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jeudi, 28 février 2008

La hauteur de la petitesse

On voit la largeur de l’esprit, et la hauteur de ses préoccupations, aux personnes auxquelles il se penche, que notre Nicozy Sarko-là centralise, pour les rendre nôtres, ses principales revendications : une loi spéciale qui outrepasse les Règles de notre Constitution pour à peine et au mieux, une trentaine de personnes (et à qui, plus tard ? On connaît les « dérives » de ce genre de loi : aujourd’hui le moindre quidam est identifié policièrement par son ADN) affectivement malades jusqu’à ne plus pouvoir se maîtriser (le viol-meurtre certes est grandement inférieur à l’insulte), et un déplacement personnel à la frontière d’un pays lointain pour UNE personne « otage » d’un autre système policier. C’est proprement minable : 41 individus tiennent le haut du pavé alors qu’on lit ici et là que nous sommes (nous, les Français) 7 millions d’indigents, 2,5 millions de SMIGards, que les prisons sont occupées à 120%, et le reste. En fait, cela revient à ces étranges proportions : la richesse cumulée de 1% des personnes les plus riches de la planète correspond à celle cumulée des 55% des plus pauvres. Il affectionne les très petites parties de notre population, d’un amour profond, eux, les « martyres du bas peuple ».

lundi, 25 février 2008

La gueule de bois dans l'eau bénite

Les pieds dans le tapis, il plonge la tête dans le bénitier pour passer sa gueule de bois. Président à l'eau bénite qui nous montre là ses amours à l'eau bénite en bénissant des diacres déjà bénis à l'eau bénite. Qu'attendre d'un tel président : de l'eau bénite ? Un bénitier à l'entrée du palais présidentiel ? Un châle sur la tête des femmes pour couvrir la sensualité de leur chevelure ? La circoncision dans la Constitution ? Une police spéciale pour faire accepter ces conneries par la persuasion de la prison psychologique ou physique ?

Sur le simple fait républicain : en quoi est-on obligé de serré la pince d'un type qui ne vous plait pas ? Et doit-on pour cela se faire insulter par le prétentieux parce qu'on vous dit pourquoi, même si c'est fantaisiste… et d'autant plus que c'est fantaisiste ? Est-ce là un acte sensé pour un être sensé que de répondre par l'insulte à une fantaisie ? Seul l'insensé peut répondre par une telle réaction à un acte fantaisiste, un acte aussi insignifiant pour une personne de la politique ; ou montrer son incapacité à dissimuler son ridicule.

Au hasard de l'Internet, j'ai trouvé un drôle de film qui relate le genre de relations entre l'eau bénite et le pouvoir : entre sabres et goupillons, sur ZaleaTV. C'est un peu dense, mais intéressant.

dimanche, 24 février 2008

"Casse-toi, casse-toi alors pauvre con va..."

Que ce soit envers un quidam ou une loi sanctionnée par le Conseil constitutionnel, c’est précisément la manière de se comporter de ce Nic-zy Sarko-là. « Vous n’en voulez pas ? Je vous la mettrai quand même, avec ou sans vaseline, avec ou sans journaliste, avec ou sans légitimité, pour des raisons, outrepasseraient-elles le droit des gens, dont je suis seul à percevoir l’importance, car l’importance c’est moi ».

C’est de cette manière qu’il est arrivé à cette place qui, selon lui, en a fait quelqu’un de plus grand ; mais le si peu d’aménité qu’il y met, quel que soit le sujet sur lequel il doit prendre des décisions, nous montre qu’il ne s’agit, finalement, que d’une solution personnelle (comme résolution à un problème personnel) et qu’il n’est que capable de ramener cette position à sa propre hauteur.

La hauteur de son âme est à la mesure de ses compensations, de son « complexe » de savate qui le pousse à se rehausser. Les présidents que nous avons eus jusqu’à présent, s’ils voulaient chacun avoir l’ego satisfait de la plus haute place sociale, ils tentaient plus ou moins d’y correspondre, de répondre POLIMENT à ce qu’ils s’étaient engagés d’occuper. Notre présent Nic-zy Sarko-là ne s’en satisfait pas seulement, lui, pour la faire correspondre à sa hauteur : son but est bien de vous marcher dessus pour oublier quelque humiliation relative à sa bassesse.

Oui, effectivement, c’est un bon moyen, dans une telle disposition d’esprit, que d’atteindre la hauteur conférée par notre organisation sociale à la position qu’il a atteinte ; mais il apparaît à travers une telle manière de faire, la raison d’une telle démarche.

