samedi, 18 février 2006
Pain frais sur la planche
A entendre d’une personne qu’elle est cruelle, sanguinaire, froide, barbare, etc., on doit aussi entendre, sans pour autant excuser ces agissements, « combien cette personne a dû souffir dans sa prime jeunesse, combien a-t-on dû la faire souffrir, enfant », de sorte à éviter de reproduire de tels comportements.
L’humanité, qui pour quelques uns ne se gagne pas lorsqu’on la concidère comme innée à l’être qui en porte le nom, doit être perdue d’une certaine manière pour en arriver là : il faut se pencher sur cet aspect de la vie, rapidement, pour ne pas le reproduire… et qu’il se reproduise davantage.
Pour un journaliste, ou un politique, qu’une personne affectivement abimée retourne contre soi ses malheurs, c’est dommage pour elle, finalement ; mais qu’elle retourne contre l’autre les turpitudes de son enfance maltraitée, et cela devient scandaleux, alors que cette dernière manière n’est que la partie cachée de l’iceberg de la souffrance.
Il faut prémunir l’enfance des affres de la bassesse affective, la sauvegarder de la résignation physique, en place de construire des prisons, non de non !
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vendredi, 17 février 2006
Dénominateur commun
La pub n’est pas seulement l’emballage des marchandises : elle dit aussi la manière dont la marchandise, sociologiquement, maintient son emprise sur la relation entre les êtres, c’est à dire l’aliénation nécessaire à son existence particulière, le rapport social qui détermine à n’en pas faire la critique, l’imaginaire présent qui maintient les êtres et leurs relations affectives imaginaires, les modalités de ces relations et la hiérarchie de ces modalités.
Le mensonge est la vérité de la marchandise. La marchandise ne trouve jamais sa vérité que dans le mensonge.
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dimanche, 12 février 2006
Blessure révocable
Depuis le jour où sa mère (ou son père), dans une crise de colère, lui a dit « Je vais te tuer ! » cet enfant est poursuivi par le cauchemar qui consiste à éviter à tout prix cette malédiction. Car sans qu’il ne connaisse ni les moyens ni le moment de son exécution, il est persuadé de son inéluctable détermination. Arrivé à l’âge adulte, il n’y pense plus, mais se comporte encore comme étant cet enfant pour une bonne part, qui a survécu jusque là.
On en arrive alors à ne concevoir de la vie qu’un aspect utilitaire : l’important est de survivre, c’est à dire que l’on doit en premier lieu subvenir à des besoins matériels, puisque protecteurs. On ne peut admettre que l’amour, qui vous a tant fait défaut dans cette malédiction, est justement ce qui vous manque le plus, et qui, par nature, résoudrait le problème de cette misère.
C’est que le sens même de ce mot « amour » contient cette malédiction : c'est un des aspects du sacré que de ne plus être accessible.
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vendredi, 10 février 2006
Banane
Que notre République donnât à la justice les moyens suffisants pour rendre son action efficace et effective et il est certain que le travail qui la dépasse aujourd’hui, c’est à dire la corruption de nos hommes politiques, leur collusion avec ceux du Capital et en règle générale le problème de l’argent « sale » et ses possibilités d’exister(**), serait grandement facilité. Cette décision est justement entre les mains de ceux qui la doivent prendre.
C’est amusant, n’est-ce pas ?
N'en rien faire est une excellente manière de bien se sentir au dessus des lois, de le rester et, ainsi, de laisser le reste du monde dans la mouïse.
-- Mais enfin... ! Puisqu'on vous dit que les gens sont incapables de se gouverner eux-mêmes, voyons...
(** OGM, nucléaire civil et militaire, primes de la PAC, autoroutes présents et à venir, paradis fiscaux de Luxembourg, Kerguelen, île de Man, vaccins, paramètres médicaux, maladies iatrogènes, etc.)
09:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Blog
jeudi, 09 février 2006
Lunettes noires
Cette liberte chérie, ce n'est pas qu'ils l'interdisent, dans la construction de tout et de rien, qu'il y a effectivement un complot contre elle, non, c'est qu'ils n'y pensent pas, qu'ils ne l'ont pas dans la tête, dans leur sang.
