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mercredi, 15 février 2006

Aléa professionnel

Le journaliste n’est pas seulement un prêtre du pouvoir par plaisir, celui d’être du côté du plus fort… enfin de qui a un pouvoir, mais aussi parce qu’il est absolument ignare de ce que peut être la vie pour ne l’avoir jamais vécue que derrière un micro, une plume ou une prise de vue, devant les autres.

On le voit à ce sur quoi il s’étonne, à cette manière de s’apercevoir de certains aspects de la vie, lorsqu’ils lui sont portés à la connaissance.

Il discute de la misère, des conflits sociaux, de l’amour, mais n’en sait rien, ni de leurs aspects sociaux, ni de leurs aspects physiques, ni de leurs aspects psychiques, affectifs ; ni des relations que ces trois aspects entretiennent entre eux.

Ce qui l’intéresse c’est les pailletes, les couleurs, les variances, ce qu’il considère comme des extravagances, mais même ici comme seules curiosités, jamais comme profonde réalité. Ce ne sont pas les choses qui ont une signification pour lui, mais ce qu’il peut en penser et comme ignare il pense à côté, à l’exacte mesure de son ignorance, du côté du pouvoir.

A la différence de son copain le politique qui détient un petit sens historique, le journaliste voit venir à lui les choses dépourvues d’histoire, toujours nues, comme est racontée la venue du couple humain dans un livre aussi vieux que la prostitution.

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