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vendredi, 24 juillet 2009

Que d'eau, que de maux !

Selon le New Scientist, c’est une des ressources naturelles en eau douce les plus grandes et les plus précieuses du monde, bien qu'entièrement cachée, que présente une carte établie dernièrement des nappes phréatiques. Le New Scientist révèle que pour la première fois, une carte haute résolution montre où se situent les énormes quantités énormes d’eau souterraine. La carte qu'il présente de cet "or bleu" est le résultat de presqu’une décennie de pourparlers parfois difficiles entre des gouvernements voisins, obtenus par médiation par l’UNESCO. L’espoir est qu’elle aidera à frayer la voie à une loi internationale pour gérer le partage de l’eau dans le monde entier.

Le problème, avec l’humain, est que lorsqu’il trouve une source d’amélioration de ses conditions de vie, il trouve moyen de se reproduire au surplus. De sorte que deux générations plus tard, le problème initial posé par l’inconfort d’un moment (nourriture, eau manquantes, par exemple) se retrouve au même point de misère.

La mise à découvert de cette eau va amener des conflits sans fin, encore et encore, toujours et toujours. Pour aussi bête que cela soit : c’est d’abord sa conception de la vie que l’humain doit changer (le travail, l’amour suffisamment délié de la reproduction, etc.) qui résoudra son problème et son adaptation à la vie, à son intégration à cette planète. Et je suis très pessimiste sur ce point : ce qu’il fait présentement pour le futur de ses enfants laisse pantois !

On a vu des procédés d’irrigation qui vont sans aucun doute être utilisés ici, désertifier la mer d’Aral et les terres irriguées par minéralisation. Il se passe la même chose en Andalousie, en ce moment, avec les fraises de printemps, les concombres et autres melons. L’usage de l’eau souterraine minéralise le sol et le tue. L’humain qui aura employé ce moyen fera la guerre parce qu’il aura faim ou soif et c’est reparti pour un tour : voir l’usage du Trigre et de l’Euphrate aujourd’hui… avec seulement un semblant de confort supplémentaire qui le fera se reproduire encore davantage. C'est sans fin !

vendredi, 17 juillet 2009

L'immature et son creux relatif

Une vidéo présentant une jeune fille énoncer des désirs de mieux-être à l'Assemblée de l'ONU circule depuis début juin, sur l'Internet. Cette vidéo a été tournée en 1992. Le discours qui semble pourtant bien étayé, n'a servi à rien : l'état du monde a même empiré.

D'ailleurs, aujourd'hui, la police ne permettrait pas une telle "altercation" à des gens d'aussi bonne compagnie, il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé à Strasbourg, dernièrement, et le spectacle creux du G8 en Italie. Et la police (ou sa forme plus achevée : l'armée) est justement orientée et entraînée dans ses dispositions comme dans ses actions, par ceux qui font du gain une chose si âpre dans sa démesure.

Déjà, en 1974, René Dumont, disait la même chose dans son livre "À vous de choisir : l'écologie ou la mort". Et rien n'a bougé sinon qu'en pire, entre nous et le "reste" du monde pillé pour du gain effréné et âpre ; ou un petit mieux du point de vue des relations entre nous, les humains.

En 1974, nous étions environ 4 milliards, en 1992 (date de cette vidéo) nous étions environ 5 milliards et aujourd'hui nous en sommes à 7 milliards et on sait que 5% de cette population détient la richesse cumulée de 85% du reste des gens. Plus on naît et plus il y a de misère et dans tous les cas on naît pour aller au travail, au moindre coût, sous les coups, la corde de la police ou de l'armée ou de la famine au cou… rien n'a été résolu ! ça continue !

La psychologie de l'inconscient, venant juste après une critique du travail et de son organisation sociale par Karl Marx, avait commencé à ouvrir une brèche dans la bêtise humaine, en reliant cette bêtise à la satisfaction sexuelle sans forme (Freud : Trois essais sur la sexualité). Mais nous en sommes toujours à souder bêtement cette satisfaction à la reproduction de l'espèce, espèce qui se reproduit dans la violence, reproduit sa misère, le travail et son résultat en évitant de reconnaître quelles sont les implications de son action sur le monde dans lequel elle vit, quelle est la FORME de SA vie. Le caractère révolutionnaire du livre de Freud a vite été piétiné pour n'être plus qu'une référence lointaine (c'est-à-dire : seulement psychologique), à cet "inconscient" de lui-même qu'est l'humain. Cette approche de la vie humaine a montré que la pulsion de l'amour, qui palpite tout autour de nous dans sa rutilance généreuse, a une fonction, et est rejeté par l'être qui sait SE raconter des histoires après qu'il ait appris à la craindre, parfois dès le giron, dans les *images* mêmes qui lui servent à raconter ses histoires.

