jeudi, 10 janvier 2008
C’était quoi le Moyen-Âge d’avant la Renaissance de notre président
Est-ce la perte, depuis 1978, de tous nos avantages sociaux ?
C’est la retraite beaucoup plus tard, c’est les heures sup’ à 110% au lieu de 125 les deux premières et 150 les suivantes ?
C’est le grignotage de la protection sociale ? C’est être traité de délinquant lorsqu’on se met en repos de travail ?
Au cours de ce Moyen-Âge, le temps de bouffe à midi était compris dans les heures de travail, et compté dans le temps de travail : on courrait pas après un sandwich mangé sur le pouce le cul sur un banc public ; il y avait une prime de transport bien plus intéressante que la moitié de la Carte orange.
Au cours de ce Moyen-Âge, si on était pas content d’un patron, on changeait de turne : dans la semaine qui suivait, on en trouvait un autre, sans faire de courbettes ou même de sourire : travailler, à cette époque lointaine (30 ans !) était considéré comme une tâche à accomplir, pas un devoir vous demandant votre âme et votre conscience même s’il est stupide.
Les bureaucrates, à cette époque n’étaient aussi dégradant qu’aujourd’hui et aussi indispensables, surtout, avec leurs exigences personnelles et leurs interprétations personnelles des textes qui sont pléthores. On ne demandait pas un certificat de religion pour avoir une carte d’Identité nationale.
Au cours de ce Moyen-Âge, il y a environ 60-80 ans, les Immigrés venaient, étaient exploités selon les critères français (et non pas de leur pays), se taisaient plus ou moins et mettaient au moins trois générations pour se dire intégrés et affirmer avoir réussi dans la société française. Je ne dis pas que c’est le mieux, je décris. Mais notre président de la République, lui, est un immigré de première génération, issu d’un famille riche dans son pays d’origine et élevé en France dans cette famille possédant encore les caractères et les critères de vie de son pays d’origine. Notre président ne se comporte pas comme se comporte un politique français : il est insultant, il a de la gouaille, il pérore (Moi, j’y suis arrivé ! Et regardez le bien ! Devant les 600 journalistes que j’ai invités !), il n’a pas cette prestance de l’homme politique français qui vous baise la gueule, certes, mais avec le sens de notre culture. Il ne comprend pas le Français. Il est passé par angoisse, ne l’oublions pas, face à une femme qui ne proposait rien de mieux et comme il est un homme, qui plus est pas très grand, il a eu, par négatif, la faveur du nombre, et de peu, de ceux qui n’avaient rien à craindre du futur, sinon l’angoissante perte de la pérennité de leurs propres acquis.
Quand on observe comment il répond aux questions (pourtant mièvres) des journalistes, il ne répond pas, il renvoie la question posée bien chargée d’une amertume qui ne vous convie en rien à en poser une autre, de question… sans avoir eu de réponse. Il a pourtant bien, lui, orchestré cette entrevue pour qu’on lui pose des questions, non ? Ha oui ! mais selon SES réponses possibles : il ne répond qu’aux questions qui ne le dérange pas (sinon, comme je l’ai dit, avec de l’amertume dans la non-réponse à la question) et ces questions auxquelles il acquiesce de répondre ne valent RIEN, sinon qu’à corroborer ce qu’il n’a rien à dire sans arrogance.
Les politiques qui l’ont précédé n’ont pas oublié ce fait de passer de peu, ils modéraient, en somme (y’a qu’à voir le Mitmit et son revirement bourgeois) l’élan de leur bêtise car les gens allaient rapidement dans la rue. Notre président, lui, vous pourfend d’une théorie de la Renaissance, de la politique de l’Homme (le goujat en mal d’érection : et la femme ?), d’une civilisation en décrépitude justifiée comme nécessaire.
J’en arrive à penser qu’il va devoir utiliser tous les moyens policiers disponibles légalement pour faire taire toute critique désobligeante ; et sur ce point on ne pourra pas compter sur les journalistes pour protéger ces critiques désobligeantes ! La fameuse protection des sources des journalistes, c’est comme le reste : une transaction où le perdant légal sera celui qu’on donnera pour gagnant : mais de quoi ? Le flicage d’Internet, le système d’empreinte génétique qui s’étale sur les délinquants de droit commun, le déploiement d’une police « scientifique » disposant de fichiers divers et variés proprement rangés sur des disques durs aux localisations incertaines, en sont des prémices grises mais réelles.
Il se comporte comme un roi qui n’a de compte à rendre qu’à son idéologie et son idéologie venteuse justifie n’importe quoi qu’il fasse, APRÈS coup. « Non, je ne toucherai pas aux 35 heures parce que… », « Je souhaite la fin des 35 heures parce que… ».
Il se fait inviter par des rois, et il invite des rois, à la « démocratie » douteuse, sexiste, parfois violeurs consentants, souvent despotes pour affirmer qu’on les fréquente pour le bien du peuple qui y trouvera plus de travail. Voilà une belle gageure : en quoi cela va-t-il profiter à ces pauvres travailleurs, dont le travail est de moins en moins payé certes mais bien plus que dans les pays où ce travail est exporté ? Qui va aller travailler au tarif des pays en question ? Avec quelle prime de déplacement ? Et qu’est-il d’exportable au prix où il est fabriqué en France dans des pays où le « pouvoir d’achat » est risiblement bas ? C’est ridicule ! Ce n’est qu’aux firmes que ces transactions vont profiter, et à personne d’autre.
Tous les politiques s’identifient à cette personne, à son comportement, sa prétention maladive ; ils voient dans cette personne ce qu’ils ne sont pas arrivé à faire : bousculer tout un chacun avec la force d’un tirailleur, d’une charge de cavalerie à laquelle il donne consistance par leur nombre d’abasourdis. Il ne tient que par le paravent des autres politiques désirant, rêvant une ascension aussi fulgurante. Mais même Pasqua s’est fait baiser la gueule. Il mange à tous les râteliers non seulement parce qu’il est sûr d’y trouver toujours le même goût, mais aussi pour s’approprier le râtelier des autres, se les faire soi. Les critiques douçâtres qu’on lui oppose n’ont que la consistance de ceux qui les portent et qui ne voient rien parce qu’ils lui ressemblent en un endroit, quelque part.
Il est le parangon de l’individu politique moderne français de première génération en ce sens particulier qu’il ne forme pas à proprement dit lui-même une unité, mais est la somme de parcelles d’unité : un peu de LePen, de Chirac, de Mitmit, de Derichebourg, un peu étranger, etc. avec la force du dispositif relatif à l’argent du capital, c’est-à-dire la PUBLICITÉ et son empire qu’elle cache par des images autodigestes.
Rien ne peut renaître du mort : seul le vivant apporte la vie qui se reproduit, le mort est mort : c’est définitif !
10:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
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