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lundi, 27 février 2006

Vague à l'âme

Ce qui se passe en ce moment, c’est exactement un bouilli-boulga de vieux trucs qui se voudraient neufs, de l’ancien temps qui perdure et de quelques idées et pensées intéressantes que, pour l’instand, cette soupe noie. Ce mélange ne laisse rien présager de clair, car chacune des choses qui le composent fait plus de bruit que l’autre pour montrer qu’elle existe, que c’est elle qui a raison et que c’est elle qu’on doit suivre : il y a là juste une histoire de quantité et un résumé en deux mots de l’Histoire de la Quantité.
Les femmes se voudraient vraiment libres et indépendantes, mais elles continuent de s’accrocher aux basquettes de la séduction sexiste (et non pas sexuée), une sorte de rituel de l’amour titillé par la crainte de perdre la ferveur des mecs pour lesquels elles doivent se grimer afin d’éveiller cette même ferveur qu’ils marchandent par manque d’intérêt pour leur profondeur ;
L’écriture se voudrait significative mais le sens des mots n’est plus le même pour tous (sans parler de la surexcitabilité de leur charge affective) : on entend même des cours de lexicologie à la radio pour mettre les pendules à l’heure à un mot par jour ;
Faute d’avoir entretenu un sarclage honnête, des vieux binzs à calote, kippa, et le reste, germent encore, ainsi que leur antithèse (sempiternelles complices de l’aliénation) d’extrême-droite et ceux qui n’y ont rien compris à la liberté du vivre à l’extrême-gauche, à ceci près que ces extêmes se sont fortement déplacées vers le centre, pour s'y mélanger ;
Les théories révolutionnaires sont perdues dans des vieilles bretelles devenues très laches qui tentent de soutenir une ardeur blasée au changement : on n’en tient plus compte, comme si elles n’avaient jamais trouver une efficacité, un jour, et aussi des malheurs subis ou provoqués : elles se retrouvent empêtrées dans les plis de leur pantalon qui leur descend aux genoux, car on y comprend plus rien (pourquoi ? comment ? quand ? où ?) ;
L’amour reste dans une sphère nommée « cocon familiale », la sexualité s’en ressent : toujours liée à la reproduction ou à des malheurs maladifs, la satisfaction et son désir restent sur le seuil du craintif ;
Les préoccupations que l’on peut avoir de l’état de santé de la planète se trouvent âprement confrontées aux rigueurs de l’intransigeante Économie, depuis un peu plus d'un siècle maintenant (hé oui, combien le temps passe vite !) devenue autonome ;
La plus vieille des tortures patriarcales est toujours aussi légitime : la remise en cause du travail, dont l’excès se mesure à l’emprise de la pollution devenue planétaire, de cet « animal remarquable qu'est l'être humain » est obstruée semble-t-il dans cette belle intelligence qui tente en vain de se comprendre et comprendre ce qu’elle fait et crée.

Et moi, dans tout cela, qui ne suis qu’un petit péteux d’intello, incapable de sortir un mot de prévision. On est pas sorti de l’auberge !

Commentaires

dès qu'on est 2 connectés sur un blog...il n'y a + de raison d'être pessimiste!!!
ok?

Écrit par : arlequin | mardi, 28 février 2006

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