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mardi, 07 mars 2006

Poudre de votation

46% des gens sont contre le nucléaire mais 77% des députés sont pour ; 41% des gens se foutent de dieu, on entend son nom partout ; 56% sont pour le paire-à-paire, le gouvernement guillotine sa propre loi en l’étêtant de l’article qui le gêne ; pareil pour le CPE, ça passera quand même** : à quoi ça sert les gens ? A quoi ça sert leur avis, même quand on le leur demande ? Sont-ils capables de savoir et de reconnaître ce qui va dans le sens de leur propre bien, eux qui se satisfont de tels bêtises télévisionesques, des manipulations dont ils sont l’objet chaque jour dans les « informations » ?
La vieille bourgeoisie trouvait toujours une sorte de justification de sa domination par une demande de participation de la population, aujourd’hui on lui crache à la figure quand elle est contre l’usage que l’on fait de ce qu’il lui reste de liberté, quand elle est trop rétive à comprendre qu’on fait tout pour son bien, malgré elle. Cette ancienne justification participative est elle-même devenue excessive, maintenant, pour réguler le monde de la marchandise, de l’Économie autonome, elle est devenue génante pour les bornes de ses adulateurs.
Ces artistes ? À ce qu’ils demandent, je me demande, moi, à quoi ils servent, lorsqu’ils désirent la même chose que cette Économie : il faudra maintenant payer, au prix fort, sa propre aliénnation ! Et pour cela aller chercher cet argent en tremblant pour le soir qui vient, dont on est incertain. Fini le travail à la p'tit' semaine ! vive le péonage !
Faudra bien que les gens se prennnent en main, un jour, sans aucun doute, lorsqu'on leur laissera le temps d'essuyer ces taches de cambouis : l'auront-ils à ce rythme ? Faudra-t-il s'y mettre sans se préoccuper d'avoir les mains propres ?
Car pendant ce temps là, la critique du travail passe à la trappe.

** (bien que ce CPE soit conçu pour ne pas avoir à notifier le motif de la rupture du contrat de travail, il suffira d'en ajouter l'obligation : on trouvera bien un tortillon pour faire que cette motivation demeure légalement inefficace)

Commentaires

En complément de votre approche :
Actuellement, presque toutes nos instances sont fondées sur un vote à deux tours qui permet d’obtenir une majorité artificielle.
Pour bien confirmer cette majorité artificielle appuyons nous sur des d’exemples : lors des dernières législatives, un député en tête de scrutin du 1er tour obtient en moyenne 30 % des voix exprimées, ce qui représente environ 18 % des électeurs en tenant compte des abstentions (ces chiffres sont encore plus inquiétants pour le Président de la république, respectivement 20 et 13%).
En d’autres termes : les députés ou le Président de la République sont très peu représentatif.
Il est évident que la représentativité parfaite serait d’accepter que tout candidat qui obtient des voix soit élu en proportion du nombre de voix ; mais alors tout candidat deviendrait automatiquement élu : c’est impossible.
Il ne faut plus vivre la parodie de scrutin qui a permis à notre Président de la République actuel de se dire élu par plus de 80% des Français alors qu’il n’a obtenu qu’un peu plus de 60% des voix par rapport aux inscrits et que beaucoup ont voté contre son opposant, pas pour lui. Plus important : au premier tour, il ne convenait qu’à 13% des Français.
Revenons aux députés : Une solution parfaitement possible serait d’accepter qu’au second tour, les trois premiers du premier tour soient députés et avec un poids dans les décisions qui correspondrait à la proportion des voix obtenus en second tour.

Écrit par : Charles | mardi, 28 mars 2006

Vous avez tout à fait raison, le système de représentation doit être revu et corrigé. Il y a que l'on ne peut attendre cela que de ceux qui en détiennent le pouvoir qu'ils disent, eux-mêmes, représentatif ; ou de ceux qui doivent le prendre pour réaliser la représentation qui leur convient !

Écrit par : kristaristeau | jeudi, 30 mars 2006

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