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mercredi, 28 février 2007

L'essence du calcul et le jus

Dans "Métro" d'hier : 497 automobiles ou 1000 habitants en France et 467 pour 1000 en Europe.

Il y a 280 millions d'habitants en Europe, soit : 139 millions de voitures. Bon.

A 6 litres en moyenne de carburant, cela nous donne 835 millions de litres, soit 835000 m3, ou une hauteur de 167 mètres de haut sur la surface d'un stade de foot (100 x 50 m) en volume. Juteux, non ?

Et ce, pour 100 km parcourus, et on sait qu'une automobile parcourt en moyenne 15000 km/an : il faut donc multiplier cette hauteur par 15 ! soit : 2505 mètres.

Bon, je ne vais pas redemander "pourquoi ? : pour aller au boulot !", non. Mais ça rapporte bien quand même son nonos à qui sait bien manipuler les gens pour qu'ils se procurent, utilisent et usent une automobile, même avec arrière-pensées. Et pas seulement les constructeurs, bien sûr.

Il y a les routes, les infrastructures autour de l'automobile, les supermarchés et leur parkings, les hopitaux pour les accidentés, les films pour montré que la voiture ça a une vie d'(en)fer, et tout le reste, les bronchites et les asthme de nos bambins et des vieillards, patati patata.

Bien sûr, c'est utile, il ne s'agit pas d'être très bête, mais ça laisse dubitatif quelque part, tout de même.

dimanche, 25 février 2007

Télémusique

Chaque groupe de musique est un condensé d'une certaine partie des idées du temps dans lequel il évolue et qui lui a donné naissance.

Et le rôle de psychotropes y est pour énormément, dans l'expression de ces idées par ce groupe de personnes.
Ce groupe concentre les rêves, le « décuirassement », en image, d'une époque (sur la durée de quelques années, sans plus).

Et à la fois, il est la réalité de personnes qui se sont rencontrées à travers et par ce groupe et à la fois une tentative de résolution du problème de la rencontre en en proposant une solution en image à l'extérieur de lui-même ; extérieur qui se retrouve en lui, qui résonne en lui.

La musique techno, par exemple, est l'image de cet amour qui permet de retourner dans le sein maternel où on se contente d'entendre vaguement une mélodie (la télévision que votre mère regardait alors qu’elle était enceinte de vous) rythmé par le battement régulier (pour ne pas dire régularisé !) de son coeur : ta-Toum, ta-Toum, ta-Toum...

À la différence des autres groupes des époques précédentes, le « groupe » techno est représenté par une seule personnes contre entre trois et cinq dans les précédents. Elle donne seule plaisir à des milliers d’autres. Cette personne, qui forme à elle seule le groupe, correspond par identification à ce sentiment du désir de puissance de chacune des personnes qui écoutent cette musique, c’est-à-dire la réelle impuissance de ces écoutants sur le cours de leur existence ; avec le sentiment sécurisant que le nombre amoindrit d’autant cette affection.

Cependant l'image, ici, est réelle : la musique... la musique qui parle toujours du problème social en cours d'une manière génitale (qui a rapport à la satisaction des deux entités sexuelles dans leur rencontre), car le problème de la rencontre est toujours celui de l'amour dont on voudrait et ne voudrait pas à la fois qu'il fût lié au génital, qui vous manque tant.

Notre société en est toujours et encore à penser qu’elle résoud ses problèmes fondamentaux (faim, abri, amour, connaissance, le mouvement dynamique de ces éléments dans la transformation) quand elle utilise des images, qu’elle résoud réellement les problèmes en en trouvant « en image » une solution.

lundi, 12 février 2007

Ainsi naquit la pulsation (glose 1)

Vous voulez savoir ce qu’est une pulsation ? Par l’exemple ? Alors je vous propose ceci : Cessez de respirez, aussi longtemps que vous le pouvez et constatez ce qu’est une pulsation. On y arrive du premier coup, quelle que soit la durée de l’apnée.

Aucune mécanique au monde ne peut imiter une pulsation ; ce que vous venez de ressentir en vous retenant de respirer un moment : cette irrépringible élan de la vie à se mouvoir en dépit et en sus de tout, outrepassant les pires volontés qui ne se peuvent atteindre que par la mort, c’est-à-dire la fin de la pulsation, hé bé c’est la pulsation.

