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jeudi, 31 janvier 2008

Cette satanée société adore la violence

L’interdiction du Mosento810 s’est faite au prix d’un « échange » : la communauté scientifique s’est vu dotée d’un budget additionnel de 45 millions d’euros pour l’étude des plantes transgéniques.

Et cette communauté attend de la prochaine loi sur la réglementation de telles plantes (c’est-à-dire leur protection) une plus grande sévérité à l’égard de ceux qui manifesteront trop impétueusement leur désaccord sur cette forme de transformation du vivant.

Car il faudra toujours et encore en faire la culture en plein champ, de toutes les façons. (Le Figaro du 19-20 janvier 2008, page 14).

Et pourtant, nul n’est besoin de ce genre de transformation du vivant puisqu’on peut lire dans le Monde du 19 janvier page 7, de la même année qu’un maïs enrichi en vitamine A a été mis au point sans le recours à la transgénèse, selon les moyens du simple croisement statistique habituel. Quelle obstination !

On a préféré investir dans le nucléaire pour ne pas investir dans ce qu’on nomme « énergies douces », on préfère investir dans le transgène car on veut ignorer d’autres moyens de parvenir à d’autres manières de gagner moins violement de l’argent. Cette satanée société adore la violence.

mercredi, 30 janvier 2008

Le fil de la trame de la SG

En conclusion d’une petite enquête, je peux imaginer ceci :

— Dispute au Conseil d’administration de la SG : le Conseiller Robert A. Day met sur le marché boursier 85,7 millions d’euros d’action qu’il possède sur la SG et commande à la Robert A. Day Fondation et la Kelly Day Fondation de mettre en vente respectivement pour 8,63 millions d’euros et 959066 euros d’actions de la SG (Métro de mardi 29/01/08 p. 2). Je n’ai pas réussi à savoir la part que cette somme représente en fonction de la capitalisation de la SG.
— La SG plonge de 22% sur les marchés dans la journée qui suit, le 9 janvier 2008.
— Le reste du Conseil d’administration de la SG se voit pris à la gorge : en sus de ces pertes, un contrôle de routine pour reconnaître sa solvabilité englobe aussi les courtages en cours. Ce Conseil s’aperçoit que cette solvabilité est en péril du fait des sommes mises sur le marché (si la vente avait eu lieu AVANT le 9 janvier, avant que le Conseiller Day mette sur le marché une part importante de la richesse de la SG, ce qui lui donne sa réelle solvabilité, sa capitalisation, ou un peu après la descente, c’est-à-dire la remonté générale des cours, le gain eût été POSITIF).
— Le Conseil décide de vendre les courtages en prise pour ne pas mettre davantage la solvabilité de la SG en danger RÉEL. Seulement cela doit être dissimulé car la confiance en la SG serait alors elle AUSSI mise en péril. On décide de mettre en accusation un trader ; et au début, c’est tout timide.
— Il arrive que l’ensemble de la trame apparaît à tous, en désordre. La mise en vente de ces acquis de courtage fait plonger l’ensemble du marché, ce qui augmente encore plus les pertes.La Banque états-unienne sauve la mise en descendant son taux d’argent. Le reste on connaît.

En fait, un individu met sur le marché sa participation dans une grande banque. Cette participation est assez gigantesque (en tout quelques 95 millions d’euros ! mais… d’où vient tout cet argent, punaise ??? Comment l’a-t-il acquis ?). Ce acte issu d’un seul individu met en péril l’ensemble d’une banque. Pour le cacher, lui, son action et ses conséquences, c’est un clampin qu’on accuse de malversation alors qu’il est payé pour être malveillant, pour gagner de l’argent virtuel.

mardi, 29 janvier 2008

Pas Carrément Bon

Il est interdit, par arrêté préfectoral de manger du poisson et des anguilles de la Seine, celle-ci étant trop polluée par des PCB (polychlorobiphényle), ce qui rend ceux-là immangeables.

Non pas pour nous protéger d’une contamination, non ! Car 58% de nos enfants et 20% de nos adultes sont déjà contaminés et dépassent les doses journalières d’absorption. « Pour protéger les consommateurs, il faudrait abaisser les seuils de concentration en PCB dans les aliments à des niveaux tels qu’on serait obligé d’interdire la commercialisation de 40% des poissons d’eau de mer et presqu’autant les viandes… Faute de mieux, on s’oriente vers des doses admissibles en fonction des catégories spécifiques : enfants, adultes mâles, femmes en âge de procréer… » (60 millions de consommateurs de février 2008, page 23.) Pareil pour les minima du nucléaire, de la pollution par hydrocarbure, pour les pesticides, les gaz d’échappement des bagnoles, les insecticides, les trucs, les machins, les bidules, la pollution en règle générale, les risques bancaires et le reste, le temps de travail, pourquoi pas !

D’ailleurs, si on ne cure plus ni les canaux ni les rivières c’est à cause de la dose que contient la vase en métaux lourds, résidus de pneumatiques (une bagnole-mobile a 4 pneus et il y a 48 millions de bagnole-mobile en France ; un pneu fait environ 100 000 Km. Ça s’use et la gomme s’en va dans les rivières à chaque pluie), les hydrocarbures (les huiles, le gas-oil, etc.) et les produits chimiques divers agricoles ou industriels qui forme notre civilisation, c’est que lors de ce curage, le nuage que cette vase formerait dans l’eau tuerait toute vie, sauf celle qui résiste à de telles agressions, évidemment.

Il y a 400 millions de tonnes de cette substance PCB disséminés dans notre environnement. Elle ne se dégrade presque pas (c’est pour ses propriétés de stabilité qu’elle intéressait l’industrie), elle est liposoluble et se concentre dans les graisses. Troubles neurologiques, métaboliques, reproductifs et immunodépresseurs. « Certains PCB sont mutagènes et l’ensemble de ces toxiques est classé “ probablement cancérigène pour l’homme “. »

C’est amusant : en cas de pénurie alimentaire, ce coup-ci, ce sera les plus débrouillards qui crèveront d’abord !

dimanche, 20 janvier 2008

Le grossier du parcimonieux

Page 9 du Monde du 19 janvier 2008, une demi-page consacrée à de la pub pour des tires : « Meilleurs vœux pour l’environnement », c’est le titre de la pub. Alors, alors…

Une bagnole que cette pub vante produit en gros, selon des critères autogérés bien évidemment, 125g de CO2 au km. Intéressant pour l’environnement ? Une telle bagnole qui va à 90 km/h a produit plus de 11 kg de CO2 en UNE heure ; plus de 16 kg si elle va à 130 km/h. Il s’agit, bien évidemment, de voitures modernes sur lesquelles le constructeur a porté une attention sourcillieuse sur ce point, au point qu’il vante et s’en vante.

