samedi, 20 juin 2009
Un certain voyage
Les désirs de mon cœur ont disparu dans les dunes de ma solitude
Le vague au loin de leurs vagues du sable du temps perdu en vain
Que le vent soulève et déplace de grain en grain à sa latitude
Se brouille dans ma vision de l'espoir d'un jour prendre une main
La porter à mon cœur au plaisir de me sentir battre de joie brûlante
La resserrant sur ma peau chaude et douce de ma poigne drue
Et regarder tes yeux après l'avoir portée à mes lèvres ardentes
Se refléter brillants d'une harmonie complice et propicement perdue.
Je suis un fou dans un monde de fous sans commune prégnante folie
Égaré sans être perdu, inidentifié et pourtant d'un social reconnu
Indéterminé dans le temps advenu désossé, sans charpente construit
Moi l'être parmi les êtres qui le scancent au rythme de l'incongru
Je ne suis plus rien, je ne suis plus tout et plus rien sans ce grand con
Un langage morse, long, court, long long, court, long court, cours long
De la palpitante vie le pâle reflet du mirage d'une chaleur de plomb
Lointaine comme ma vie sans sein, sans lèvres humides, sans giron.
Attracteur de la satisfaction qu'on désire au dessus de tout commun
L'amour me manque faute de réflexion dans son opiniâtre rage
De se fondre en pure perte dans le fond de ton corps mains en maint
Pour se retrouver, repu, quiet, reconnaissant, irradiant et sage.
Les portes de mon cœur aux désirs du corps sans consistance se heurtent
Je ne vois pas de clef, à cette obstinée serrure du temps, à mon trousseau
Vers où vais-je, vers où puis-je aller, où se trouve l'aiguille verte et alerte
Qui donne forme à mon existence du balayage subtil de son pinceau ?
Combien donnerai-je d'espace à ce temps au surplus de cette ingratitude ?
Point ne sais et ne puis savoir : « quantité versus qualité », dira un penseur,
Ou « qualité versus quantité », l'ensemble trouvant sa vaginale incertitude
À un moment dit « Insupportable ! » et en finir un vif tranchant à mon cœur !
21:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
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