J’ai trouvé bon d’en rappeler l’existence et la consistance à ceux qui en avaient un peu oublié ou omis la perception.

Car la pulsation est le mouvement de la vie, la respiration cosmique matérialisée : c’est le mouvement de la vie dans le vivant, c’est son mode de fonctionnement et le vivant ne fonctionne que par ce mode, en dépit de toutes les explications chimiques, physiques, physiologiques, hormonales, mécaniques qui soient.

En fait, toutes les explications chimiques, physiques, physiologiques, hormonales, mécaniques qui sont, le sont pour oublier ou omettre la pulsation, ce qu’elle est, comment elle fonctionne et dans quoi elle fonctionne. Et elle fonctionne dans chacun de nous, plus ou moins à son ampleur, hélas.

Elle est la grandeur de tout, de celle nos idées comme de notre appétit de vivre, de l’usage que l’on fait de la vie et de la petitesse que l’on commande à la grandeur d’âme de nos enfants. C’est l’ampleur de la pulsation, sa vigueur, alliée à sa ténacité et à sa pugnacité, qui fait la grandeur ou la petitesse du monde ; sachons une fois pour toutes que l’Économie est l’économie de cette ampleur, sa restriction, son amoindrissement, son rapetissage, son rabotage, la mesure démesurée de sa petitesse… et de l’explication qu’elle donne à la vie.

samedi, 10 février 2007

Au commencement était...(6)

La joie des lumières et des éclairs apportait une chose inconnue jusqu’alors. Et il en est là comme de la lecture : une fois qu’on l’a acquise, c’est pour la vie.

Dans ces retours sur soi de sa masse impalpable, la respiration a éprouvé comme une lassitude, un halètement : ces lumières semblaient ne pas être sans conséquences. Le fait de rebrousser le soi sur le soi, de le brasser comme une pâte à gâteau, faisait ressentir comme un léger souffle, suivit bientôt par un regain qui en demande encore.

Ainsi est née la pulsation : émanescence du revirement sur soi de la respiration et point original de toute chose matérielle.

Ainsi naquit ce sur quoi le monde se batit.

vendredi, 09 février 2007

Au commencement...(5)

Au commencement n’était que la respiration. Elle ne savait rien d’elle et pourtant elle était tout, partout : il n’y avait qu’elle.

Sans qu’elle s’en rendît vraiment compte, elle opéra de temps à autre, des revirements sur soi-même. Bien sûr, moi qui vous parle, je ne vous parle qu’avec des mots d’humain et d’une humanité arrivée à un certain stade de son humanité (si j’employais ce qu’on appelle du petit-nègre il me serait encore plus difficile de capter et de capturer votre attention sur l’origine du monde, la respiration). Au cours de ces revirements aparurent des lumières bleuâtres et douces, parfois des éclairs, parfois comme des masses colorées de gris-bleu qui se mouvaient dans son être.

Mais elle ne s’en aperçoit point encore, ni du physique ni du psychique : la chose est là, elle est là.

jeudi, 08 février 2007

Au commencement était... (4)

Vint le moment où, de se brasser, de brasser son incorporel, ce qui fait qu’elle est sans être — ho ! ne me demandez pas ce moment où ! qui fut le commencement et l’achèvement à la fois de ce qui fut et de ce qui est alors que ce qui fut est ce qui est sans n’être plus encore ! Je ne saurais vous répondre — vint le temps où la respiration vint à s’amuser d’elle-même.

Et elle trouva attractif de respirer par bouffées tourbillonnantes pour se distraire ici et là, pour se tordre dans son ordre de respiration ; à respirer par poufée qui font le sens courbe et volumétrique, qui donne au souffle la variance du tourbillon.

Et dans ce frottement, ce retournement sur soi, elle découvrit des lumières, des éclairs, des masses lumineuses qui la suivaient, l’enrobaient, la circonvalationnaient, la traversaient, l’enchantaient.