Ces bagnoles se sont vues décerner le « bonus écologique gouvernemental ». Il y avait effectivement de quoi en faire une demi-page. 48 millions de bagnoles en France qui parcourent, à 95% pour le transport d’une seule personne qui tient les gouvernes de cette petite boîte à roues et à volant, qui pue, environ 150 000 km par an.

Les excès du parasite ou le parasite de l'excès

Je ne sais comment dire. Il s’agit des OGM dont il est affirmé qu’ils minimisent l’usage de certains poisons chimiquement élaborés par l’humain pour les prémunir des insectes, des champignons et le reste.

J’ai un tout petit bout de terre (1m x 6m) et je plante des bulbes, des herbes, des trucs qui m’amusent. J’aime voir la croissance des plantes, leur floraison, leur fructification et leur déclin. Bon : chacun ses goûts.

Mais je vais relater une expérience que je trouve éclairante. J’adore la fleur de la capucine : ça a goût à poivre et c’est sucré. Je plante de la capucine de graines qu’une amie m’a refilées. Ça pousse pépère. Mais, à mon goût, ça ne pousse pas assez vite. Alors j’arrose copieusement.

Et un matin, je vois que ma capucine, bien gonflée d’eau, est envahi par des pucerons communs. Zut ! Je commence à les enlever à la main. Mais, les jours passant, l’ouvrage devient impressionnant ; et puis on a l’impression d’être dépassé.

J’avais lu un truc d’un Danois qui disait que la plante a une relation organique avec son environnement ; c’est-à-dire que ce que l’on nomme « maladie » chez la plante est une manière d’échange entre deux « trop », deux éléments qui sont en excédent, dont l’un pourvoie et l’autre dilapide. Et je me suis demandé si je n’arrosais pas « trop » ma plante.

Aussi, j’ai cessé de l’arroser, émettant l’hypothèse que l’eau du ciel lui suffirait. Deux semaines plus tard, elle était bien plus « maigrichonne » mais bien plus robuste, aussi. Et les pucerons avaient diminué en nombre d’au moins 75%. J’ai donc pensé que ces petites insectes profitaient de l’excédent de sève de la plante, excédent dont j’étais responsable par un arrosage excessif.

Je n’ai pas eu moins de fleurs car la plante était diminuée par les pucerons qui étaient présent sur les tiges à fleurs. J’ai eu le nombre de fleurs que ma plante m’a donné. Aurais-je utilisé un produit destiné à me débarrasser des insectes que ces fleurs auraient eu un drôle de goût : impensable, donc d’en utiliser.

Et puis j’ai lu chez Bourguignon que les engrais, en fait, « gonflent » la plante comme une baudruche mais n’apportent rien de plus que cette transformation gonflante. C’est comme de la poudre de talc dans la farine : le poids et le volume augmentent, certes, mais le pouvoir nutritif (ce à quoi la plante est destinée, finalement) n’est en rien modifié, sinon même diminué. Si je suppose que ce gonflement correspond à mon excès d’eau, il est normal donc que des insectes et des champignons se mettent à « profiter » de ces excès. Les « mauvaises » herbes (qui sont chez elles là où elles poussent, finalement !) profitent de même des excès humains.

L’usage des insecticides et des pesticides et des fongicides et des herbicides demandent donc une réflexion, indispensable, avant d’être utilisés : ceux sont là des POISONS, non pas seulement pour les insectes, herbes et champignons, mais à un ensemble dont les insectes, herbes et champignons sont une partie dans la relation plante/environnement. En fait, ces insectes, etc., sont là pour indiquer à l’humain intelligent un déséquilibre (par rapport à la destination que cet humain attend de SON usage de la plante) d’avec l’environnement de la plante et, plutôt, qu’augmenter ce déséquilibre, il serait plus judicieux de le comprendre et de l’utiliser à nos fins : pas de DÉTRUIRE l’environnement de la plante, bien sûr.

Cette réflexion, nul ne pourra l’entreprendre s’il n’est déterminé à botter le commerce chimique du pays de la vitalité. On en est loin, ne nous en faisons pas ! On a le temps de crever, du simple fait que le parasite meurt de ses excès sur le parasité : on le sait, on l’a étudié, répertorié, classé ; mais cela s’adresse aux autres animaux, pas à nous… ainsi que le raconte cette petite histoire : Un scorpion désire traverser un cours d’eau. Il va voir la grenouille. La grenouille est méfiante, mais le scorpion la rassure : « Si je te pique, tu meurs, et si tu meurs, je me noie ». La grenouille, assurée de cette logique, prend le scorpion sur son dos et se met à traverser le ru. Au mitan du lit, le scorpion la pique. La grenouille : « Mais pourquoi ? ». Le scorpion : « Nul ne peut outrepasser sa nature ». Il a crevé donc de sa bêtise mais en emportant quelqu’un d’autre avec lui.

Bien qu’il ne l’ait jamais été jusqu’au environ de 18ème siècle, si on veut, l’humain est devenu depuis cette époque un parasite : il n’a fait, finalement, qu’augmenter son domaine d’exploitation à la nature ce qu’il s’octroyait gentiment à lui-même. Mais si auparavant son action sur la planète ne posait pas trop de problème, si son sang versé par le fer et le plomb, ne faisait qu’engraisser la terre, aujourd’hui il a porté son exploitation au ROUGE feu.

Peut-être une solution viendra-t-elle quand il aura compris ce qu’est un « parasite » lui-même… peut-être ! Est-il assez humble pour cela ? J’en doute fort. Il ne sait pas ce qu’est l’humilité, sinon que de bigot qui n’a rien à voir avec l’intelligence.

Maxima des minimums

Dans le Figaro du 19-20 janvier 2008, page 18, il y a un article d’un économiste amusant. Dans les extraits, toutes les italiques sont de moi.

Il nous dit que l’OCDE s’est donné « de limiter l’augmentation de la température à un maximum de 2°C (3,6°F) au dessus des températures pré-industrielles ». (…) « Empêcher les températures de s’élever de plus de 2°C nécessiterait des réductions d’émissions draconiennes et immédiates. Pour les pays de l’OCDE, les réductions devraient être inférieurs de 40 à 50% de celles prévues sur douze ans ».