La situation d’un président de la République française est de maintenir la paix sociale, c’est-à-dire de faire en sorte que l’ensemble des gens, comme ensemble, aille au travail sereinement au moindre prix. En choisissant Nic-zy Sarko-la, les gens se sont identifiés à sa vergogne comme moyen de s’en sortir. Pour le moins, ils constatent que le résultat auquel amène une telle disposition d’esprit, lorsqu’il se reflète dans la réalité sociale dans une telle ampleur, relève de la simple disposition caractérielle, une compensation à une impuissance.

Sous prétexte d’y construire un monument de modernité, Pompidou avait supprimé de Paris les quartiers de l’Horloge et de Beaubourg où résidaient la Cour des Miracles, le règne de la vergogne. La Cour des miracles présentait la particularité de voir les estropiés de toutes sortes se redresser, leurs souffrances évanouies, une fois les frontières de ces quartiers traversées. Au contraire, Nic-zy Sarko-là a évité le recours à une disposition sanitaire aussi simplette : il l’a portée directement avec lui à l’Élysée. C’est qu’il y croit, le vergogneux, aux miracles ! Sa Cour aussi.

En tout cas, je ne sais si l'immunité présidentielle le protège de l'insulte publique (le site du Parisien et seulement lui — on parle aussi de YouTube ! — a été visité plus de 700 000 fois) ; dans ce cas, de porter plainte ferait du bien à ce petit malappris : pas de problème de témoins ! Pour une fois…

vendredi, 22 février 2008

À baizouille, baizouille 1/12ème

Dans DirectSoir du 4/02/08, p. 18, 75% des Français se disent insatisfaits de leur rapprochement amoureux. Quel enfer !

C’est qu’il y a 25% de mecs qui bandent pas — ce qui correspond en gros à 25% de femmes génitalement insensibles — , 25% d’autres qui craignent la perte de conscience — ce qui correspond à 25% de femmes qui craignent de s’adonner à l’acte d’amour — et s’en vont avant, et 25% qui se trouvent ridicules… enfin… la taille de leur pénis (pour les femmes, cela revient à considérer celles qui ont peur pour leur intimité) ce qui coïncide à une autre crainte qui est la confiance en sa relation à l’autre qu’on trouve toujours trop grande. À cela s'ajoutent les peurs sociales : la grossesse, les "MST", la violence, la domination, le profit, et le reste.

Tu m’étonnes qu’il y ait tant de bureaucrates, de politiques, de sportifs en gros, de spectateurs (on est plus sûr de ne pas manquer son coup puisque c’est d’autres que soi qui en prennent l’audace, la concentration nécessaire et la finitude qui satisfait par son simulacre).

C’est que c’est peut-être la seule chose, avec la guerre, où on ne peut pas prendre de police d’assurance, c’est-à-dire qu’on doit payer sur le tas et dans l’action pour avoir le retour d’amour qu’on donne selon la mesure avec laquelle on s’y est adonné.

Et on a oublié, précisément dans cet article, les vigoureux violents ou vigoureuses violentes (environ 15%) qui ne se préoccupent en rien de leurs partenaires et qui prennent comme ils ont dévoré quand on les a laissés sur leur faim : les détenteurs du pouvoir sur les autres, autres qui y trouvent une raison d’être (par l’autre et non pas avec l’autre) et situent là la petite satisfaction qu’ils requièrent de la vie.

Bien sûr, personne ne s’occupe de cette maladie épidémique, transmissible de génération en génération, plus fréquente encore que la carie dentaire ! Que nenni ! Juste à peine une émission de télévision par an, pas plus: c'est tellement brûlant, cette affaire, ce désir de bonheur avorté dans son intime même !

jeudi, 21 février 2008

Faut du cœur pour comprendre l'incompréhensible

Si un enfant ne réussit pas à l’école, s’il ne parvient pas à comprendre et assimiler ce qu’on lui demande, c’est qu’il a une toute autre préoccupation dans la tête que ce qu’on lui demande : ses parents qui, soit se disputent, soit ne s’occupe pas ou pas convenablement de cet enfant en question. C’est son milieu de vie affectif qui est déficient, pas lui.

Personnellement, qui ne suis pas bête, de l’école, j’en avais rien à faire : à la maison c’était un véritable désordre affectif et de fait, j’avais affaire au conseil de discipline au moins une fois par semaine. Non pas que l’école ne m’intéressait pas, mais que le comportement impliqué par ma situation familiale, était complétement à l’opposé de ce qu’on pouvait me demander.

Donc, si on veut avoir des enfants qui s’intéressent, selon ce que j’en connais (et la vie et plusieurs lectures me l’ont confirmé) à l’école, intéressons-nous aux PARENTS. Il en est de même des incivilités, et du reste.