Une multitude de livres renommés ont mis à l'évidence la relation entre l'âpreté au gain (qui implique l'irrespect de l'autre, comme inégal à soi, c'est-à-dire toujours inférieur à soi) et une sexualité délirante, *immature* à l'âge adulte. Il en est de même de la perception "écologique" de la vie : dans les intérêts de cet "inconscient d'humain", la vie vivante n'est que vétille et sans commune mesure avec ce qu'il désire et n'atteindra jamais. Elle est gênante, même, car il faut s'en occuper… et il trouvera la solution, à nouveau, dans l'âpreté au gain qu'il trouve naturelle, lui : le film "Home" a été financé par Pinaut, par exemple, qui va donner à sa production une *valeur* écologique dont il détiendra l'exclusivité : personne d'autre que lui ou sa bande, n'aura son mot à dire sur la question.

Cette vidéo, finalement, est gentille : elle ne parle pas du travail et de son organisation sociale, alors que c'est cette production sans fin d'objets sans finalité qui submerge de ses détritus la planète, épuise de son creux la planète, obstrue de sa pollution radio-active (25 ans de nucléaire, 250 000  ans de déchets), chimique et biologique le vivant de cette planète. Elle resurgit dans l'actualité sans aucun doute pour appuyer une action spectaculaire (creuse) d'un de ces gouvernants qui sont là, avec fierté, détermination et responsabilité pour organiser cette destruction, en faire encore et plus accepter une forme, celle que cet "inconscient d'humain" ira le mieux gober. Ce n'est pas les décisions des puissants qui polluent la planète, c'est la réalité de la production des gens, celle que les gens, eux-mêmes, font de leur production ; c'est l'obéissance de personnes immatures qui pollue la planète : pour cela il suffit de leur raconter des histoires correspondant à leur maturité… sexuelle.

Elle ne parle pas du travail et de son organisation sociale, ni des âpres intérêts de ceux qui en sont si préoccupés qu'il est impossible de penser autre chose et autrement. Elle montre les intérêts d'une enfant immature qui parle d'une voix enfantine à notre enfance à d'autres, absolument différents qui n'y verront qu'une sorte de poésie qui ne sera toujours pour eux qu'une histoire d'enfants immatures à laquelle ils applaudiront et ils s'en iront ensuite continuer leur ouvrage. C'était il y a 17 ans et c'est "bon-enfant".

Ce sera sans fin car l'humain a peur de lui-même, il SE fuit sans fin comme il fuit la perte du temps alors qu'il en réalise l'effectivité. Il craint ce qui est profond alors qu'il s'éloigne toujours plus loin dans des explications de la nature dont il n'a que faire, sinon qu'un déplacement de son affectivité vers des *objets*, sans expliquer jamais sa propre nature. On bien, d'un autre côté, on le voit expliquer le monde avec des dieux auxquels il faut faire allégeance, par les coups et la meurtrissure corporelle s'il le faut, qui seraient eux seuls responsables de ce qui EST : dédouanement de la conscience de la peur de soi. Il affectionne des *images* qu'il prend pour réelles.

Et tout ce beau monde immature perçoit bien quelque part que quelque chose cloche, mais il ne voit pas ce qu'il fuit, sa profondeur, le creux de son âme désirant l'amour profond de l'âme qui est liée à la maturité sexuelle satisfaisante ; et il fuira d'autant plus tout ce qui évoque cette profondeur, ou bien l'annihilera. Il est adulte pourtant, il prend des décisions, il travaille, comment donc peut-il ne pas se comprendre ? Il approchera la compréhension de la misère quand il aura compris et résolu sa misère, sa fuite de lui-même.

Et c'est peut-être cet aspect qui plaît tant dans cette vidéo : qu'une personne très jeune et sexuellement immature (sinon elle ne présenterait aucun intérêt particulier) exprime son ressentiment face à la catastrophe régentée par d'autres gens sexuellement matures d'après l'âge mais irresponsables, c'est-à-dire affectivement immatures. Et, effectivement, c'est sans cesse l'enfance qui pâtit des bêtises de l'adulte de son temps, qui l'a engendré sans rien y comprendre pour autant… et qui paraît plus sensé dans sa maturité affective !