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mardi, 20 novembre 2007

Réflexion lumineuse

C'est une expérience simple à faire :

Vous êtes dans une chambre noire, très grande. A un bout, vous disposez un long tube au fond duquel vous mettez une faible source de lumière. Dans cette chambre noire il y a une source de lumière au fond d'un long tube. En se mettant à l'autre extrémité de la chambre obscure, l'œil pointé vers la source de lumière, vous la voyez. Mais dès que vous vous placez perpendiculairement au trajet de la lumière, vous ne voyez plus rien : le long tube empêche de voir la source lumineuse. Vous ne voyez pas de lumière ; il n'y a pas de lumière pour vous. Pour voir la présence de la lumière, il faut interposer de la poussière ou un obstacle.

Lorsqu'on pointe un rayon laser sur un endroit, on ne voit pas le "rayon", la lumière le long du trajet : on ne voit que le point lumineux qui manifeste l'interception du trajet lumineux par une surface tangible.

Conclusion : la lumière n'est visible que lorsqu'on interpose un obstacle sur son trajet (œil, plaque photographique, etc.) sinon elle est invisible.

Autrement dit, nous vivons dans un monde où n'est visible que ce que l'on voit interceptant un rayon lumineux, tandis que l'espace entier est traversé de part en part d'un nombre sans fin de trajets lumineux, de lumière. Nous vivons dans un monde de lumière dont nous ne voyons que la réflexion. Nous baignons dans la lumière, comme nous baignons dans l'air.

Dans ce cas, l'ombre est l'espace de lumière qui n'a plus de point de réflexion, ou qui en a eu un. Ce qui revient à dire que, or les conditions particulières de la transparence et malgré le pouvoir reflectif d'une matière, un rayon lumineux (qui provient d'une source d'émission) ne peut aller au delà d'une matière située sur son trajet. On ne peut, tout autant, recomposer l'ombre du rayon lumineux.

Tandis que la lumière est invisible malgré sa présence, l'ombre est un endroit, un espace où la lumière est certes invisible mais précisément par abscence. L'ombre totale (par exemple la chambre obscure) est l'abscence de lumière.

Je peux, cependant, spéculer sur le fait de savoir si la lumière est gazeuse, minérale ou organique. La lumière ne se faisant pas d'ombre à elle-même, elle n'a pas d'existence minérale ou organique… à moins que l'on ait pas saisi quelque chose d'elle, comme on a pensé longtemps que l'air était sans existence pour cause d'impalbilité. L'eau fait obstacle à la lumière, ainsi que l'air. L'espace intersidéral fait très peu obstacle à la lumière : à travers des télescopes très puissant, on peut voir l'émission très très vieille de sources de lumières (les étoiles). Ce qui est amusant, car si on réfléchit, pour autant qu’on s’en donne les moyens, on voit toujours plus de lumière dans l’espace de la lumière : là où auparavant on ne voyait pas de lumière hé bien, en fait, il y en a. Et il n’y a que celle que je vois, non altérée par celle que je ne vois pas.

C’est le magique de l’affaire : tout est visible, dès lors qu’il y a une réflexion, sans que cette visibilité interfère avec elle-même ; c’est à dire que malgré l’incommensurabilité du nombre des rayons lumineux qui noient la réalité de l’espace, ce que je regarde est net, beau, sans altération due aux autres rayons lumineux. C’est que la lumière est invisible ! On ne la voit que par les objets (gazeux, minéraux, organiques) qui la manifeste !

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