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dimanche, 25 février 2007

Télémusique

Chaque groupe de musique est un condensé d'une certaine partie des idées du temps dans lequel il évolue et qui lui a donné naissance.

Et le rôle de psychotropes y est pour énormément, dans l'expression de ces idées par ce groupe de personnes.
Ce groupe concentre les rêves, le « décuirassement », en image, d'une époque (sur la durée de quelques années, sans plus).

Et à la fois, il est la réalité de personnes qui se sont rencontrées à travers et par ce groupe et à la fois une tentative de résolution du problème de la rencontre en en proposant une solution en image à l'extérieur de lui-même ; extérieur qui se retrouve en lui, qui résonne en lui.

La musique techno, par exemple, est l'image de cet amour qui permet de retourner dans le sein maternel où on se contente d'entendre vaguement une mélodie (la télévision que votre mère regardait alors qu’elle était enceinte de vous) rythmé par le battement régulier (pour ne pas dire régularisé !) de son coeur : ta-Toum, ta-Toum, ta-Toum...

À la différence des autres groupes des époques précédentes, le « groupe » techno est représenté par une seule personnes contre entre trois et cinq dans les précédents. Elle donne seule plaisir à des milliers d’autres. Cette personne, qui forme à elle seule le groupe, correspond par identification à ce sentiment du désir de puissance de chacune des personnes qui écoutent cette musique, c’est-à-dire la réelle impuissance de ces écoutants sur le cours de leur existence ; avec le sentiment sécurisant que le nombre amoindrit d’autant cette affection.

Cependant l'image, ici, est réelle : la musique... la musique qui parle toujours du problème social en cours d'une manière génitale (qui a rapport à la satisaction des deux entités sexuelles dans leur rencontre), car le problème de la rencontre est toujours celui de l'amour dont on voudrait et ne voudrait pas à la fois qu'il fût lié au génital, qui vous manque tant.

Notre société en est toujours et encore à penser qu’elle résoud ses problèmes fondamentaux (faim, abri, amour, connaissance, le mouvement dynamique de ces éléments dans la transformation) quand elle utilise des images, qu’elle résoud réellement les problèmes en en trouvant « en image » une solution.

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