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lundi, 05 octobre 2009

Faits sots de cirque, Constance

Si j'entame une convergence de différentes informations, avec un parti-pris - mettons un instant que j'affectionne particulièrement de friser les cheveux de la paranoïa, si vous le voulez bien - selon lequel une bande de malades, pas très nombreux (la fortune cumulée des 225 personnes les plus riches correspond à celle cumulée de 2 milliards et demi des plus pauvres), tente sans fin d'assoir sa main-mise sur l'ensemble de la population à travers tous les moyens dont qu'elle dispose en technologie (dont elle est capable d'orienter les finalités), en personnes (puisque tant qui sont dans le besoin sont tant disposer à faire n'importe quoi pour combler ce besoin, fut-il sollicité par la publicité dont les idées émanent de ces nantis eux-mêmes), en temps, en logistique (dans laquelle je range les "moyens de communication" : journaux, télés, livres scolaires et universitaires, radios, jeux promotionnels, etc.), j'en arrive assez facilement à me poser la question de savoir si ces gens, par leur manière d'agir sur ma vie, directe et indirecte, n'en voudraient pas à ma vie dont il voudrait défaire comme une sorte d'indépendance vis-à-vis d'elle, cette bande de personnes malades pas très nombreuses.

Alors je me dis que le meilleur moyen de vérifier est, pour dominer le monde, de penser comme eux, pour voir si, dans la réalité, je retrouverais de ces idées de parti-pris "paranoïaque".

La première chose que je ferais serait de m'accaparer des moyens que les gens ont mis en place comme réalisation pratique de la division du travail et des recherche d'équivalence entre ces travaux : de m'accaparer de la monnaie en la transformant en argent. Je contrôlerais l'argent de sorte que les gens, sans qu'ils le sachent, s'en voient démunis, à l'aide d'une opération arithmétique simple : le crédit sur réserve de banque. Ainsi, plus les gens en possèderont, et plus ce qui leur appartenait deviendra cet argent qui deviendra à son tour plus virtuel ; de sorte que cet argent n'aura absolument plus rien à voir avec ce pourquoi la monnaie était à la base destinée (une mesure de la division du travail) et que la valeur sociale de ce travail soit transformée en pure valeur fiduciaire. Sur ce point, ça baigne.

Du fait que ce soit les gens qui détiennent la réalité de cet argent par leur active production et par la réalisation du crédit que j'ai inventé pour eux selon mes conditions, je les tiendrais sous la main du remboursement qu'ils ont signé de l'intérêt de leur sang. S'ils s'en trouvent incapables, je créerai de lieux pour les en punir et puisqu'ils se sont, dès l'initial, destinés à perdre leur temps à créer les réserves, ces bases de crédit, sur lesquelles je m'appuie pour renouveler celui de leurs confrères et consœurs, je demanderai à ces confrères et consœurs de maltraiter ceux qui ne rentrent pas dans ce que j'ai réussi à faire passer pour leur jeu alors que c'est, et ce n'est que, le mien. Ces endroits se nommeront "usines et bureaux" ; parfois plus simplement "prisons" où leurs conditions de vie se verra correspondre vraiment à ce qu'ils sont : des riens (des gens qui n'ont pas voulu correspondre à cette création de l'argent fictif).

Parallèlement, je disposerai des moyens pour qu'ils puissent diluer à nouveau le crédit octroyé dans des endroits, eux aussi spécialisés, tel que des supermarchés, par exemple ou tout autre misère que mon imagination pourra faire émerger. A nouveau, ma publicité (qui maintiendra l'entendement des gens dans un état d'esprit œdipien, de sorte qu'ils ne cessent jamais de penser et d'agir en enfant, c'est à dire dans le souci permanant de la castration du désir incompris) créera les besoins nécessaires en suscitant des désirs inassouvissables, sinon qu'en image, que j'aurais provoqués par un matraquage psychique poursuivant un conditionnement à sa réception accueillante et favorable.

Ensuite, je ferais en sorte que les gens puissent le moins possible réfléchir, penser par eux-mêmes. Pour cela, toutes les productions intellectuelles passeront par une condition : la survie que je leur accorderai selon leur correspondance avec ce que j'attends d'elles. Le moyen sera encore l'argent (c'est-à-dire, le crédit que je leur accorde), cette fois-ci, en passant par la publicité, par exemple, ou autre moyen de propagande énonçant que le désir, alors que simple idée du besoin, est un besoin insatisfait devenu indis-pensable, impérieux, en somme autonome ; ou plus simplement par le salaire des journalistes auxquels j'aurais posé le piège imparable de devoir payer un loyer pour se protéger d'un toit, la nuit. Il faudra que tous se sentent libres, pour autant, bien que tous doivent payer un loyer : là encore une organisation adéquate des images, leur durée, leur moment, le lieu où elles s'immisent dans leur vie, ce que j'aurai soignement pesé d'évocation, contribura à cette sensation de liberté, perçue comme celle d'aller et venir.

J'entretiendrai la mainmise la plus totale sur l'énergie électrique et sa production : rien que de fossile et de minéral, rien d'autre, car c'est de leur extraction que je me rendrai potentat, en écartant tout autre possibilité de n'en pas produire ou user. Je créerai des outils de consumation de ces "énergies fossiles et minérales", tels que l'automobile dont je ferais passer pour raffinement du meilleur goût qu'elle devienne électrique, même si c'est une pure aberration ; de fusées pour aller sur d'autres planètes du système solaire sous prétexte de "science & progrès" ; des trucs qui dépensent en une journée, la consumation d'une mégapole en une année.

Tout l'indispensable devra tourner autour de ce que j'en conçois et le reste sera voué aux gémonies par l'intermédiaire, soit des journalistes, soit d'un silence assourdissant. Je créerai des médicaments et ensuite des maladies pour correspondre à ces médicaments, maladies qui n'existaient pas, bien évidemment, auparavant de la création des médicaments auxquelles elles doivent correspondre. L'usage millénaire des plantes (sur lesquelles je poserai un brevet d'exclusivité pour en restreindre l'usage, ou le non-renouvellement d'une qualité pouvant en approfondir les effets thérapeutiques) pour les maladies qui n'existaient pas encore avant cette intrusion du commercial dans la vie des gens, passera pour de la pure crétinerie d'illuminés substransitionnels (il faut inventer un mot, toujours, pour ce qui na pas d'autre existence que ce mot) ; et le raffinement de leur usage restera en catimini, derrière les grands panneaux publicitaires ou les petits panneaux publicitaires du « petit écran » vantant des "molécules" miraculeuses dont ne sait précisément où se situe le "miracle", sinon que de transformer, par l'alchimie de la pensée mercantile, la vie en argent.

Je focaliserai l'attention des dépités de la santé, dont l'état d'esprit sera amenuisé par la pollution présente dans les aliments et l'air, les animaux et l'eau, la radio-activité (des explosions des bombes en vue de préparer la paix et celle qui s'échappe des centrales nucléaires selon des doses légiférées), dans la manière même de formuler sa pensée suivant ce qu'on a nommé un jour la "dialectique" (le devenir des choses et des êtres dans leur parcours vers l'homéostasie (leur être) qui est si sensible au déséquilibre puisque situé dans un environnement), de sorte que les gens ne trouveront plus à se comprendre vu qu'ils ne se comprendront plus eux-mêmes ; je focaliserai, dis-je, l'attention des malades de l'entendement mental sur des détails de la quotidienneté, principalement en usant de procédés pornographiques ou toromatchiste (le chiffon rouge !).

Lorsque des problèmes d'ordres sociaux se manifesteront, et pas seulement dus à la contestation des conditions que cette emprise impose à la vie, mais principalement pour remettre à plat le fonctionnement même de ce projet dans son ensemble, ou encore, si une partie du monde n'est pas disposée à en adopter les formes, je soulèverai des guerres entre des peuples de langues différentes (il ne faut pas qu'ils puissent s'expliquer en dehors de moi !) ou de couleur de peau ou d'une autre caractéristique de localisation géographique. Cela permettra de coiffer les consciences, soit par la police (que des lois ont établies comme légitimes) ou par la terreur (que des lois décriront le plus vaguement possible pour les voir s'étaler le plus largement possible sur la vie courante) ou par le fusil, puisque des personnes déjà prédisposées au peu de retour sur soi que sont les militaires, sont prêtes à réaliser l'Ordre que je trouverai le plus favorable à ma satisfaction.

