ("ça bouge ! ha ! ça bouge !") et rendent le vin à eux seuls buvables selon leur goût, empoisonnant le reste.

Il est donc difficile d'être un peu intelligent, pas suffisamment pour s'adapter à ce monde et trop pour n'en avoir pas conscience et continuer à vivre la vie que la vie vous a donnée.

Je n'ai jamais aimé le travail, jamais. Le travail est le pire des moments de vie à passer pour moi et j'y ai rarement été assujetti, quitte à mourir. Je ne comprends pas que, doté d'un semblant d'intelligence, on s'en serve pour en souffrir et en faire souffrir les autres. C'est qu'il s'agit là d'une intelligence particulière, sur laquelle bien trop peu se sont penchés. Et c'est là le hic, car eussiez-vous été doté de celle nécessaire à cette compréhension que vous préféreriez vous faire achever devant tant de malheur, de souffrance, de torture que les uns s'infligent et aux autres.

Et c'est dans cette sorte de succession des événements du temps que j'ai été piégé, comme l'histoire de la grenouille dans un bocal placé sur une source de chaleur, où on ne se rend pas compte qu'on avance vers la perte de son âme, à moins d'un refus catégorique du système qui risque de vous porter à la folie socialement disruptive. Il est malaisé de n'être que peu intelligent ou pas assez, sans avoir cette inclination qui vous fait l'utiliser pour le malheur des autres, comme un politicien, par exemple, ou un curé d'une des quatre religions monodéistes, ou un policier, ou un militaire. La différence entre un fonctionnaire et un bureaucrate c'est que ce dernier a perdu son âme.

Il n'est pas si difficile pourtant de ne pas aimer la misère ou le misérabilisme, si ce n'est que d'en avoir un penchant à la vue comme au cœur dissimulé au cœur ou à la vue. L'humain a inventé la musique pour fortifier sa certitude de vivre gai et il l'a réduite à panser ses malheurs.

samedi, 13 mars 2010

L'âge de défaire

La démarche présente de l'animal humain est de renier son aspect animal. Il est parfaitement congru d'anticiper la douleur, puisque cet animal, comme bien d'autres, est pourvu d'une mémoire. Mais il joue sans cesse sur ce seul aspect comme contact avec le vivant : la peur de perdre la vie ; alors qu'il est évident que l'on perd, un jour un moment, la vie. Mais il s'en remet au moyen, au lieu et au temps pour dissoudre cette angoisse de l'inévitable. Et cela devient son obsession.

Alors qu'il fait parti d'une chaîne, il se croit un individu
ex-trait de cette chaîne : c'est UN individu dans une chaîne. Il perd son intégration à la chaîne en se revendiquant maillon personnel de cette chaîne. Tranquillisez-vous, je ne suis pas bête : je sais que j'existe, en tant que moi, et vous aussi : je discute de ces modalités et de leurs conséquences.

Ainsi, toute la vie est sans ce chaînage au monde et présenté uniquement sous le seul aspect du maillon qui est en soi assez ridicule, seul. Le contexte de l'affectivité sociale, promulgué par les « médias » est cette individualité soulignée d'importance susceptible de disparaître, de sombrer dans le néant, de ne plus exister. Les films modernes n'évoquent que cet aspect des choses.

Il est important pour celui qui possède les moyens de productions qui nécessitent encore des humains pour les faire fonctionner, de montrer que les fonctionnateurs de ces moyens sont des chaînons indispensables au fonctionnement de ces moyens ; et les images dont ils ont la possibilité de divulguer comme justification à ce mode d'organisation social, correspondront évidemment, à justifier l'individualisation de ces fonctionnateurs, un à un indispensable à ce fonctionnement. Et, bien sûr, l'objet princeps de ce fonctionnement est de SE reproduire.

Ainsi on portera une grande part de l'angoisse que cette organisation sociale sollicite sur la parenté, la reproduction dont la femme est le giron, la matrice et l'homme le défendeur, le muscle valeureux. La rigidité de ce système, effectivement, se retransmet dans une mécanique de l'existence faite de fer, d'ennemis où la grâce féminine est un Graal au même titre que l'obtention d'une chéfitude.

Je n'oublierai pas que la découverte du zygote comme résultat et non plus comme implication ou comme cause, la cessation « scientifiquement prouvée » du mélange des deux gamètes femelle et mâle ne date que de 1850 et des prunelles ; c'est-à-dire qu'auparavant (et bien après encore pour les plus ploucs) le spermatozoïde était le zygote lui-même que la femme faisait croitre en son giron et cela depuis plus de 8 000 ans, que c'est le mâle qui donne forme au fils ou à la fille, et lui seul. Si on fait le compte, cela ne remonte qu'à à peine 160 années pleines. Et, pour autant que ce fait eut dû être prouvé par la science, la morale en est encore au même stade d'il y a 8 00 ans auparavant quant à la sexuation (le simple fait d'être doté d'un des deux sexes) et sa fonction et ses conséquences.

D'autre part, le sur-lignage extensif de la reproduction en tant que moyen de survivance de l'individu qui se réplique dans ses rejetons ou ses seules traces, montre la faiblesse de la compréhension que
cet individu a de son intégration à un ensemble social dont il est un « maillon » qui n'a précisément d'existence que par sa seule représentativité, à un moment, comme moyen en un lieu, sans indispensable présence, tel qu'il le formule personnellement.

