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mercredi, 29 avril 2009

Fassaye l'oreille du vent

Les écartées lèvres de la dépliure
Hésitent à se résigner à n'être pas :
Elles rougissent à leur rêve
Qui s'acharne à la tessiture du silence
pour ne s'écouter pas.

Le geyser point ne s'étrangle
à son insuffisance :
il se confond à sa verticale,
à la résolution de ses facettes
comme solution à sa puissance
et s'apparie dans ses flaques toquantes
à son inter-sourire.

L'ivresse va souvent son cours
et se parachève, douceur ou saillie
où s'engouffrent les crins de l'existence.

Un visage se confond à l'horizon rafraîchissant,
pavage du zénith hurlant de chaleur,
plein du sens d'une ride aux cheveux blancs.

Au loin, le pavillon, au son d'un baiser
aussi sûr que le coin de tes lèvres,
Hésite à s'abjurer là où l'art de
l'*où* généreux se déshabite.

00:10 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie

jeudi, 09 avril 2009

Mélange de virtualité

Diable ! Je suis trahi : ces mots de paresse
Doublure traversant le tain flottant
Que je voulais passer pour de l'adresse
Comme on regarde ailleurs en sifflotant
À ciseler leurs sens dans la caresse
Se révèlent un subterfuge haletant
Pour parcourir en douce la forme de tes fesses !

Mais oui, tout cela nage en virtuel
Le délectable reste pour moi, miroir,
Une image ou quelques mots sensuels
Approfondissant le sens de l'ivoire
— lisse sculpture aux mains mutuelle —
Le tendre imaginaire d'un à-valoir
Qui repose en nos sens textuel.

La poésie ne s'exprime jamais mieux
Que dans la perception de la relation
Et n'atteint jamais plus haut les cieux
Que comme pure et seule communication :
Le sujet-autre, perceptible à nos propres yeux
Au devant d'une lecture la sensation
Nous en fait ressentir le précieux d'un dieu !

Elle est l'espace entre les gens, leurs sens,
Qui la choient, la caressent, l'ondoient
La veulent rendre palpable et dense
Réelle, sexuelle et immédiate soie
À se réverbérer dans l'immense
Distance abolie entre toi et moi
Et nous bousculer jouissive par sa danse !

Je pénètre, comme un poisson l'eau
Ou un oiseau de ses ailes l'air
Comme un devin les entrailles de tes mots
Et jouit du frémissement d'éther
De la vie qu'il sent dans ce féminin chaud
Qu'il aime à remuer de son subtil flair
Pour qu'en nous résonnent les plaisirs boréaux !

10:18 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie

mercredi, 08 avril 2009

Poésie et magie

La seule et véritable magie qui nous reste de notre prime enfance et qui demeure valable à l'âge adulte, c'est la poésie : la résonance des mots sur les sens de l'autre. Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, mais l'organisation des mots, la syntaxe (à laquelle s'agrègent la grammaire et la rhétorique) dans laquelle elle s'immisce dans les interstices.

La PENSÉE MAGIQUE qui perdure dans l'âge adulte, est le fait de donner un ordre, de commander et de voir son ordre exécuté. Nous ne sommes pas, humainement, poétiquement, sortis de la la prime enfance.

La rigidification de la PENSÉE MAGIQUE et le fait qu'elle perdure dans l'âge adulte, provient de l'exécution de l'ordre et lui fait perdre la relation dans son évolution dans le temps, d'une simple relation entre nous, les êtres humains, de la poésie.

Et si vous ne répondez pas à l'ordre, à la PENSÉE MAGIQUE rigidifiée (qui considère que le monde DOIT répondre à ce que l'elle désire immédiatement, et sans faille) chez l'adulte, comme l'enfantin, elle prendra la violence pour vous l'obliger : la PENSÉE MAGIQUE n'invoque pas le dialogue, la confrontation et la recherche du consensus entre deux êtres égaux puisqu'elle implique que le JE soit plus fort que le monde, que le reste du monde dont on se pense, magiquement (faussement, bien sûr !) le roi. La poésie, si : la poésie invoque la participation de l'autre, dialogue ouvert.