Ou bien, je peux créer d'autres paranoïas. Haaa ! Hahaha ! Rien n'est plus simple, puisque la vie craint sans fin pour elle-même, jusque sa mort, c'est sa nature. S'il le faut, j'en peux augmenter l'ampleur par la faim, les meurtrissures, la dénégation ou une maladie, par exemple, mise au regard d'anciennes maladies que l'humanité a dues combattre pour sa survie (il y a seulement, que l'humanité n'est pas morte, sinon que des personnes qui devaient, soit disant, d'un autre jour mourir). Pour créer ce contexte de crainte irrépringible, rien n'est plus aisé que de frustrer sexuellement (de transmuter la liberté en licence), puisque l'angoisse que génère cette frustration demande impérativement un substrat extérieur à elle-même pour se rassurer.

Je créerai donc un contexte mondial de maladies affectives dont le panel (qui obstrue l'entendement, le retour sur soi de l'esprit) sera en totale correspondance avec la propre maladie affective de mon petit groupe (la fortune cumulée des 225 personnes les plus riches et organisées correspond à celle cumulée de 2 milliards et demi des plus pauvres) ; pour cela, point n'est besoin d'une grosse entente entre nous : c'est un projet qui est, lui, prédéterminé par cette forme d'affectivité : l'incapacité d'admettre la vérité de l'autre dans sa réalité comme potentiellement équivalente à la mienne... ce que je veux éviter à tous prix, diantre oui ! puisque cette maladie, c'est le moi dans sa plus grande crainte de l'autre comme étranger à soi.

C'est sans doute cette prédestination que je, comme membre de ce groupe, veux combattre en organisant le monde selon ces vues, car rien n'est plus terrible, n'est-il pas, que de devoir subir une telle raideur d'esprit : être obligé de : autant que ce soit les autres qui en pâtissent.

En fait, je n'entreprend pas de complot contre le vivant, il n'y a qu'une défense du mort pour ne pas être vivant, qu'une défense du sclérosé affectif contre la disparition de sa sclérose affective. Ce n'est pas un complot, ni une machination, ce n'est rien qu'un moyen du mort de porter la mort selon sa mesure. Et quand je parle de mort, je parle de celle qu'il traîne depuis sa résignation face à l'amour, tous comme les assujettis, au cours de sa précoce enfance et corroborée par une adolescence de délire, comme une tache qui confond sa vue du soleil : obnubilé par cette image fripée de son possible passé à la trappe de la douleur profonde du cœur restée sans solution, il ne voit plus ce qu'il tente de cacher et va tenter, bien évidemment, de détruire ce qui lui en montre la vision : l'enfance, la jeunesse, la beauté, la poésie, le vin et la vieillesse.

Comme je le sais, j'ai raison d'être parano puisque ce filtre de la vision du monde me le montre bien tel qu'il est : j'espère seulement que les faisceaux ne vont pas me fustiger de circonstances !

mardi, 29 septembre 2009

L'ombre des instants

La vous voile ombre le ralenti
une ligne après l'autre
plongée dans la grandeur de te contenir

Le sang est battu de nos débats

Une solution océanne du loin de l'autre
Pas si résolue
Regarde le convexe alternatif aux cambrures
Aux pudeurs immergées des deux sexes
Mouroir vivoir miroir mouvant du vivant.

Puis détumescence des sens et des forces
Arabesques endiablées, jadis, et
Finitudes d'entrelassement.

Résiste une marge d'histoire
Qu'une emprunte interne, une splendeur externe
Ayant acquis le fonds si
Fiduciaire des âmes et persistance du port
Alors que l'âme saute et devient cœur.

Pousse le remord d'un inacquit fors de son présent
Doré comme le Veau jadis
Au moment des perdus initiaux instants.

21:48 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie

mercredi, 23 septembre 2009

Mansuétude des temps

Une fine couche de verre fusionnelle
forme propédeutiquement une chrysalide.

L’occident tréssautte sans fin de sa fin
son agitation spasmodique.

A l’orient, domaine des poètes
où le corps n’est plus qu'un long court
où le moindre frémissement d'entre
l'antre de leurs séismes,
fonde la ronde insortelle, leur feu.

Est au milieu un cocon
qui à cette vapeur s’étiole,
bombardé par les neutre-ons d’un réel
de chaleur sale, distendue
par la forge d’attraction
du verbe infortunable.

Je cherche à en sortir un nous
au milieu : contemptation.

jeudi, 10 septembre 2009

Déjà usé est l'usé

C’est sans fin le même refrain : les pannes programmées dans tous les outils, des aciers merdeux pour l’outillage, des vêtements déjà usés, antennes micro-ondes pour téléphones portables, nucléaire : tout cela c’est pour satisfaire le peuple, ses convoitises de prestige de plouc, ses nikes et ses tocs.

Rien n’y fera ! D’ailleurs, les ouvriers qui SE tuent à ce TRAVAIL s’habillent de même, ont les mêmes désirs d’apparence pour ces appâts rances.

Télé, bagnole sans alcool, fringues d’apparat, on dépensera sa VIE pour l’image de soi, et même son soi-même pour qu’il ne correspond plus à ce que l’on est, mais à ce qu'on veut que l'autre voit de soi. Chacun s’oublie dans la transe de l’apparence, tant est vide l’âme qui vous anime.

Société de pacotille, de fétiche.

On ne meurt pas de faim parce qu’il n’y a rien à manger, mais parce qu’il faut ACHETER à manger. Il en est de même du reste. La perception de la dijonction entre le besoin identifié et la satisfaction possible ne sera possible que par décision, détermination et constance ainsi qu’un certain je-m’en-foutisme pour les réalisations que cette société trouve des plus importantes.

Pour cause de renouvellement précipité, tout est déjà vieux avant l'âge, car déjà vieilli dès le giron de l'existence, essentiellement pour faire travailler davantage, en pure perte.

jeudi, 27 août 2009

Le temps de l'étang

Le vent frissonne par nappes

la surface de l'eau

dynamiquement.

Et on voit ces plis résonnant le ciel

s'évanouir, pas même sur la berge.

La libellule semble portée sur

des glissements d'air sans la

lasser de ne jamais y tomber.

Des circulations d'ondes sillonnent

la face du ciel, des arbres et des ombres

toutes fluettes que, subrepticement, un rayon

de soleil vous fait identifier

comme le mouvement saccadé

d'un insecte flottant.

D'autres décrivent des volutes aériennes

dans la poursuite souvent éphémère

de l'attraction d'un sexe pour l'autre et

revient flotter à deux doigts du glacis

des eaux en balancements élégants !

Toujours frissonnant, le reflet du ciel

contraste celui des déclivités

dans les verts feuillus des arbres.

Je suis , depuis deux heures et

quatre bières, contemplant le temps qui

passe à l'ombre d'un grand frêne.

Tout se passe et repasse sans cesse

sans se reproduire pourtant

sans que cesse le temps.

Je suis hors du monde des

bruyants - ho ! combien bruyants ! -

humains mécaniques à 4 temps.

Déjà le vent gire, comme la lumière

ne vient plus à gauche et le frêne

trop haut pour me protéger

plus longtemps

de l'ardence du soleil : quittons

plus loin cet étang du temps.

13:16 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie

vendredi, 17 juillet 2009

L'immature et son creux relatif

Une vidéo présentant une jeune fille énoncer des désirs de mieux-être à l'Assemblée de l'ONU circule depuis début juin, sur l'Internet. Cette vidéo a été tournée en 1992. Le discours qui semble pourtant bien étayé, n'a servi à rien : l'état du monde a même empiré.

D'ailleurs, aujourd'hui, la police ne permettrait pas une telle "altercation" à des gens d'aussi bonne compagnie, il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé à Strasbourg, dernièrement, et le spectacle creux du G8 en Italie. Et la police (ou sa forme plus achevée : l'armée) est justement orientée et entraînée dans ses dispositions comme dans ses actions, par ceux qui font du gain une chose si âpre dans sa démesure.

Déjà, en 1974, René Dumont, disait la même chose dans son livre "À vous de choisir : l'écologie ou la mort". Et rien n'a bougé sinon qu'en pire, entre nous et le "reste" du monde pillé pour du gain effréné et âpre ; ou un petit mieux du point de vue des relations entre nous, les humains.

