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jeudi, 08 octobre 2009

Pfeu !

Le ciel s'ouvre comme une pluie de senteurs
qui surgit des couleurs des coquelicots
germination d'un cœur sans gènes
et scansion de nous l'alternante étrenne.

 

Pas pfeu !

Le 23 octobre 2010, à ..., donné, écrit sur papier de soie, plié et emballé avec cordon de papier de soie, à Axa, le 24 vers midi moins le quart.

Axa,
J'attends le week-end pour te voir,
car alors pousse en moi une fleur,
    douce, soyeuse et jolie
comme ce que je perçois de toi.
Elle s'épanouie de tous ces mots
que je n'ai pu te dire au cours
de ce court passage devant toi,
    assise et occupée à tout autre chose
que d'entendre des discours d'amour,
de ces mots de tendresse qui se voudraient
de douces lèvres de caresses qui vont
rejoindre les flammèches des cheveux du cou.
Ho !
et cette fleur, il ne faut guère que
    mon amour pour la tenir fraîche,
    des pensées, des caresses de mes
    yeux intérieurs et mon imaginaire ;
    parfois une masturbation.
Parfois ces mots se glissent le long de tes seins,
descendent sur la courbe de tes fesses
        et de tes cuisses,
    se réchauffer dans ton entre-jambe sur
        les bouclettes de ton pubis
    ou la toison de ton clitoris, en
soupirant sur la moiteur de ton vagin, Axa !
Cette fleur croit dès que je te vois, la
    minute de notre croisement,
et cette eau de toi la fait durer longtemps
    sans que je fasse rien : elle se
nourrit de l'écoulement de ma vie,
satisfaite d'être là à combler mon âme,
car elle meuble véritablement mes heures
dès ce moment là, comme un ballon
gonflé par le souffle de ton image
qui occupe toute la place
    de mon vide amoureux
et se presse contre les parois de ma solitude
pour les réchauffer de ton sourire moqueur.

lundi, 05 octobre 2009

Faits sots de cirque, Constance

Si j'entame une convergence de différentes informations, avec un parti-pris - mettons un instant que j'affectionne particulièrement de friser les cheveux de la paranoïa, si vous le voulez bien - selon lequel une bande de malades, pas très nombreux (la fortune cumulée des 225 personnes les plus riches correspond à celle cumulée de 2 milliards et demi des plus pauvres), tente sans fin d'assoir sa main-mise sur l'ensemble de la population à travers tous les moyens dont qu'elle dispose en technologie (dont elle est capable d'orienter les finalités), en personnes (puisque tant qui sont dans le besoin sont tant disposer à faire n'importe quoi pour combler ce besoin, fut-il sollicité par la publicité dont les idées émanent de ces nantis eux-mêmes), en temps, en logistique (dans laquelle je range les "moyens de communication" : journaux, télés, livres scolaires et universitaires, radios, jeux promotionnels, etc.), j'en arrive assez facilement à me poser la question de savoir si ces gens, par leur manière d'agir sur ma vie, directe et indirecte, n'en voudraient pas à ma vie dont il voudrait défaire comme une sorte d'indépendance vis-à-vis d'elle, cette bande de personnes malades pas très nombreuses.

Alors je me dis que le meilleur moyen de vérifier est, pour dominer le monde, de penser comme eux, pour voir si, dans la réalité, je retrouverais de ces idées de parti-pris "paranoïaque".

La première chose que je ferais serait de m'accaparer des moyens que les gens ont mis en place comme réalisation pratique de la division du travail et des recherche d'équivalence entre ces travaux : de m'accaparer de la monnaie en la transformant en argent. Je contrôlerais l'argent de sorte que les gens, sans qu'ils le sachent, s'en voient démunis, à l'aide d'une opération arithmétique simple : le crédit sur réserve de banque. Ainsi, plus les gens en possèderont, et plus ce qui leur appartenait deviendra cet argent qui deviendra à son tour plus virtuel ; de sorte que cet argent n'aura absolument plus rien à voir avec ce pourquoi la monnaie était à la base destinée (une mesure de la division du travail) et que la valeur sociale de ce travail soit transformée en pure valeur fiduciaire. Sur ce point, ça baigne.