De sorte que tout ce qui ne correspond pas à ce qu'il perçoit être, vient comme une destruction de ce qu'il est : le problème est que l'ensemble de la vie sociale est imbibée de cette
idée sotte du monde. Cet « être » humain, tant séparé de cet « être » qu'il n' a pas saisi hors de l'exploitation bête et méchante, ne ressent plus son temps pérenne que comme une finitude. Et si je voulais montrer quelque chose, ce sera bien l'abrutissement d'une telle idée calquée sur sa vie ; mais il n'en a cure : le temps du présent est la force de sa continuité puisque ce qu'il vit, sans conscience, a au moins le résultat de lui faire admettre qu'il a échappé à la mort immédiate... qu'il vit encore (aussi bête !).

Lorsque dans un tel contexte, on songe au salariat, on reste songeur longtemps, comme abruti sous le coup d'une massue inattendue et dont la compréhension regimbe à se faire comprendre. S'il s'agissait de me faire mourir, quel est cet étrange moyen ! et s'il s'agissait de me laisser vivre : quel étrange moyen ? Ici la souffrance sans finitude, sans mort et là la vie sans finitude, inachevée... avortée ?

C'est dans ce sentiment d'abortion que réside la pérennité du Capital qui se reproduit outre mesure (quelqu'un a écrit qu'un gramme d'or placé à 5% en l'an zéro, aurait généré plus de richesse aujourd'hui que la planète n'en pourrait produire) comme monstruosité mathématique.

vendredi, 12 mars 2010

Quelle colle !

Cette histoire de glie dans le cerveau, j'allais l'oublier, on s'en fout royalement si ce n'est que la CONSCIENCE DE SOI et l'IMAGINAIRE ne tient pas au SNC (système nerveux central) mais au SNV, au système neuro-végétatif.

C'est cela que je veux, moi, dire. La poésie réside dans le SNV et non pas comme ces mécanistes le disent parce qu'ils n'y comprennent rien, dans la conscience, qu'ils situent dans le SNC.

Je me suis aperçu de cela un jour où je recherchais l'endroit d'un lieu en voiture. Je ne me souvenais pas du nom de ce lieu : je savais qu'il était vers là. En suivant les bornes de ma mémoire, comme des petits cailloux, j'ai réussi, du premier coup, à revenir en un lieu où je n'étais venu que quatre fois, à partir de Guingamp, perdu dans les méandres des routes bretonnes. C'est à ce moment que je me suis dit que la mémoire ne réside pas dans le cerveau mais dans les mouvements du corps, dans la musculature de cet ensemble du corps et que le cerveau ne fait que suivre les mouvements de ce corps qui sait se situer, se retrouver ses lieux de plaisir pour leur dire à nouveau bonjour.

La mémoire, donc, ne se situe pas dans le CERVEAU mais dans les mouvements des muscles. Et en cela je rejoints et Wilhelm Reich et sa cuirasse caractérielle et Rick Hamer et son traumatisme, car c'est précisément la jonction entre la réalité et ses désirs acceptés qui fondent la MEMOIRE d'iceux et d'icelle.

De ce fait, les mathématiques qui sont considérées comme le summum de l'intelligence et qui n'utilisent que la logique au pire quaternaire du SNC, sont complètement à côté de la plaque de la vie qui, elle, est immédiatement liée au SNV. Et le plaisir que ces mathématiciens éprouvent à leurs élucubrations correspond précisément à cette « poésie » qui les fait entrer en contact avec le SNV alors qu'ils veulent restreindre leur entendement du monde au stricte SNC, veulent le prouver ainsi et selon leur seuls critères absolus et circonscripteurs.

La déduction logique est une « course » d'un point à un autre qui se doit de se démontrer selon des jalons reconnus indubitables, repérables et fixes. Ce mot d'Isidore Ducasse qui ne voulait procéder que par INDUCTION en s'évitant de lire « Le problème du Mal » de Naville, tient ici tout à sa légèreté dans sa formule : « Je veux que ma poésie puisse être lue par une jeune fille de quatorze ans ».

La poésie est de l'ordre du SNV : je parle à des nourrissons et ils me sourient de plaisir, la poésie est de l'ordre de l'amour qui est neuro-végétatif. Et c'est précisément cet INCONTRÔLABLE qui donnent aux flics le pouvoir d'en être l'abération : « Les sentiments sont la forme de raisonnement la plus incomplète qui se puisse imaginer ». « La transition se perd. L'esprit regimbe contre la ferraille, la mystagogie. Le cœur est ahuri devant ces pages qu'un fantoche griffonna. Cette violence l'éclaire. Il ferme le livre. Il verse une larme à la mémoire des auteurs sauvages. Les poètes contemporains ont abusé de leur intelligence. Les philosophes n'ont pas abusé de la leur. Le souvenir des premiers s'éteindra. Les derniers sont classiques ».

Là, dans cette déessitude de la déduction, chacun tend à résoudre son problème au dieu qu'il vénère : une forme du parfait dont il a établit lui-même les critères (je peux m'inclure dans ce lot) ou bien qui se plie à des critères déjà établis et qu'il espère pouvoir un jour chambouler afin de devenir à son tour une référence, un dieu autre, référentiel.

Toutes les révolutions sont organiquement de l'ordre de SNV que le SNC tend de réduire à ses vues du monde !

La manière de poser le monde selon la dialectique (du fait que la dialectique -- ce mouvement qui s'entame après la cessation de la complémentarité -- est le mouvement qui tendra à retrouver la complémentarité --- lui-même moment plus ou moins court de « repos » dans le cours de la vie--- est tendancieux : je vois ce mouvement de la vie comme plutôt quadralectique (le sens trialectique de Hervé Morin est la perception simultanée et concomitante de trois effets de la vie ensembles comme cause, conséquence et tiers) c'est-à-dire aussi comme solution... car le temps passe et fuit dans nos mains comme le sable sec ou du verre, la gorgée de bière.