En 1974, nous étions environ 4 milliards, en 1992 (date de cette vidéo) nous étions environ 5 milliards et aujourd'hui nous en sommes à 7 milliards et on sait que 5% de cette population détient la richesse cumulée de 85% du reste des gens. Plus on naît et plus il y a de misère et dans tous les cas on naît pour aller au travail, au moindre coût, sous les coups, la corde de la police ou de l'armée ou de la famine au cou… rien n'a été résolu ! ça continue !

La psychologie de l'inconscient, venant juste après une critique du travail et de son organisation sociale par Karl Marx, avait commencé à ouvrir une brèche dans la bêtise humaine, en reliant cette bêtise à la satisfaction sexuelle sans forme (Freud : Trois essais sur la sexualité). Mais nous en sommes toujours à souder bêtement cette satisfaction à la reproduction de l'espèce, espèce qui se reproduit dans la violence, reproduit sa misère, le travail et son résultat en évitant de reconnaître quelles sont les implications de son action sur le monde dans lequel elle vit, quelle est la FORME de SA vie. Le caractère révolutionnaire du livre de Freud a vite été piétiné pour n'être plus qu'une référence lointaine (c'est-à-dire : seulement psychologique), à cet "inconscient" de lui-même qu'est l'humain. Cette approche de la vie humaine a montré que la pulsion de l'amour, qui palpite tout autour de nous dans sa rutilance généreuse, a une fonction, et est rejeté par l'être qui sait SE raconter des histoires après qu'il ait appris à la craindre, parfois dès le giron, dans les *images* mêmes qui lui servent à raconter ses histoires.

Une multitude de livres renommés ont mis à l'évidence la relation entre l'âpreté au gain (qui implique l'irrespect de l'autre, comme inégal à soi, c'est-à-dire toujours inférieur à soi) et une sexualité délirante, *immature* à l'âge adulte. Il en est de même de la perception "écologique" de la vie : dans les intérêts de cet "inconscient d'humain", la vie vivante n'est que vétille et sans commune mesure avec ce qu'il désire et n'atteindra jamais. Elle est gênante, même, car il faut s'en occuper… et il trouvera la solution, à nouveau, dans l'âpreté au gain qu'il trouve naturelle, lui : le film "Home" a été financé par Pinaut, par exemple, qui va donner à sa production une *valeur* écologique dont il détiendra l'exclusivité : personne d'autre que lui ou sa bande, n'aura son mot à dire sur la question.

Cette vidéo, finalement, est gentille : elle ne parle pas du travail et de son organisation sociale, alors que c'est cette production sans fin d'objets sans finalité qui submerge de ses détritus la planète, épuise de son creux la planète, obstrue de sa pollution radio-active (25 ans de nucléaire, 250 000  ans de déchets), chimique et biologique le vivant de cette planète. Elle resurgit dans l'actualité sans aucun doute pour appuyer une action spectaculaire (creuse) d'un de ces gouvernants qui sont là, avec fierté, détermination et responsabilité pour organiser cette destruction, en faire encore et plus accepter une forme, celle que cet "inconscient d'humain" ira le mieux gober. Ce n'est pas les décisions des puissants qui polluent la planète, c'est la réalité de la production des gens, celle que les gens, eux-mêmes, font de leur production ; c'est l'obéissance de personnes immatures qui pollue la planète : pour cela il suffit de leur raconter des histoires correspondant à leur maturité… sexuelle.

Elle ne parle pas du travail et de son organisation sociale, ni des âpres intérêts de ceux qui en sont si préoccupés qu'il est impossible de penser autre chose et autrement. Elle montre les intérêts d'une enfant immature qui parle d'une voix enfantine à notre enfance à d'autres, absolument différents qui n'y verront qu'une sorte de poésie qui ne sera toujours pour eux qu'une histoire d'enfants immatures à laquelle ils applaudiront et ils s'en iront ensuite continuer leur ouvrage. C'était il y a 17 ans et c'est "bon-enfant".

Ce sera sans fin car l'humain a peur de lui-même, il SE fuit sans fin comme il fuit la perte du temps alors qu'il en réalise l'effectivité. Il craint ce qui est profond alors qu'il s'éloigne toujours plus loin dans des explications de la nature dont il n'a que faire, sinon qu'un déplacement de son affectivité vers des *objets*, sans expliquer jamais sa propre nature. On bien, d'un autre côté, on le voit expliquer le monde avec des dieux auxquels il faut faire allégeance, par les coups et la meurtrissure corporelle s'il le faut, qui seraient eux seuls responsables de ce qui EST : dédouanement de la conscience de la peur de soi. Il affectionne des *images* qu'il prend pour réelles.

Et tout ce beau monde immature perçoit bien quelque part que quelque chose cloche, mais il ne voit pas ce qu'il fuit, sa profondeur, le creux de son âme désirant l'amour profond de l'âme qui est liée à la maturité sexuelle satisfaisante ; et il fuira d'autant plus tout ce qui évoque cette profondeur, ou bien l'annihilera. Il est adulte pourtant, il prend des décisions, il travaille, comment donc peut-il ne pas se comprendre ? Il approchera la compréhension de la misère quand il aura compris et résolu sa misère, sa fuite de lui-même.

Et c'est peut-être cet aspect qui plaît tant dans cette vidéo : qu'une personne très jeune et sexuellement immature (sinon elle ne présenterait aucun intérêt particulier) exprime son ressentiment face à la catastrophe régentée par d'autres gens sexuellement matures d'après l'âge mais irresponsables, c'est-à-dire affectivement immatures. Et, effectivement, c'est sans cesse l'enfance qui pâtit des bêtises de l'adulte de son temps, qui l'a engendré sans rien y comprendre pour autant… et qui paraît plus sensé dans sa maturité affective !

mardi, 30 juin 2009

Plus loin mon cas !

Notre manière de nous en sortir, de nous sortir de cette atroce réalité, sur laquelle nous ne voulons avoir qu'une emprise enfantine, qu'une emprise d'adulte doté d'une sexualité immature, est de se disposer à la voir "dans le cadre bien délimité d'un appareil produisant des images" jusqu'au moment où sans prévenir, l'appareil imaginaire (qui a pris, en nombre immense, mesure de son rêve dans chaque foyer) se casse et où la réalité apparaît (enfin !).

Et qu'en ferons-nous de cette réalité pourrie, produit direct de cette sexualité immature, de cette affectivité d'enfant à l'âge adulte ?

Que cela se passe de manière fortuite, sur un sujet photographique "hors champ" qui n'a pas à voir avec le conflit que ce cadre veut cacher et qui nous protège de la laideur de notre monde, de la réalité jusque là, et tout tombe dans la folie. La confiance misée dès l'enfance dans la rigueur des affections et des privations inutiles, se trouve tout-à-coup sans repos tangible, sans l'assise que cette confiance donnait à cette image encadrée de la vie. Dès lors que cet élément étranger est entré dans le cadre, on ne peut plus dire "ce n'est pas à moi que cela arrive… " et on est rattrapé par l'horreur de la réalité.

On croyait qu'il en était ainsi, dur comme bois ou fer de cadre, aussi dur que l'affectivité impliquée dans l'existence même de ce cadre : la morale sociale qui est sexuelle, c'est-à-dire, affective. Et puis : pouf !!! plus rien ne reste de cette certitude… et comme on n'a appris à ne se fonder sur rien d'autre que sur ce FAUX (puisqu'il disparaît devant la lumière du vrai, de ce qui est sans lui et dont il est un élément voilant) il ne vous reste plus que ce fond sans fond du désespoir qu'on nomme plus gentiment "dépression".

Généralement, à ces moments là, on plonge dans la psychose comme moyen de se protéger de cette horreur RÉELLE : la mouche et l'asticot.

Il faut se défaire consciemment de cette initiale défense du "cadre de la photo" pour éviter d'USER de la défense inconsciente de la psychose.

Pour sa plus grande part, cette peur de la réalité tient sur la puissance de l'amour que ce cadre photographique se montre apte à focaliser : l'imagination que l'on a de l'amour (même s'il n'existe pas !) que l'on NE veut PAS perdre est précisément enceint dans le périmètre du bois de ce cadre de la réalité photographique, dont les jointures sont faites d'une cheville pornographique, d'un encollage hypothécaire et d'un équerrage soporifique des moyens possibles pour cette réalisation de l'amour qu'on désire évident.