Mais ce que je voudrais ajouter, c’est que j’avais FOI en ce que m’apprenait l’école jusqu’assez tard, finalement, jusqu’en 6ème, en gros. Lorsqu’on m’apprenait l’éducation civique, l’organisation de la société dans laquelle je vivais, j’en avais FOI, ce qui m’était dit était VRAI. Or, rapidement, j’ai été obligé de constater qu’on s’est moqué de moi. La lutte contre la pauvreté ? L’égalité dans le travail ? La société comme organisation humaine contre la faim, le froid, la solitude? Les syndicats défenseurs du salarié ? Les lois qui protègent tout le monde (et non pas les nantis) ? Et le reste : tout cela c’est de la nourriture sprituelle avariée, du mensonge, de la caricature de vie. Mais c’est cette caricature, et non pas la justice, l’équité, la répartion du fruit du travail de l’autre et du sien, qui prévaut.

Ce qui fait dire donc, qu’en sus des difficultés que nous éprouvions dans notre famille, loin de pouvoir asseoir notre affection sur le solide de la société et ce qu’elle dit d’elle-même, ce qu’elle enseigne, j’ai dû me rendre, hélas, compte que je devais me débrouiller seul. Hélas ! Ô combien hélas ! Hélas !

Qu’en est-il de nos gamins, aujourd’hui ? Quels exemples sont-ils proposés à leurs yeux et jugement (c’est pas con, un gamin, c’est rendu con par l’incohérence, c’est pas pareil ! Et il y a une relation immédiate entre la compréhension du monde et l’affectif, la MANIÈRE de le comprendre). Heureux celui qui peut trouver, dans ces turpitudes de malades, une voie qui lui apporte du bonheur ! Heureux lui !

dimanche, 17 février 2008

Georges W. Sarkozi

Le nouveau Mal de la République, que notre mâle présidentiel se met en devoir de pourfendre, est l’athéisme. C’est que notre Nonos (NS) a une terrible peur du vide : le monde sans dieux, comme sa jugeotte à la hauteur de ses talons. Il vaut mieux parler du vide que du plein qui manque !

jeudi, 14 février 2008

L'angoisse sur écran

La première des choses que j'ai pensée du monde est que le monde est à l’image de la perception que j'en avais, perception essentiellement gouvernée par le bon, l’avenant, le commensal, le consensuel. Niet ! Là, c’est un véritable plantage. D’abord les gens ne sont pas plus intelligents que moi (sinon quelques-uns qui utilisent la leur en image) et ensuite ils font de cette intelligence un tout autre emploi que le mien. Tout faux ! J’ai au plus profond de moi pensé que les problèmes vitaux que nous (comme ensemble « humain ») pouvions rencontrer ne demandaient dans leur résolution qu’un tantinet de jugeotte, un semblant de forme et un rien de poétique. Pète à ton cul, bonhomme : il ne s’agit, pour ce que je suis bien obligé d’admettre ce que l’on nomme l’être humain, à part quelques artistes infinitésimaux quant à la quantité relative, qu’une sorte de démerde fantaisiste dont on peut légitimement se poser la question du fondement, de la finitude (le but) et des moyens (le comment).

Aussi, las de cette manière de voir ou, peut-être, dissolu à cette manière de faire, je me suis penché sur les modalités. Ici, comment l’avouer ?, je n’ai pas plus davantage reçu d’encouragement à perdurer ma vie : la sexualité est une merdouille, la nourriture un consommé commercial et l’activité inhérente à tout être vivant un « travail ».

Parce qu’il ne SENT pas qu’il pense, l’être humain CROIT qu’il est autre chose qu’un simple être parmi d’autre. C’est précisément ici sa tare. La tare humaine est de penser qu’il est autre chose qu’un animal du fait qu’il pense qu’il pense sans s’en rendre compte. Enfin… il s’en est rendu compte sous la forme de l’Économie, ce qui est équivalent, finalement, je veux dire qu’il achète.

L’être humain consiste en l’image. Il lui arrive parfois de réaliser une de ces images, mais cela ne correspond que rarement à ce à quoi il s’attendait en réalisant cette image. Et il ne s’est JAMAIS penché sur ce fait de la correspondance entre l’image qu’il a d’une chose et sa réalisation ; je parle précisément de cette différence dont il fait une image, une inconsistance qu’il ne cherche pas même à réaliser et surtout pour ce qui regarde des conséquences de la réalisation de cette image..

S’il pouvait y avoir un sujet au plus haut précieux qui puit l’intéresser, l'engrosser, c’est bien celui-ci : quel est le processus de l’image ? Mais non, il préfère en rester à la seule image pour le plaisir de ne se réaliser pas ou sans conséquence.

