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samedi, 04 mars 2006

L'universalité de la dureté des temps

Des agriculteurs en colère parce qu’ils ne peuvent utiliser des pesticides que d’autres utilisent : ce qui fait qu’ils produiraient moins de produits merdeux… à vendre : les pauvres, c’est si difficile de vivre en ce moment, ils sont tous sur la corde raide.
De ouvriers de l’armement en colère car la fermeture de leur usine les mettraient au chômage : les pauvres, c’est si difficile de vivre, en ce moment, autant continuer à construire des engins de mort.
Des industriels inventent des chimères (ogm) pour rendre possible l’utilisation d’un pesticide particulier qu’ils sont les seuls à avoir inventé et à vendre : les pauvres, c’est si difficile de vivre, en ce moment : imaginez tous ces gens au chômage, désemparés devant la vie qui les a fait naître face au souci permanent (ce sont des humains intelligents, n’en doutons pas, propres à comprendre et à agir en conséquence de ce qu’ils ont compris) de se nourrir, même sur la peau des autres.
Des industries pharmaceutiques (qui sont généralement les mêmes que celles qui fabriquent les pesticides, les fongicides, les défoliants, les herbicides) sont entrain de concocter des molécules pour renforcer les défenses « naturelles » des mamifères à station bipédiques de sorte qu’ils puissent supporter les produits utilisés par l’industrie agricole. Les mêmes études sont depuis longtemps déjà en cours pour le nucléaire… sans résultat probant : la thyroïde de certaines personnes est vraiment trop sensible, il n’y a qu’à l’ablater : les chirurgiens sont très doués pour ablater : un organe c’est un truc statistiquement démontrable comme abscond que l’on peut remplacer aisément par la dépendance à un médicament… fabriqué par ces industries pharmaceutiques. Et puis ce qui a disparu ne se voit plus, n'est-ce pas ?
Des députés votent une loi dispensant ces industriels de toute reponsabilité en cas de contamination et de l’environnement par ces chimères et des cultures des paysans bio, qui ont, eux, choisis (et ça marche) de ne pas utiliser de pesticides industriels : faut bien donner du travail à tout le monde, c’est si difficile de vivre en ce moment ! On créera des emplois dans le tri !
Des virus, qui existent bien avant que les mamifères n’existaient sur la planète (et il n’y a que celle-là sous nos pieds) devenus de dangeureux terroristes (quelle panique !!!), ou peut-être que ce sont les journalistes, je ne sais pas (93 morts sur 163 000 contaminés cela donne un taux de 57 pour 100 000 de mortalité, même ramené à l’année -684 morts- on est loin du cours normal de l’existence qui s’octroit 1776 morts pour 100 000 vivants). Bien sûr il y a la souffrance de la maladie, mais qui est exempt de maladie sur cette planète (et il n’y en a qu’une sur laquelle nous posons nos pieds) ? C’est ça qui fait que les temps sont durs.
Des volailles parquées à raison de 13 au m3 sont sensées être à même de se défendre contre un plus-que-microbe super malin car son pouvoir d’adaptation est super malin : mais comment faire pour nourrir tous ces gens ? On injecte des anti-dépresseurs aux cochons pour qu’ils périssent moins vite de neurasthénie en grossissant autant (vous avez parlez d’obésité ? Qui s’ennuie dans cette charmante société, à se faire du gras ? Les anti-dépresseurs dont le consommateur profite ainsi, l’estomac plein, tout cela ça rassure !) Les temps sont tellement ingras, n’est-ce pas ? Allez ! Cloisonnez-moi celles qui sont libres ! La liberté c'est la mort, tout le monde le sait, le sauvage ça tue, indistinctement et sauvagement !
Les gens sont cloitrés dans les croyances des autres auxquelles ils croient dur comme doute, mais on obéit quand même, vu que tout un chacun agit ainsi, toutes les images de la télévision nous le montrent en long, en large et en travers (quelle télé quand on en a pas !). On va même jusqu’à punir ceux qui n’ont rien à faire de ces fadaises de journalistes et de politiques, de pharmacopée délirante et d'agro-monnaie, par des lois spéciales (qu'on n'ose plus nommer liberticides, le mot lui-même est exsangue) édictées dans ce but, pour combattre et interdire leur comportement "abhérant, irresponsable et contagieux" ; pour eux les temps sont vraiment très durs car ce sont certainement eux, qui se prennent en mains, en charge et organisent la vie autour d’eux ainsi, qui sont les responsables de tout ce tas d’ordure, c’est sûr !

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