Autrement dit : non seulement les moyens prévus pour atteindre un objectif maximum de 2°C sont insuffisants de 40% à 50%, mais en plus il faudrait 40% à 50% de plus de mesures « draconiennes et immédiates » par rapport à celles PRÉVUES d’être adoptées. C’est-à-dire que non seulement nous restons dans la simple prévision, mais ces prévisions, ces rêves de résolution du problèmes, sont insuffisantes de 40% à 50%.

Il continue plus loin : « Notre objectif de réduction rapide des émissions de CO2 est à la fois inutilement cher et sans grande chance de succès. Au sommet de Rio de 1992, nous avions promis de réduire les émissions avant 2000 et nous avons dépassé l’objectif de 12%. À Kyoto, en 1997, nous avions promis des réductions encore plus radicales d’ici l’an 2010 que nous manquerons de 25%. » Joli travail n’est-il pas ? Ha ! ces politiques quels rigolos ! quels supositoires du Capital, quels incapables ! Ils réalisent, finalement, que ce qu'on leur permet de réaliser, ni plus ni moins et selon la seule manière dont ils sont capables.

C’est que notre économiste nous en donne une raison un peu auparavant : « Même si le consensus politique pouvait être atteint [remarquons qu’il ne s’agit que du consensus POLITIQUE, pas de la résolution du problème planétaire], le coût serait phénoménal : une simulation avance que le coût mondial total tournerait autour de 84 trillions de dollars, alors que les bénéfices économiques ne se monteraient qu’à un septième tout juste de ce montant ». Sacrifions le monde pour 6/7ème de dépenses exemptes de retour sur investissement ! Qu’importe la perte du monde face à une perte économique ! On voit aussi sur quoi se porte l’intérêt d’un tel artiste de l’Économie.

Ce point de vue émanant d’un « groupe de huit économistes renommés dont trois Prix Nobel qui travaillent sur la meilleure manière d’améliorer le bien-être global » (sic !) montre la borne de l’Économie ayant à ce point imprégné les têtes qui refusent à la fois d’admettre qu’il s’agit là du système générateur des nuisances mais aussi son incapacité à résoudre le problème qu’elle génère car elle ne pense qu’en « retour sur investissement » quitte à crever d’une constipation de dollars en décomposition. La solution, donc, du problème de ne pas dépasser de 2°C de réchauffement climatique (ce qui est ÉNORME à notre échelle d’humain) ne réside PAS dans l’Économie ; et pour résoudre ce grave problème demandant en plus 40% à 50% des dispositions draconiennes et immédiates que celles PRÉVUES il faut adopter autre chose qu’un plan de l’OCDE.

Cessons de travailler pour l’Économie est une des meilleures dispositions qui soit. À nous d’en trouver l’organisation, de rendre organique cette disposition adéquate et indispensable !

vendredi, 18 janvier 2008

Le commerce ? : la merdification du monde

C’est pourtant simple, non d’une pipe, le commerce c’est la merdification du monde. Pourquoi ?

Le commerce DOIT vendre : c’est son objectif, sa raison d’être, son existence qui nécessite son auto-existence et son auto-reproduction (aller, je n’y manque pas : sa bagnole-existence et sa bagnole-production). Pour vendre, il doit faire fabriquer des choses À VENDRE. Pour être vendues, ces choses doivent être achetables, c’est-à-dire qu’elles doivent contenir une utilité, un peu comme on est obligé de manger parce qu’on a faim et on a faim parce que l’on vit.

Mais on ne mange que ce qu’on a dans son assiette, c’est-à-dire ce qu’on a trouvé sur le marché des choses à manger, ce que le commerce vous donne à acheter (et oui : donne à acheter) ; à moins d’avoir des circuits différents que ceux de la marchandise — qui produite dans le but d’être de la marchandise et seulement cela (LeDoux produits 43 milliards de poulets tous identiques les uns aux autres au cours d’une année), non pas pour nourrir, mais pour être achetée parce que vous avez tout bonnement faim du fait d’être en vie. Ainsi, le commerce vous fait acheter n’importe quoi du fait que vous avez besoin de vous nourrir, sinon vous avez encore plus faim et parfois vous en mourez. Exactement comme les animaux d’élevage qui ne peuvent manger que ce qu’ils trouvent dans l’auge : PAREIL.

En dehors donc de la nourriture et de quelques autres trucs, on pourrait attendre de la production humaine des choses qui durent car leur renouvellement ne contient pas directement un caractère d’urgence, caractère que contient la marchandise. On pourrait attendre de la production humaine des choses une pérénité dans leur usage.

Or cette utilité qui perdure la vie avec le moindre heurt car « parcimonieuse » du temps, de la matière première et de l’énergie, est la contradiction même du commerce qui doit TOUJOURS et SANS FIN vendre en plus grand nombre. Pour cela il doit faire des choses qui ont l’APPARENCE de l’usage de l’utilité, sinon il ne vendra plus ! Dans ce but « VENDRE », le commerce concevra donc des choses, non pas d’utilité se rencontrant dans un usage, mais d’utilité se rencontrant dans le commerce pour lui-même, des marchandises. Et c’est ce qui se passe. Il s’agit de choses dont doit D’ABORD se débarrasser le commerce sous couvert d’une utilité d’usage et non pas de choses possédant une utilité, un usage utile destinés par leur judicieuse conception à une « économie » du temps, des efforts, des matières.

Nous n’achetons pas un interrupteur, par exemple, nous achetons un interrupteur à venir, car celui qu’on nous vend c’est de la daube : il ne VAUT rien en USAGE, sinon que notre argent pour l’acquérir. Lorsqu’on affirme que la panne est programmée dans l’usage d’une utilité, cela revient à dire que son utilité contient le « prochain » achat de la même chose. Vous saisissez ? Vous n’achetez pas seulement la choses que vous êtes en train d’acheter — et que vous acquerrez pour en avoir l’usage immédiat — mais vous achetez aussi la pérennité du commerce, la même chose à venir (ou une autre approchante) que vous êtes, présentement, OBLIGÉS d’acheter. Il est tout de même étonnant que, doué de la grande expérience de l’usage des choses, on ne crée JAMAIS de choses pérennes. Quand on démonte une chose tombée en panne, on s’aperçoit de la stupidité de la panne et on ne peut que constater que cette panne était, dès l’achat, prévue, qu’il est prévu que vous en achèteriez une autre incessamment !