Lorsque Bakounine parle de rejet de l'autorité, il cause implicitement du rejet de la tyrannie du SNC sur le SNV : la bataille de Bakounine et de Marx ne revient qu'à ces modalités de domination, id est, de défection de la dépendance du prolétariat vis-à-vis de son assujettissement au salariat : le moyen d'appauvrir les gens pour les rendre misérables.

jeudi, 04 mars 2010

Poésie, one more time again

Je suis de pure spéculation : je n'apporterai aucune preuve à mes dires. J'ai remarqué que quoi qu'on dise qui soit vrai, rien ne passera s'il n'est perçu comme tel ; et pour qu'il le soit, il faut l'admettre. Comme je vais le montrer, pour l'admettre, il faut être libre d'une forme de ce monde. Car quand ce qui est dit est faux et passe, il passe du fait qu'il correspond à la satisfaction d'une angoisse.

Aussi, si je me trompe, je ne tromperai personne qui soit sain, mais lui apporterai au contraire bien du matériel pour poursuivre sa propre réflexion sur le monde, le comprendre et tenter d'y apporter son lot de solutions. Et pour celui qui se satisfera de la satisfaction de son angoisse par moi énoncée comme fausse, je lui en aurai montré, pour le moins, sans qu'il en admette la perception immédiate, mais différée à un moment ultérieur, une teneur : c'est que j'ai aussi pensé que l'énoncé du faux qui se reconnaît tel, le cauchemar, est la solution adoptée par l'enfant pour se rendre le monde tangible, faute de s'y adapter sans heurt.

J'ai mis longtemps à comprendre et surtout à admettre que quoi qu'on dise, on ne tombera juste que chez le juste ; ailleurs, l'évitement saura inévitablement éviter le juste, car il en a peur. Aussi, des preuves ? Rien n'y fera : il faut d'abord apprendre à penser juste, à confronter sans crainte son jugement au monde réel, pour me concéder que je n'ai pas été loin de la justesse, aujourd'hui, et que ces spéculations sont des moyens de preuves qui ne veulent prouver qu'elles-mêmes.

Des preuves ? Elles ne servent à rien à qui ne veut rien entendre qui ne lui correspondent pas, qui ne correspondent pas à ce qu'il attend entendre pour le rassurer et se rassurer, rassurer qu'il n' a rien à craindre de ce qui excite son angoisse du monde, apprentissage dont il a oublié les modalités.

De plus, n'importe qui sachant aussi peu écrire que moi, peut affirmer la même chose, sinon en des termes différents, sans que cela apportât quoi qui soit de valable à celui qui ne saura pas les lire, de quelque camp soit-il.

J'écris donc en toute connaissance de cause que je ne rassurerai personne puisque celui qui n'a pas besoin de me lire pourra peut-être jouir d'un autre point de vue que le sien ; que celui qui ne pourra pas le lire pour le comprendre n'y trouvera au pire qu'une autre ressource à son angoisse ; et que celui ou celle qui, sur le fil de cette lame qui ne détient que deux bords, placée en équilibre voudra se vouloir choir sur un flanc pour se reposer, le dos sur l'herbe et les fleurs à contempler les nuages qui passent, la tête sur le giron d'un ami, à ouïr les chants des oiseaux du ciel et des arbres, les narines frémissantes à l'odeur des fruits qui mûrissent.

Des preuves ? Des références scientifiques ? Que nenni ! Il faut, cependant, que je me méfie de mes propres dires, car ils pourront être interprétés pour renforcer la chasse au juste, le maquiller du sang des souffrances et des tortures, des jour sans pain dans un monde d'abondance. Non pas que je craigne d'être personnellement banni du monde du socialement correct, des verres de champagnes bus sous le catimini des polices privées, et des lumières criardes ; ou des costumes-cravate, des tailleurs trois pièces (et les sous-accessoires réhaussés de la séduction sexiste qui font que les hommes ont un sexe et que les femmes en sont un) ; de me retrouver démuni d'un véhicule « automobile » représentation de la puissance d'une présence unidividuelle, face aux autres ; de la perte de l'amour d'un de mes enfants qui aurait égaré sa reconnaissance en mes bienfaits pour lui, l'amour que j'ai éprouvé de le soigner, à prendre soin de ses besoins et de lui attacher héréditairement mes angoisses culturelles ; de perdre la révérence que j'ai pour les chefs que je n'ai jamais eu (là se pose un problème grammatical : « eus » ou « eue » ?) ; de me voir spolié de la bénédiction d'un dieu ; de craindre qu'une femme ne m'aimât pas en sachant que si elle ne m'aime pas, je ne l'aurai pas rendue moins sèche ; de me forfaire que je ne dusse qu'à moi seul d'être heureux ? Je suis assez bien conscient de la grandeur de mes imperfections que je ne voudrais pas éviter de les partager avec mon lecteur, ma lectrice, et ne vouloir pas l'enduire outre mesure de la teinte de mes erreurs : pourtant un léger effort lui sera demandé de sorte que, de mes éclaboussures de couleur, il ne s'en imbibera point davantage, « comme l'eau le sucre » !

