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mardi, 14 février 2006

Etat d'esprit

Lorsque les riches demandent une augmentation de leurs appointements ou de leurs salaires, ce n’est pas pour être plus riche, en soi, mais bien pour conserver la sensation d’être plus riche que les pauvres.

Le fait d'être riche signifie « effectivité de n'être pas pauvre grandement » ; l'inverse est vrai pour les pauvres.

Cette sensation qu'on les riches de la pauvreté émerge de celle qu’ils ont du fait de pouvoir être au monde en étant pauvre, d'être dans le dénuement, qu'ils laissent aux pauvres ; et cet autre fait que les pauvres revendiquent un peu plus de richesse, c'est à dire, dans leur cas, effectivement un peu moins de pauvreté, n'a pas à être prise en compte pour un riche, car il n'est riche que par la réalité de la pauvreté. C’est une torturante tournure d’esprit qu'il rassérène dans la molesse de son fauteuil.

Or la richesse, comme la pauvreté, n'est pratiquement qu'une question de quantité pour un pauvre, tandis que le jugement qu’en ont les riches est qualitatif. C'est ainsi que les pauvres ne peuvent un jour voir leurs revendications agrées par les riches, alors qu'elles sont humainement admissibles, et que la sensation que les pauvres ont de leur propre état social diminue encore la vérité, à leurs yeux, la légitimité de cette revendication, car le riche détenant cette quantité, les pauvres doivent en revendiquer des miettes qualitatives, c'est à dire à travailler à contribuer à la richesse des riches.

Maintenir la confusion mentale est un état d’esprit, c’est à dire une stratégie et une tactique ensemble, car c'est l'obligation au travail qui est la pauvreté universelle inductrice de toutes les autres facéties du monde humain.

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