Ainsi l’essentiel de son énergie est-elle consacrée au travail, la majeure partie de ses transports le sont au travail, sa reproduction même ne dévie pas de la notion de travail de la femme ou de son enfant en bas-âge, sa respiration, son sommeil, ses rêves cauchemardeux ou de fins de mois, ses bains rapides, sa bouffe rancie ou insipide, ses logements clapiéresques, etc., tout cela est consacré au travail au même titre que cette étrange satisfaction qu’il se permet d’octroyer à la sexualité qu’il confère à son existence. Et ce p… de travail d’avarier la planète, la vie sociale, l'amour, la connaissance du monde.

Alors qu’il est le seul animal sur cette planète (le présomptueux s’imagine pouvoir aller ailleurs ! quelle bourre !) à RÉFLÉCHIR sa pensée sur elle-même, il est le plus crétin des animaux qui peuplent cette même planète, la réduisant à ce mode de penser délétère, l’asphixiant, la polluant pour des millénaires, l’engrossant de ses pesticides, insecticides, herbicides et engrais indigérables, par la réalisation d’une PENSÉE mise HORS d’elle-même, du monde « réel », dans lequel pourtant elle est, se manifeste et se réalise.

Lorsque je regarde les débuts historiques humains, la pensée grecque ou romaine par exemple, je suis interrogé par son pur fonctionnement analogique comme mode simplifié de résorption de son angoisse devant laquelle cet être humain fuit sans cesse. Les formes du ciel devaient trouver une réalité humaine : il a inventé les constellations … et les légendes qui lui confèrent cette étrange réalité. Ce mode de pensée ne comprenait pas les aléas de la vie qu’il les transforme encore en « avanies » ou en « malheur » ou en « dieux » inventant par là-même le pharmacos propre à conspuer ce gênant du temps qui passe à travers une image du tangible : son angoisse !

De fait, il n’a jamais rien voulu d'un savoir relatif à son angoisse de vivre, jamais. Oui, certes, il y a eu des Freud, des Reich, des Ferenzi, mais cela lui échappe pour la plus grande part, car pour comprendre la solution qu’ont apporté à l’angoisse ces personnes, il faut s’être d’abord posé la question du questionnement sur lequel ces êtres se sont penchés. Ce n’est certes pas la télévision qui va permettre ce genre de (pré)disposition. Et il regarde pourtant avec une attention soutenue cette télévison précisément pour ne pas RÉFLÉCHIR cette angoisse en lui, même avec du vin.
C’est que le vin qu’il produit pour de ci vastes pensées est peu à même de lui procurer ce genre de vastitudes.

Peu à même de s’arrêter pour se regarder, le nez dans le guidon du paiement de son loyer, et du reste, bref… je me demande bien ce que peut être l’avenir d’un tel animal sinon qu’une mort à laquelle il est pourtant destinée. Mais lui qui se devait de soulager le mortifère de la sienne est en train de la plomber pour l’assombrir dans les vapeurs délétères qui soient, qui ont déjà eu lieu sous d’autres formes et qu’il est incapable de RÉALISER autrement, le bougre ! Boudu… ! combien ce public est d’un contentement facile ! Une guerre, un pseudo scandale, une demi-fesse épilée, un beau-parleur, un micro et un haut-parleur et l’affaire est dans l'sac !

mercredi, 13 février 2008

Retournement de la déviation

Une affiche de cinoch, en ce moment, dans les rues, montre un petit garçon face à un grand monstre. Décriptage psychologique : Papa, maman interdisent à leur petit garçon de se toucher ses parties génitales. Le « désir » (en fait : la force irrépringible de la vie encore non-domptée présente dans l’organisme, en mouvement dans le corps de cet enfant) grossit de plus en plus à tel point qu’il ne sait plus quoi en faire et qu’il s’en dissocie, qu’elle devient autre que lui par un rejet vers l’extérieur : elle se présente alors devant lui dans toute sa puissance plus ou moins monstrueuse. L’affiche fait percevoir et espérer qu’il réussit à maîtriser l’affluence de sa génitalité.

Et les gens, eux, qui vont voir ce film, vont voir quelle est la solution adoptée par ce petit garçon pour réussir à dompter cette énergie que leurs parents leur avaient interdite de résoudre par la manière naturelle : de simplement se toucher les organes génitaux et d’en satisfaire le besoin de satisfaction, qui sont une affaire intime, personnelle.

