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mardi, 17 avril 2007

Le pire c'est l'humour sans correspondance

Le pire dans cette affaire est l’humour : n’ayant plus les mêmes angoisses, les sujets pour en rire ne sont plus les mêmes. Et comme l’humour, ce mot de l’esprit, est le sel d’une conversation, plus aucune conversation n’est possible car le sens même des mots n’étant plus les mêmes, c’est un peu comme s’il n’y avait plus rien à dire, n’est-il pas ?

Le sens des mots contient une charge affective et c’est essentiellement cette charge affective qui fait la teneur d’une conversation. Mettez, par exemple, deux personnes en vis-à-vis pour parler du mariage des corps, et, pour peu que chacune d’elle entende une acception différente pour ces trois mots, et aucune conversation n’est possible. Si, par contre, l’une et l’autre, se trouvent dotées d’une expérience heureuse ou malheureuse et comprise, chacune trouvera dans ce sujet affectif de communication, un prétexte à communiquer dont la base est la charge affective du sujet sur lequel elles laissent aller leur sens de la conversation.

Et l’affectivité est relative à l’angoisse, directement lorsqu’elle s’en cache ou indirectement lorsqu’elle sait de quoi elle parle. La résolution d’un problème pratique (non-hypothétique comme la faim, le logement, le chaud l’hivers, la nourriture saine, etc.) passera toujours par la compréhension qu’a la personne qui s’en occupe ou s’en préoccupe par rapport à l’affectivité qu’elle a de ce problème. Mettez un nanti pour résoudre la faim, vous n’aurez pas les mêmes solutions proposées que par une personne qui s’identifie parfaitement, pour avoir réellement connu la faim, aux personnes qui ont faim et qui ne peuvent se prendre en main, pour d’autres raisons affectives, de sorte à résoudre, par eux-mêmes, le problème de la faim (en boutant ceux qui les affament hors de leur périmètre, par exemple, avec leur police).

Qui, de ces nantis, qui ont produit le micro-onde, par exemple, aura l’idée de faire d’abord germer les graines (pour entamer leur transformation amylasique, et ainsi les rendre plus digeste et plus facile (moins de temps !) à cuire) ? Pas possible : seul une personne qui a pris le temps d’expérimenter, de se documenter et de comprendre le temps qui passe chez ceux qui l’ont perdu, peut proposer d’économiser 30% d’énergie à la fois dans l’assimilation et à la fois dans la cuisson de l’aliment considéré ; c’est à dire vouloir travailler 30% de moins.

Vous voyez mon sens de l’humour ? Qui est disposé à en rire ! Et pourtant c’est à se tordre de rire : 30% des gens travaillent pour rien !

Regardez : Pasteur (qui est un voleur et un menteur) arrive avec ses gros sabots avec sa pasteurisation (qui est de M. Appert, ce me semble). Mais il a proposé quoi, par rapport à la fermentation lactique qui ne dépense aucune énergie et augmente même les pouvoirs et nutritionnels et d’absorption des aliments avec un pouvoir conservateur des aliments identique ? Des aliments stérilisés, c’est-à-dire : morts. Pourquoi ? Pour gagner du temps ! À se tordre de rire ! Et les gens mordent à l’hameçon, on ne sait pourquoi, on ne sait pour qu’est-ce. Pasteur est un grand nom, n’est-ce pas ? C’est une sommité (d’usurpateur, bien évidemment) alors qu’il n’a rien fait de ses dix doigts : ses « travaux » il les a piqué à Béchamp et sa vaccination c’est du pipeau, au pire un coup de chance. Mais il avait le bras long, le petit Pasteur, il faisait de la politique le Pasteur, il avait ses affinités (ses affectivités) ; aussi il réussit à prendre la prépondérance, à évincer le parasité après s’en être bien engraissé, allant même jusqu’à faire rayer des cartes son existence, à lui, Béchamp, qui pourtant avait, avant le Pasteur, tous les éloges de ses paires pour ses participations à l’explication (affectivité) de la vie. La pasteurisation c’est industrialisable, la fermentation lactique plus difficilement, quoi que la choucroute, par exemple, se trouve toujour sur les étalage et parfois le bon pain au vrai levain.

Je lis dans 20mn d’hier cette manchette, à propos de la sarkolène qui se présente comme « un projet de société ». Et deux pages plus loin, le même : « Le Pen ne m’intéresse pas, son électorat, si » : ça, c’est-y pas un projet social, un changement radical d’orientation politique, sociale, affective vis-à-vis de ses contemporains ? Ce que je veux dire, c’est qu’il y a des gens pour répondre affectivement à ce « projet » social, dont l’angoisse est suscitée et révélée par la sarkoricature, matérialisée par lui ; et ces gens entendent dans les propos de ce quidam (la ségozi est du même type, bien évidemment, la politique c’est de la daube du fait que les gens, eux-mêmes, ne savent pas se prendre en main, eux-mêmes) la solution de leurs problèmes... affectifs. Je ne possède pas du tout le sens de l’humour et encore moins de ces gens et encore moins leur sens policier.

C’est pourtant ce gouvernement qui signe un décret (on gouverne par décret là où la loi, contrat unidirectionnel mais licite entre les gouvernants et les gouvernés, ne peut plus gouverner) l’autorisation de construire l’EPR : 3,4 milliards d’euros non-employés à économiser de l’énergie ; vous comprenez ?

Et c’est ce sens de mon humour si particulier qui intensifie d’autant cette solitude, ma tristesse et l’ostracisme plus ou moins discret auquel je ne peux faire face. Quelle lourdeur que la vie d’un tel humain ! Quel lourdeur !

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