Nous vivons dans la PENSÉE MAGIQUE : l'armement et la publicité (les deux premiers budgets mondiaux) en sont une simple mise en évidence, le fait que l'adulte humain pense, agit comme lors de la prime enfance dont il s'est refusé à passer le cours psychique du temps, et qu'arrivé à l'âge adulte avec les tares de cette infantilisation du monde et son imposition par la violence, il ne voit que cette manière de comprendre ses relations aux autres êtres et au monde.

Le hic c'est que cette PENSÉE MAGIQUE ne peut que se perdurer : elle ne peut pas sortir d'elle-même, de sa propre conception de la vie. Elle a besoin de la bienveillance de l'éducation pour qu'elle se rende compte d'elle-même et se mature en poésie.

Même mise de toute évidence devant ce qu'on pourrait appeler sa "stupidité", elle ne se rend pas compte, elle ne peut pas se rendre compte de son agissement, de sa réalité, de son effectivité nocive sur l'existence. C'est LA raison pour laquelle l'humanité évolue si lentement, avec tant de réticences et d'obstruction.

C'est cette PENSÉE MAGIQUE qui ne lui fait pas voir, à cet humain, l'urgence de sa situation environnementale, écologique, sociale, amoureuse ! Tout se résout, pour un tel être, par la PENSÉE MAGIQUE : l'image de la résolution par un mot, un dessin, une photo, une vidéo, une chanson ; mais dans la réalité du monde, il reste dans sa moïse !

lundi, 06 avril 2009

Y faire taire plus de mille

La réintégration de la France dans l'Otan va servir à l'intégration de la Turquie dans le périmètre de la communauté européenne. C'est une manière détournée d'en rendre indispensable, pour cause de cohésion territoriale militaire, l'effectivité de cette cohésion. Bien sûr, cela va correspondre directement avec les désirs des industriels et leurs magouilles de main d'oeuvre peu "coûteuses".

Pour cela, militairement, il devient légitime de balancer sur des manifestants des grenades et autres engins militaires, à partir d'hélicoptères en vol stationnaire. Bien sûr, ces lâchages seront ciblés : on évitera dans la meilleure mesure, les personnes qu'on ne peut pas reconnaître sous leur cagoule et leur foulard pour affoler les autres gens qui vivent à découvert. Je ne prône pas la non-violence, mais je dis que la violence est évitée par les gouvernants pour justifier l'effectivité des dispositions prises à l'encontre de cette violence, dispositions qui s'avèrent sans effectivité pour le cas de ces cagouleux.

Il devient aussi légitime de faire le blocus de toute une mégapole, en instaurant des zones suivant des procédés militaires et non pas "policiers".

Et c'est dans une société militaire que l'on va chercher des poux à des informateurs sous des prétextes farfelus qui n'ont rien à voir avec ce que la Justice se devrait de défendre d'abord : l'expression des gens selon la loi et non pas selon l'affectivité que contiendrait une loi.

C'est dans une telle organisation sociale, militaire, qu'un Parlement peut édicter des lois qui ne trouvent plus d'interprétation qu'affective permettant d'outrepasser le sens de la loi : le vivre ensemble ; et d'outrepasser le fondement de ce vivre ensemble : la Constitution qui régit sans affectivité, sinon que sa garantie de liberté, notre relation sociale. Les gens trouveront toujours des contournements à ce que ces législateurs ne comprennent pas de la vie sociale ou veulent l'ignorer pour les gains d'une partie infime de la société.

C'est suivant une organisation militaire de la société qu'il est possible d'outrepasser sans vergogne le droit des gens.

Seule une organisation militaire de la société permet de circonscrire le malaise des gens par l'emprisonnement, la matraque et les gaz, c'est-à-dire d'opposer une indifférence, un mépris, sinon même une arrogance quant à leur revendication, en les considérant ouvertement comme des incapables, des irresponsables et des ignorants, publiquement devant ces gens-mêmes.