L’ail rose de Lautrec est brûlé aux racines avant sa mise en vente pour qu’on ne puisse pas le replanter : qu’on ne me parle pas des produits issus de l’ingénierie biologique ici, où le grain récolté est rendu stérile afin de ne pouvoir pas s’en servir comme semence ! Les paysans français, ici en France, sans ingénierie biologique, font de même pour conserver leur prérogatives sur leur produit, tout comme ! pour conserver les prérogatives de leur commerce. Le commerce merdifie le monde.

« Ha mais… de toutes façons, le cœur de l’ail est indigeste », me dit-on. Tu parles, bouffi, dans de telles conditions, comment veux-tu qu’il soit mangeable. Car, c’est une manière de pensée qui envahit le monde : pour se prémunir de quelques pertes de prérogatives de commerce, on pourrit le reste du monde, qui est en proportion égal à ce que ne cache pas un écran de télévision, même grand format, par rapport au milieu où il déverse ses images ! Pour se protéger d’infimes (comparés à l’ensemble du monde) inconvénients, on va merdifier l’ensemble du monde.

Alors on va me dire qu’il faut bien CRÉER du TRAVAIL, une occupation de leur temps aux générations présentes et futures. Si tant est qu'on soit d'accord, d’accord, mais pas du travail destiné au commerce qui merdifie le monde : on en a le résultat devant les yeux dès lors qu’on les sort de l’espace ridiculement (tant dans l’étroitesse de surface que d’esprit que de ce qui y est montré qui corrobore sans fin le commerce) petit d’un écran de télévision que vous serez bientôt obligés de remplacer !

D’ailleurs, chers amis, le travail est toujours lié au commerce, et inversement : le commerce est toujours lié au travail d’un autre.

lundi, 14 janvier 2008

La policité publitique

Submergés par le nombre et la surface, tout le monde connaît la « publicité ». Il s’agit d’un procédé, arrivant selon l’ONU, troisième dans le monde selon le budget qu’on y consacre (après les ventes d’armes et celles des drogues illicites — dans lesquelles ont ne compte pas les « licites, je veux dire). C’est le troisième budget des dépenses de la planète.

La publicité c’est donner une image plus acceptable que d’autres à des produits mis en vente afin qu’ils soient davantage achetés que d’autres. On doit, bien sûr, faire ressortir ce produit, face à d’autres aussi mauvais, pour que l’intérêt de chaque particule composant le public, chacune en son âme et conscience propre, juge opportun d’en faire l’acquisition ; et pour les ceux-ce dont le sens critique est des plus cabossé, sans en avoir spécialement besoin.

D’autre part, ces produits doivent se vendre vite car d’autres suivent qui contiennent plus de « progrès » dedans c’est-à-dire dont l’aspect est plus attrayant idéellement ; et cette idée est que l’humain travaille moins, bien sûr. Mais, on le sait bien, en fait, il ne travaille pas moins quand il acquière de tels produits. La publicité est de rendre attrayant, par n’importe quel moyen (par omission, par pensée et par action) un truc, un chose, un bidule, une babiole, une baliverne. Souvent, dans ces pages que tu lis, cher lecteur, je parle de vin : c’est que pour manger la nourriture que nous propose le marché que la publicité nous fait accepter par la vénération qu’elle en donne, payée, il faut du mauvais vin ; et comme il n’y a plus sur ce marché que des choses (pas de la nourriture, de l’habit, du logement, non : des produits de l’agriculture, de l’industrie du vêtement, du parpaing, des choses) que du mauvais pollué, dé-goûté, aseptisé, etc., de boire du bon vin reviendrait à en faire la critique pratique : de prendre des dispositions pour pouvoir en boire du bon. C’est pour cela que celui que l’on trouve bon ici, est médiocre ailleurs, faute de gaité.

Le progrès consiste aujourd’hui à plus de police dans tout ce que l’on mange, boit, utilise pour se vêtir, pour se loger, pour se distraire : c’est ce qui lui donne sa consistance particulière. Le progrès est nécessaire à la publicité pour faire acquérir des produits du marché de la marchandise, des trucs, choses, bidules, fabriqués essentiellement dans le but précis d’être vendu : dont l’âme ne contient que cette destination qui est une série de transactions dont le dernier sujet est le « consommateur ». Le progrès, lui, est l’adjuvant permettant à la publicité de venter (mettre en vent ou faire du vent avec) tel ou tel aspect d’un truc, bidule, chose afin de justifier à la fois sa propre existence, à la fois l’existence du produit qui contient ce progrès et à la fois ce progrès lui-même, bien sûr. Et ce progrès (je me répète pour qu’on ne l’oublie pas) n’en est un que par rapport au produit lui-même, à sa relation avec d’autres produits similaires, analogues, identiques, c’est une technicité et rien d’autre ; une utilisation diversement ingénieuse appliquée à une chose, un truc, un bidule.

Pour vous montrer que vous êtes vraiment abrutis, la publicité suppose que vous faites de la purée avec des gants de boxe, par exemple, non pas pour tenir l’outil (un presse purée) à l’aide de ces gants (il peut y avoir des petites mains, n’est-ce pas) mais pour écraser les pommes de terre avant même qu’elles ne soient cuites. Il doit s’agir de rubymens, je pense pour savoir de la sorte faire de la purée. Et pourquoi cela, que vous êtes pris pour un abruti ? Pour vous montrer que vous seriez plus intelligent en employant un truc. Déjà je connaissais, au plus prompt, la simple fourchette, sans utiliser de gants de boxe, maintenant il y a un truc qui va me sortir de la connerie dans laquelle me noie la publicité pour me faire acheter son truc. Mais ce truc, est-il vraiment moins stupide ? Je vous laisse juge.

