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dimanche, 15 mars 2009

La rue plus d'rôle

Cette époque monomaniaque en arrive à ne plus du tout tolérer le moindre espace de parole.

Selon le Canard enchaîné du 11 mars 2009, page 8, en bas, le préfet de police de Paris, copain de sa sarkozicature, a pondu une "note" spécifiant que le moindre rassemblement outrepassant le nombre de trois personnes — ce qui signifie, pour elle, qu'il y a une foule et un "meneur" — doit faire l'objet d'une procédure de police auprès de la SIC, id est : la Salle d'Information de Commandement, le centre névralgique de la police de la région, sous bunker.

C'est à dire que la rue est à étouffer, à l'esbroufe des péteux du flicage selon lesquels NOUS n'aurions plus le droit de DIRE quoi que ce soit dans la RUE. La rue, selon cette directive enjoignant à tous les commissariats de la ville et de la région de Paris une implacable application, n'appartiendrait plus qu'à la police de DIRES : tout attroupement (les bœufs s'attroupent, les humains s'assemblent) est susceptible de troubler l'ordre public, "ordre" qui n'a JAMAIS reçu de définition judiciaire si ce n'est que selon la politique du moment des gouvernants.

Nous voici donc objets des matraques, des invectives de ce que l'on prononce de son existence, dans le cadre, le LIEU de ce qui NOUS appartient, la RUE, enjoint d'obéir à la flicaille qui jugerait de ce que NOUS devons dire ou pas de ce que NOUS vivons et désirons modifier de notre vie, dans la rue, le lieu PUBLIC par excellence.

Privatisation du public par la police personnelle des gouvernants qui se l'approprient selon des "notes" de préfêts, des pré-faits, des sucseptibilités intolérables avant même qu'elles aient eu lieu.

Ainsi donc, sa sarkozicature aura su auprès des détenteurs de la liberté publique imposer à ces esprits de peu de foi, obéissant à leur place plutôt qu'à leur cœur, la muselière de la matraque contre la jaillissance des mots disant des maux qui se cherchent une résonnace, en se prononçant selon une LOI qui n'existe PAS, à l'encontre du peuple : rien ne NOUS oblige à obéir à cette injonction de nous taire, rien qu'une sarkozicature.

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