Finalement, le testament ne sera que de poésie : partout où elle vit, elle inonde son monde de ses bienveillances ; ailleurs, c'est dans les chaînes qu'elle devient nocive, comme l'animal sauvage de Wilhelm Reich qu'on a enfermé dans une prison. La poésie transperce les preuves ; pour elle, il n'y a pas d'épreuve : elle vit. S'il me fallait user de mots modernes, je dirais qu'elle est l'information après laquelle tous ces tordus par l'angoisse de ne pouvoir simplement l'atteindre courent pour démontrer qu'elle est la vie cosmique, l'incommensurable de l'existence. Et, effectivement, elle est de mots, car nul autre que l'humain ne peut lui donner la consistance de cette « information », de cette communication au-delà du discible qui vous remplit l'âme (le cœur et le corps accomplis comme un ensemble), la comble sans le pouvoir du pouvoir de la combler sans fin en la rassasiant du moment vécu disciblement, vous rend humble comme le pouvoir de la joie partageable partagée, la division de soi dans l'éparpillement heureux du plaisir d'autrui, la poésie est de mots qui vous rend l'amour palpable en vous donnant la joie de le palper quand vous en êtes un canal.

lundi, 08 février 2010

Le voile dévoile aussi la circoncision

La portée de ce voile va beaucoup plus loin que le simple fait de cacher la joliesse du sexe féminin aux yeux des humains de sexe mâle (ne fussent-ils pas de la confession de celle qui le porte) : elle veut imposer une pratique religieuse dans l'espace réservé aux relations de la République avec ses citoyens.

Cette pratique religieuse ne se réduit pas au seul, ostentatoire et simple port d'un voile : il s'agit de l'organisation entière des existences susceptibles d'être régies d'une religion, une vision du monde, qui implique, sur le territoire de l'Europe des pratiques que l'Europe ne tolère pas dans ses lois. Je pense par exemple, à l'excision et à la circoncision (art. 16-3 du Code civil et art. 222-9 et 222-10 du Code pénal). Pour ce qui est de l'excision, apparemment, le problème serait presque résolu : la femme de confession islamique est protégée par les lois de notre Europe afin que cette mutilation sexuelle ne lui soit plus administrée : elle a, elle-même, sur le territoire de l'Europe et en ayant pour base l'Europe, pour le reste du monde où cette mutilation était pratiquée, participé à son abolition. Quoi qu'il reste du travail, c'est quand même parfait. Mais reste la circoncision.

Ainsi le voile islamique n'est pas seulement l'aliénation de la femme, car cette aliénation implique obligatoirement la circoncision, obligatoirement. Si la femme de confession islamique entend contester l'interdiction faite à toutes confessions d'exhiber tous signes d'appartenance à une religion dans les lieux placés sous la responsabilité de la République, elle corrobore par là même le fait que l'homme de confession islamique doit, de son côté, être obligatoirement circoncis ; c'est-à-dire à imposer une légitimité à la circoncision par la légitimation du port de son voile. Que le fait de se faire circoncire soit une décision d'adulte, tout comme une religion est de l'ordre de l'intime, cela ne me regarderait pas ; cependant comme il s'agit de circoncire des enfants sans que ces enfants (vers sept ans pour l'Islam) aient quoi que ce soit à dire contre cette mutilation génitale sous prétexte religieux à eux faite, là cela me concerne. Et cela concerne aussi les lois européennes qui interdisent toute mutilation d'ordre sexuelle ou corporelle faites aux enfants.

La circoncision n'est pas le don de soi à Dieu, mais la prise par un adulte du prépuce de l'enfant, en le tranchant de son corps, pour le "donner" à une conception de Dieu que possède un adulte qui, de ce fait, l'impose à l'enfant. L'enfant ne donne pas son prépuce à Dieu, on le lui prend (pour rester poli). (Il en est de même des tatouages de croix fait sur le dos des mains à leurs enfants par des chrétiens dans certains pays musulmans). La femme de confession islamique désire rencontrer des humains mâles circoncis, car cela fait partie des conditions sine qua non de sa religion, c'est-à-dire que l'humain mâle non-circoncis serait "sale", non consacré à Dieu. Si ce précepte pouvait recevoir l'allégeance d'une société où les conditions matérielles de l'hygiène ne s'y prêtaient pas, aujourd'hui, cette pensée n'a plus cours, car les raisons matérielles de l'hygiène ne s'y prêtent plus ! S'il s'agit de n'avoir de relation qu'avec des adultes circoncis, l'alternative serait que seuls ces adultes décident d'eux-mêmes de cette circoncision pour rencontrer ces femmes qui se consacrent à Dieu ; c'est-à-dire, pratiquement, que la circoncision ne doit plus être pratiquée sur les enfants.

Dans toutes les religions monothéistes, on ne peut que constater le rapport direct entre l'abstinence obligatoire, c'est à dire une sexualité compulsive, le port par le mâle humain d'une calotte, kippa, etc. et, chez la femme, un voile. Car peut être cet échange douloureux : puisque je suis circoncis (même du coeur), tu dois porter un voile et je porte le voile pour montrer que je suis ostensiblement consentante à la perte du tien.

D'autre part, on sait depuis longtemps que l'adulte reproduit les blessures qu'on lui a affligées lorsqu'il était enfant. Vouloir imposer le voile islamique c'est vouloir infliger à l'enfant cette blessure de la circoncision : l'un ne va pas sans l'autre ... et ira, donc, aussi longtemps que cette mutilation sera pratiquée, plus une génération : celle des enfants présentement circoncis contre leur gré, bien sûr.

La religion est de l'ordre de l'intime : cet intime est personnel, il ne serait être imposé à un tiers. La protection de l'enfant passe aussi par la protection de la mère, c'est-à-dire la responsabilité de l'enfantement, non plus pour une cause, mais pour le bonheur et le bien-être de l'enfant lui-même.