Un autre exemple : on voit un type, dans un rue brunâtre, seul, avec des cailloux assez gros derrière lui, comme s’il les semait.
On pense :
— Si c’est le Petit Pousset, il doit avoir une sacrée poche et il doit pas aller bien loin car une telle dose de cailloux aussi gros dans un tel but nécessite obligatoirement une brouette, or je ne vois pas de brouette. S’il ne s’agit pas ce personnage imaginaire, il doit s’agir d’un imbécile qui ne sait pas avoir la mémoire des lieux où il passe, parce que dans le forêt, je veux bien (encore que ????) et pour un enfant petit et maigrelet, mais dans la rue ? Et ce type ne semble pas petit et maigrelet. Il doit donc s’agir d’un paumé : le personnage que ce 3 X 4 me présente doit être un paumé. Il ne sait pas lire, demander sa direction aux gens, comparer un plan à une situation, et avoir peur de se perdre. Ce type, le pauvre, est mal barré.
D’autant qu’il s’agit d’un personnage isolé ; je veux dire : supposont que quelques autres personnes (parce qu’aussi stupides que la publicité voudraient qu’elles soient) se mettent à utiliser ce procédé pour revenir chez soi le nombre de cailloux qui jaloneraient le trottoir le rendrait dérisoire. Mais il s’agit précisément de cela : d’isoler les gens les uns des autres pour rendre (faire percevoir comme) indispensable et la politique et le produit de la publicité.
Alors je lis le laïus de l’image : on fait penser que le transport avec soi d’un appareil serait plus judicieux que la méthode que le sujet de cette image utilise. Ha bon ? Un type aussi abruti, savoir utiliser un truc moins stupide que lui ? Mais serait-il le trouver, déjà, qu’il risquerait fort de ne savoir pas à quoi cela sert ! Et, pour le trouver il faut savoir trouver un magasin (entrepôt distingué) où ce truc, bidule, machin-chose serait déposé et comme il est paumé, de toutes façons, cela ne va pas être facile pour lui. Alors, il va se mettre à demander aux gens sa direction, il va trouver un plan pour s’orienter, il va être obligé de se souvenir du nom de certaines rues. Ainsi, la démarche même d’acquérir le produit venté lui permettrait de s’en dispenser : il faut chercher à l'acquérir en toute conscience, en n'oubliant pas de trouver la méthode pour s’en dispenser. Cette pub est vraiment abruti ou alors il faut détenir une sacrée couche pour acquérir ce qu'elle vente.

Mais il y a des publicistes qui prennent encore les gens pour plus cons qu’ils ne sont eux-mêmes, et sans vergogne : je veux parler des politiques. Bon, je vois des réprobations dans la salle, aussi je vais employer la même méthode pour démontrer la réalité.

Il y a deux jours, on apprend que l’Angleterre a opté pour le retour au nucléaire, à travers des moyens privés. Il va être consacré environ (aujourd’hui ! on sait ce qu’il va en être demain : 4 ou 10 fois plus !) 100 milliards d’euros à l’affaire. Bien. Mais cette décision vient d’où, émane de quoi ? Des politiques. Et à qui profite ce genre de décision politique : aux industries en question, bien sûr. Depuis un moment, il existe pourtant plusieurs alternatives au nucléaire : d’abord stopper, sinon RALENTIR, cette énorme hémorragie énergétique, c’est-à-dire, réfléchir à la finalité du TRAVAIL (pour faire des trucs, des machins, des bidules bourrés de progrès comme des canards pour du foi gras ?). Ensuite l’utilisation d’autres dispositifs qui relève aussi de décisions politiques.

Mais ce ne sont pas là les mêmes intérêts. Un politique, donc, est bien une publicité en chair et en os destinée à faire accepter l’invasion de la vie par des procédés pourrissant la vie, le vivant : j’en veux pour preuve le résultat dans lequel nous sommes aujourd’hui (ceux qui ne sont pas d’accord ne sont pas obligés de rester dans la salle : la porte leur est ouverte pour qu’ils puissent respirer l’air pur de nos villes, boire l’eau pure de nos robinets — quand il est encore autorisé de s’en servir pour s’en désaltérer —, de faire naître nos enfants dans des conditions humaines, pas selon des critères marchands pour le moins, de voir s’égayer nos bambins, librement, dans des espaces un peu plus larges qu’une maternelle, de faciliter l’attraction qu’éprouvent entre eux nos adolescents, et le reste : et en sortant de cette salle, ils peuvent le constater, c’est cela qui est de bien, dans notre monde : on l’a devant nos yeux ou derrière un écran publicitaire ou politique).

Un politique est une publicité sur deux pattes, qui vous parle personnellement en sollicitant personnellement votre approbation, votre vote, avec une intelligence autoformée pour faire admettre son indispensable présence (comme un syndicaliste, finalement, ou un avocat) émergeant du commun par une adaptation mièvre aux dispositions du commun déresponsabilisé de son action sur le monde, personnellement, dont l’objet est cette émergence et qui doit, pour cela, bien comprendre que son intérêt est celui de quelques autres, ou bien réellement, (industries pour faire travailler, oups « pour donner du travail ») ou idéellement en vous bourrant à la gueule des produits de progrès, comme des produits du progrès que nous ne cessons d’être d’ailleurs (le lait maternel contient plus de pesticides que des légumes frais).

Un politique est un maquignon : quelque chose qui vous achète à moindre prix à l’aide de toutes les ruses qu’il dispose et qu’il a apprise dans ce but et que vous êtes prêts à gober ; et c’est un margoulin : quelqu’un d’intermédiaire qui vous fait acheter n’importe quoi à n’importe quel prix. Vu que ni l’un ni l’autre n’ont d’âme que le vent qu’ils possèdent et professent pour des intérêts qu’ils sont obligés de dissimiler (comme la publicité « normale » ne parlera jamais de l’impact du produit qu’elle vente sur le monde), ils ne risquent pas d’aller en enfer puisqu’ils y sont déjà (sinon ils ne feraient pas ce drôle de métier, ils seraient honnêtes), ni de percevoir celui qu’ils génèrent dans notre monde par leur maquignonerie et leur margoulinerie. Et la publicité comme le politique sont on ne peut plus « sincères » ! Vive la policité publitique.

Bien sûr, je ne renie pas que la douche, la machine à laver, la maternité assistée, les contraceptifs, etc., sont là des progrès humains. Ce dont je suis sûr, est de tenter de comprendre pourquoi cela a mis tant de temps à venir, car il ne s’agit pas de progrès, de technicité, mais bien d’une compréhension du monde, de ce que l’on y est, de ce que l’on est et de ce que l’on veut y être. La publicité et le politique masquent ce progrès-là pour des intérêts beaucoup plus avariés, bien que divers.