Généralement, pour résumer, tout cela tourne autour de la frustration (c'est-à-dire la RÉALITÉ de ce qui n'a pas été atteint de nos désirs, et premièrement, la princeps marque de l'amour qui est la nourriture du sein, le bon-soin et les caresses) de nos rêves plaisants : "le monde du rêve est le rêve du monde".

Bien souvent, ce n'est qu'une question de "dispositions des lumières", d'éclairage ou bien, peut-être est-ce dû au fait que ce cadre donne une consistance à cet engouement à son éviction, au BARATIN qui accompagne l'image qu'il se dispose à montrer ?

Probablement que l'information que l'on m'a transmise, pouvait me laisser supposer la non-réalité des choses (étant ce qu'elles sont : ignobles), mais je ne savais pas où poser ma pensée : dans la société du spectacle, le problème du prolétariat réside principalement dans SA gestion du DOUTE qui est du même ordre que celle du doute en amour en matière de complicité pour attenidre son but : le plaisir matériellement partagé !

vendredi, 01 mai 2009

À bas le travail !

À bas le travail ! Il faut en finir avec cette activité frénétique, destructrice et débile, origine de tous nos déboires, de ceux de la seule planète sur laquelle nous posons nos pieds et nos dos, activité de la vie changée par sa soumission au salariat en argent, l'âpre gain et la misère.

L'argent qui affame lorsqu'on en a pas et oriente la finalité de cette activité humaine uniquement vers sa propre et unique production. On ne meurt pas, on n'est pas mal logé, mal vêtu faute d'activité mais faute d'argent. Tout est organisé autour de ce travail or la vie n'a que faire du travail sinon que rendre TOUT malade de travail.

La maladie affective qui monopolise les esprits des possédants comme des possédés est l'accumulation de cet argent qu'il nous faut comprendre : comprendre ses relations avec la sexualité malade.

S'il y a du pain sur la planche que ce pain soit NOUS ! À BAS LE TRAVAIL ! ARRANGEONS-NOUS !

mercredi, 29 avril 2009

Fassaye l'oreille du vent

Les écartées lèvres de la dépliure
Hésitent à se résigner à n'être pas :
Elles rougissent à leur rêve
Qui s'acharne à la tessiture du silence
pour ne s'écouter pas.

Le geyser point ne s'étrangle
à son insuffisance :
il se confond à sa verticale,
à la résolution de ses facettes
comme solution à sa puissance
et s'apparie dans ses flaques toquantes
à son inter-sourire.

L'ivresse va souvent son cours
et se parachève, douceur ou saillie
où s'engouffrent les crins de l'existence.

Un visage se confond à l'horizon rafraîchissant,
pavage du zénith hurlant de chaleur,
plein du sens d'une ride aux cheveux blancs.

Au loin, le pavillon, au son d'un baiser
aussi sûr que le coin de tes lèvres,
Hésite à s'abjurer là où l'art de
l'*où* généreux se déshabite.

00:10 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie

jeudi, 09 avril 2009

Mélange de virtualité

Diable ! Je suis trahi : ces mots de paresse
Doublure traversant le tain flottant
Que je voulais passer pour de l'adresse
Comme on regarde ailleurs en sifflotant
À ciseler leurs sens dans la caresse
Se révèlent un subterfuge haletant
Pour parcourir en douce la forme de tes fesses !

Mais oui, tout cela nage en virtuel
Le délectable reste pour moi, miroir,
Une image ou quelques mots sensuels
Approfondissant le sens de l'ivoire
— lisse sculpture aux mains mutuelle —
Le tendre imaginaire d'un à-valoir
Qui repose en nos sens textuel.

La poésie ne s'exprime jamais mieux
Que dans la perception de la relation
Et n'atteint jamais plus haut les cieux
Que comme pure et seule communication :
Le sujet-autre, perceptible à nos propres yeux
Au devant d'une lecture la sensation
Nous en fait ressentir le précieux d'un dieu !

Elle est l'espace entre les gens, leurs sens,
Qui la choient, la caressent, l'ondoient
La veulent rendre palpable et dense
Réelle, sexuelle et immédiate soie
À se réverbérer dans l'immense
Distance abolie entre toi et moi
Et nous bousculer jouissive par sa danse !

Je pénètre, comme un poisson l'eau
Ou un oiseau de ses ailes l'air
Comme un devin les entrailles de tes mots
Et jouit du frémissement d'éther
De la vie qu'il sent dans ce féminin chaud
Qu'il aime à remuer de son subtil flair
Pour qu'en nous résonnent les plaisirs boréaux !

10:18 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie

mercredi, 08 avril 2009

Poésie et magie

La seule et véritable magie qui nous reste de notre prime enfance et qui demeure valable à l'âge adulte, c'est la poésie : la résonance des mots sur les sens de l'autre. Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, mais l'organisation des mots, la syntaxe (à laquelle s'agrègent la grammaire et la rhétorique) dans laquelle elle s'immisce dans les interstices.

La PENSÉE MAGIQUE qui perdure dans l'âge adulte, est le fait de donner un ordre, de commander et de voir son ordre exécuté. Nous ne sommes pas, humainement, poétiquement, sortis de la la prime enfance.

La rigidification de la PENSÉE MAGIQUE et le fait qu'elle perdure dans l'âge adulte, provient de l'exécution de l'ordre et lui fait perdre la relation dans son évolution dans le temps, d'une simple relation entre nous, les êtres humains, de la poésie.

Et si vous ne répondez pas à l'ordre, à la PENSÉE MAGIQUE rigidifiée (qui considère que le monde DOIT répondre à ce que l'elle désire immédiatement, et sans faille) chez l'adulte, comme l'enfantin, elle prendra la violence pour vous l'obliger : la PENSÉE MAGIQUE n'invoque pas le dialogue, la confrontation et la recherche du consensus entre deux êtres égaux puisqu'elle implique que le JE soit plus fort que le monde, que le reste du monde dont on se pense, magiquement (faussement, bien sûr !) le roi. La poésie, si : la poésie invoque la participation de l'autre, dialogue ouvert.

Nous vivons dans la PENSÉE MAGIQUE : l'armement et la publicité (les deux premiers budgets mondiaux) en sont une simple mise en évidence, le fait que l'adulte humain pense, agit comme lors de la prime enfance dont il s'est refusé à passer le cours psychique du temps, et qu'arrivé à l'âge adulte avec les tares de cette infantilisation du monde et son imposition par la violence, il ne voit que cette manière de comprendre ses relations aux autres êtres et au monde.

Le hic c'est que cette PENSÉE MAGIQUE ne peut que se perdurer : elle ne peut pas sortir d'elle-même, de sa propre conception de la vie. Elle a besoin de la bienveillance de l'éducation pour qu'elle se rende compte d'elle-même et se mature en poésie.

Même mise de toute évidence devant ce qu'on pourrait appeler sa "stupidité", elle ne se rend pas compte, elle ne peut pas se rendre compte de son agissement, de sa réalité, de son effectivité nocive sur l'existence. C'est LA raison pour laquelle l'humanité évolue si lentement, avec tant de réticences et d'obstruction.

C'est cette PENSÉE MAGIQUE qui ne lui fait pas voir, à cet humain, l'urgence de sa situation environnementale, écologique, sociale, amoureuse ! Tout se résout, pour un tel être, par la PENSÉE MAGIQUE : l'image de la résolution par un mot, un dessin, une photo, une vidéo, une chanson ; mais dans la réalité du monde, il reste dans sa moïse !

dimanche, 05 avril 2009

Six prix ne valent mou y hure, parfois !

De mon rêve agile, vient s'absoudre un sourire
Où mes lèvres se baignent au vase sensible
Qui offre son gazouillis à mon désir discible
Qu'une montée de sang fait promptement rougir.

Au bleu de méthylène de tes beaux yeux d'amant,
Amoureuse je me noie à demi-dévêtue
Ma cyprine d'attente vers toi pré-tendue
Se prolonge du plongeon que de toi j'attends.

En robe d'appariée, auréolée d’un "je t'aime",
Debout avec moi-toi, des plaisirs prête à l'aile,
Je savoure l'orgasme que l’astre de nous frémit.