Au surplus, il faut que cesse d'être considérée comme "raciste" la critique de la religion. La religion est une idéologie, pas une race ! Lorsqu'on critique une religion, on cherche à comprendre les tenants et les aboutissants de cette religion, les devoirs et les buts de ses pratiquants, de reconnaître parfois là où elle pèche dans les restrictions qu'elle apporte à la liberté --déjà-- établie. Les pratiquants de l'Islam immodéré parlent d'atteinte à leurs Droits de l'Humain qui sont par excellence laïques, et qui leur permettent de s'exprimer. Quelle expression laissent à ces Droits de l'Humain les pays où l'Islam immodéré régit les lois ? Aucune ; à peine sont-ils traduits dans la langue de cette religion rendue immodérée. Les Droits de l'Homme sont des droits d'ordre public, c'est-à-dire qu'ils ont très peu à voir avec ce qui est de l'ordre intime, personnel auquel, par contre, ils permettent et protègent l'expression : ils ne seraient être remis en cause, comme on tente de remettre en cause la laïcité de la République par le port d'un voile (qui implique la circoncision) pour satisfaire aux seules expressions d'une religion.

 

dimanche, 24 janvier 2010

Cet avatar de spectateur

Le premier avatar du film AVATAR est le spectateur : c'est lui qui entre dans la machine à communiquer. Ce spectateur est handicapé (il est assis dans son fauteuil), il a l'esprit du combattant et celui d'aventure nécessaires pour visionner des images qui le dépassent et des sons (bruits) musicaux qui l'assaillent de toutes parts ; ainsi que ce désir où l'on parle de la fraîcheur de la nature dans ses aspects les moins morbides et qui lui font penser à la sienne enfouie quelque part, confrontée, selon son combat quotidien auquel il cherche, assis, une solution qui n'arrive jamais, à la rudesse de la roide économie armée du feu militaire.

Et c'est à travers cet AVATAR que ce spectateur se met, tout à coup à vivre quelque chose... assis dans son fauteuil : il y devient quelque chose d'important à lui-même et réussit à rendre à lui-même son entourage intéressant, sinon amoureux, un personnage attribué à une mission dont il ressent la perversité et qu'il retourne en BIEN pour le bonheur de tous, sinon que celle de sa propre "race" qui lui montre son aspect maudissable.

C'est qu'il prend conscience de la perte d'une identité, de celle à laquelle il a accédée à travers cet AVATAR, cette imagerie de lui-même. C'est que cet AVATAR lui redonne un goût de la vie qu'il avait perdu : la sensation d'un corps sain, vivant, doué d'une légèreté, d'un allant sans pareil, qu'il n'a jamais connu ou que son handicap lui avait fait perdre, on ne sait. Il se sent un autre lui-même et il en est satisfait. Il peine souvent à revenir à la réalité à cause de cette sensation de peine jouissance de la vie.

Mais, s'il accède à cette sensation renouvelée de la vie, c'est en échange d'une mission : infiltrer les tenanciers de cette vie d'Autochtones, ceux dont il se sent semblable, à qui on le fait ressembler par AVATAR interposé. Et, dans cette mission, il n'est pas seul : il a deux autres compagnons, une femme scientifique et un autre porté sur le social, qui sont là eux aussi pour comprendre ce monde où les Autochtones sont vrais, beaux, parfaits, en communion avec la, et leur, nature c'est-à-dire dotés de la qualité première de l'EMPATHIE.

Je vais laisser les défauts qu'une telle hypothèse contient puisque tous les spectateurs les acceptent pour inutiles, sinon nocifs, au déroulement satisfaisant de cet *avatardisation* du monde. Le film tente d'y palier ici ou là, mais cela n'aura pas d'importance : on sait que la vérité est invisible à l'aveugle, inaudible au sourd et informulable au muet, d'autant qu'il s'agit là de mutité, de surdité et d'aveuglement volontaires et consentis et que l'illusion n'a que faire de la logique. J'ai mis un temps infini à comprendre que les fruits de l'intelligence croissent dans le placenta de l'affectif et que c'est ce dernier qui leur donne forme. Cela répond tout-à-fait aux *absences* obligées de ces AVATARs dans la réalité de leur monde. Ni le féminin Autochtone, ni personne d'autre de ce peuple, ne s'offusque des absences (sommeil hyper-profond ???) de l'AVATAR alors qu'il récupère dans la réalité de son monde, et qui deviendra son h-éros ; et nous n'entendons aucune explication à ce sujet. Sans doute cela correspond-il au sommeil de la logique du spectateur qui, à ce niveau, peut se satisfaire d'un tel manque du temporel : c'est un film, n'est-ce pas ?

Notre AVATAR d'h-éros passe par toutes les phases de l'adoption que lui offre sa nouvelle vie ; il est aidé en cela par la première personne qui le sort de sa mouise où il s'est plongé du fait d'avoir conservé dans ce monde les "réflexes" de son monde réel. Il s'y comporte en enfant inexpérimenté et têtu qui ne veut rien comprendre, ni entendre, alors-même qu'il a devant lui les conditions du contrat dont sa part est de visionner ce film qui lui montre un monde dont il ne connaît pas encore les lois. Les Autochtones parlent une langue (qui n'est la Lux) qu'il faut traduire au spectateur pour qu'il saisisse la nature des dialogues. Mais la majorité du temps, le film, dans le monde de l'AVATAR, parle l'anglais ou la langue dans laquelle s'exprime le pays où ce film est projeté. Et, d'étrange, ce monde devient familier à l'AVATAR, si familier que l'AVATAR en devient amoureux et du monde et de la femme initiatrice que ce monde contient. Notre AVATAR s'en fait une telle adaptation qu'il en devient un membre à part entière par une intronisation issue d'un périple où il lui est donné de vivre le "rêve" de tout AVATAR : de voler de ses propres ailes dressées. Il n'ose se dire qu'il a enfin trouvé sa vraie famille.

