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jeudi, 09 avril 2009

Mélange de virtualité

Diable ! Je suis trahi : ces mots de paresse
Doublure traversant le tain flottant
Que je voulais passer pour de l'adresse
Comme on regarde ailleurs en sifflotant
À ciseler leurs sens dans la caresse
Se révèlent un subterfuge haletant
Pour parcourir en douce la forme de tes fesses !

Mais oui, tout cela nage en virtuel
Le délectable reste pour moi, miroir,
Une image ou quelques mots sensuels
Approfondissant le sens de l'ivoire
— lisse sculpture aux mains mutuelle —
Le tendre imaginaire d'un à-valoir
Qui repose en nos sens textuel.

La poésie ne s'exprime jamais mieux
Que dans la perception de la relation
Et n'atteint jamais plus haut les cieux
Que comme pure et seule communication :
Le sujet-autre, perceptible à nos propres yeux
Au devant d'une lecture la sensation
Nous en fait ressentir le précieux d'un dieu !

Elle est l'espace entre les gens, leurs sens,
Qui la choient, la caressent, l'ondoient
La veulent rendre palpable et dense
Réelle, sexuelle et immédiate soie
À se réverbérer dans l'immense
Distance abolie entre toi et moi
Et nous bousculer jouissive par sa danse !

Je pénètre, comme un poisson l'eau
Ou un oiseau de ses ailes l'air
Comme un devin les entrailles de tes mots
Et jouit du frémissement d'éther
De la vie qu'il sent dans ce féminin chaud
Qu'il aime à remuer de son subtil flair
Pour qu'en nous résonnent les plaisirs boréaux !

10:18 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie

Commentaires

Surprenant tant l'adresse que la paresse, l'espiègle printemps déroule ses soies mutines pour emporter les mots dans sa ronde. Il est bien deux êtres en nous, l'un de chair, l'autre d'air, que la poésie dans sa valse solaire amalgame sans vergogne. Alors, chacun jouant la partition présentée, les relations deviennent symphonie. :)

Écrit par : @ude | jeudi, 09 avril 2009

Tiens ! Une fleur a trouvé une clairière dans ce verger !
Tiens ! Elle a poussé jusque près de la source
où l'eau miroite en sortant du sol herbeux
et s'écoule, le long de la pente, pour aller à l'océan !

Bienvenue la fleur !

Écrit par : kristaristeau | vendredi, 10 avril 2009

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