Et puisque de la coupe aux lèvres vogue un blasphème,
Que les anges déchus viennent y mouiller leurs ailes
Afin de nous enivrer de ce péché toujours insoumis.

lundi, 16 mars 2009

L'os de l'eau

Mais qu'est-ce qu'ils sont bêtes ces salariés ! Ceux de Continental (fabrication de pneus ou je ne sais quoi) foutus à la porte pour cause de SURPRODUCTION (de pneus) préfèrent produire encore (des pneus) en réclamant du TRAVAIL plutôt de s'arranger pour NE PAS travailler, c'est-à-dire NE PAS SURPRODUIRE : la planète est submergée de conneries, de merde, de poubelles, de pollution, de misère sexuelle et affective et tout le monde ne veut que travailler : est-ce LÀ résoudre le problème de l'existence, la nôtre, sur la seule planète sur laquelle nous posons nos pieds ? Nom de non !

On ne parle que d'argent qui manque ! Effectivement !?! Tant qu'il faudra de l'argent pour créer de la "richesse", tout ira de travers : il faudra acheter le fait de n'être pas affamé car cette famine n'est essentiellement due qu'à cet argent et non pas à ce que NOUS produisons, NOUS !!! et pas l'argent !!! l'argent ne produit rien !

Il n'y a que l'activité humaine qui produise quelque chose, l'argent est un intermédiaire entre le fruit de cette production et les autres, intermédiaire physiquement humain qui se sert, s'en sert, et s'y sert pour créer le manque tant chez le producteur que le "consommateur", celui à qui cette production est destinée.

On décide pour VOUS ce que VOUS créer pour TOUS et VOUS laissez faire, quitte à redemander à celui qui vous dépossède ce que VOUS avez produit pour TOUS. Zut de zut !

C'est comme cette histoire d'EAU : produire de l'eau, de l'hygiène et des denrées issues de l'irrigation SANS considération de la multiplication de notre espèce, amènera, pour cause de débilité affective, à la reproduction humaine en surnombre de ce que nous sommes capables par rapport à ce que nous pouvons, d'assumer, zut de zut ! Oui à l'hygiène (10% de la consommation totale de l'eau, mais combien est-ce important dans ce cas de la reproduction de NOTRE espèce !) mais avec une régulation des naissances, c'est-à-dire l'acceptation de la sexualité dans sa plénitude, son entièreté et la responsabilité qui y est afférente, avec le PLAISiR qui y correspond et qu'on recherche à travers elle.

Mais ces gourdes de politiques qui sont eux-mêmes des malades affectifs ayant été choisi précisément (pour avoir choisi eux-mêmes de représenter cette particularité de maladie affective devant tous, de "droite"… de "gauche"…) pour représenter la maladie affective de la société, ne sont en aucun cas capables de résoudre le problème de l'amour, du confort, de la vie : comment des gens qui ne sont pas capables de gérer leurs propres déchets qu'ils considèrent moralement comme sales (latrines comprises) peuvent-ils prendre des décisions adaptées au présent pourri justement par l'argent : la latrine des rapport sociaux.

C'est un SYSTÈME d'organisation sociale qui est bancal, désuet, obsolète, claudiquant, mais rien ne bougera tant que la relation humaine sera sous le joug du TRAVAIL, de l'activité humaine considérée comme un ESCLAVAGE à l'argent, du TRAVAIL !

Ce qui est doux, le lagunage et les toilettes à compost, par exemple, ne peut être envisagé car cela ne rapporte pas d'argent, n'est pas aussi grossier qu'une centrale nucléaire et… est DOUX !!! C'est cela l'affectivité réalisée d'un système social effectivisé par l'affectif de ceux qui le composent, le réalisent et l'idéalisent !!!

La considération de la femme par l'homme et celle que cette femme aura d'elle-même, car dénuée d'une inutile réprobation stupide et autoritaire quant à son ÊTRE, ressentit dans sa résonance réelle lorsqu'elle ne se révoltera plus de n'être plus à être considérée comme un rebus social (pour rester poli) car le rebus social n'existera plus pour avoir été compris, cette femme, par l'acte de l'être, se retrouvera dans cette douceur de vivre intègre. L'"homme" aura alors intégré ce qu'il persiste à nommer encore son "déchet" et en prendra cas comme de la vie elle-même dans son ensemble !!!

Je vous avais dit que la solution est sexuée ! Comprenons-nous pour pouvoir nous arranger ENSEMBLE !

mardi, 03 mars 2009

Du fond des sois

Le sexe des femmes est une ouverture
Où perdre son âme est une aventure
Au moment des flammes qui font la jointure
Entre elle et le pâme et vous la césure

On y voit le sombre parfois qui vous guette
Comm' partie d'une ombre venue en goguette
Ou sous l'onde l'ombre, aqueuse sonnette
Qui vous happe, tombe de soi à vous faite !

C'est que, dès le moment où, à vous offerte,
Sans contrainte feinte à vous abandonnée,
À tous ces sentiments se donnant sans guigne,

Au cœur de l'étreinte, à tous sens résonnée,
Échelle d'un instant, au languir en perte,
Savez-vous être à temps de son vagin l’insigne ?

vendredi, 27 février 2009

La colle de la crise

Je vais essayer, ce soir, de ne pas être trop embêtant. Il faudra admettre, tout de même, accepter une certaine forme de réflexion, sinon ce ne sera pas intéressant pour vous de continuer à lire ce message.

La crise fait que le chômage augmente. Déjà, il faut dire tout de suite que la forme d'organisation sociale qui régit les êtres humains d'hier (deux cents cinquante ans, environ) et d'aujourd'hui, est toujours en crise : ça ne fonctionne pas : pauvres, dilapidés, dilacérés, esclavagisés, putaciérisées, etc. Bon. Mais…

Disons que la crise est plus importante. LA crise crée plus de chômage. Mais que cela signifie-t-il ?

Lors de son fonctionnement normal le mode d'organisation des êtres humains passé et présent présente déjà du chômage et en est SA forme courante. Il y en a plus ? Humm ?!?

Pensons autrement, si vous le voulez bien. Pensons que le chômage est l'IMPOSSIBILITÉ pour la capital d'employer des personnes à SON ouvrage : je rappelle, chers lect-eur-trice-s, que c'est l'argent qui mène à la nourriture et non le manque de nourriture qui mène à la famine, de nos jours.

Bien. Pensons maintenant comme un poivrot (vous savez, ce genre d'ivrogne qui se met, de temps à autre, selon ses délires éthanolisés, à poser quelques jalons de philosophie qui suivent souvent la boisson qu'il ingère : ce soir ce sera du "Coteaux du Layon", pour moi) : lorsque la bouteille est vidée, il en faut une autre, bien évidemment. S'il n'y en pas d'autres, on va voir un autre poivrot, qui, comme vous être un peu bavard — cela donne soif — sera tout content de disputer ou discuter avec vous d'une chose ou d'une autre : "qu'importe la bouteille pourvu qu'on ait l'ivresse", dit-on très poliment et comme il ne se renie pas tel, le poivrot aime à boire dans le calme assez souvent, surtout entre deux seins.

Mettez une crise : un manque d'éthanol, soudain, du fait que quelques ploucs ont supputé qu'il y en avait plus qu'il n'y en a. Cela veut dire : il AURAIT existé plus d'alcool qu'il en EST en ce monde ? Humm !?! Est--ce que le nombre de gens qui travaillaient à l'élaboration de cet éthanol influerait sur la quantité possiblement ingérable ? Non, bien sûr, car les éthanolisés, tout de suite, prendrait des dispositions efficaces pour pouvoir pourvoir sensiblement rationaliser leur besoin de boire. Tout fermente, en ce monde de vie, et c'est tant mieux, sinon souhaitable !

Seraient les non-buvants plus bêtes que les éthanolisés ? Il semble que oui. Et pourtant ils ne daignent pas de leur moral leur casser les oreilles.

Le chômage n'est que la forme IMPOSSIBLE au capital de S'employer entièrement à VOTRE exploitation.

Je veux dire que lorsque la crise apparaît sous une de ses formes aiguës, que les gens sont foutus à la rue (alors qu'ils devaient la foutre tous les jours, femelles et mâles, à leur libre accointante) et se mettent à ne plus savoir ce qu'ils sont - des suppôts du capital - se mettent à mourir de faim alors que tout regorge de nourriture (même pourrie par les OGM et les intrants d'agriculture modernes pour les seuls rendements du capital) c'est qu'ils sont vraiment CONS. Et c'est PRÉCISÉMENT cette connerie qui soutient de ses jambes frêles la structure métaphysique de CE capital.