En conséquence, il y a donc un dispositif destiné à faire acheter au fretin du fifrelin, c'est la « publicité » ; et il y a un dispositif destiné à faire accepter, à faire admettre la nécessité au fretin du gros tirefond : c'est la « politique ». Qu'on se le dise. Quand l’ONU a calculé l’importance du budget de la politique, elle l’a certainement compris dans celui de la publicité !

jeudi, 10 janvier 2008

C’était quoi le Moyen-Âge d’avant la Renaissance de notre président

Est-ce la perte, depuis 1978, de tous nos avantages sociaux ?
C’est la retraite beaucoup plus tard, c’est les heures sup’ à 110% au lieu de 125 les deux premières et 150 les suivantes ?
C’est le grignotage de la protection sociale ? C’est être traité de délinquant lorsqu’on se met en repos de travail ?
Au cours de ce Moyen-Âge, le temps de bouffe à midi était compris dans les heures de travail, et compté dans le temps de travail : on courrait pas après un sandwich mangé sur le pouce le cul sur un banc public ; il y avait une prime de transport bien plus intéressante que la moitié de la Carte orange.
Au cours de ce Moyen-Âge, si on était pas content d’un patron, on changeait de turne : dans la semaine qui suivait, on en trouvait un autre, sans faire de courbettes ou même de sourire : travailler, à cette époque lointaine (30 ans !) était considéré comme une tâche à accomplir, pas un devoir vous demandant votre âme et votre conscience même s’il est stupide.
Les bureaucrates, à cette époque n’étaient aussi dégradant qu’aujourd’hui et aussi indispensables, surtout, avec leurs exigences personnelles et leurs interprétations personnelles des textes qui sont pléthores. On ne demandait pas un certificat de religion pour avoir une carte d’Identité nationale.

Au cours de ce Moyen-Âge, il y a environ 60-80 ans, les Immigrés venaient, étaient exploités selon les critères français (et non pas de leur pays), se taisaient plus ou moins et mettaient au moins trois générations pour se dire intégrés et affirmer avoir réussi dans la société française. Je ne dis pas que c’est le mieux, je décris. Mais notre président de la République, lui, est un immigré de première génération, issu d’un famille riche dans son pays d’origine et élevé en France dans cette famille possédant encore les caractères et les critères de vie de son pays d’origine. Notre président ne se comporte pas comme se comporte un politique français : il est insultant, il a de la gouaille, il pérore (Moi, j’y suis arrivé ! Et regardez le bien ! Devant les 600 journalistes que j’ai invités !), il n’a pas cette prestance de l’homme politique français qui vous baise la gueule, certes, mais avec le sens de notre culture. Il ne comprend pas le Français. Il est passé par angoisse, ne l’oublions pas, face à une femme qui ne proposait rien de mieux et comme il est un homme, qui plus est pas très grand, il a eu, par négatif, la faveur du nombre, et de peu, de ceux qui n’avaient rien à craindre du futur, sinon l’angoissante perte de la pérennité de leurs propres acquis.

Quand on observe comment il répond aux questions (pourtant mièvres) des journalistes, il ne répond pas, il renvoie la question posée bien chargée d’une amertume qui ne vous convie en rien à en poser une autre, de question… sans avoir eu de réponse. Il a pourtant bien, lui, orchestré cette entrevue pour qu’on lui pose des questions, non ? Ha oui ! mais selon SES réponses possibles : il ne répond qu’aux questions qui ne le dérange pas (sinon, comme je l’ai dit, avec de l’amertume dans la non-réponse à la question) et ces questions auxquelles il acquiesce de répondre ne valent RIEN, sinon qu’à corroborer ce qu’il n’a rien à dire sans arrogance.

Les politiques qui l’ont précédé n’ont pas oublié ce fait de passer de peu, ils modéraient, en somme (y’a qu’à voir le Mitmit et son revirement bourgeois) l’élan de leur bêtise car les gens allaient rapidement dans la rue. Notre président, lui, vous pourfend d’une théorie de la Renaissance, de la politique de l’Homme (le goujat en mal d’érection : et la femme ?), d’une civilisation en décrépitude justifiée comme nécessaire.

J’en arrive à penser qu’il va devoir utiliser tous les moyens policiers disponibles légalement pour faire taire toute critique désobligeante ; et sur ce point on ne pourra pas compter sur les journalistes pour protéger ces critiques désobligeantes ! La fameuse protection des sources des journalistes, c’est comme le reste : une transaction où le perdant légal sera celui qu’on donnera pour gagnant : mais de quoi ? Le flicage d’Internet, le système d’empreinte génétique qui s’étale sur les délinquants de droit commun, le déploiement d’une police « scientifique » disposant de fichiers divers et variés proprement rangés sur des disques durs aux localisations incertaines, en sont des prémices grises mais réelles.

Il se comporte comme un roi qui n’a de compte à rendre qu’à son idéologie et son idéologie venteuse justifie n’importe quoi qu’il fasse, APRÈS coup. « Non, je ne toucherai pas aux 35 heures parce que… », « Je souhaite la fin des 35 heures parce que… ».

Il se fait inviter par des rois, et il invite des rois, à la « démocratie » douteuse, sexiste, parfois violeurs consentants, souvent despotes pour affirmer qu’on les fréquente pour le bien du peuple qui y trouvera plus de travail. Voilà une belle gageure : en quoi cela va-t-il profiter à ces pauvres travailleurs, dont le travail est de moins en moins payé certes mais bien plus que dans les pays où ce travail est exporté ? Qui va aller travailler au tarif des pays en question ? Avec quelle prime de déplacement ? Et qu’est-il d’exportable au prix où il est fabriqué en France dans des pays où le « pouvoir d’achat » est risiblement bas ? C’est ridicule ! Ce n’est qu’aux firmes que ces transactions vont profiter, et à personne d’autre.

Tous les politiques s’identifient à cette personne, à son comportement, sa prétention maladive ; ils voient dans cette personne ce qu’ils ne sont pas arrivé à faire : bousculer tout un chacun avec la force d’un tirailleur, d’une charge de cavalerie à laquelle il donne consistance par leur nombre d’abasourdis. Il ne tient que par le paravent des autres politiques désirant, rêvant une ascension aussi fulgurante. Mais même Pasqua s’est fait baiser la gueule. Il mange à tous les râteliers non seulement parce qu’il est sûr d’y trouver toujours le même goût, mais aussi pour s’approprier le râtelier des autres, se les faire soi. Les critiques douçâtres qu’on lui oppose n’ont que la consistance de ceux qui les portent et qui ne voient rien parce qu’ils lui ressemblent en un endroit, quelque part.

