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lundi, 26 janvier 2009

Jaunisation du monde

À la gare St-Lazare, à Paris, le 24 janvier 2009, un arrêt des trains a provoqué une étrange réaction de certains usagers : ils s'en sont pris physiquement aux cheminots. Cet arrêt des trains était nécessaire pour nettoyer les voies d'un reste d'un suicide et pour procéder à un semblant d'enquête. Mais ces gens, excédés par les difficultés d'accéder à leur travail ou à leur domicile, à ce qui les faisait avoir besoin de prendre le train, en colère, se sont tournés contre les cheminots bien que, pour cette fois, ces cheminots n'y étaient pour rien — en tant que fait de grève, veux-je dire — dans cette affaire.

Cela signifie que l'incompréhension qui règne entre les gens (ici, les usagers du train, là les cheminots) est telle qu'elle leur fait faire la guerre entre eux qui sont les objets d'une même situation sociale déplorable, malicieuse et délétère sur laquelle ils n'ont plus physiquement d'emprise que violente physiquement, comme des matraqueurs, finalement.

Ce projet du gouvernement de rendre chacun de nous débile, réussit, fonctionne par impossibilité psychique de comprendre qu'on doit ne plus s'arrêter à l'apparence, mais à ce que l'apparence cache. Chacun est devenu un Jaune par seul souci personnel, en somme, un potentiel briseur de grève, un délateur, une personne qui fait justice elle-même contre son camp, sa classe sociale. Chacun perd la notion d'être exploité par un système social pour pencher sa pensée sur le fait d'être un objet de fonction autonome, dissocié d'un ensemble social, d'un être atomisé : un atome de société, avec ses propres problèmes (qui sont identiques pour tous : loyer, bouffe, boulot aléatoire, impôts, enfants, maladie, anxiolytiques, flicage, etc.) qu'il refuse de voir dans le regard hagard de chacun des êtres qui l'entourent dans cette immense masse de BRUIT qui obscurcit le cheminement de la dialectique, ce mouvement du vivant dans la recherche de son équilibre.

C'est qu'il y un une sorte de complot (une considération des gens dans la tête de nos gouvernants) contre cette masse que forment ces gens qu'il faut absolument déliter pour la maîtriser dans le sens que les tenants de ce complot contre le vivant veulent voir adopter. Cela paraît étrange, mais cela est. Car il s'agit de la faire TRAVAILLER au moindre coup, avec le moins de contestation possible, et de la faire ACHETER cela même que cette masse produit pour satisfaire cette propension au travail de quelques malades affectifs (mais ceux qui travaillent, pour la plupart, sont , de même, des malades affectifs !) qui pue, pollue et tue. La somme des travaux des humains détruit son environnement et ils n'ont a cure : ils TRAVAILLENT et c'est cela seul qui a de l'importance pour eux, car, sinon, ils ne peuvent pas ACHETER.

J'ai trouvé ici, la ressention d'un livre en langue anglaise relative aux formes et à la volition des personnes qui l'organisent, de ce complot. Il faudra admettre qu'on nous veut du mal. On peut y voir comment les gens sont manipulés.

Mais la question qui demeure est : Pourquoi donc, les gens se laissent si facilement manipuler ? Une réponse peut être trouvée dans le livre de Wilhelm Reich : "La psychologie de masse du fascisme", titre que Guy Debord a détourné en "Psychologie de masse de la soumission". L'irresponsabilité des gens face à régir leur propre vie correspond au peu de profondeur de leur possible d'émotion qui est tributaire de leur, ici précisément la sienne, vitalité amoureuse, sexuée. Pensons bien, mes amis : pourquoi les gens sont-ils si facilement bernables ? Ils se font baiser la gueule à tarlarigot (loyer, bouffe, boulot aléatoire, impôts, enfants, maladie, anxiolytiques, flicage, etc.) car ils ne savent pas baiser, ce qu'est le plaisir de l'amour sexué.

Trop pressés par l'angoisse (loyer, bouffe, boulot aléatoire, impôts, enfants, maladie, anxiolytiques, flicage, etc.) qui les dépasse, ils espèrent trouver en un chef, une organisation sociale sur laquelle ils n'ont aucune emprise ou une organisation mystique de leur vie, la solution de leurs problèmes qui ne relèvent que de eux-mêmes, que de leur propre impuissance face à la satisfaction de la vie possible. Les seules émotions soulevées dans leur corps en colère est le regard qu'ils ont du mouvement des autres qui les importune, les distrait, les immobilise dans leur fauteuil.

Introduire dans les pensées que le ver (quelques-uns d'entre nous) est dans le fruit (nous) qui vous apporte LA misère, c'est-à-dire, nous, les gens, pour nous obnubiler celle qui nous ferait à la fois nous rendre compte de ce que nous sommes, vraiment, et quelle est la véritable origine de nos déboires, de notre soumission.

Et dès qu'ils ne peuvent plus accéder à ce confort étrange, les gens renforcent leur aspect de bêtes de somme en étant plus violent contre leurs congénères. C'est bien triste ! Lorsqu'ils s'intéressent à leur amour, ce sera comme des petites filles ou des petits garçons auxquels les mains auront été liées au-dessus du lit, bien sages, sexuellement irresponsables. La relation à l'Autre, qui passe par l'identification, en est réduite à ce qu'on est incapable, SOI, de ressentir de SOI alors que le fait humain est précisément cette identification à l'Autre et de l'Autre comme phénomène social. Le désir n'a plus d'autre solution de manifestation que comme exigence brutale, exsangue de mots prononcés du fait d'avoir perdu à la fois l'identification de l'Autre comme relation à soi, mais aussi les mots qui permettent la communication des DEUX (dialectique) entités en présence, pour le moins, car ces gens ont laissé perdre le sens, la sensation de LEURS mots dans la publicité, la journalistisation de la vie, et la guerre économique comme moyen d'imposer sa bêtise.

Car, à bien y regarder, c'est bien comme à des petites filles et des petits garçons bien sages, sexuellement irresponsables ou immatures, qu'on parle à ces gens, à nous, non ? Ne nous prend-on pas pour des irresponsables ? des gens immatures ? auxquels ont confronte des experts en tous genres pour les rassurer, les amadouer, les assagir ? N'est-ce pas ce que nous sommes, pratiquement, réellement, manifestement ?

Cette activité frénétique générée par cette frénésie d'angoisse, individuelle et autonomisée, relative à chacune des personnes, personnelle et pourtant générale et collective, SOCIALE, détruit tout sur son passage dans le temps, on le sait, mais on s'en ressent impuissant à y donner une aténuation pratique et manifeste : frénésie ! Cette société vit constamment dans l'urgence et le bruit de cette frénésie s'entend à ces sirènes de police hurlantes pour une urgence qu'elles seules pourraient décrire mais sur laquelle nul n'a d'emprise, personne, sinon cette urgence proprement dite : frénésie ! Au moindre souffre de vent, cette société de carton, de panneaux publicitaires et de lumières scintillantes qui cachent leur support par simple phénomène hypnotique (bling-bling !), tout est par terre et tout est une catastrophe devant laquelle ces Jaunes sont bien incapables de réagir selon leurs exigences propres qu'ils attendent de leur soumise vie.

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