La respiration respire et tout ce qui provient d’elle, ce qui en est l’émanation ne l’étonne pas : c’est, c’est bon d’être et c’est bien d’être.

mercredi, 07 février 2007

Au commencement était... (3)

Ho ! ce temps n’est pas d’hier, ou même d’avant-hier ! Il est lointain ce temps, il est plus lointain encore que le moment où il a commencé. L’incommensable de ce lointain est aussi importante que l’est le lointain du commencement : nul ne peut lui donner de mesure qui ait caractère humain.

Le commencement, le début n’ont jamais eu lieu car ils étaient avant d’avoir existé et s’ils furent un jour, un moment, c’est pour ne plus être ensuite.

Aussi, le commencement n’est pas pour la respiration : la respiration est et tandis qu’elle est dans la masse de l’implapable d’elle-même, rien ne peut être avant, pendant ou après elle. L’incommensurable est sa dimension, l’intemporelle son être sans devenir, et son être son devenir sans futur : tout est présent, passé et futur à la fois.

On ne peut saisir la respiration dans son universalité que dans son universalité. Aussi il faut imaginer sa grandeur et sa ténuité, son immission dans son propre univers et l’étendu qui est lui inconnu, la reconnaissance sans la connaissance, ce qui la compose et ce qui est son identité simultanément.

mardi, 06 février 2007

Au commencement était... (2)

La respiration a respiré longtemps, longtemps, longtemps.

On ne peut dire depuis combien de temps elle respire puisqu’elle est le début et la source de tout et que depuis elle, il n’y a toujours eu qu’elle, sans que soit un endroit où elle ne cessât un jour de respirer ; puisqu’elle respire encore aujourd’hui, au moment où je vous parle, et qu’elle respirera encore longtemps, longtemps, longtemps sans qu’on puisse dire pendant combien de temps encore durera le temps complet de sa respiration.

La complétude de la respiration n’a pas de fin : c’est dire qu’il n’est pas imaginable de lui entrevoir une fin, c’est dire que le temps de sa complétude qui s’effectue dans l’écoulement du temps qui passe ne pourra s’accomplir que dans l’arrêt du temps… et concevrait-on la fin du temps que l’on n’aurait pas atteint la fin de la respiration !

Et pourtant elle s’effectue à chaque instant, remplie son devoir à toute heure, dégage l’énergie nécessaire à son accomplissement à tout instant qui passe, en manifeste l’alternatif mouvement à tout moment, rejoint la forme de l’intérieur à celle de l’extérieur et vice versa, les mélange et les dissocie pour leur redonner leur originale forme exempte de l’altération qui les lasserait de se mélanger encore… alors qu’elles n’ont jamais existées que par elle.

Depuis très longtemps déjà la respiration respire et longtemps elle respirera encore.

lundi, 05 février 2007

Au commencement était...

Au commencement était la respiration.

Le massage de l’impalpable était le monde, et ce monde allait dans un vaste mouvement de va-et-vient. La respiration était partout sans être précisément, car le monde n’avait pas de limite et la respiration n’avait de cesse d’exister, de passer, d’être là : elle était partout, il n’y avait qu’elle et personne n’était là pour la voir, car elle était unique ; il n’y avait qu’elle seule et elle ne pouvant se constater elle-même, elle n’existait pas tout en étant l’existence.

Au tout commencement était la respiration. Elle ne brassait pas « rien », elle se brassait elle-même : elle respirait. La respiration respirait parfois en mouvements amples et puissants passant comme un vent chaud et tenace ; parfois elle haletait en toutes petites goulées, comme pour voir si on est bien encore là pour la ressentir.

La respiration respirait comme une respiration et rien ne l’arrêtait : elle courrait son cours dans sa plénitude et son mouvement changeant et nul n’était là pour le constater, l’arrêter, le diminuer ou l’augmenter : la respiration était le monde, son volume et sa matière, son alternance et son unité, ce qui était et ce qui n’était pas à la fois, car même ce qui n’était pas respirait, s’enflait et se dégonflait, s’amplifiait et se vidait, se gonflait et se ridait.

La respiration était la limite entre le gonflé et de détendu tout en étant l’ensemble de ces trois éléments, comme indissociables : la limite et les deux bords sans qu’aucun de ces trois éléments ne put un jour, une fois, même à un moment précis, recevoir de détermination. La respiration était le commencement, l’intérieur et l’extérieur, l’esprit et la matière du monde, le nom du monde et sa substance.