On montre principalement la résolution de ce problème dans la personne d’un petit garçon : c’est que le sexe masculin est, lui (et si on veut !) visible lorsqu’il est en érection : c’est plus facile. Mais il arrive aussi qu’on montre cette solution (en image) du problème de la génitalité chez l’enfant par des grottes, des images sombres et gluantes, etc. Le problème n’en est pour autant jamais résolu, car la solution proposée est extérieure, extériorisée sans plus de relation physique qu’une relation psychique, en image, avec la personnalité.

C’est qu’il est difficile d’admettre, pour de telles personnes, que le seul fait de montrer de telles images montre à la fois A — le problème ; B — la manière de le résoudre qui est à l’image de cette image (c’est-à-dire impossible de cette manière !) ; C — le désir que l’on a à la fois de le résoudre et de ne pas le résoudre (et comment donc, puisqu’on a séparé la racine devenue problème de ses feuilles ?) et D — la satisfaction que l’on a de le voir perdurer, puisque c’est ce mode de vie qui vous permet, maintenant, de retirer de cette manière encore de la satisfaction de la vie (en tenant éloignés le problème et sa solution pratique, radicale). On est pas sorti de l’auberge, les garcs, pas sortis du tout.

J’ai nommé l’ensemble de ces quatre éléments indissossiables une « préoccupation », je veux dire que, dès qu’un et un seul des éléments précités, précisément, de ce problème (la satisfaction génitale interdite au cours de la prime enfance et plus tard) est effleuré, c’est l’ensemble qui se manifeste et obnubile l’ensemble de la personnalité.

L’être qui a réussi le plus à se civiliser est celui qui a réussi à mieux montrer que ce problème ne le préoccupe en aucune manière (y’a qu’à regarder sa cravatte ou la manière qu’il a adopter d'emberlificoter les gens). Et celui qui aura le plus de succès sera celui qui, non seulement, réussira à démontrer que c’est là le moindre de ses soucis, mais encore qu’il peut vous apprendre à en faire le moindre des soucis pour vous, c’est-à-dire à vous faire miroiter que sa méthode (et il en existe un grand nombre, plus ou moins populistes) est la meilleure pour vous : vous n’avez, finalement, que l’embarras du choix, mais élisez bien !

Car réussir avec grand succès, vous-même, à faire une moindre de vos préoccupations de ce problème, vous devenez par là-même un meneur, une vedette, célèbre ! Il y aurait d’ailleurs de quoi en faire un film avec des images montrant des gros trucs sortant de l’eau, plus ou moins succeptible d’être votre « ami », par exemple, ou une balade bien angoissante dans une caverne humide, au plus proche de vous faire bouffer par un « alien ».

jeudi, 07 février 2008

Logique de l'affaibli

Les temps changent, c’est long, mais ça change : au Congrès sur le suicide qui se passe je ne sais où en ce moment en France, un psychiatre de renom a affirmé que l’alcoolisme pouvait fort bien être considéré, non pas comme une méthode lente de suicide, mais au contraire : comme une manière de NE PAS se suicider. Ça évolue tout ça, ça évolue !

En fait, c’est déjà commencer à admettre que pour supporter le contexte social dans lequel ils vivent, des individus éprouvent le besoin de boire, de s’en séparer par les effets de l’alcool. Bon… on va dire qu’ils sont faibles ! C’est pas si sûr. Sans vouloir dire que toutes les personnes qui boivent sont fortes, l’expérience que j’ai de cette société est que justement elle déteste les individus « forts », je ne veux pas dire « qui font usage de la force physique » je veux dire « qui supporte fortement de fortes émotions pour en jouir ». Dans ce contexte, je ne parle pas non plus de la souffrance, mais du plaisir et, dans ce contexte, par exemple, la relation sado-maso est faible.

J’ai émis il y a un temps l’adage : « L’humanité sera heureuse le jour où le plaisir aura cessé de faire souffrir ». Car c’est précisément l’incapacité à « supporter » le plaisir qui donne aux gens le désir de le faire souffrir, ce plaisir de vivre. Cette société admet les individus qui soulèvent de fortes émotions quand elle peut trouver un moyen de s’en séparer, trouver moyen de poser un écran « social » entre le soulèvement de l’émotion et l’émotion soulevée. L’émotion étant indispensable à la vie, au vivant, cette société soulève des émotions mais comme « mortes », comme exsangues de vitalité, des émotions dont la vitalité a été purifiée de sorte à pouvoir être admises par elle. « Tout ce qui était directement vécu s’est changé en représentation ».