Les militaires aiment à recevoir des ordres qu'ils aiment à ne pas discuter, car ils ne sont pas discutables, dont ils renvoient la responsabilité d'exécution sur ceux qui les leur donnent et les exécutent avec cette joie que peut procurer, pour cette engeance, la notion du TRAVAIL bien fait, puisqu'il leur correspond. Et vous n'avez aucune possibilité de discuter de ces ordres avec eux, de leur faire rendre compte de ce qu'ils font en les exécutant, puisqu'ils les exécutent pour avoir le plaisir de les exécuter, précisément, sinon ils ne seraient pas à les exécuter. Et ils veulent voir la société leur ressembler, à leur image d'une vie réalisée selon leur ordre.

Même si tout ce qu'a dit Julien Coupat pour sa défense était faux, il n'y a absolument aucune raison de lui appliquer les lois liberticides relatives au terrorisme, par exemple qui est une conception militaire de la société. Il n'y a pas, non plus, de raison qu'une procureure de la République usurpe le droit en prenant la direction des débats d'une cour, débats qu'il revient au Président de cette cour de mener : c'est ici une conception militaire de la Justice. Et le fait que le président de cette cour laisse une telle chose avoir lieu, montre sa lâcheté vis-à-vis de cette conception militaire de la Justice. Dans ce cas, nous l'aurons toujours dans le bab.

Les journapisseux, au lieu de parler de ce qui est effectif, nous noient dans des catastrophismes face auxquels on aurait pu faire quelque chose : ils nous informent de leur propre frayeur dont on sait qu'elle a pour origine la peur que ceux qui les payent ont du monde qui s'ébroue sur sa base. Ils n'ont ainsi plus le temps de parler de ce qui leur arrivent, à eux-mêmes, de subir dans une société qui se militarise dans leur silence. Ils nous racontent bientôt qu'il est possible de fabriquer une BOMBE avec du chlorate de soude et de l'hydrate de carbone parce que le ministère de l'Intérieur leur aura expliqué la manière d'en constituer une avec de tels ingrédients ! Une usine, à Toulouse, a explosé, ne leur a-t-on pas asséné, avec des ingrédients peut-être plus simplissime encore ?

Quand une société dite "démocratique" en vient à être régentée par des dispositions militaires, le rêve "démocratique" (qui ne vole pas pourtant bien haut) est attaché par des menottes au glacial calcul égoïste du Capital, comme d'autres à des radiateurs, qui se sont vu entravés les mains dans le dos pour de simples délits mineurs et dérisoires.

Les mots ont sensiblement la même signification pour tous, mais ne sont pas dotés de la même charge affective pour tous : chez les peureux, en cette matière, cette affectivité submerge sans faillir leur entendement sans qu'ils veuillent comprendre leur effarouchement enfantin à l'âge adulte. L'aspect militaires d'une société trahit sa rigidité, la rigidité qui envahit les pensées face à ce monde étrange et incertain qui émerge dans nos pensées.

dimanche, 05 avril 2009

Le silence est un cri autre

D'une souche étincelle, cellule,
Le corps qui s'embrase en baisers
Déchire le ténèbre des chairs
De ses plaisantes bouillances

À consommer et à jeter,
ailleurs, on consume à tarir.
Nos ailes déchicaturent de nos strictes
La croisée des fantaisies désincarnées.

Que serait notre candeur
au temps du conditionnel ?
Même au présent, une page imperméable
à l'aune de l'encre du temps !

Repassons en nous nos songes
Où tout ce qui est se résorbe
Tel un coup simple d'éponge
que l'amour dans son tout absorbe.

Six prix ne valent mou y hure, parfois !

De mon rêve agile, vient s'absoudre un sourire
Où mes lèvres se baignent au vase sensible
Qui offre son gazouillis à mon désir discible
Qu'une montée de sang fait promptement rougir.

Au bleu de méthylène de tes beaux yeux d'amant,
Amoureuse je me noie à demi-dévêtue
Ma cyprine d'attente vers toi pré-tendue
Se prolonge du plongeon que de toi j'attends.

En robe d'appariée, auréolée d’un "je t'aime",
Debout avec moi-toi, des plaisirs prête à l'aile,
Je savoure l'orgasme que l’astre de nous frémit.

Et puisque de la coupe aux lèvres vogue un blasphème,
Que les anges déchus viennent y mouiller leurs ailes
Afin de nous enivrer de ce péché toujours insoumis.