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jeudi, 29 juin 2006

Avec la musique, bientôt des regards

Je réfléchissais sur cette musique continuelle, cette logorrhée de sons et de paroles à laquelle nous avons ''droit'' dans les rues, les gares, les super-marchés, etc., et je me disais que, finalement, cette ''musique'', par son contenant et sa forme, est un moyen accepté, consenti des gens de recevoir la propagande de notre temps : les paroles ne disent rien de vraiment fondamental ou d'intéressant, la musique est sensiblement différente sans plus seuls les arrangements varient, de sorte qu'on utilise quelque fois une musique de 20 ans plus vieille pour varier lorsqu'on sent qu'on lasse le public.
Mais je ne réussissais pas à formuler cette idée, à lui donner une consistance suffisante pour pouvoir être admise par qui me lira.
Et ce matin j'ai trouvé cet article sur Yahoo : dans un système de participation libre des gens (sollicitation à pratiquer l'autogestion) on remarque que le fait de se sentir observé fait entrer dans le moule social. Et plus loin, on se demande si cette constatation ne pouvait pas être utilisée avec les ''délinquants'' : ceux-ci, observés, le seraient alors moins, ou verraient ralentie leur ardeur à l'être.
La méthode individuelle de révolte adoptée par la personne (plus ou moins adéquatement, j'en conviens) dans le vol, ou la sensation qu'elle éprouve alors qu'elle n'obéit pas à la morale dominante, est fortement mise à mal en la confrontant directement à une image de ce contre quoi elle désire se révolter : le regard grondeur, désapprobateur, etc. de ses tuteurs alors qu'elle ne demandait qu'à vivre, à être aimée et orientée dans la vie sociale : justice, compréhension, égalité, liberté, participation.
(Je parle de la musique que je nomme ''morte'' en comparaison de cette musique vivante, que l'on voit devant ses yeux et entend de ses oreilles qui suivent les mouvements du musicien, et non pas qui les imite parce qu'absent. J'adore les ''bals'', mais il n'y en a plus : la propagande les a détruit).
La musique (chansons, airs, etc.) est là, finalement, pour corroborer tant par son contenu que par sa forme, l'état d'esprit du moment et d'en conserver le statu quo : même si certaines chansons paraissent contenir un aspect ''révolutionaire'', elles n'ont changé les esprits que dans leur instantanéité et confrontent à la fois aux autres en se sentant bien seul d'en ressentir une certaine profondeur. Trois mois plus tard, tout est entré dans l'ordre, il n'en reste qu'un souvenir noyé, comme auparavant, dans la somme de toute une quantité de bavasseries musicales de laquelle il a fallu la trouver et l'extraire. On est alors joyeux d'entendre sa musique présentée à tous et pour soi. Le système marchand a proposé des stocks ambulants de cette musique qu'on préfère et en présente l'usage comme d'une liberté acquise : ce n'est qu'un moyen supplémentaire de séparation et des autres et du monde où on se retrouve seul dans un monde peuplé d'autres solitudes déambulantes.
Le regard des caméras palie à l'insuffisance de cette ''musique'' de faire disparaître toute velléité d'indépendance en rappelant sans cesse et impitoyablement que vous être en faute : on ne sait trop de quoi, mais on l'est ; effectivement on l'est ! de détester cette forme sociale de domination des esprits et de leur liberté d'être ! ... pour le moins.
Et ce bruit ne vous en laisse pas même l'hypothèse d'une formulation.

Commentaires

Parlant de musique et de mots, je vais aujourd'hui vous répondre avec les maux que connait la musique. Aujourd'hui en France on parle de la réouverture de la Salle Pleyel, or si les travaux se poursuivent ce sera au détriment de ce qui a fait la renommée internationale : sa voûte accoustique. Aujourd'hui je cherche à mobilser les artistes, les musiciens, les rêveurs, et toutes les personnes sensibles autour de la Salle Pleyel. Rendez-vous sur www.pleyelpetition.org

Écrit par : Sonia B. | jeudi, 29 juin 2006

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