Voudrais-je dire que cette crise qui met tant de gens au chômage, ne correspond qu'à ce ce que ce capitalisme NE peut PAS exploiter, ici et maintenant, de la force qu'il use à s'en repaître autrement ? Me comprenez-vous bien ? Vous êtes au chômage car vous n'être PLUS DU TOUT exploitables. Est-ce là une condition proprement HUMAINE ?

Serions-nous, sobres, qu'une simple bande de ploucs ! Prenons-vous en mains, que diable : soyons ivrognes de NOTRE vie ! Cette condition, intériorisée, vous correspondrait-elle ?

Non ? Bien. Alors arrangeons-nous autrement

dimanche, 22 février 2009

Substantifique image

Quoi qu'on en fasse, ou presque, dès le moment où une /e quidam/e a décidé de reposer son angoisse (qui DOIT se détendre) sur une image-idée etc., il 'y a plus rien à faire pour lui faire entendre "raison" ou bien lui faire comprendre SA démarche : c'est cette démarche qui lui permet cette détente !

Alors, avec ces vieux mots rabat-joie de la rationalité, qu'allons-nous pouvoir RÉSOUDRE de cette angoisse ?!? Hum ???

Nous nous trouvons donc devant un cul de sac et derrière un cul de sac : comment initier une démarche amenant à une reconnaissance du mondé délesté d'images le rendant flou tandis que ces images sont un appui et un poids affectif permettant d'être adapté à ce monde d'angoisse, au monde ? Il faut détenir une curiosité dite "intellectuelle" pour admettre — ne serait-ce ! — que la préemption du monde sans image qui le défocalisent, est bien plus prégnant à vivre dans ce plaisir de vivre souvent sans images.

De fait, les diverses propositions qui induisent (comme une lumière sous un pas de porte) la possibilité d'entrevoir en correspondance avec la réalité - qui est dépourvue d'image en SOI) - se présentent encore et encore comme des avatars (des images d'images) de nos désirs de réalisation de nos désirs, jusqu'au moment où on s'aperçoit que le monde est bien plus simple (et sans aucun doute plus riche) que toutes les complications qui induisent ces images du mondes des angoisses coagulées.

Ici ou là, cela tient à une perception du vivant qui vous apporte une satisfaction vis-à-vis de laquelle chacun est accoutumé à l'intensité émotionnelle. Il pourrait ne s'agir que des bornes des limites au-delà desquelles l'angoisse vous astreint tant dans ses modalités que vous ne pouvez en admettre le franchissement. Voyons cela du point de vue de celui/celle pour qui ces bornes sont plutôt lâches dans leur géographie.

D'abord, la superficie de l'espace des plaisirs possibles est notablement agrandie, élargie ; ou bien l'orientation donné à un plaisir praticable – ce qui implique le don de soi à ce plaisir, ce qui veut dire, finalement, la perte de soi dans cette nature acceptée de ce plaisir pour praticable… ce qui est le schéma de tout un chacun, normal et universel de tout un chacun ; mais ici, il n'y a, en fait, que les seules bornes à ne pas transgresser du non-respect du plaisir comme la forme inadmissible [et là encore on retrouve un universel cuirassé ou non] car l'expérience reconnue vous en fait le dénigrer – est corroborée par le plaisir qu'on éprouve au cours de son parcours qui ne peut être que plaisant, c'est-à-dire, exempt d'angoisse, de celle qui vous empêche de vous adonner plus encore à ce que vous ressentez, que vous vivez sans… angoisse.

Je comprends pourquoi je gêne parfois, pourquoi je ne me sens pas intégré, socialement : je n'éprouve pas identiquement au même moment les angoisses de mes contemporains ; et cela d'autant plus que j'ai dûment identifié les miennes comme étant d'origine amoureuses, sexuellement amoureuses… on comprend tout !

Là où mon contemporain se tient comme à une main courante à une image qui stabilise son angoisse, moi je vague appuyé sur une ancre flottante, celle dont je suis sûr qu'elle n'est que ce qu'elle est : une angoisse lorsqu'elle se présente sous une forme de la vie, cette vie dont je n'ai rien à craindre sinon que la mort. Je suis, en somme, comme ces animaux : j'ai plus peur de la prédation que de toute autre chose et, chez cette sorte de chose qu'est l'animal qui se dit humain, j'ai immensément plus peur de LUI que de la vie en général. Et c'est l'objet de mes recherche que de comprendre cette absurdité.

De fait, l'énergie que j'attend de la vie en retour de la mienne n'a présentement pas de résonance et je reste trop souvent à plat. Les prétentions des rêves de cette société n'arrivent pas à ses propres chevilles qu'elle a très sales (pesticides, radio-activités, ce CO2 qui n'est qu'une partie de l'iceberg de la pollution générale de l'existence,etc.) tout juste à peine (de travail) du haut de ses sandales qui sont dans un état déplorable. C'est partout visible, mais le flou des images du rêve en obstrue la réelle vision, tout comme la satisfaction réelle qui est obtenue de sa sexuation pourtant indispensable, n'a pas le retour qu'on peut attendre de la satisfaction du plaisir de vivre !

mercredi, 04 février 2009

Des gouttes du sens

Fuir sans cesse ce qui court devant soi

aux portes de l'indicible perte
à mes baisers et à mon sexe d'amour,

À l'accueil de la douceur de tes lèvres du bas

Fuir sans cesse ce qu'on redoute
dans le doute de la redoute du doute
de ce que l'on craint pour ne l'avoir atteint jamais

Et qui pleure sur le seuil de n'avoir pas encore été emporté.

Fuir sans cesse ce qu'on ne connaît pas
n'a jamais connu, entrevu pourtant
dans le brouillard de la crainte

Et qui est si lâche alors qu'on s'y laisse si peu atteindre

Fuir sans cesse, sans cesse,
sans cesse fuir devant ce qui fuit devant vous
à votre allure, juste à votre mesure juste devant vous

Qu'on voudrait bien voir trébucher pour pouvoir y sombrer.

lundi, 02 février 2009

Camaïeu lexical du pâle travail

En regardant les définitions qui sont données au mot "travailler" ou “travail”, on se sert de ce mot comme si on refusait d'admettre la réalité de ce qui est en train d'être fait ou de ce qui se passe. Quelques exemples : au lieu de dire — on dit, non sans intention(s) :
* Faire jour et nuit un effort soutenu pour obtenir un résultat — Travailler jour et nuit.
* Réaliser une production, produire à perte — Travailler à perte.
* Avoir une profession, exercer un métier — Travailler dans les assurances.
* Étudier, apprendre — Arrête de jouer, va travailler dans ta chambre.
* Servir ou desservir quelqu'un, quelque chose — Le temps travaille pour ou contre nous.
* L’acrobate effectue sans filet un exercice — L'acrobate travaille sans filet.
* Dans tel sport, les muscles fonctionnent activement — Dans tel sport, tous les muscles travaillent.
* Mon imagination déploie une grande activité autour de ce projet — Son imagination travaille sur ce projet.
* Ce meuble s’est déformé sous l'action de l'humidité, de la chaleur, du temps — Ce meuble a travaillé.
* Cette maçonnerie ou cette charpente se déforme sous l'effet des charges, des poussées ou des tractions subies — Cette maçonnerie ou cette charpente travaille.
* Ce vin subit l'effet de la fermentation — Ce vin travaille.
* Mon argent produit un revenu — Mon argent travaille.

Voici deux dernières expressions présentant les mots pour vrais : Travailler comme un cheval, travailler comme un forçat : travailler beaucoup, travailler durement.

Lorsqu'on travaille une technique, on ne travaille pas, on s'exerce à cette technique pour se la rendre facile. Lorsqu'on travaille la terre on ne travaille pas, on laboure la terre afin de la rendre plus accueillante pour la graine ou le plant. On a tort de dire, par simplification, que du bois ou de la pierre travaille pour dire qu'il ou elle se déplace, bouge, se fendille, se tord, diminue ou augmente de dimensions, gonfle, rétrécit, etc. Cette simplification ne profite qu'au labeur, par confusion des genres puisqu'une matière ne saurait travailler : seul un animal travaille, par définition.

Lorsqu'un animal travaille, il travaille, certes, mais parce qu'on le fait travailler. D'autre part, lorsqu'il effectue un travail, il s'agit essentiellement d'un labeur : le travail contient, en soi, la capacité consciente d'exécuter une tâche et l'animal n'a pas cette conscience lorsqu'il exécute une tâche autre que celle pour laquelle la nature l'a conçu. Aussi il faudrait inventer un nouveau verbe, uniquement transitif : laborir : exécuter un labeur.