Il est le parangon de l’individu politique moderne français de première génération en ce sens particulier qu’il ne forme pas à proprement dit lui-même une unité, mais est la somme de parcelles d’unité : un peu de LePen, de Chirac, de Mitmit, de Derichebourg, un peu étranger, etc. avec la force du dispositif relatif à l’argent du capital, c’est-à-dire la PUBLICITÉ et son empire qu’elle cache par des images autodigestes.

Rien ne peut renaître du mort : seul le vivant apporte la vie qui se reproduit, le mort est mort : c’est définitif !

mercredi, 09 janvier 2008

Misère de la sarkozition, sarkozition de la misère

Notre président a été élu par les 55-65 ans qui ont été les seuls à le soutenir avec plus de 65% de leur suffrage ; le reste étant resté kifkif. Cette bande de la population à la retraite ou très proche de la retraite, n’ayant plus rien à demander au monde duquel elle a acquis ce qu’elle considère comme un minimum, a craint pour ses sous et ses capitalisations. Mais si Farcozi a été élu, c’est du fait de cette bande de molassons.

Durant la campagne présidentielle, il n’a jamais été question que « la France soit l’âme de la nouvelle Renaissance dont le monde a besoin » (Le Monde du 10 janvier 2008, page 20 et 21).Pour aussi molassons qu’ils puissent être, la bande en question n’aurait pas voté pour ce type car ils auraient tout de suite compris que l’usage d’une telle expression sonne creux dans le creux de leurs oreilles : intéressée d’accord, mais con pas tant ! Pourtant notre ami des Farc l’utilise aujourd’hui en la présentant comme un projet de civilisation… humaine, comme résolution du problème de l’amour entre la femme et l’homme et réciproquement, le respect de l’enfant, la bientraitance de son environnement, la modestie de se savoir un moment dans le temps de l’Histoire, de notre histoire, une solution approchant la résolution de la misère HUMAINE ? c’est-à-dire sa compréhension ? Hummm.

C’est quoi cette Renaissance dont le monde aurait besoin ?

Ce terme se réfère à la Renaissance du XIVème siècle : l’invention de la marchandise, c’est-à-dire la perte du travail autonome par l’instauration du travail salarié, autrement dit la création d’une nouvelle méthode de baiser le petit en le spoliant de sa capacité de vivre d’une manière autonome par l'établissement des crédits rendus possibles au moyen de la création du système bancaire. On ne tisse plus pour soi ou pour le seigneur du coin, on tisse pour des personnes dont on ne sait rien, qu’on a jamais vu et dont on entendra jamais parler. Les marchants ambulants s’occupent de liquider (transformer en argent trébuchant le solide de la marchandise produite) ce qu’ils ont rendu indispensable ici et ailleurs, toujours en différé. Le monde est clos par une philosophie adéquate, une science du nombre et de la précision, du rapport des transformations et du calculs des intérêts (le calcul logarithmique y trouve sa raison d’être). Bref, il s’agit d’un temps humain qui n’a pas moins apporté de misère, qui n’a pas solutionné la misère humaine mais l’a circonscrite dans de nouvelles murailles dont la solidité, bien qu’ébranlées par un bon nombre de révoltes, trouvent toujours à se réparer, à s’adapter, à perdurer jusqu’à aujourd’hui avec la forme particulière qu’on lui connaît : le spectacle autodigeste.

Que pourrait-il y avoir d’une nouvelle Renaissance en ce bas monde d’aujourd’hui ? Celle de notre président ? C’est qu’il s’agit d’une politique de civilisation ! Ce projet a une base, essentielle à son accomplissement : la complicité qu’on y mettra à le voir se réaliser : le TRAVAIL. D’ailleurs, on doit travailler plus pour gagner plus de travail et rien d’autre que du TRAVAIL. Supprimer le temps de travail, qui est un minimum de civilisation (de progrès, d’un pas vers plus d’humain dans la réalisation mécanique des tâches — à ceci près que cette réalisation mécanique des tâches doit comporter une critique sévère des tâches à réaliser : ne pas faire faire n’importe quoi à une machine revient à ne pas la faire TRAVAILLER), supprimer le temps maximum de temps de travail consacré au salariat (l’Économie s’effondrait sans le « travail » des associations bénévoles de notre pays) est de la plus grosse bêtise qui a pour obstiné objectif l’accumulation du travail « mort » : l’argent… enfin, ce qu’il en reste dans des comptes nébuleux de la richesse du monde : la « richesse » cumulée des 225 personnes les plus possédantes du point de vue de l’argent correspond à celle cumulée des 2,5 milliards des plus dépossédés de la planète, notre monde.

Cette vieille civilisation est beaucoup plus vieille que le temps du seul notre président (zut, je ne sais pourquoi j’ai le cure dent coincé dans mon dentier), basée sur l’utilisation faite du travail de l’autre par un autre que celui qui le réalise, le dépossédant par cela de ce qu’il est : un être humain RESPONSABLE de son action sur le monde, son monde, démuni même de son existence de prolétaire puisque le mot n’existe plus dans l’effectivité de ce qu’il permet de décrire, démuni des moyens de production de son monde comme de sa mainmise sur sa propre existence (« De plus en plus, les prix semblent être fixés à partir de ce que l’on [sic] pense que le consommateur [sic] est prêt [le con] à payer et non plus à partir d’une marge rajoutée à un prix de revient » Reine-Claude Mader, présidente de la CLCV in Métro du 8 janvier 2008 page 13). Une Renaissance du monde serait donc, en conséquence, par déduction et conclusion analytique, la LIBÉRATION du débile de son travail. Or c’est quoi que propose notre Farcozi en remettant « l’Homme au cœur de la politique » ?

Et d’ailleurs, ces producteurs du monde, s’y intéressent-ils ? À l’exacte mesure de la compréhension qu’ils ont de leur action sur le monde : un SALAIRE pour payer un loyer, la bouffe, des fringues, des amuse-gueules et des boissons frelatées ; parfois une capote quand il/elle est apprenti/e.

