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mardi, 11 août 2009

Courir sans pour-poings

Bon, revenons à nos temps troublés : ici une vidéo : un type qui court, qui court, on le comprend vite, pour REJOINDRE quelqu'un ou quelque chose, par l'utilisation d'une aptitude (certainement beaucoup cultivée) de courir le monde. La musique est bien scandée, le titre n'est pas reconnaissable dans le chant. Finalement, nous voyons notre coureur ou, plutôt, notre déterminé rejoingneur, faire la jonction avec son désir, l'objet de sa course. Et quelle est cette finalité ?

Pas même de rassurer l'angoisse suscitée de son propre chef en se proposant comme accidenté involontaire à une personne dont on pourrait penser qu'il a une relative accointance, car le film se termine devant cette opposition des personnages séparés par la vitre d'un pare-brise d'automobile !

Je vous le disais : j'ai trop l'impression de vivre dans un monde au comportement "militaire" (pas de sourire, pas d'avenance, pas de bienveillance sociale comprise comme une évidence relationnellement humaine) où tout un chacun est un ennemi en puissance, et non pas seulement un ennemi (et c'est ce qui me choque le plus, finalement,) mais un ennemi "bigot" qui voudrait, RÉCIPROQUEMENT, vous imposer de voir sa manière de la sexuation, de ce seul fait, Ô combien hélas ! d'être doté d'un sexe et d'en vouloir avoir la propension d'en jouir de l'existence.

Un monde militaire est un monde où on en impose, parce que tel est son désir, à l'autre qui vous échappe par son désir qui n'est pas ENCORE le votre : c'est anticiper la liberté de l'autre pour l'enfermer dans la vôtre ! au moyen d'armes, je veux dire de la douleur, si l'Autre n'acquiesse pas à votre optique de la vie.

Ces CALOTINS (ils ont tous un calot - kipa, képi, bachi, calotte, et le reste, casque ou casquette - sur le crâne, ces militaires militant pour l'ordre de la sexuation sans la satisfaction du plaisir irrigué par la vie qui passe son cours) de toutes sortes, cette police et ses chiens dressés à maintenir par le croc leur délinquant *libertaire*, ces militaires d'une morale dont il n'est entendu que l'abjection du plaisir sexué à moins de viol, la génonie, ces CALOTINS, dis-je, veulent nous la couper et principalement, avec force réussite, à nos filles. Un monde d'ennemiEs auquel vous devez constamment vous confronter le visuel TROP libertaire, un monde militaire, dis-je !!! Regard bas, sans sourire, exempt de bienveillance, de gentillesse, d'avenance, d'ouverture à l'autre comme interrogation de votre propre existence *complémentaire* à un objet, un projet, une vie, un monde, une existence !!!

Des têtes de cons qui anticipent une subodorée souffrance de la mort sans se donner le plaisir de vivre d'en vivre la substantifique moelle !! car on la craint comme on craint la vie d'ici bas pour n'en avoir à demi compris que l'angoisse. Ce qui est craint au plus haut point, l'expérience de Wilhelm Reich nous l'a montré, c'est l'*orgasme*, cette perte de soi dans son mélange à l'Autre, et cette crainte même fait qu'elle ne peut trouver de RéSolution (comme retour à l'initial) à elle-même, à moins de se prendre en main, soi... et bien peu en éprouve le désir, bien peu le cherche, bien peu s'approche de cette approche : c'est qu'il faut du courage, beaucoup de courage (ce qui implique d'assumer beaucoup d'angoisse, bien évidemment) et de détermination.

L'érotisme agricole c'est faire passer des ou un principe avant le fait d'aimer et de s'y abandonner : on y affectionne particulièrement le déguisement ou l'uniforme.

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