dimanche, 05 mars 2006
Bio-intimité
Dans la biométrie, et les papiers d’identification afférents, il s’agit de vérifier si une personne correspond à l’autenticité d’un fichier, lequel fichier contient un savoir dans lequel il est stipulé, si oui ou non, vous êtes conforme à ce qu’on attend de vous : si vous n’êtes pas un délinquant, si vous êtes autorisé à faire ceci ou cela, si votre tendance est encline à ceci ou cela pour prévenir l’État social des désagréments potenciels que vous pouriez lui causer, à cet État des choses ; en bref de savoir si vous êtes blanc ou noir, jaune ou vert et quelles est la couleurs de vos taches ; et d’une manière prédéterminée et définitive : bureaucratique, en somme.
Vous ne devez pas vivre par vous même ce que vous êtes, vous devez correspondre à ce qu’on attend de vous, sinon gare !
C'est aussi une manière de plus de rigidifier la vie, de la mettre à l'envers : l'autentique est l'inerte, l'invécu, le vivant est devenu le faux dont il faut prouver la véracité par rapport à l’invécu, au mort.
Un autre disait, il n’y a pas si longtemps : le travail mort domine le travail vivant par l’Économie : il n'avait pas prévu un tel flicage de ce vivant, ou de ce qu'il en reste encore.
On nous demandera bientôt une empreinte du fond de l’œil, à cet œil dont on dit qu’il est une émanation directe du cerveau : que contiendra ce « flash » enregistreur nécessaire pour la prendre, cette identicité d'emprunt ? Quelle naïveté dans la confiance qu’on accorde à ces policiers ! je veux dire à ces politiciens ! non... à cette Économie qu'il faut protéger, au prix de l'intime des gens.
Ce « flash » poura ne rien contenir, bien sûr, mais il vous aura pénétré jusqu'au fond de vous-même, à l'arrière-crâne, et vous n'aurez rien à y redire.
Moi, ce qui ne gêne le plus, c'est qu'on puisse inventer de telles insanités... pour le bien commun. Pouah !
16:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique
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