Il y a même, relate la légende, des ailes plus rétives encore qui donnent à celui qui les maitrisera un titre suprême qui n'a été que quatre fois égalé dans l'histoire du monde de l'AVATAR... auquel il donnera sa propre contribution en tant que vivant cinquième. C'est dire qu'un AVATAR, un chef et un meneur à la liberté, du moment où il arrive sur des lieux de crime, de lucre, peut devenir un dieu dès lors qu'on lui laisse la possibilité de n'être pas handicapé par sa triste réalité.

On nous a donc présenté trois mondes : un désirant cupide, un désiré innocent et une interface, l'AVATAR, le spectateur. Il faut bien qu'arrive la confrontation, puisque c'est précisément le cœur du film, son objet même. Le remarquable de ce scénario des possibles, est que le héros y a conservé son propre paquetage social fait d'obtus, de brutalité, d'une logique binaire et monodéiste et qu'il en vient quand même à se faire représenter comme un chef potentiel auprès de la communauté assaillie par une autre mue par la cupidité, le lucre, sans qu'on en comprenne rien d'autre qu'une forme de colonialisme de bon aloi (je ne vous apporte pas des routes ou des écoles, mais mon savoir du monde, mon expérience transcendantale) et cela par l'intermédiaire de la femme qui fait à nouveau figure de quasi-transfuge pour cause et parti pris d'amour : c'est elle qui détient la vérité, car elle aime et vous la prouvera par le passage du temps dans lequel se formuleront les événements ad hoc. Cette femme Autochtone, nous l'avons dit, ne se soucie pas des *absences* de son "homme" dont elle ne sait pas encore, l'innocente, qu'il est un AVATAR d'Autochtone-homme. Première confrontation à la réalité des irréels au moment de sa vérité.

La dernière confrontation aura lieu entre le monde réel, l'économique et son calcul glacial dont le militaire est l'appui logistique. Ce militaire, chef de toutes les armées, est plus qu'une brute : une "bête humaine" ayant perdu l'EMPATHIE. L'AVATAR, le spectateur, lui, n'a pas perdu l'EMPATHIE, sinon le film n'aurait aucun intérêt pour lui. Et ce militaire lui remettant devant les yeux le but de sa mission, ce que cache l'évidence de l'écran, *qui est d'infiltrer les Autochtones*, est près de confisquer le jouet de l'AVATAR, lemoyen qui permet au spectateur d'être cent fois lui-même. Mais l'AVATAR qui garde finalement sa conquête, en vient tant à s'identifier à son image, qu'il devient par la force de cette image, transfuge à sa cause initiale : le voilà pris au piège d'une réalité, mais ce piège n'en est plus un, puisqu'il a déjà choisi son camp : là où il peut aimer puissamment et même s'accoupler (sic) avec la femme Autochtone aimée : l'AVATAR simule-t-il l'orgasme ? Quel est la nature de son orgasme ? Après le baiser évocateur, ces questions muettes recevront des réponses muettes. Et tout cela n'est pas du goût de l'anti-empathique, le haineux, l'anti-vie militaire en chef, etc. etc. etc.

La cause économique, celle des actionnaires anonymes, restant absolument incomprises des Autochtones, le massacre est justifié par les pertes de dividendes de ces mêmes actionnaires anonymes qui ont "investi" leur richesse monétaire dans ce plan d'accaparement de la richesse d'autrui, qui est d'une toute autre nature, et que ce-dit plan va s'employer à réduire à la misère. Là, la bande de sons, le BRUIT, s'accroit et le rouge et le jaune macule l'écran du sombre des intentions du militaire. C'est la guerre des classes : les nervis des actionnaires qui les ont investi par l'État *contre* la vie faite de correspondance, d'EMPATHIE comme substance entre le social, soi et la nature. Massacre militaire où celui-ci, bien sûr, perd, car dans ce monde imaginaire d'Autochtones, cette EMPATHIE est une matrice qui se comprend elle-même et répond à ses propres besoins pour les résoudre : la nature même de la nature, en somme ! Cette force se manifeste par la rébellion de l'ensemble des formes animales vivantes de la planète contre le destructeur dont l'agonie est fort longue.

Elle sera longue aussi dans le personnage qui le représente : le chef militaire qui mourra de la main de la femme Autochtone.

Et l'AVATAR, lui, que devient-il, ce spectateur passé par la machine de l'imaginaire. Que devient son amour AVATAR, sa chéfitude d'AVATAR, son désir de liberté, de justice, d'équité, de fraternité, de parité et de laïcité d'AVATAR ? Où se trouve son mensonge d'AVATAR ? Il ne peut vivre, évidemment, sinon comment le spectateur pourrait-il retourner *vivre sa résurrection personnelle* lorsque la salle obscure a retrouvé ses lumières ! On lui célébrera une cérémonie digne de ses services.

