jeudi, 27 août 2009
Le temps de l'étang
Le vent frissonne par nappes
la surface de l'eau
dynamiquement.
Et on voit ces plis résonnant le ciel
s'évanouir, pas même sur la berge.
La libellule semble portée sur
des glissements d'air sans la
lasser de ne jamais y tomber.
Des circulations d'ondes sillonnent
la face du ciel, des arbres et des ombres
toutes fluettes que, subrepticement, un rayon
de soleil vous fait identifier
comme le mouvement saccadé
d'un insecte flottant.
D'autres décrivent des volutes aériennes
dans la poursuite souvent éphémère
de l'attraction d'un sexe pour l'autre et
revient flotter à deux doigts du glacis
des eaux en balancements élégants !
Toujours frissonnant, le reflet du ciel
contraste celui des déclivités
dans les verts feuillus des arbres.
Je suis LÀ, depuis deux heures et
quatre bières, contemplant le temps qui
passe à l'ombre d'un grand frêne.
Tout se passe et repasse sans cesse
sans se reproduire pourtant
sans que cesse le temps.
Je suis hors du monde des
bruyants - ho ! combien bruyants ! -
humains mécaniques à 4 temps.
Déjà le vent gire, comme la lumière
ne vient plus à gauche et le frêne
trop haut pour me protéger
plus longtemps
de l'ardence du soleil : quittons
plus loin cet étang du temps.
13:16 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie
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