Cette société considèrera donc comme vertu l’usage de la force physique, l’irrespect de l’autre, forces qui soulèvent des émotions sado-maso ou de victimes face à une perversité, des plaisir-angoisse. L’orgasme, qui est la FORCE de la nature se manifestant, est réduit à une éjaculation et un cri resté coincé dans une gorge ; et nous voyons ici la réalité de la liberté donnée à cette émotion, ce mouvement du vivant, liberté et mouvement qui se retrouvent partout ailleurs dans le monde humain, les relations sociales qu’il entretient avec lui-même, ces enfants en bas-âge, par exemple, SANGLÉS dans des poussettes et qui se tortillent comme des fadas pour se sortir de cette contrainte à la vie. Le pouvoir d’identification de leurs éducateurs (mère, père, etc.) est dans un tel abîme qu’il ne perçoit pas la souffrance de cet enfant, ne la comprend pas afin d’y trouver le remède adéquat à la vie en lui donnant libre cours et de trouver les moyens pratiques pour que ce « libre-cours » (je n’ai pas dit « licence », j’ai dit « libre-cours ») puisse se réaliser.

On a admis que la maltraitance à l’enfance se répercute sur sa vie adulte et que si la majeure partie des maltraités reste soumise à l’état des choses, pour lui laisser toute licence, elle va s’identifier à ces individus qui, eux, ont refusé la soumission et se sont « révoltés », qui ont refusé de se soumettre ; soumission dont ils sont incapables de se défaire par eux-mêmes. Bien sûr ce système est nécessaire pour que la maltraitance disparaisse par un jeu de balance entre deux extrêmes. Mais aujourd’hui on a perçu cette relation entre la maltraitance à l’enfance (ce genre de sanglage qui ressemble fort à l’emmaillotement des temps plus ancien, les meurtrissures d’ordre directement sexuel, etc.) et le comportement de cette personne arrivée à l’âge adulte. Mais non, on continue… On a fait la relation entre l’esprit « guerrier » d’un peuple et la maltraitance que subissent les enfants de ce peuple et notamment l’emmaillotement et le désir de se battre : une fois acquis la FORCE PHYSIQUE pour le faire, pour pouvoir affirmer son désaccord à la restriction qu’on apporte à sa vie (ne serait-ce que comme souvenir somatisé), on se met en « droit » de pouvoir manifester cette force ; et l’organisation sociale d’un tel complexe permet ce genre de chose, bien sûr.

La société va SE trouver des héros militaro-policiers, athlétiques, politiques, chacun dans son genre donnant à ce peuple la possibilité de rêver à un solutionnement de son problème : la vie vivante sans la maltraitance qu’elle a dû subir en bas-âge. Mais le moyen utilisé, la représentation du problème sans solution pratique et immédiate, n’est pas le bon.

Et pour celui, donc, qui n’a pas subi profondément ce genre de maltraitance, il est amené à vivre dans un contexte social dans lequel il est d’abord assez libre (puisqu’il ne conçoit pas l’entendement nécessaire à la compréhension de ce qu’il trouve évident et naturel) ; il en vient ensuite à trouver des sources de plaisir (musique, écriture, peinture, ouvrage) qui commencent à dénoter dans ce contexte par l’expression d’une liberté (pas une « licence ») ; on continura par trouver une manière de l’enfermer quelque part ; il commencera à être abasourdi ; il va mettre dix, trente ans pour tenter de comprendre ce qu’il se passe ; pour cela, pour se séparer du contexte social, il boira parce qu’il aura constaté que l’usage d’autres drogues ne permet pas de ne pas s’embrouiller dans cette affaire ; et finalement, quand il aura compris que cette société est véritablement effrayée par la vie vivante, il se demandera bien ce qu’il lui reste à y faire.

Pour aussi beau que soit le monde, il ne peut donner que ce qu’il a et on ne peut lui reprocher la misère humaine. C’est l’humain qui est responsable de sa propre misère, de la misère humaine, et nul autre que lui, partout sur cette planète. Il serait temps qu’il s’en rende compte. L’être doté par excellence du pouvoir planétaire d’adaptation est démuni face à lui-même tout simplement parce que le contexte social qu’il a créé, et donc il est l’émanation par la succession des temps, refuse d’admettre que, entre autres, ce « pouvoir d’adaptation », c’est la vie, une manifestation du vivant vivant.

lundi, 04 février 2008

L’impudeur de l’impublicité

En demandant au procureur de la République de Paris une dérogation pour ne pas avoir à publier les bans de leur mariage, nos épousés présidentiels en on fait un SECRET d’État : nul ne pouvait en connaître la réalisation avant son effectivité.

Vous comprenez ? Il ne s’agit pas d’être procédurier mais de préciser que les procédures CIVILES ont une raison SOCIALE d’être, que ces procédures ont été instituées par la vie civile pour des raisons de certification sociale, d’acceptation par la société de la réalité d’un tel fait : le mariage.