Ce sera encore la femme qui essuiera les larmes de son cœur, à elle, dans la solitude de l'amour perdu à jamais, de ce manque de son h-éros si fort et si tendre à la fois, le Cinquième Chef des Armées Autochtone qui était pourtant un *si fragile humain avatardisé*. C'est alors que le spectateur, lui qui par son labeur a détruit en deux siècles ce que le monde a mis deux milliards d’années à élaborer, pourra se lever à nouveau, les oreilles pleines de fureur et les yeux bourrés d'invraisemblables, retrouvant finalement l'usage de ses deux jambes pour retourner au salariat, au loyer à payer et aux impôts versés à l'État qui financera le maintien de l'Ordre des actionnaires, les nervis du Capital et les lois qui justifieront leur finalité. Il partira la tête boursoufflée du rêve d'une société dont on lui a montré des aperçus, qui se voudrait parfaite, EMPATHIQUE qu'il a touché à distance.

Bien au contraire, étant le détenteur spolié du monde qu'il construit jour après jour et qu'il doit se réapproprier par la suppression de toute marchandise et de sa pub, le spectacle dont il est l'organe vivant tant qu'il sera EMPATHIQUEMENT mort, immobile et sage, l'effort qu'il devra déployer pour réaliser ce qu'il est réellement, ce qu'il a VU, lui est perdu : ici encore, tout ce qu'il a directement vécu s'est réalisé dans une représentation.

lundi, 21 décembre 2009

Gratuité vivante et brevets du vivant

Je vous convie à visionner ces deux vidéos, interview de Geneviève Azam, maître de conférences en économie à l'université de Toulouse-le-Mirail que je trouve d'une bonne synthèse, en une simple demi-heure, de ce qui se passe aujourd'hui : l'économie est l'instrument de trois ou quatre débiles affectifs utilisée comme moyen de contrôler le vivant, le hazard, l'angoisse de la vie vivante qui leur est insupportable, l'antithèse de la confiance. Mais je le dis bien moins mieux qu'elle. Si je la rencontre, je lui fait une grosse bise !

Lien indirect (sinon la pub va vous gaver de sa morbidité)

Les parlementaires sont complices, puisque eux aussi sont en recherche de toute réglementation du vivant jusqu'à protéger ce qui ne l'est pas : la marchandise, sans vouloir guérir l'humanité de cette tare de ses relations sociales. Et, cela, par la violence, bien évidemment. Bon visionnage !

dimanche, 29 novembre 2009

2 pi racine de l sur g

Je ne renie pas que, dans le cadre de l'écriture, tout semble bien plus intense que ce qui est ; et le lecteur, la lectrice n'en attend pas moins de l'écrivain pour s'y retrouver. Cependant, si je puis leur faire ressentir mes voyages en car entre Nantes et Fromentine, les halètements de mes pensées si incertaines toujours et néanmoins toujours sensibles aux moindres des regards perceptibles qui m'enfonceront rapidement dans le néant de l'improbable ou de l'inachevé, car sans fin réductible, le temps qui passe et qui passe encore gomme de ses minutes, au moyen de ses secondes, le manque qui va selon ses heures et ses jours.

samedi, 28 novembre 2009

Grippe viagère

Chaque année, il y a entre 250 miles et 300 miles morts par la grippe ; chaque année. Et on vient nous brouter le mou avec 68 morts d’une variante de la grippe en trois mois. Mais qui cherche-t-on à baiser dans cette affaire et pourquoi ?

On meurt. On meurt un jour, tôt ou tard et de circonstances qui le plus souvent vous échappent, puisque désireriez-vous ne pas mourrir que vous mourrez de la mort tout de même.

Que cherche-t-on à nous insinuer :
- que la mort n’est pas un fait de la vie qu'ainsi l’on se doit de prolonger dans ces putains de souffrances ;
- que la femme n’enfante toujours pas dans la douleur du blanc médical de l’indifférence non consentie à tel point rendu "privée" qu’elle est toujours et encore seule face à cette engeance de la médicalisation de la vie ;
- que l’enfant ne grandit pas sous les coups de la morale des cons - nous ne sommes pas *complémentaires* mais individualistes - ;
- que la sexualité n’est pas brimée dès le plus jeune âge : "ça bouge !" ;
- que le produit de son travail au travailleur ne lui passe pas au travers des doigts de son salaire, un peu plus tard et qu'il n'en pleurt pas ;
- qu’il n’a de maîtrise sur rien de sa vie, sinon qu’en soudoyant un chien qu’il va promener pour faire sa crotte lorsque lui le veut ;
- et qu’arrivé à la vieillesse, il perd tous les avantages qu’il a acquis au cours de force lutte ?

CELA ce n’est-il pas cette souffrance vivante que l’on veut dissimuler derrière des images d’un malheur plus terrifiant, plus terrible quoi qu’anodin et sans faille ?

Le drap est lavé : il faut le mettre à sécher au soleil de nos possibles et pour cela débarrasser le ciel des nuages de leur "travail de misère".

Qu’on me lâche la grappe avec ces morts de rien du tout : il meurt, PAR JOUR, environ 15 milles personnes en France : c’est quoi ces 68 ou neuf là ? A quelle panique correspond cette hantise de ces quelques morts neufs ? quelle est la nouveauté de cette forme de la mort ? H1N1 ?

Il en est mort dix fois plus par accidents de la route au cours du même mois (sans que l’on supprime la voiture), du même nombre par bavures (sans qu’on supprime les matraques et autres tasers ou plus simplement les Forces de l’Ordre) et cent fois plus de tentatives de suicide chez nos adolescents (pour ne pas avoir trouvé de solution à leur détresse affective) ; sans compter les accidents du travail (sans qu’on songe à le supprimer, ce travail).

mardi, 10 novembre 2009

De l'oeuf ou de la poule...

