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mardi, 30 juin 2009

Plus loin mon cas !

Notre manière de nous en sortir, de nous sortir de cette atroce réalité, sur laquelle nous ne voulons avoir qu'une emprise enfantine, qu'une emprise d'adulte doté d'une sexualité immature, est de se disposer à la voir "dans le cadre bien délimité d'un appareil produisant des images" jusqu'au moment où sans prévenir, l'appareil imaginaire (qui a pris, en nombre immense, mesure de son rêve dans chaque foyer) se casse et où la réalité apparaît (enfin !).

Et qu'en ferons-nous de cette réalité pourrie, produit direct de cette sexualité immature, de cette affectivité d'enfant à l'âge adulte ?

Que cela se passe de manière fortuite, sur un sujet photographique "hors champ" qui n'a pas à voir avec le conflit que ce cadre veut cacher et qui nous protège de la laideur de notre monde, de la réalité jusque là, et tout tombe dans la folie. La confiance misée dès l'enfance dans la rigueur des affections et des privations inutiles, se trouve tout-à-coup sans repos tangible, sans l'assise que cette confiance donnait à cette image encadrée de la vie. Dès lors que cet élément étranger est entré dans le cadre, on ne peut plus dire "ce n'est pas à moi que cela arrive… " et on est rattrapé par l'horreur de la réalité.

On croyait qu'il en était ainsi, dur comme bois ou fer de cadre, aussi dur que l'affectivité impliquée dans l'existence même de ce cadre : la morale sociale qui est sexuelle, c'est-à-dire, affective. Et puis : pouf !!! plus rien ne reste de cette certitude… et comme on n'a appris à ne se fonder sur rien d'autre que sur ce FAUX (puisqu'il disparaît devant la lumière du vrai, de ce qui est sans lui et dont il est un élément voilant) il ne vous reste plus que ce fond sans fond du désespoir qu'on nomme plus gentiment "dépression".

Généralement, à ces moments là, on plonge dans la psychose comme moyen de se protéger de cette horreur RÉELLE : la mouche et l'asticot.

Il faut se défaire consciemment de cette initiale défense du "cadre de la photo" pour éviter d'USER de la défense inconsciente de la psychose.

Pour sa plus grande part, cette peur de la réalité tient sur la puissance de l'amour que ce cadre photographique se montre apte à focaliser : l'imagination que l'on a de l'amour (même s'il n'existe pas !) que l'on NE veut PAS perdre est précisément enceint dans le périmètre du bois de ce cadre de la réalité photographique, dont les jointures sont faites d'une cheville pornographique, d'un encollage hypothécaire et d'un équerrage soporifique des moyens possibles pour cette réalisation de l'amour qu'on désire évident.

Généralement, pour résumer, tout cela tourne autour de la frustration (c'est-à-dire la RÉALITÉ de ce qui n'a pas été atteint de nos désirs, et premièrement, la princeps marque de l'amour qui est la nourriture du sein, le bon-soin et les caresses) de nos rêves plaisants : "le monde du rêve est le rêve du monde".

Bien souvent, ce n'est qu'une question de "dispositions des lumières", d'éclairage ou bien, peut-être est-ce dû au fait que ce cadre donne une consistance à cet engouement à son éviction, au BARATIN qui accompagne l'image qu'il se dispose à montrer ?

Probablement que l'information que l'on m'a transmise, pouvait me laisser supposer la non-réalité des choses (étant ce qu'elles sont : ignobles), mais je ne savais pas où poser ma pensée : dans la société du spectacle, le problème du prolétariat réside principalement dans SA gestion du DOUTE qui est du même ordre que celle du doute en amour en matière de complicité pour attenidre son but : le plaisir matériellement partagé !

samedi, 20 juin 2009

Un certain voyage

Les désirs de mon cœur ont disparu dans les dunes de ma solitude

Le vague au loin de leurs vagues du sable du temps perdu en vain

Que le vent soulève et déplace de grain en grain à sa latitude

Se brouille dans ma vision de l'espoir d'un jour prendre une main

 

La porter à mon cœur au plaisir de me sentir battre de joie brûlante

La resserrant sur ma peau chaude et douce de ma poigne drue

Et regarder tes yeux après l'avoir portée à mes lèvres ardentes

Se refléter brillants d'une harmonie complice et propicement perdue.

 

Je suis un fou dans un monde de fous sans commune prégnante folie

Égaré sans être perdu, inidentifié et pourtant d'un social reconnu

Indéterminé dans le temps advenu désossé, sans charpente construit

Moi l'être parmi les êtres qui le scancent au rythme de l'incongru

 

Je ne suis plus rien, je ne suis plus tout et plus rien sans ce grand con

Un langage morse, long, court, long long, court, long court, cours long

De la palpitante vie le pâle reflet du mirage d'une chaleur de plomb

Lointaine comme ma vie sans sein, sans lèvres humides, sans giron.

 

Attracteur de la satisfaction qu'on désire au dessus de tout commun

L'amour me manque faute de réflexion dans son opiniâtre rage

De se fondre en pure perte dans le fond de ton corps mains en maint

Pour se retrouver, repu, quiet, reconnaissant, irradiant et sage.

 

Les portes de mon cœur aux désirs du corps sans consistance se heurtent

Je ne vois pas de clef, à cette obstinée serrure du temps, à mon trousseau

Vers où vais-je, vers où puis-je aller, où se trouve l'aiguille verte et alerte

Qui donne forme à mon existence du balayage subtil de son pinceau ?

 

Combien donnerai-je d'espace à ce temps au surplus de cette ingratitude ?

Point ne sais et ne puis savoir : « quantité versus qualité », dira un penseur,

Ou « qualité versus quantité », l'ensemble trouvant sa vaginale incertitude

À un moment dit « Insupportable ! » et en finir un vif tranchant à mon cœur !