Or, ce mariage est resté SECRET malgré son absolue nécessité de publicité puisque l’épousée prend cette étrange fonction de « Épouse du président de la République ». Je veux dire malgré le fait qu’il ne peut être que publique, puisque l’épousée prend cette étrange fonction de « Femme du président de la République », les administrés de la République n’en n’ont pas eu vent à travers la publication des bans d’une part et se sont trouvés devant le fait accompli d’autre part. C’est une méthode qu’on commence à reconnaître, j’espère.

Ce mariage aurait tout aussi bien eu lieu normalement, à l’Élysée (puisque c’est un lieu public) avec les invités désirés (puisque c’est la prérogative des époux) et après la publication des bans (puisque c’est ainsi que cela doit se passer lorsqu’on ne se sent pas au-dessus des lois et qu’on n’est pas dépourvu des moyens de les outrepasser). Mais la complication qui règne dans la tête des personnages en question est telle, que les choses les plus simples y prennent une tournure absurde.

La publication des bans a pour objet de laisser la possibilité à quiconque de s’opposer au mariage d’une part et d’autre part, par la réalisation de ce mariage, de souligner que nul ne s’y est opposé, c’est-à-dire qu’il n’a été désapprouvé par personne. La non-publication des bans, dans le cas de ce « mariage » est, soit-disant, basée sur une certaine pudeur tandis que l’épousée se montre dénudée dans des revues disponibles gratuitement, etc. Qu’elle ait eu une vie privée, cela ne me regarde pas. De même que notre président. Mais il s’agit ici de vie publique, c’est-à-dire du respect des normes, des lois, des us et des coutumes par le représentant de ces normes, lois, us et coutumes.

C’est quoi exactement la nature du pouvoir d’un président, chez nous ? C’est bien selon des lois, des normes, etc. qu’il en a été doté, non ? On aurait, au moins, désiré d’un tel personnage qu’il se hisse à la hauteur de sa charge mais il rabaisse tout à sa propre hauteur ; et s’il porte des chaussures compensées, c’est pour mieux la piétiner en regardant ailleurs.

Lorsque le Président du Conseil constitutionnel lui fait une remarque d’ordre « protocolaire » ("À partir du moment où vous avez reçu une mission du peuple, quelle que soit cette mission, il y a une certaine tenue à avoir"), on répond : "Le président du Conseil constitutionnel doit être à l'abri de tout soupçon de partialité. Il n'avait pas à dire ce qu'il a dit". Laissez-moi rire ! Quelle tristesse.

Ainsi disposé il s’agit davantage ici d’un ARRANGEMENT qu’autre chose, d’un rossignol comme on dit dans notre milieu. Cette complication n’en a pas terminé de se manifester, croyez-moi, ni de nous en remettre dans le dos, ni par devant, ni par derrière, et surtout pas du plus équitable. On continuera par la « Révision de la Constitution », par exemple, puis le Traité de Lisbonne… on verra pour le reste plus tard !

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Tient, par exemple : parlons de la loi de 1905 sur la position de l'État vis-à-vis des religions, qui précise dans son article premier : « La République assure la liberté de conscience » ; ce qui devient dans la bouche de Michèle Aliot-Marie, ministre de l’Intérieur : « Je dois assurer la liberté de croyance de tous » (LeParisien du 4/02/08, page 16). Pour ces gens la conscience c’est la croyance : tout est dit ! On va donc alléger les contraintes établies pour la protection des personnes contre les « sectes » (ces sections éparses carrément tenaces d’endoctrinement) et démanteler le service gouvernemental chargé de l’affaire. On verra bientôt ces punaises vous demander devant les tribunaux réparation pour les avoir traitées d’aberration affective. Vous vous souvenez ? Le 30 août 2004 de la « rencontre » de NS (Nénesse) et de Tom Cruze.

La définition de la laïcité par un curé ne laisse jamais de rester équivoque : c'est donner à Nénesse la laisse pour éviter de se faire battre.

Nous sommes, et j’en suis particulièrement fière, le pays le plus athée de la planète et pas des moindres. C’est une des principales raisons pour laquelle les peuples différents, et notamment les États-uniens, nous comprennent si peu. Un invité de ce pays pensait que j’étais « communiste » parce que je suis particulièrement athée. Je n’ai rien ergoté sur le terme « communiste », mais ils sont sérieusement à la traîne, tout de même, aussi pour cela. Il ne faut pas oublié qu’une des principales raisons de l’accession au pouvoir de Hitler est qu’il s’est présenté, lui-même, comme un rempart au « communisme » dont la manifestation la plus abstrusément délirante se retrouvait dans la personne de Staline.