De même, ceux qui ne s'apperçoivent pas de son ammenuisement, qui ne voient rien, qui ne sentent rien. Il ne peut y avoir que là où la liberté n'est pas en soi qu'on peut agir pour la faire disparaître sans s'en appercevoir.
C'est pourtant la diversité qui donne la liberté, la richesse de la vie ; et on voit l'état de cette dernière à l'uniformité du moment, en tout : dans les désirs comme dans les satisfactions.
L'autonomie de la liberté actuelle n'autorise que l'agissement dans l'excitation pour admettre de vivre... en irresponsable, car dans cette excitation on s'autorise à vivre ce qu'on s'interdit autrement : c'est précisément là que c'est pauvre.
09:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Blog
mercredi, 08 février 2006
Etreinte d'âme
Dans la pub on ne montre que des corps dont on nous laisse suggérer l'âme.
Quelle est cette âme dont on nous montre le corps ?
La satisfaction sexuelle possible, bien sûr.
Le fait que le bien-être féminin soit devenu un argument publicitaire prééminent, quand bien même le produit vanté n'aguicherait que l'humain mâle, dénonce que ce "bien-être" n'existe pas, et qu'il faudrait pourtant l'acquérir partiellement à prix d'argent, et uniquement de cette manière.
C'est prendre les gens pour des sots ou des étourdis ; à moins que les gens ne savent pas à quoi ressemble, non pas un argument, mais une réalité.
Il y a énormément d'étourdis en ce monde publicité qui sont à la recherche d'âme, vu le nombre de pubs qui en donnent l'image.
10:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Blog
mardi, 07 février 2006
Humm humm
Chez l'être humain, finalement, je peux dire que nous avons affaire, depuis qu'il existe sous sa forme sapiens, à des ères que l'on peut distinguer suivant le moyen dominant qu'il emploie comme levier de communication, d'échange.
Cela a commencé par le silex, ensuite est venue la poterie qui a mené à l'apparition de la fonte et à l'usage des métaux ; puis cela a continué par l'invention de l'écriture qui suit d'assez près la découverte de l'ivresse alcoolique, c'est à dire peu après l'invention du pain, pour en arriver à l'imprimerie et finir par parvenir à la maîtrise du silicium : l'image mentale étant, ne l'oublions pas, le centre, le pivot de cette communication.
Bon, cela ne résoud pas la problématique présente de la communication, qui est celle d'entre l'homme et la femme. Tout au moins, cela peut-il remettre le sujet à sa place : un objet de communication ; et même le contraire, remettre l'objet à sa meilleure place : face au sujet qui, lui, communique.
Mais est-ce suffisant lorsqu'il s'agit de deux sujets en vis-à-vis ?
18:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Blog
lundi, 06 février 2006
Bonne foi
C’est simple : si quelqu'un ne peut pas être représenté, n’a pas le droit d’être représenté, comment peut-on le reconnaître sur un dessin ? Je peux dessiner n’importe quoi et, de plus, inscrire dessous le mot « quelqu'un » et dire de ce fait que c’est une représentation d’icelui ; mais alors c’est quoi une représentation de quelqu'un ? Le fait de le reconnaître ? Absurde ! La prochaine fois je dessinerai un mauvais esprit, ça sera plus simple, plus direct et sans ambigüité.
Cela dit, s'il s'agit de détourner l'attention des misérables de leur vie de misère, rien ne vaut la bonne vieille foi, cela ne fait aucun doute.
19:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Blog
dimanche, 05 février 2006
Drôle de vie
Je pourrais écrire un roman, le scénario d'un film, c'est facile, qui plaise. Il faut :
- un chef rustre,
- un prétendant à la chéfitude sans véritable expérience, naïf même et "sincère",
- une fille du chef,
- une fille de la classe sociale du prétendant,
- des amis à chacun, dont certains vont de l'un à l'autre ;
et un cadre où se place l'action, avec des variantes et des dangers divers (le plus prégnant étant de montrer un aspect de la nature en pleine fureur, qui met en danger de mort, de longue souffrance, montrant à son tour le courage, la ténacité, l'abnégation des héros, tout autant que la fragilité de la rigueur de leurs exigences personnelles), action, donc où :
- la bêtise du chef, ou l’ennemie du genre humain, se montre dans toute sa splendeur, mais aussi dans toute la force de son expérience ;
- l'intrépidité du prétendant, qui sera sanctionnée sans que cela soit vraiment une catastrophe du fait de son manque d'expérience (expérience qui doit laisser en transparence un défaut de l'intelligence c'est impératif, une restriction à l’entendement), montre ses limites ;
- la fille du chef (ou bien la fille du peuple, suivant à qui on octroie la place de gagnante finale) coincée entre l'amour filial, ou de classe, et l'amour que suscite le bel étranger à la famille, souffrira les affres de l'indécision jusqu'à un moment clef qui montrera la générosité du prétendant, l'opportunité de ses décisions et de ces choix, etc. tandis que son adversaire se verra, le plus souvent, vouée à l’opprobre.
Les pertes matérielles et corporelles (bêtes divers et humaines) seront des moments poignants et tragiques, très bruyant, les séparations morales comme physiques seront indispensables, le courage, la grandeur d'âme donneront le sentiment de vouloir soi, comme spectateur, sauver le héros d'image ou de papier et, dans un roman ou un film un peu plus "psychologique", les sentiments humains seront montrés pour ce qu'ils sont : des sentiments humains, tout cons, dont la vie et l'organisation sociale où l'action se passe ne peuvent se défaire. Ces sentiments seront mis en opposition fragilement mais favorablement avec la vilenie du chef, son manque d’humanité, de commisération vis-à-vis de la veuve et de l’orphelin, de son prêt-à-tout pour conserver ses prérogatives.
L'ensemble doit lutter contre les tourmentes d'une nature en furie devant lesquelles l'humain doit retrouver une sorte d'humilité. Ce qui ne l'empêchera pas de continuer de pourrir son monde avec son industrie de labeur, bien sûr, une fois le roman fermé, ou que la salle a retrouvé à nouveau ses lumières.
Il y aura un moment intense de rapprochement amoureux, que l'on détaillera dans le plus intime, qui opèrera caractériellement la confirmation de la jonction ou de la scission des deux chefs par l'intermédiaire de la femme.
Pour finir, il faudra montrer que le prétendant, ayant adopté l'expérience du chef, acquisition qui fait l'objet même du film ou du roman, a soit :
- raidi le chef, qui doit alors mourir de la main du prétendant à la chéfitude,
- assoupli l'obstination apparue délirante du chef, qui transmettra alors son pouvoir légitime légitimement au prétendant, d'une manière moins violente et plus grave car, finalement, "un vrai chef commence toujours comme toi : par désobéir".
Bien sûr, il s’agit essentiellement de savoir qui va commander qui, quoi et comment. Le « qui » sont ces adulateurs de salariés, le « quoi » c’est tout simplement d’obnubiler les esprits de sorte à les écarter d’une évidente et indispensable critique du travail, et le « comment » c’est de retourner à l’usine, derrière un bureau ou un tiroir-caisse, puisque l’on est devenu, par la même occasion, aussi le chef des polices, ou des armées et que si l’on n’est pas d’accord, il n’y a pas de place pour vous dans cette organisation sociale.
Comme le faisait remarquer quelqu'un : " on ne parle que très peu de la platitude de la réalité dans la phrase ' Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants ' " qui apparaît après l'aventure de la rencontre, car ce qui paraît extraordinaire, et est montré ainsi dans ces romans et scénarios, la rencontre, est effectivement devenu une aventure ardue et pénible, longue et souvent stérile. Le bruit de sa richesse intrinsèque, et des images, est tout ce qu'il en reste, aujourd'hui car son âme est étouffée dans ce bruit et ces images.
Je n'écrirai donc pas de roman ou de scénarios pour l'étouffer plus encore.
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samedi, 04 février 2006
Différence
La différence entre les riches et les pauvres c'est la capacité de décision, le pouvoir de prendre des décisions, et de les faire appliquer par les pauvres.
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