Lorsqu'un animal travaille par lui-même, il ne travaille pas, il s'active, il se réalise.

L'activité consiste, du point de vue du travail, à exécuter une tâche, à la tuer. Ce n'est pas une raison pour se tuer au travail et d'ailleurs aucun animal sauvage ne se tue au travail, sinon que par déboire ou piège.

Que peut-on comprendre lorsqu'on entend dire d'un politique qu'il travaille ?

Tuer une tâche n'implique pas qu'on s'y tue, soi, qu'on s'exécute à la tâche. Rien n'y oblige sinon que le travail devenu labeur. On peut parler du labeur comme de l'activité des sportifs, des bœufs ou des chevaux de trait, à ceci près qu'il est impossible de faire travailler ces deux derniers animaux, eux, plus de trois heures d'affilée et plus de six heures en tout par jour : il n'est pas concevable d'avoir pour but de les tuer à la tâche, de les exécuter par le travail qu’ils effectuent. Il est vrai que les sportifs sont un peu plus bornés et fournissent des efforts plus conséquents pour atteindre cette idée qu'ils ont d'aboutir à un résultat physique par le travail, le labeur, par l'idée qu'ils ont d'une vie de labeur. Des muscles ont pris chez eux la place de l'intelligence de la paresse.

Rien ne sert de travailler, il faut s'activer à point.

« Les chercheurs, ils travaillent sans relâche » entend-on à la radio, à propos de leur recherche sur une maladie grave dont ce « travail » ne leur permet pas d’y comprendre grand-chose.

On voit que le mot « travailler » dissimule quelque chose de complexe, qu’il résume. Est-ce par paresse seulement qu’on l’emploie à tant de sauces ? Ce serait étrange car précisément ce sont ceux qui « travaillent » le plus qui emploient le plus ce mot ; les plus paresseux éprouvant un dédain certain pour sa signification — le labeur.

Lorsque le poète “travaille”, je dirais plutôt que quelque chose le travaille — ce quelque chose étant le besoin de créer — et qu’il travaille finalement ce qui le travaille. Plutôt de dire qu’il travaille, on dira qu’il est habité par son œuvre ou son ouvrage qu’il réalise.

L’amour du travail :
Il en est ainsi que le JEU et le travail ne peuvent pas faire ménage ; ni l’amour des corps et des âmes. Le travailleur et plus souvent celui qui aime à faire travailler, parle de « l’amour du travail » qui résume le fait d’éprouver une forte satisfaction à se réaliser dans l’exécution d’une tâche à travers une aptitude acquise de longue main et la puissance sur la matière que l’on utilise que cette pratique procure. À bien y regarder, il n’y a là rien d’ « amour », puisque je m’imagine pas avoir une telle maîtrise sur mon amante et que je ne souhaiterais pas que mon amoureuse me traite dans ce genre d’amour. À moins que le mot « amour » possède plusieurs acceptions, ce qu’on veut dire, donc par cette expression sans sens — l’amour du travail — ne correspond pas à ce qu’elle veut décrire. L’amour du travail est autre chose que de l’amour.

Le verbe relatif au travail — travailler — possède toutes les actions possibles qu’on attribue aux verbes : il est transitif (il agit directement sur quelque chose, quelqu’un), intransitif (il agit indirectement sur quelque chose, quelqu’un), réflexif (quelque chose SE travaille, soi et quelque chose SE travaille par l’intermédiaire de quelqu’un). C’est le mot fourre-tout, imprécis, indirect, confus et vague.

C’est un peu comme si du fait que toutes ces expressions ne contenant plus la notion d'activité satisfaisante, affectivement enrichissante, gratifiante socialement car on est une partie de ce social et qu'il ne peut en être autrement à moins d'être fadingue, elles deviennent insuffisantes à décrire ce qui se passe, qu’elles deviennent exsangues d’une vitalité qui tend à s’exprimer avec plus de force ; que cette force est dans le travail, dans le labeur, le fait qu’on en « chie », comme on dit, c'est-à-dire exactement le contraire de ce que l'on vourait faire de son existence, de son activité vitale !!! Éprouver des difficultés au cours de l'exécution d'une tâche n'est pas du déplaisant, mais qu'on vous y force, qu'on vous y oblige car vous n'éprouvez aucune satisfaction sociale, affective à son aboutissement, oui cela est du TRAVAIL, du labeur.

On trouve, en ce moment, des recommandations du gouvernement de l'arrêt publique disant que « l’arrêt de travail est abusif » en présentant un adolescent au lit en ajoutant : « maintenant vous êtes grand ». Amusant, non ? C’est justement quand on prend la responsabilité de ne pas travailler qu’on redeviendrait un enfant !

C’est que le travail est la valeur indirecte de cette société (puisque c’est un être qui l’effectue, ou une chose, c’est indirect), ce dont cette société a le plus besoin pour exister, il faut donc le cacher dans cette imprécision, ce vague du ravage ou ce confus des formes. D’une part il en est la source de gain essentielle, puisque c’est par le seul “travail” (l’activité qui change les formes des choses et des êtres) valorisé, source de gain et d’espoir de gain, que sont établis tous ses rapports sociaux. Les plus démunis en sont dépourvus, les moins éveillés ont les mains les moins propres, les plus maniaques les mains les moins sales. À ceci près que la valorisation du travail exécuté ne passe plus que par la dévalorisation du travail, de cette activité de transformation, c’est-à-dire son perpétuel renouvellement par la renaissance sans fin des mêmes choses qui n’ont plus besoin d’être refaites à moins de déterminer, dans le travail exécuté, la prévision de son renouvellement ; et ceci au moindre prix.

On ne gagne pas sa vie : on la valorise par le travail, par la vente de son activité sociale, sa force d'activité devenue strandardisée, découpée, monayée, achetée. Le temps vivant de la vie est devenue une chose.

Il est évident qu’environ 95% du travail exécuté aujourd’hui est absolument inutile sinon qu’en tant que valeur, qu’espoir de gain pour les uns et pour d’autres ; et au moindre prix puisque 95% du "travail" est effectué par l’argent, la spéculation. 95% du travail effectué aujourd’hui est inutile, nocif et rébarbatif, meurtrier, affameur (on ne meurt pas de faim pour cause d'abscence de nourriture, mais pour cause d'abscence d'argent pour POUVOIR l'acheter !), infâmant.

On voit que le mot « travail » enlève à 95% toute poésie à la description de la vie et on constate que ceux qui l’ont le plus à la bouche sont ceux qui en sont le plus dépourvus… de poésie, veux-je dire ! Ils ne reconnaissent de leur propre activité que ce qu’en reconnaissent d’autres à une image d’activité, un reflet de travail, car s’ils en connaissaient quelque chose de tangible, ils ne l’imposeraient pas aux autres, ou comprendrait qu’on ne peut avoir d’affection pour une telle activité. Peut-on dire de l’activité du soleil qui, elle, crée réellement tout de notre monde, qu’elle travaille ? Et qui, et quoi, et comment ? Non, bien sûr, on n’ose pas employer une telle expression parce qu’elle rendrait ridicule le labeur qu’ils décrivent comme « travail » que les petits bouts de chair pullulant après s’être nommés « humains » — et voudraient donc s’en arroger des prérogatives— exécutent au cours de leur vie, en commençant parfois dès peu après le berceau.

Il vaudrait mieux pour lui “travailler” son orgueil incommensurable qui se manifeste par sa propension à imposer à d’autre ce qu’il s’impose à lui-même par peur de la liberté du vivre du fait de ne pouvoir supporter cette liberté du vivre en dehors de lui-même, c’est-à-dire en dehors de cette liberté qui le travaille, lui et qui ne vit pas en vie, qu’il ne fait pas vivre en lui. À bas l'travail !

En somme « travailler » cache toujours une autre activité sous-jacente et silencieuse. Hegel l’a ciblée comme étant l’angoisse présente chez l’être humain, en la prenant pour naturelle telle qu’elle se manifeste. Reich a montré que cette activité, ce « travail » est la manifestation de l’angoisse, effectivement, mais dont l’origine n’est pas naturelle, mais culturelle et il l’a ciblée comme étant un fruit de l’angoisse d’orgasme. L’activité est naturelle, l’activité orientée est naturelle et évidente, l’activité obligée n’a pas de raison d’être sinon que le travail et l’espoir de gain qui l’accompagne, la spéculation sur cette activité.