Du fait que ce soit les gens qui détiennent la réalité de cet argent par leur active production et par la réalisation du crédit que j'ai inventé pour eux selon mes conditions, je les tiendrais sous la main du remboursement qu'ils ont signé de l'intérêt de leur sang. S'ils s'en trouvent incapables, je créerai de lieux pour les en punir et puisqu'ils se sont, dès l'initial, destinés à perdre leur temps à créer les réserves, ces bases de crédit, sur lesquelles je m'appuie pour renouveler celui de leurs confrères et consœurs, je demanderai à ces confrères et consœurs de maltraiter ceux qui ne rentrent pas dans ce que j'ai réussi à faire passer pour leur jeu alors que c'est, et ce n'est que, le mien. Ces endroits se nommeront "usines et bureaux" ; parfois plus simplement "prisons" où leurs conditions de vie se verra correspondre vraiment à ce qu'ils sont : des riens (des gens qui n'ont pas voulu correspondre à cette création de l'argent fictif).

Parallèlement, je disposerai des moyens pour qu'ils puissent diluer à nouveau le crédit octroyé dans des endroits, eux aussi spécialisés, tel que des supermarchés, par exemple ou tout autre misère que mon imagination pourra faire émerger. A nouveau, ma publicité (qui maintiendra l'entendement des gens dans un état d'esprit œdipien, de sorte qu'ils ne cessent jamais de penser et d'agir en enfant, c'est à dire dans le souci permanant de la castration du désir incompris) créera les besoins nécessaires en suscitant des désirs inassouvissables, sinon qu'en image, que j'aurais provoqués par un matraquage psychique poursuivant un conditionnement à sa réception accueillante et favorable.

Ensuite, je ferais en sorte que les gens puissent le moins possible réfléchir, penser par eux-mêmes. Pour cela, toutes les productions intellectuelles passeront par une condition : la survie que je leur accorderai selon leur correspondance avec ce que j'attends d'elles. Le moyen sera encore l'argent (c'est-à-dire, le crédit que je leur accorde), cette fois-ci, en passant par la publicité, par exemple, ou autre moyen de propagande énonçant que le désir, alors que simple idée du besoin, est un besoin insatisfait devenu indis-pensable, impérieux, en somme autonome ; ou plus simplement par le salaire des journalistes auxquels j'aurais posé le piège imparable de devoir payer un loyer pour se protéger d'un toit, la nuit. Il faudra que tous se sentent libres, pour autant, bien que tous doivent payer un loyer : là encore une organisation adéquate des images, leur durée, leur moment, le lieu où elles s'immisent dans leur vie, ce que j'aurai soignement pesé d'évocation, contribura à cette sensation de liberté, perçue comme celle d'aller et venir.

J'entretiendrai la mainmise la plus totale sur l'énergie électrique et sa production : rien que de fossile et de minéral, rien d'autre, car c'est de leur extraction que je me rendrai potentat, en écartant tout autre possibilité de n'en pas produire ou user. Je créerai des outils de consumation de ces "énergies fossiles et minérales", tels que l'automobile dont je ferais passer pour raffinement du meilleur goût qu'elle devienne électrique, même si c'est une pure aberration ; de fusées pour aller sur d'autres planètes du système solaire sous prétexte de "science & progrès" ; des trucs qui dépensent en une journée, la consumation d'une mégapole en une année.

Tout l'indispensable devra tourner autour de ce que j'en conçois et le reste sera voué aux gémonies par l'intermédiaire, soit des journalistes, soit d'un silence assourdissant. Je créerai des médicaments et ensuite des maladies pour correspondre à ces médicaments, maladies qui n'existaient pas, bien évidemment, auparavant de la création des médicaments auxquelles elles doivent correspondre. L'usage millénaire des plantes (sur lesquelles je poserai un brevet d'exclusivité pour en restreindre l'usage, ou le non-renouvellement d'une qualité pouvant en approfondir les effets thérapeutiques) pour les maladies qui n'existaient pas encore avant cette intrusion du commercial dans la vie des gens, passera pour de la pure crétinerie d'illuminés substransitionnels (il faut inventer un mot, toujours, pour ce qui na pas d'autre existence que ce mot) ; et le raffinement de leur usage restera en catimini, derrière les grands panneaux publicitaires ou les petits panneaux publicitaires du « petit écran » vantant des "molécules" miraculeuses dont ne sait précisément où se situe le "miracle", sinon que de transformer, par l'alchimie de la pensée mercantile, la vie en argent.