Ce n’est que beaucoup plus tard que ces politicards auparavant effrayés par un « communisme » issu de leur fantaisie (dont il percevait cependant un danger certain pour la société « libérale ») se sont aperçus de l’erreur… mais c’était déjà bien tard : le nettoyage des « communistes » avait commencé depuis un moment — dès le début, en fait, en 1933 — et ça sentait le roussi des chairs brûlées, le sang qui giclait des torturés, les expériences sur la ténacité humaine, la révolte, la soumission. Tout un chacun était traité comme de la vermine communiste et l’Occident en était content : « Ouf, un rempart ! ».

D’ailleurs, en politique, il n’y a pas d’erreur, même quand il s’agit de millions de gens, il y a juste une « légitimité » plus ou moins évidente, sans plus, qu’ils se reconnaissent entre-eux. « Responsable mais pas coupable ».

On va donc revoir émerger des fosses de basses-cours de la pensée malade, les obscures méthodes d’endoctrinement qui vous mèneront, le cœur beaucoup plus gai au « Travailler plus », la légitimisation d’une sexualité directement tranchée dans le vif avec une justification d’ordre « cultuelle », la séparation des sexes et une police spéciale pour les récalcitrants. Il y a encore trop pour ces curetons dans ce pays, zut !

Le problème est que le procédé va être discret car la majeure partie de ceux qui seraient ici et là pour nous informer, en font parti, car pour eux il ne s'agit QUE d'une polémique, sans plus.

samedi, 02 février 2008

Des uns et des sens

On nous montrait comme des pervers-pépères les ceux-ce qui, sous le manteau, proposaient des photos osées. La plupart étaient des trucages de clichés pour aguicher le chalan. Et parfois il s'agissait des épouses des personnages politiques afin de les ridiculiser, les discréditer, etc.

Avec le mariage dernier présidentiel, tandis qu'un publicitaire est poursuivi pour l'usage "sage" d'une image, nous pouvons trouver l'épousée dans des revues avec des poses lascives en étant dénudée, vous foudrayant du regard pour mieux vous séduire, comme dans les dernières pages du dernier n° de Sports, par exemple.

Ce qu'un pornographe aurait hésité à utiliser pour attirer l'argent des poches vers les siennes, aujourd'hui ce projet est corrompu à la base de ses démarches. Resterait, peut-être, d'être plus crue encore, pourquoi pas ? Ce ne serait pas là seulement persévérer dans le même sens, mais nous montrer ce que le passé a déjà donné d'un des sens au présent.

vendredi, 01 février 2008

Le consom-spectateur

Selon Marie Grenier-Pezé, docteur en psychologie et psychanalyste, in Message n°620 de janvier 2008,page 11, à propos du harcèlement du patron sur les personnes qu’il emploie dans un travail, « la violence faite à autrui s’est banalisée et s’énonce cyniquement comme nécessaire (…) 90% des harcelés ont laissé faire un harcèlement sur quelqu’un d’autre dans les six mois précédents. » Autrement dit : ne pas s’être imposé CONTRE un harcèlement vous montre et vous fait montrer à un patron que vous êtes suffisamment faible pour qu'il puisse vous en demander plus fort.

Ou bien : faire le mort face à une injustice, non seulement dénonce votre peu de vitalité à protéger LA vitalité (et entre autre la vôtre) mais revient aussi à ne rien dire sur sa propre condamnation à mort, six mois plus tard. Ou encore : ne pas s’opposer à un harcèlement dont on a connaissance, pour des raisons multiples et quelqu’elles soient, induit au moins DEUX morts : celle qui se présente devant vous et la votre dans six mois.

Ayons le courage de lire le livre de Marie-France Hirigoyen : Le harcèlement moral (Pocket). Il ne s’agit pas seulement d’un acte de courage individuel, mais de se permettre de comprendre pourquoi un patron ou un de ses sous-fifres attend de vous que vous soyez soumis à ses exigences qu’il dégage sous la forme de celles qu’exige le travail. On n’est pas obligatoirement malade d’être patron, mais alors on ne harcèle pas ! Et ce n’est pas obligatoirement un patron qui harcèle, mais un sous-fifre, encore qu’il en est responsable.

Le harcèlement est un contexte comprenant au moins trois personnes : un pervers, une victime et un voyeur ; s’il y a plus de trois personnes, c’est généralement le nombre de spectateurs qui augmente et qui se comportent dans la vie comme devant leur téléviseur, en passif, en consom-spectateur.