Lorsque, donc, je parle de « travail », je parle de quelque chose de passionnant, etc., qui n’a rien à voir, sinon que sous une forme de résultat qui en pâtit, avec ce qu’en entend la société de labeur, celle dans laquelle je vis présentement. Voilà qui est bien étrange : la vie devrait être un espace de vie où on en « chie », pénible mais dont on requiert tout de même des satisfactions, une satisfaction mesurée à l’effort produit pour l’obtenir. On trouve de semblables poussifs en de multiples endroits et non des plus crus (sans accent circonflexe) : c’est qu’on ne peut leur en vouloir à ces creux poussifs puisque la tâche qu’ils se sont donnée d’accomplir et les moyens qu’ils utilisent pour la réaliser ne correspond pas à ce qu’ils désirent obtenir ! À Perdre le but, on ne peut l’atteindre et comme le but est la perte…

samedi, 24 janvier 2009

Éveil de la somme

Qu'en est-il de ce désir de nous
En tenir à nous serrer les coudes
Alors que nous devons nous tenir par l'épaule ?
Et chaudement !
Le trouble du temps n'a pas la paresse
De se présenter à nous :
Il est sans fin de son temps qui presse
Lorsqu'il nous recommande
Dans le cours de son actualité
La séparation de qui concentre
La variété des possibles de l'être.
On se cherche, on se tâtonne
(toujours se tâte ou tâtonne l'incertitude)
Dans cet inaccompli de la corroborescence :
C'est ici déjà le signe du mouvement de ces temps
Duquel, chacun en son nom, doté de sa volition
Du bien public
Participe à la découverte du maux commun
Le signe de sa mouvance
Dans le désir de sa bien complétude !
Le bruit et le son distordent,
L'image et la représentation se désordrent,
L'idée et l'acte se dilapident,
L'acte ne correspond plus à l'idée qu'on en a
Et l'idée n'a plus la résonance de sa concrétude vraie.
Tout est faux hors du sincère !
Que cherchons nous ?
La joie, la vigueur, la bravoure, la sagesse, l'amour ?
Humm ! Ne sommes-nous pas tous emportés par le souffle de la vie,
À l'étreindre, nous n'en voulons pas tous l'éteindre : à NOUS que vaille !
Nos angoisses sont infantiles quant à nos désirs d'adultes
Conscients de ne devoir se réaliser que par l'Autre,
Celui, celle qui est hors de soi, la soie de la vie.
Nos combats sont obsolètes quant à ce projet :
Pas de compromis, certes, mais de consensus : oui !
Apprenons à reconnaître ce que je suis, nous, somme,
Dans la reconnaissance de nos désaccords.
Puisque dans chacun de nos cas,
Poussés par le destin nous sommes,
À formuler une forme des possibles de l'être,
Le désaccord ne peut résider que dans …
Hé !!! Devrions-nous ne compter que sur moi seul
D'une solution qui ne devra qu'à NOUS ?!?!

vendredi, 09 janvier 2009

Âne nie corps

La femme n'a pas la même sensation que l'homme a de son être à elle, ou de l'être du corps (esprit es-tu là ?) en général. C'est un peu dommage (au sens étymologique du terme : "qui porte une atteinte à l'intégrité") car la correspondance qu'on peut attendre de l'existence corporelle de deux êtres qu'on oserait dire "complémentaires" a, de ce fait, quelques difficultés à se rencontrer sur un "plan" de correspondance.

Certes, on sait et on voit que la femme se pare, s'accommode, s'attife, se dénude, etc. Mais selon quels critères, quelles représentations, quelles substance corrélative ? Une image d'elle-même dans son imagerie d'elle à travers laquelle elle veut correspondre ? Ou la correspondance à cette tentative d'aller vers l'autre pour le/la rencontrer ? Il semblerait que c'est les deux cas à la fois.

Ce qui signifie que cette femme se propose comme une ambivalence à QUATRE plateaux.
1) Cette séduction qui veut se refléter dans son pouvoir (l'autre comme miroir) ;
2) La reconnaissance que chaque être attend d'ÊTRE identifié (l'autre image du miroir) ;
3) La correspondance qu'on attend de l'autre à soi dans le phénomène de l'amour (l'image de soi qui se dissout pour fait de vécu à travers l'autre) ;
4) Le simple fait d'aimer, de se donner à l'autre comme correspondance à cet ensemble "qui ouvre les portes du grand tout" que l'on compose AVEC l'autre (l'identification de l'autre comme son propre pouvoir dans la perte de soi commune).

En fait, la femme n'a pas du tout la même sensation de son corps que l'homme l'a d'elle (à moins de la correspondance de l'amour), l'a de son corps, je veux dire.

Il m'apparaît cette dissemblance comme un facteur très troublant, car, dans mon esprit primitif (ou primaire), j'ai toujours été enclin à penser (ce qui signifie que cette "pensée" CORRESPOND à mon état d'être de biteux, de cette personne qui aime avec son sexe — et moi c'est une bite) qu'elle n'est pas tout-à-fait sur cette "longueur" d'onde qui ferait que nous rencontrassions pour jouir de nous-mêmes selon la complexe rencontre des sexes, à moins d'un présupposé qui la mettrait en force de primauté. Et je trouve cela très instructif.

Il me semble qu'il y a une dissension entre la femme et l'homme qui dure depuis un certain temps, environ 6 à 8 mille ans. Je n'ai pas encore saisi ce sur quoi cette dissension se bâtit ; je n'ai pas fondamentalement capté le caractère SÉPARATEUR de notre harmonique, mais j'en perçois, de-ci de-ça, les légumes, les herbes, le "fouillage" (le fait de chercher dans une substance ce qui va pourvoir à la satisfaction de votre vie), les DISPUTES aussi bien.

Dans la pornographie, il me semble que l'objet se formule comme féminin. Je n'évite pas de dire que la pornographie est la mise en OBJET du féminin sous diverse formes HUMAINES.

Ici, je suis dans l'éther de l'humain, si je puis dire (et je le peux, suivant ce que je bois).

Je dis que la femme, pour autant que le Capital et son organisation sociale lui octroie le possible de vivre d'une manière autonome par l'argent qu'elle acquiert dans la vente (représentative ou matérielle) de ses formes ou de ses aptitudes, je retrouve la complicité des sexes (le sien et le mien) dans la REPRÉSENTATION de ce qu'elle est, et uniquement cela et non pas dans sa profondeur. Le Capitale réside donc dans la représentation de la femme suivant sa forme et non pas suivant sa profondeur, dont j'aimerais, chère Annie, profiter. (Je vous jure : quelle pénibilité d'être amoureux d'une femme dont on est amoureux — à laquelle on semble correspondre pour le fondamental : le plaisir des corps ??? hum… pauvre bête ! et qui se refuse à vous pour des raisons qu'on ne comprend pas — et qui vous permettraient de vous en sortir, de jouir de la vie qui vous est donnée de vivre ??)

Quelle connerie que l'amour ! Breuuuuuu !

Revenons à nos moutons. Je disais que la femme n'a pas la même sensation de sa corporéité que l'homme l'a d'elle. C'est évident : l'homme n'est pas la femme, et réciproquement. Et ce qui m'intrigue est cette disparité dissentieuse entre ces deux aspects représentés du corps et l'effet affectif qui y correspond. Car la question fondamentale est de savoir POURQUOI une femme se refuse de correspondre à vous (moi, homme) alors que vous en ressentez au plus fort la corporéité : la manière d'être suivant une forme donnée par l'être né/e ressentie par l'autre qui peut se pourvoir dans son désir simple de la forme de l'ÊTRE.

La corporéité ne signifie pas uniquement le simple fait d'être un corps, cela signifie l'ensemble des éléments qui VOUS formulent suivant une forme ; ce n'est pas un simple jet vers vous, c'est le désir de fondre dans la similitude (j'allais dire une "similance") d'une correspondance qui n'existe que pour ce qu'elle est : humaine.

Pas même les rêves ne se résoudront dans cette similance que dans la pure et simple correspondance de ce que nous sommes, nos êtres sur le seuil de la porte du "grand tout", prêts à s'en laisser imprégner et à s'y abandonner.