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mercredi, 21 juin 2006

Le procédé des OGM est intéressant (il ressemble à celui des éoliennes)

On supprime peu à peu TOUTES les plantes locales et robustes par un procédé commercial : tout-aliment, tourteaux d’export, etc. avec un prétexte de facilité du travail et de valeur nutritionnelle supérieures, et par le MÉSUSAGE des plantes vernaculaires cela crée un manque et on propose ensuite un produit meilleur que ce qui n’existe PLUS. Je prends l’exemple de la féverole : qui connaît la féverole aujourd’hui, ou le pois protéagineux (25% de protéines) ? Elle a seulement disparue parce que remplacée par le tourteau de soja. Or la féverole a des qualités nutritionnelles reconnues aussi valables que celles du soja. Mais les tourteaux, plus concentré en protéines du fait qu’ils sont le résultat d’une presse d’huile, ont jeté cette féverole aux oubliettes. Et on propose aujourd’hui un soja OGM qui « présenterait » les qualités nutritionnelles de la féverole. Or cette féverole est tout simplement le soja LOCAL (c’est aussi une légumineuse), qui a la possibilité de pouvoir être ressemée sans aucun problème (on en détient une poignée et en trois semis on en a suffisamment pour trente hectares) : les semenciers n’y ont rien à gagner.
J’ai trouvé sur le Net une histoire sur le colza sans acide érucique où l'INRA a créé ce colza, un semencier a acheté le brevet pour en interdire la commercialisation et paye ensuite une partie des recherches de l'INRA (le reste c'est nos impôts) pour trouver un hybride F1 dont il serait le seul détenteur COMMERCIAL.
Les éoliennes : il y a 40 ans (dans les années 70) plusieurs industriels proposaient des éoliennes valables, fonctionnelles, sans opposition de la population (tient ? pas d’opposition de la population à cette époque pour les éoliennes ?). Mais EDF à l’époque achetait leur électricité à un prix si bas qu’elles NE pouvaient PAS être rentables. Finalement, elles firent faillite et EDF, par des dessous de table et des sociétés-écran, racheta, à vil prix ces entreprises pour leur clore la bouche. Et puis, maintenant, elles ressortent des pales toutes neuves, avec la joie pour Areva (première entreprise du nucléaire que ces éoliennes mettaient en cause à l’époque sous un autre nom : Framatome) de dire : « vous voyez ! On est écologique ! On préserve la nature ! »
Et ces semenciers, maintenant de demander et d'OBTENIR du gouvernement de faire une loi des « graines autorisées à la vente » de sorte à sortir du marché toutes les graines qui sont le produit d’amélioration au cours des siècles derniers, graines LOCALES, et non brevetées, libres de droits.
Car je n’aurais pas grand-chose à dire sur les OGM s’ils étaient sous licence GNU GPL ou GFDL ! Or ils sont TOUS sous brevets payant : là est le doute et une quantité de dispositions sont prises de sorte qu’on ne puisse pas se dispenser d’eux : là est encore le doute : à qui cela profite-t-il ? Pas à moi, puisque je DOIS les acheter à ces semenciers, pas au cultivateur, qui DOIT faire de même et se voit dans l’impossibilité de faire autrement (ce fameux « Cahier des semences autorisées à la vente »), pas au consommateur qui est au bout de la chaîne le payeur, mais bien aux seuls semenciers qui ont inventé ce truc. J’aimerais donc que ceux qui sont pour les OGM, soient aussi pour qu’ils passent en licence GPL, puisqu’ils y sont tant favorables.
De même, les essais autour des OGM (en labo, in vivo et de toxicité, surtout) devaient être OUVERTS à la connaissance de tous : or il n’en est RIEN : là encore un doute. Et ceux auxquels on a procédé l’on été par les promoteurs des OGM, et ceux qui ont trouvé quelque chose à en dire sont discriminés, abâtardit, etc. Là encore un doute.
Je comprends que l’on veuille une amélioration du sort humain, j’y suis moi-même tout à fait favorable et agis dans ce sens. Mais est-ce être pour l’amélioration du sort humain que de restreindre sa liberté de choix, de détruire (par pensé, action et omission) ce qu’il a précédemment créé pour IMPOSER autre chose qui est douteux.
C’est le procédé des OGM qui est trouble : c’est un ensemble : social, commercial, individuel.
En conséquence dire « qu’un article est trop CONTRE les OGM » fait dire qu’il n’est pas assez pour : ce qui est douteux. Cela voudrait dire aussi que ceux qui sont contre le sont trop ! et leurs arguments fallacieux. Il ne fait pourtant aucun doute, là, qu’ils sont dans le vrai : et, effectivement, ce seraient plutôt à ceux qui sont « pour » de démontrer l’opportunité des OGM.
Comment démontrer l’opportunité des OGM où il faut TANT de moyens pour les produire, alors que la vie est la reproduction même des choses ? et que les améliorations apportées jusqu’avant les OGM aux produits agricoles humainement modifiés restent dans le cadre de la reproduction facile des choses (encore que les hybrides F1 sont juste à la limite du processus et que certaines observations montent qu’il y a là encore manipulations des brevets : des OBM en quelque sorte).
Dans ce genre de chose, si on veut apporter de notables améliorations au sort humain, il faut VRAIMENT dissocier le facteur de l’amélioration de ce sort du facteur COMMERCIAL : sans ce commerce, qu’en est-il de l’amélioration de ce sort ? Si les firmes qui les produisent, tout à coup, « disparaissent », est-ce que cela participerait toujours à l’amélioration de ce sort ?

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