Je lis quelque part que le réchauffement de la planète du fait du CO2 c'est pas ça, etc. et en cet autre endroit que non, etc. : c'est plus ou pas moins pire.

Les perturbations climatiques sont indéniables : que ce soit ici du trop froid, là du trop chaud, ailleurs du trop venteux. Ce sont les raisons invoquées qui ont induit cette perturbation qui sont douteuses plutôt que ces perturbations.

Et, effectivement, de concentrer l’attention sur le CO2, comme source de profit, ne résoudra rien. Les ondes porteuses des portables réchauffent la vapeur d’eau comme un four microonde et on en dit rien. Les microparticules des combustions qui désordonnent la condensation de la vapeur d’eau en pluie n’est jamais évoquée. Les poisons injectés dans l’atmosphère qui vont se déposer ici ou là pour intoxiquer des espèces vivantes, et les dilapident : rien n’en est dit. Le soleil qui traverse le nuage de pollution qui fait la surface de l’Europe et a l’épaisseur de cinq ou sept kilomètres, stable au-dessus de l’Océan indien, ne perce pas non plus les lignes de nos journaux et l’asphyxiation de zones de mers, tout autant que leur acidification ne reçoivent pas l’attention des gens qui continuent d’aller au travail en voiture, de transporter leur marchandises en voiture, qui vont au supermarché où il leur est vendu des toxiques référencés en voiture, tout comme à leur voiture sont injectés des poisons lubrifiants ; car ils se trouvent être incapables de faire leur propre bouffe du fait d’avoir vu leur temps volé par le salariat qui produit des poisons sociaux et principalement amoureux. Leurs enfants sont maintenus, par un "amour" surrabondant, dans une impotence de leur individualité jusqu’à des âges de plus soif et on attend du monde qu’il veuille bien vous sauver de ces miasmes affectifs et de poubelles

En bref ? Quoi ??? Une bataille qu’un serpent de l'insoluble se livre à sa propre queue une guerre qu’il veut dévorer : que ce soit dans la prise de conscience du taux de CO2 qui perturbe dès une augmentation de 3% des 0,3% qu’il occupe dans l’air, l’air que nous respirons ou de tout le reste dont il sert de paravent à cette évidence et qui occupe à peu près la place que n’occupe pas la surface d’une télévision (qu’on s’efforce pourtant de rendre de plus en plus étendue pour vendre à des esprits préoccupés l’emballage de cette fiente de vie : la pub), tant que les gens ne voudront pas vivre, nous mourons avec eux.

dimanche, 01 novembre 2009

C'est pas moi qui le dit, pour une fois !

"... cette terre magnifique, aux mille beautés encore inconnues que la patiente évolution a fait éclore et que notre hubris dévaste à jamais. Nous nous sommes crus « Maitres et possesseurs du monde ». Nous n’en sommes en réalité que les bourreaux implacables et inconscients, incapables de comprendre et respecter le miracle de la vie, ce gigantesque et multiforme réseau d’interactions et d’équilibres dynamiques d’innombrables êtres dont nous ne connaissons qu’une infime partie. En massacrant allégrement des pans entiers du vivant, c’est la vie elle-même dans sa totalité que nous mettons à l’agonie, nous les furieux barbares, toujours aussi incultes finalement, mais que l’évolution, puis nos sciences et le déchainement de notre technique, pilotée désormais par la seule avidité sans borne, ont promu au rang de nuisibles suprêmes. L’humanité était pourtant porteuse d’autres promesses. Combien de temps reste-t-il pour nous en souvenir, et les ressaisir ?"

L'"hybris" est le terme grec désignant la séparation d'avec l'organisation harmonique du monde.

 

jeudi, 08 octobre 2009

Pfeu !

Le ciel s'ouvre comme une pluie de senteurs
qui surgit des couleurs des coquelicots
germination d'un cœur sans gènes
et scansion de nous l'alternante étrenne.

 

Pas pfeu !

Le 23 octobre 2010, à ..., donné, écrit sur papier de soie, plié et emballé avec cordon de papier de soie, à Axa, le 24 vers midi moins le quart.

Axa,
J'attends le week-end pour te voir,
car alors pousse en moi une fleur,
    douce, soyeuse et jolie
comme ce que je perçois de toi.
Elle s'épanouie de tous ces mots
que je n'ai pu te dire au cours
de ce court passage devant toi,
    assise et occupée à tout autre chose
que d'entendre des discours d'amour,
de ces mots de tendresse qui se voudraient
de douces lèvres de caresses qui vont
rejoindre les flammèches des cheveux du cou.
Ho !
et cette fleur, il ne faut guère que
    mon amour pour la tenir fraîche,
    des pensées, des caresses de mes
    yeux intérieurs et mon imaginaire ;
    parfois une masturbation.
Parfois ces mots se glissent le long de tes seins,
descendent sur la courbe de tes fesses
        et de tes cuisses,
    se réchauffer dans ton entre-jambe sur
        les bouclettes de ton pubis
    ou la toison de ton clitoris, en
soupirant sur la moiteur de ton vagin, Axa !
Cette fleur croit dès que je te vois, la
    minute de notre croisement,
et cette eau de toi la fait durer longtemps
    sans que je fasse rien : elle se
nourrit de l'écoulement de ma vie,
satisfaite d'être là à combler mon âme,
car elle meuble véritablement mes heures
dès ce moment là, comme un ballon
gonflé par le souffle de ton image
qui occupe toute la place
    de mon vide amoureux
et se presse contre les parois de ma solitude
pour les réchauffer de ton sourire moqueur.