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vendredi, 16 mars 2007

Transgénération des sentiments

Père,

J’ai appris le mariage de mon neveu et de sa compagne, en août 2006, mariage auquel tu avais été convié et invitation à laquelle tu avais imposé comme condition à ta présence, que je n’y fus pas, moi, Kristaristeau.

Sébastien et Miriame ont choisi de plutôt t’inviter : nul n’est censé m’aimer et placés devant le problème de la différence, il leur a bien fallu choisir. Jusque là rien de trop grave.

Mais, non content de la condition que tu avais posée, tu ne t’es pas même rendu à ce mariage, posant par là non seulement ton absence mais aussi la mienne obligées, car les jeunes gens ne voulant plus se rétracter dans leur choix initial, et ayant accepté celui de mon insignifiance, se retrouvaient à n’avoir plus de la famille (un mariage est une histoire de famille, essentiellement) que ma sœur Dominique, ta fille et mère du futur mari, sur les êtres vivants qui peuplent encore ce monde, production issue du couple que vous avez amalgamé avec notre mère, dont nos à-marier voulaient se réjouir de la genèse familiale. Joli résultat ! Hormis un damné.

Je retrouve bien là ta manière de faire : promettre et te rétracter, comme tout fils de pute qui se respecte, inconséquent de sa parole, des émotions qu’elles soulèvent et qu’elle a posées dans l’attente d’une satisfaction que l’on croit sûre, car on te fait confiance, somme toute (ce qui est une forme de respect que tu ne comprends pas, pleutre et ignare à la fois) pour te parjurer en laissant ceux à qui tu t’es adressé dans la diatribe affective, la surprise de l’incohérence et la blessure de ta bêtise. Tu n’es qu’un pauvre con, papa et, en la manière comme en la matière, tu t’es assez mal arrangé pour en alléger le lot.

La connerie n’a jamais été un problème en soi (elle est commune en ce monde), ce qui pose problème, c’est son usage et en la servant ainsi ici à la mesure d’une louche de cantinier transgénérationnnel, non seulement tu te montres totalement dépourvu de pédagogie, mais tu exposes aussi la hauteur de ton affectivité qui sépare les gens au lieu de les réunir.

Située un aussi bas niveau, elle ne peut faire autrement que de trancher davantage dans les liens affectifs ; dépourvue de force empathique, elle ne peut accepter la plus petite élévation de plaisir ; moribonde, elle reproduit la mort et ses oripeaux.

De fait, il me faut le reconnaître, je ne me suis pas trompé sur ton compte, loin de là !

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