Je focaliserai l'attention des dépités de la santé, dont l'état d'esprit sera amenuisé par la pollution présente dans les aliments et l'air, les animaux et l'eau, la radio-activité (des explosions des bombes en vue de préparer la paix et celle qui s'échappe des centrales nucléaires selon des doses légiférées), dans la manière même de formuler sa pensée suivant ce qu'on a nommé un jour la "dialectique" (le devenir des choses et des êtres dans leur parcours vers l'homéostasie (leur être) qui est si sensible au déséquilibre puisque situé dans un environnement), de sorte que les gens ne trouveront plus à se comprendre vu qu'ils ne se comprendront plus eux-mêmes ; je focaliserai, dis-je, l'attention des malades de l'entendement mental sur des détails de la quotidienneté, principalement en usant de procédés pornographiques ou toromatchiste (le chiffon rouge !).

Lorsque des problèmes d'ordres sociaux se manifesteront, et pas seulement dus à la contestation des conditions que cette emprise impose à la vie, mais principalement pour remettre à plat le fonctionnement même de ce projet dans son ensemble, ou encore, si une partie du monde n'est pas disposée à en adopter les formes, je soulèverai des guerres entre des peuples de langues différentes (il ne faut pas qu'ils puissent s'expliquer en dehors de moi !) ou de couleur de peau ou d'une autre caractéristique de localisation géographique. Cela permettra de coiffer les consciences, soit par la police (que des lois ont établies comme légitimes) ou par la terreur (que des lois décriront le plus vaguement possible pour les voir s'étaler le plus largement possible sur la vie courante) ou par le fusil, puisque des personnes déjà prédisposées au peu de retour sur soi que sont les militaires, sont prêtes à réaliser l'Ordre que je trouverai le plus favorable à ma satisfaction.

Ou bien, je peux créer d'autres paranoïas. Haaa ! Hahaha ! Rien n'est plus simple, puisque la vie craint sans fin pour elle-même, jusque sa mort, c'est sa nature. S'il le faut, j'en peux augmenter l'ampleur par la faim, les meurtrissures, la dénégation ou une maladie, par exemple, mise au regard d'anciennes maladies que l'humanité a dues combattre pour sa survie (il y a seulement, que l'humanité n'est pas morte, sinon que des personnes qui devaient, soit disant, d'un autre jour mourir). Pour créer ce contexte de crainte irrépringible, rien n'est plus aisé que de frustrer sexuellement (de transmuter la liberté en licence), puisque l'angoisse que génère cette frustration demande impérativement un substrat extérieur à elle-même pour se rassurer.

Je créerai donc un contexte mondial de maladies affectives dont le panel (qui obstrue l'entendement, le retour sur soi de l'esprit) sera en totale correspondance avec la propre maladie affective de mon petit groupe (la fortune cumulée des 225 personnes les plus riches et organisées correspond à celle cumulée de 2 milliards et demi des plus pauvres) ; pour cela, point n'est besoin d'une grosse entente entre nous : c'est un projet qui est, lui, prédéterminé par cette forme d'affectivité : l'incapacité d'admettre la vérité de l'autre dans sa réalité comme potentiellement équivalente à la mienne... ce que je veux éviter à tous prix, diantre oui ! puisque cette maladie, c'est le moi dans sa plus grande crainte de l'autre comme étranger à soi.

C'est sans doute cette prédestination que je, comme membre de ce groupe, veux combattre en organisant le monde selon ces vues, car rien n'est plus terrible, n'est-il pas, que de devoir subir une telle raideur d'esprit : être obligé de : autant que ce soit les autres qui en pâtissent.

En fait, je n'entreprend pas de complot contre le vivant, il n'y a qu'une défense du mort pour ne pas être vivant, qu'une défense du sclérosé affectif contre la disparition de sa sclérose affective. Ce n'est pas un complot, ni une machination, ce n'est rien qu'un moyen du mort de porter la mort selon sa mesure. Et quand je parle de mort, je parle de celle qu'il traîne depuis sa résignation face à l'amour, tous comme les assujettis, au cours de sa précoce enfance et corroborée par une adolescence de délire, comme une tache qui confond sa vue du soleil : obnubilé par cette image fripée de son possible passé à la trappe de la douleur profonde du cœur restée sans solution, il ne voit plus ce qu'il tente de cacher et va tenter, bien évidemment, de détruire ce qui lui en montre la vision : l'enfance, la jeunesse, la beauté, la poésie, le vin et la vieillesse.

Comme je le sais, j'ai raison d'être parano puisque ce filtre de la vision du monde me le montre bien tel qu'il est : j'espère seulement que les faisceaux ne vont pas me fustiger de circonstances !