« La politique de la civilisation c’est la politique de la vie (…) qui est nécessaire quand il faut reconstruire des repères, des normes, des règles, des critères, (…) réconcilier l’ordre et le mouvement [han, déi, han déi, …], l’identité et la modernité, aider le monde nouveau à naître [poussez ! poussez !] et à s’organiser quand l’ancien n’a pas encore fini de se désagréger, réhumaniser la société, permettre à l’Homme [sans la femme] de reprendre le dessus [gloup-gloup], de mettre le changement à son service, de s’approprier les nouveaux savoirs. » C’est la méthode Farcozi de toujours finir par une banalité creuse ce qu’il vient de dire susceptible de profondeur. On voit que notre président perçoit bien ce qu’il a à combattre : ce monde en décrépitude.

En fait notre président, c’est la péridurale qui nous manque pour la naissance de son nouveau monde. Il y a que TOUS les bébés nés par péridurale naissent drogués : l’injection de corticoïdes normalement sécrétés par la glande corticosurrénale (administrée sous forme de bétaméthasone ou de dexaméthasone ) passe au travers de la barrière placentaire puisque cette barrière est encore, jusqu’après la naissaisance accomplie, nourrie par le sang artériel de la mère (qu’on s’empresse — allez-vous-en savoir pourquoi — de couper avant son achèvement en sectionnant prématurément le cordon ombilical). Les corticoïdes, selon ce qu’on attend d’eux dans ce cas précis, sont des substances s’opposant à la conscience de la souffrance… qui peut être détournée par d’autres moyens, bien sûr, que chimiques, mais qui donneront un point d’appui précoce au nouveau-né pour se sortir d’une situation stressante majeure, moyen qu’il utilisera, adulte, en vue de se soustraire pareillement d’une situation handicapante par la collision des représentations du monde du moment (la collision des idées) soustrayant de la certitude de la satisfaction son aspect reposant ; ceci a lieu alors que cette collision des idées n’a plus la stabilité du réel vécu comme certitude : ce que l’on vit alors est excessivement sujet à l’indécision qui ne se retrouve même plus dans l‘aléatoire, le chaos qui passe comme substance vitale dont on peut, encore jouir (par le vin, par exemple).

Et c’est quoi ce monde à naître ?

Voilà une excellente question que pas un journaliste n’a osé poser à notre président. C’est un monde où davantage les personnes qui le produisent n’auront plus d’emprise sur leur production, c’est-à-dire que la production de tels individus (225/2 500 000 000) se verra encore moins dotée d’une RESPONSABILITÉ se rapportant sur leur effectivité sur le monde.

Ce projet prévoit, cependant, selon les mots d’un Egdard Morin revus selon l’auteur de ces affirmations dérivées, « une politique de société [où] le resourcement identitaire [imaginez !], la moralisation [idem !], la solidarité [225/2 500 000 000], la convivialité [opposée] aux maux de notre temps que sont l’isolement, le cloisonnement, l’anonymat, la dégradation de la qualité [sic] de la vie [comme si la vie avait une autre qualité que sa qualité], de l’irresponsabilité ». Vu le nombre de bouteilles de vins qu’on me présente ici où là et la quantité relative de médiocres (proche des 99%) que je trouve aisément, ce monde n’est pas prêt de changer. Et tout cela pour être de la marchandise, des TRUCS dont le destin est de faire de l’argent et RIEN d’autre : pas de partage, d’honnêteté, de goût, de saveur, de plaisir (oups !), de divisibilité reconnue, de durabilité.

« C’est avec la même volonté de mettre en œuvre une politique [c’est quoi la « politique »] de civilisation [la politique ça n’est responsable de RIEN] que je souhaite engager une réflexion sur les moyens d’échapper à une approche trop quantitative [SIC !], trop comptable de la mesure [sic] de nos [sic] performances collectives. » La nouvelle bande « sarko » (qui vous sortira des plus mauvais passages) c’est la reconsidération de la MESURE du PNB. Nous avions du vin, nous avons quelque chose d’étrange (j’en suis arrivé à m’ébahir lorsque j’en trouve encore du bon !), nous avions un reste de mesure, ce n’est plus valable : la MESURE du capital va trouver de nouvelles assises qui vont le satisfaire. OK et certes. Mais à quoi, et où cela va-t-il nous mener ? À cette « nouvelle civilisation » ? Hé bé oui ! Le capital va trouver une autre, nouvelle, sarkosienne, MESURE pour se JUSTIFIER ! Quand on veut pisser dans un pot, le mieux est de trouver un pot à sa contenance, sinon ça déborde ou on est obligé, dans le cours de sa pissitude, de se retenir, ce qui n’est pas toujours très bienvenu.

Ainsi donc, dans ce fouillis des évènements dont ne distingue pas grand chose notre analyste en chef puisqu’il a besoin de deux experts internationaux afin de prendre « mieux en compte les conditions réelles et la qualité de la vie des Français qui n’en peuvent plus [les pauvres !] de l’écart grandissant entre les statistiques qui affichent un progrès continu et des [sic] difficultés croissantes [tient, une relation de cause à effet ?] qu’ils éprouvent dans leur vie quotidienne » il pose ses fesses.

Tout cela, en bref, somme quelque mésentente entre le pouvoir en place et ses administrés. Mon but, mon astreinte, est de montrer les limites de la cohérence des possibles : ici celle que propose ce gouvernant et sa clique, ceux pour qui nous allons parfois voter, et NOS possibles d’organisation sociale réalisés que nous montrons en maints endroits, autonomement, par notre propre base des réalisations variables et efficaces.

L’humain est ainsi composé, ce gouvernant l’admet implicitement et explicitement, que sa relation sociale trouve PAR elle-même sa complémentarité du seul fait d’exister en bonne intelligence. Il s’agit de s’adonner à cette « bonne intelligence » de ce que nous sommes, et peu en plus, sinon que des variations de cette intelligence selon son mode propre : variable.

Ce gouvernant admet aussi implicitement que le monde change par la tentative de gouverne qu’il tente d’impliquer à ce changement qu’il désire maîtriser. Il montre par la négation de ce qui est sans la synthèse qui en découle, que ce mode social de vivre est sur sa fin, à la fois écologiquement et à la fois socialement (ce qu’il nomme pudiquement « politique », le con) : pour lui « l’urgence est partout » car il est perdu dans ces contingences.

Ce que doit être sure l’organisation sociale à venir est l’absolu humain de l’abolition de l’obligation au travail. À s’astreindre [Ô joie !] à cette seule tâche, il se réalisera tel qu’il est : Humain, un magnifique Être de la vie… et non pas un misérable ! (225/2 500 000 000).